Titre : L'espoir aveuglé
Auteur : Amelle
Genre : Romance, aventure et surtout yaoi
Résumé : À la suite d'un événement tragique, Harry devient aveugle à l'âge de huit ans. Sévérus, se sentant coupable, décide de prendre l'enfant à sa charge et de l'élever au milieu des étudiants et des professeurs de Poudlard. DMHP (mais plus tard par contre).
Disclaimer : Seule l'histoire est à moi, le reste appartient à Joanne Rowling. S'il y a une ressemblance avec une autre fanfiction sur le site, ce n'était pas voulu et dites-le-moi afin que je change le chapitre ! Merci -
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Chapitre 1
Il faisait anormalement chaud pour un 3 septembre. L'automne tardait à venir et les écoliers nouvellement assis dans leurs classes en ce début d'année scolaire pensaient à leurs piscines avec envie. Le temps passait très lentement lorsqu'on avait encore l'impression d'être en vacances.
Enfin… lentement pour la majorité des jeunes parce que ce n'était pas le cas pour tous. Un enfant en particulier n'avait pas envie de quitter ce qui était pour lui un refuge; l'école. Le seul endroit où il avait le droit d'aller tout en étant en même temps loin de son domicile et de sa famille qu'il haïssait tant. Après un été fort éprouvant, l'enfant était bien heureux d'être de retour en classe. Malheureusement, on ne pouvait pas combattre le temps qui passe.
L'enfant soupira.
La cloche sonna.
Il prit plus de temps que la majorité des élèves pour ramasser son matériel scolaire vieux et usagé, mais dont il prenait soin comme la prunelle de ses yeux, car il savait qu'il va devoir faire toute son année avec celui-ci.
En sortant de la classe, l'enfant aux cheveux noir corbeau et aux magnifiques yeux verts sentit une énorme masse le percuter.
-Dépêche-toi! Lui cria son cousin, maman nous attend pour préparer le souper!
Évidemment, elle avait besoin d'Harry pour préparer le repas. Le petit garçon, à seulement huit ans, effectuait déjà une bonne partie des tâches ménagères de la maison. Il préparait le repas, faisait le ménage en plus des courses et du jardinage. On pouvait effectivement affirmer qu'il n'était pas traité normalement par sa famille.
Mais si ce n'était que ça…
Bref, Harry suivit son cousin jusqu'à la maison en se traînant les pieds. Il avait été très heureux de ne pas être dans la même classe que son cousin cette année mais, il semblait que toute la joie qu'il avait ressentie en allant à l'école avait disparu lorsqu'il pensait à ce qui l'attendait à la maison.
Sitôt entré, le jeune garçon alla déposer son sac dans le placard sous l'escalier et se dirigea vers la cuisine.
Il effectua toutes ses tâches quotidiennes qu'il effectuait lors de la préparation des repas avec difficulté, parce que sa tante avait décidé de faire cuire un jambon et Harry, n'étant pas très costaud pour son âge, peinait à soulever le chaudron ou reposait la pièce de viande.
Le repas se mangea en silence. Personne ne parlait. Heureusement que la télévision était allumée, sinon l'ambiance serait bien trop lourde et nouerait l'estomac du jeune Harry plus qu'il ne l'était déjà et l'empêcherait de manger ce qui lui était nécessaire à sa survie. Cette ambiance quotidienne au sain de la famille Dursley était habituelle, mais toujours autant déplaisante. Le jeune garçon se sentait exclu, de trop. Ça avait toujours été le cas.
Il ne finit pas son assiette et demanda la permission de se lever de table.
La tête lui tournait et il ressentait une peur qu'il ne savait pas s'expliquer.
Enfin oui il pouvait l'expliquer, mais il ne voulait pas y penser.
Dans son lit, le petit garçon ferma les yeux et imagina un monde où les motos et les balais pouvaient voler. Vestiges d'un univers onirique où il lui restait un peu d'espoir.
Passé vingt-deux heures, Harry put enfin souffler.
Ça ne se produira pas ce soir.
Il ferma les yeux et sombra dans un sommeil agité.
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Le jeune professeur habillé de noir corrigeait les premiers devoirs de l'année. C'était ceux des Griffondors de deuxième année. Et il semblait au professeur que plus il avançait dans la correction des copies, plus il prenait conscience de la bêtise humaine… Il poussa un profond soupir, raya une copie d'un grand trait d'encre rouge et lança le parchemin vers la pile des devoirs corrigés.
La pièce était très éclairée pour cette heure du soir, mais le professeur n'avait pas le choix s'il voulait pouvoir rester éveillé et il détestait commencer un travail, sans le terminer peu importe le temps que ça puisse lui prendre. Le professeur se frotta les tempes et enchaîna son deuxième café de la soirée. Il soupira une nouvelle fois, car il savait qu'il n'en était pas au dernier en contemplant la grosse pile se copies à corriger posée devant lui.
Au bout d'un long moment, le professeur s'accorda une pause et se leva pour se dégourdir les jambes.
