- Bon Mione, j'te laisse, Harry m'attends.
- Ok, à plus tard Gin', fit-elle en l'enlaçant. J'passerais chez vous bientôt.
- Oui, quand tu veux.
Elles s'éloignèrent en se lançant un dernier sourire et la jeune rousse partit dans une ruelle pour transplaner.
Pour sa part, Hermione devait repartir travailler. Elle tient une bibliothèque, du côté moldu. Je sais, vous vous attendiez à ce qu'elle allait devenir auror, ou encore médicomage mais la guerre, remporté par Harry et l'ordre du phénix, a laissé trop de morts pour qu'elle puisse s'occuper de ce genre d'affaire sans se morfondre. Alors, à la sortie de ses études, elle a reprit la bibliothèque d'une femme approchant la cinquantaine, qui avait décidé de parcourir le monde. D'ailleurs, de temps en temps, elle lui envoie des cartes. En fait, la jeune fille la considère un peu comme sa mère, puisqu'elle avait du effacer la mémoire de ses parents, pour leur bien… Enfin, Hermione n'était pas du genre à déprimer. Elle avait 25 ans, un travail, des amis alors elle profitait, coûte que coûte.
Elle était enfin face à sa boutique. Elle ouvrit la porte, la laissa ouverte en la calant puis posa son sac derrière le comptoir. Ensuite, elle s'installa sur sa chaise, prit le livre qu'elle avait commencé à lire le matin même. Il faut bien qu'il y est quelques avantages à être libraire, non ? La petite boutique marchait plutôt bien. Quelques clients venaient, et ils repartaient très souvent avec plus d'un livre, ce qui contentait Hermione bien entendu. Vers 17h 30, elle ferma The Shop Around The Corner. On est vendredi, elle finit donc plus tôt mais, finir avant ne rime pas rentrer avant avec une fille telle qu'Hermione. En effet, tout les vendredis, après son travail, elle me rendait à l'hôpital, pour apporter un peu de joie aux enfants.
Elle arriva à l'hôpital et se présenta à l'accueil, en saluant le personnel, avant de se diriger vers la salle où les enfants, qui sont à l'hôpital pour une durée plus ou moins longue, s'amusent. A peine entrée, un petit garçon s'avança vers elle, en courant.
- Hermione ! Hermione !
- Coucou Cody, comment tu vas ?
- Ze vais bien, fit-il en souriant. Hermione Hermione, viens voir.
- Oui, laisse-moi enlever mes affaires et je te suis p'tit bout.
Elle accrocha son manteau, posa son sac en hauteur pour que les petites crapules ne puissent pas y toucher – qui c'est ce qu'ils pourraient en faire !- puis elle saisit la main que le petit garçon de 5 ans lui proposait. Une fois fait, il la tira jusqu'à l'autre côté de la salle.
- Ze te présente Ivory, c'est ma copine, ajouta-t-il en se détachant d'Hermione pour se mettre aux côté de sa nouvelle amie.
- Coucou toi, fit Hermione en se mettant à sa hauteur. Ivory, c'est ça ?
- Oui, je m'appelle Ivory, et j'ai 6 ans.
- Et moi c'est Hermione. Que fais une aussi belle petite fille ici ?
- Je suis tombée sur ma tête en jouant, alors Papa m'a amené ici. Je suis arrivée il y a deux jours.
- Hermione, Hermione, on peut jouer à cache-cache ? demanda le petit garçon, coupant court à la conversation.
- Demande aux autres enfants, je dois aller voir quelques personnes, et je reviens.
- D'accord, a tout à l'heure, fit-il en prenant la main de la petite blonde, et en la trainant de l'autre côté de la pièce vers un groupe d'enfants.
La petite fille lui sourit et suivit son nouvel ami. Cette petite fille était étonnante. Hermione avait l'impression qu'elle comprenait tout ce qui se passait autour d'elle, alors que la plupart des enfants étaient déboussolés. De plus, elle avait une beauté stupéfiante : plutôt grande, long cheveux blonds et raide, les yeux bleus gris ainsi qu'une peau d'ivoire, voilà peut être d'où venait son nom. La jeune femme se releva et rejoignit les deux jeunes femmes qui surveillaient les petits monstres qui s'amusaient.
- Salut Hermione, on t'avait pas vu arriver. Comment vas-tu ? demanda Clara.
- Je vais bien et vous ? répondit Hermione, aimablement.
- Ca va, répondirent-elles en chœur.
- Tu as fait la rencontre d'Ivory, fit remarquer Elsa.
- Oui, elle est arrivée il y a deux jours à ce qu'elle m'a dit.
- Oui oui, et elle repart soit ce soir, soit demain. Elle n'a eu que quelques égratignures, mais ils ont préféré la garder en observation.
- Ok. Sinon, rien de neuf ?
- Non, répondit Clara. Mais, tu verrais son père ! Humm, trop une bombe, ajouta-t-elle, semblant retrouver ses réactions d'adolescente.
- A ce point là ? demanda Hermione en rigolant.
- Oh que oui, une bombe. Il faudrait que tu le voies, il ne va surement pas tarder. Il vient la voir tous les jours à 18 heures 30, d'après ce qu'il nous a dit.
- Dommage que vous soyez déjà prises les filles, leur fit-elle remarquer.
- Ouais, c'est vrai, fit Elsa, boudant.
-Toi qui est encore célibataire, tu trouveras peut être en lui l'homme parfait, qui sait ? Compléta Clara.
- Très drôle les filles.
- Ou alors un coup d'un soir ? continua la jeune femme, sans tenir compte de la remarque de l'intéressée.
-Arrêtez de spéculer les filles. Et en plus, ce n'est pas mon genre !
- Quoi ? Mais tu ne l'as même pas encore vu ! s'indignèrent les deux femmes d'une même voix.
- Mais non, les coups d'un soir. Bref, je me ferais ma propre opinion, et j'vous dirais quoi, d'accord ?
- Hermione Hermione, tu peux nous aider à faire un puzzle avec Iv' ? S'il te plait, ajouta le petit Cody, pour qu'elle cède.
- J'arrive.
Elle lança un regard noir aux filles qui rigolaient en pensant qu'elle n'allait pas refuser de passer du temps avec la fille de son prétendant. Elles se firent alors une grimace, puis rigolèrent. Hermione se reprit et alla s'assoir en face de la petite blonde, tournant le dos aux filles qui continuaient d'insinuer des trucs.
La jeune femme passa alors plus d'une heure à faire différents puzzles avec ses deux petits préférés. Elles rigolaient aux blagues du petit garçon et aux réactions de la petite fille qui l'intriguait toujours autant. Alors qu'Hermione plaçait une énième pièce dans le puzzle, la jeune blonde qui était assise en face d'elle se leva, et courut en criant « PAPA ! » d'un air enjoué. Hermione se sentit faiblir. Elle ne s'était pas préparé, et elle n'avait pas envie de passer pour une je-ne-sais-quoi face à un tel homme, qui s'avérait être un apollon si on écoutait les deux collègues. Elle prit une grande bouffée d'air, puis expira doucement, elle se leva et se retourna. Ses yeux se posèrent directement sur le visage du dis-père, qui venait de reposer sa fille à terre.
- Malefoy ? / Granger ? firent-ils d'une même voix.