Il s'étira longuement et son regard se posa sur une lettre du directeur de l'école qu'il avait reçue au milieu de l'été.
Le professeur Dumbledore lui demandait, lorsqu'il avait un moment de libre pendant l'été, d'aller voir le jeune Harry maintenant âgé de huit ans chez ses tuteurs. Il avait reçu, semble-t-il des rumeurs lui disant que l'enfant n'avait pas une vie normale et serait négligé par ses tuteurs.
Le directeur avait réussi à arracher une promesse à un des seuls professeurs qui restait tout l'été à l'école d'aller jeter un œil à la situation familiale du petit.
Le professeur Rogue n'avait eu aucune envie d'y aller et avait repoussé le moment toute la saison chaude. Maintenant que l'année scolaire était commencée, le professeur ne pouvait plus repousser ce moment d'autant plus que le directeur attendait un compte rendu.
Situation familiale anormale? Rogue imaginait l'enfant choyé comme pas deux et pourri gâté. Il n'avait pas envie d'aller contempler la vie de prince de l'enfant de son ennemi seulement pour démentir les rumeurs que le vieux directeur, sénile selon lui, avait vraisemblablement inventées de toutes pièces.
Rogue jeta un autre coup d'œil à la lettre.
-Une autre journée de plus ne changera rien, non?
Il s'installa à son bureau et reprit la correction de son devoir.
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Le 4 septembre commença pour Harry comme toutes les autres journées normales de sa routine. Il se leva en avance afin de faire sa toilette et de préparer le déjeuner pour toute la famille.
Puis il partit à pied pour l'école avant son cousin afin de le voir le moins longtemps possible.
Il fut très attentif en classe. Surtout en mathématiques qui était sa matière scolaire favorite. Dans cette matière, tout était rangé et propre. Tout était logique et rassurant. On commençait une équation et on savait qu'on allait y trouver une solution unique. Aucune variante déstabilisante.
À la récréation, il se cacha dans un coin de la cour pour ne pas voir son cousin. Il se fit discret et ne parla à personne. Comme d'habitude.
La seule chose qui perturba sa routine quotidienne fut la rencontre avec une dame très gentille qui, Harry ne le savait pas encore, occupait le poste de travailleuse sociale au sain de son école.
La nouvelle enseignante de Harry avait remarqué son comportement particulier et avait recommandé à sa collègue de le rencontrer, car elle soupçonnait de vivre un mauvais traitement de la part de sa famille. L'intervenante décida de rencontrer l'enfant un petit moment après la fin des cours.
Petit, assis sur une chaise trop grande en face de la dame, Harry balançait les jambes dans le vide et espérait que l'entretien ne dure pas trop longtemps parce qu'il n'avait pas le droit d'arriver en retard à la maison.
Son oncle serait sûrement fâché si le souper n'était pas prêt à l'heure ou il arrivait de travailler.
L'intervenante posa plusieurs questions anodines à l'enfant afin que celui-ci ait plus confiance en elle afin de pouvoir lui poser des questions plus intimes sur sa famille par la suite.
Harry répondit à toutes ses questions. En phrases courtes et parfois en monosyllabiques. La femme en déduisit pour l'instant que l'enfant n'était simplement pas très bavard.
Lorsqu'elle lui demanda qu'elles étaient ses activités favorites et que l'enfant ne sut pas vraiment quoi répondre. Elle eut un soupçon, mais sans plus.
Puis, elle lui demanda de décrire sa famille.
Les bras croisés, Harry les décrivit tous physiquement. L'intervenante soupira intérieurement. Elle apprit que son cousin et son oncle étaient gros, mais que sa tante était maigre et très grande. Ce n'était pas vraiment ce que l'intervenante voulait entendre. Elle espérait plus savoir qu'est-ce que le jeune garçon pensait d'eux.
Lorsqu'elle lui demanda, Harry resta silencieux.
Par la suite, après que la cloche de la fin des cours eut sonné, l'enfant répondit le contraire de ce que l'intervenante voulait entendre.
Lorsqu'elle lui demandait s'il aimait son cousin, Harry répondit qu'il aimait mieux jouer dans le parc. Lorsqu'elle lui demanda pourquoi il ne parlait pas aux autres élèves, l'enfant lui dit que c'est parce qu'ils avaient tous des animaux de compagnie et pas lui. Qu'est-ce qu'il pensait de sa tante? Elle clignait des yeux trop souvent. Son oncle? Un éléphant mélangé avec une perceuse et un pot de peinture beige.
Exaspérée, l'intervenante congédia le jeune Harry en se promettant de le rencontrer un autre jour où celui-ci serait plus d'humeur à lui parler.
Elle prit le dossier d'Harry Potter et l'incéra en dessous de la pille de dossiers qui trônaient sur une table de travail derrière son bureau.
En vitesse, Harry courut jusqu'à la maison en espérant que son oncle n'était pas encore arrivé de son travail et qu'il aurait le temps de fini de préparer le souper.
Devant la maison, la voiture familiale était garée.
Harry blêmit.
Il se dépêcha d'entrer dans la maison ne voulant pas être plus en retard qu'il l'était déjà.
La famille était déjà attablée. Harry savait qu'il devrait se passer de repas ce soir-là. Son ventre cria famine lorsqu'il s'enferma dans son placard. Son déjeuner était loin et il ne mangeait rien le midi parce que personne ne prenait la peine de lui préparer un repas.
La tête lui tourna lorsqu'il s'étendit dans son lit. Il voulut se faire oublier et s'endormir rapidement afin que le matin et le déjeuner arrivent plus vite.
Ce ne fut malheureusement pas le cas…
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La famille Dursley était installée dans le salon devant la télévision lorsque la sonnette de la porte d'entrée sonna.
-Harry! Va répondre!
Harry dormait dans son placard. Le cri de son oncle l'avait réveillé, mais il n'avait pas l'esprit assez clair pour comprendre l'ordre crié. Il referma les yeux.
La sonnette retentie encore.
En maugréant contre son neveu incapable, le gros homme se leva et alla ouvrir la porte d'entrée.
Là se tenait un homme dans la trentaine qui se présenta comme suit :
-Bonjour, je suis Sévérus Rogue et je suis venu voir comment se porte Harry Potter. Lorsque je l'aurais vu vivant, je vous laisserai tranquille.
Vernon Dursley y vit là une façon facile de se débarrasser de l'homme qu'il devina être un sorcier. Dursley ne l'aimait pas du tout, mais la façon de parler du sorcier lui indiquait qu'il avait autant envie d'être ici que Vernon avait envie de voir un sorcier dans son salon. De plus, l'attitude négative de l'homme en noir ainsi que ses sourcils froncés venaient confirmer l'idée de Vernon Dursley. Plus vite Harry viendrait rencontrer cet homme, plus vite le sorcier partirait.
Pétunia, qui avait tout entendu et compris la même chose que son mari, et qui, entre temps, était allée rejoindre son mari appela l'enfant d'une voix stridente :
-Harry! Y' à un homme qui veut te voir!
Le garçon endormi au teint blême avança vers la porte d'entrée afin de voir qui venait lui rendre visite. Il était intrigué, il n'avait jamais reçu de visite de sa vie.
Il posa son regard interrogateur sur l'homme dans l'encadrement de sa porte.
Celui-ci lui jeta un long regard et le détailla de la tête aux pieds. L'enfant était trop petit. Maigre, il avait de grands yeux verts qui lui dévoraient tout le visage. Pas de lunettes comme son père. Du moins, pas encore. Il avait les cheveux un peu trop longs et le teint trop cireux. Il avait du mal à fixer son regard et avait les yeux vitreux de quelqu'un qui souffre d'un mal de tête. Mais il était vivant.
Rogue acquiesça, tourna les talons et fit mine de partir. Lorsqu'il en entendit la porte fermer derrière lui, il transplanta. Il avait l'impression que l'enfant était négligé et il comptait le dire au directeur.
Demain.
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La porte se referma. Harry n'était pas sûr d'avoir compris ce qui venait de se passer.
Vernon Dursley, lui, avait tout compris à sa manière: par la faute de son neveu, ces monstres les surveillaient! Ils venaient même sonner chez lui pour venir voir le morveux!
Il y a quelques secondes, Vernon n'avait pas eu le temps d'être en colère contre Sévérus Rogue et toute la communauté magique qu'il représentait en venant chez lui. Maintenant, Vernon ressentait très bien la colère, il devint même furieux.
Tout était la faute de son neveu, ce… Monstre! Il l'avait accueilli à bras ouvert dans sa maison et, à cause de lui, les sorciers venaient ici et se permettaient d'envahir son territoire!
Harry sentit la colère et l'agressivité qui habitait son oncle. Il voulu s'enfuir, mais il n'eut pas le temps.
Il sentit le premier coup de poings dans son ventre. Plié en deux, il reçut un autre coup dans le dos. Puis, par terre, il se roula en boule en reçu un coup de pied qui fit craquer son bras.
Sa tante silencieuse regardait la scène d'un coin du salon. Vaux mieux lui que moi, songea-t-elle.
Son cousin regardait toujours la télévision. Lui, n'en faisait plus de cas parce qu'il était habitué à cette violence quotidienne.
Vernon Dursley, encore furieux prit son neveu par le bras et le poussa dans le salon. Harry déséquilibré chuta et sa tête cogna contre la table basse en vitre au milieu de la pièce.
Il perdit conscience.
Vernon enferma le jeune garçon dans le placard sous l'escalier où il y resta toute la nuit.
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5 septembre, le lendemain, lorsque Harry se réveilla, il ressentit une vive douleur derrière la tête. Endolorit, il voulut de redresser, mais il n'y arriva pas.
Il ouvrit les yeux et trouva qu'il faisait très sombre dans son placard.
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Fin du premier chapitre. Comment l'avez-vous trouvé? Positifs ou négatifs, j'attends voir commentaires avec plaisir!
Amelle.
