Blabla de l'auteur : Hello, hello. Alors oui je sais, je devais poster dans l'après-midi, mais j'ai été débordée. :'( J'espère que vous êtes prêts pour une nouvelle fiction ? Plein de sentiments. Beaucoup de larmes, de rires, de coups, d'escarpins (vous comprendrez ^^), bref, aucun chapitre ne devrait vous laisser indifférents… Pour ma part, c'est une des fics que je préfère. :p Merci à pamou, Sweet-Devil973, Pim's, Miss Morgane, SirineLovatic, Guest, Cassie52, LittleFlicka (toi j'ai hâte d'avoir ton avis, je te dis pas ^^) et Angele pour vos reviews sur l'épilogue de « Une jumelle peut en cacher une autre ». Merci sincèrement.
Disclaimer : Allez, nouvelle fic, nouveau disclaimer. L'idée reste la même. Ce que vous reconnaissez du film et des livres (j'ai vu récemment qu'ils y en avaient trois) appartient à cette chère entreprise mondiale qu'est Disney. L'idée est, naturellement, de moi. Et les corrections sont évidemment de chris87, dit Hermès, pour des raisons de commodité.
Merci, une nouvelle fois, à nouna, pour son avis, ses questions, ses commentaires et autres. :)
Prologue
« - Nate, surveille ta sœur deux minutes, s'il te plait !
« - D'accord maman, soupira l'enfant.
Agé de cinq ans, l'enfant aux yeux marron et aux cheveux frisés se tourna vers sa petite sœur . Assise dans le bac à sable, elle s'amusait avec sa peluche. Soupirant, il la regarda quelques instants, puis s'ennuyant, il reprit son jeu du moment, qui consistait à tirer les cheveux d'une fille qui refusait de lui céder sa place à la balançoire. La fillette finit par pleurer de douleur, et courut vers sa maman, a lors que le garçon, tout content, prenait enfin place sur le jeu qu'il convoitait. Seulement quelques secondes plus tard, une nouvelle petite fille, aux cheveux blonds comme les blés, lui demanda s'il pouvait la laisser se balancer. La trouvant jolie, il descendit et repartit jouer avec des garçons de son âge, jusqu'à ce qu'il entende sa maman.
« - Nate, où as-tu encore caché ta sœur, demanda-t-elle les poings sur les hanches. Je t'ai déjà dit de ne pas l'embêter !
« - Mais j'ai rien fait, se défendit-il. Je jouais à la balançoire ! Je ne sais pas où elle est !
« - Je t'avais demandé de la surveiller, soupira-t-elle avant de crier, Mitchie ? Où es-tu ma belle ?
« - Elle est pu dans le bac à sable, demanda-t-il perdu en regardant l'endroit.
Celui-ci était rempli d'enfant, de tout âge, mais aucune des fillettes ne ressemblaient à sa sœur.
« - Elle n'est pas loin, y a encore son nounours, dit-il content.
Se tournant, la jeune femme regarda dans la direction du doigt de son fils et soupira. La peluche, à l'effigie de Minnie, était entre les mains d'une petite rouquine. La rejoignant, la mère s'agenouilla près d'elle.
« - Salut toi ! Elle est jolie ta poupée, tu l'as eu où ?
« - Elle était là, dit-elle en désignant le sable.
« - Personne ne jouait avec ?
« - Non, répondit l'enfant tout sourire. Pouquoi ?
« - Parce que ma fille avait la même !
« - Je l'a i vu moi, madame, répondit un garçon aux cheveux noirs. Son papa il est venu la rechercher !
Fronçant les sourcils, elle se releva et chercha son mari des yeux, demandant à l'enfant s'il était sûr de ce qu'il avait vu mais il fut formel. Un homme l'avait pris dans ses bras, en disant qu'il la ramenait à la maison. Comprenant trop bien, elle sortit son téléphone mobile* de son sac et appela la police, tout en continuant de chercher sa fille des yeux.
Du haut de ses cinq ans, Nate ne comprenait pas très bien ce qu'il se passait mais sentait que l'heure était grave. Il resta donc près de sa mère, sans bruit.
Dix minutes plus tard, le parc était peuplé d'agents de police qui cherchaient la fillette, ainsi que certains parents, comprenant l'angoisse que devait vivre la mère de famille qui serrait la main de son fils. Un homme en imperméable vint à sa rencontre.
« - Inspecteur Sanchez, madame ?
« - Torrès ! Connie Torrès. Vous avez retrouvé ma fille ?
« - Pas encore madame. J'aurais besoin de quelques renseignements la concernant pour que les patrouilles la reconnaissent dans les rues. Pouvez-vous me dire comment elle était coiffée et habillée ce matin ?
« - Euh oui, dit-elle perdue. Elle avait… Une salopette rose à l'effigie de Minnie, qu'elle adore, avec un tee-shirt blanc avec un ruban rose cousu sur la fin des manches et sur le col. Ses chaussures étaient noires à boucles, toute simple, et elle était coiffée… D'une queue, peut-être ! Je sais plus !
« - Elle avait des couettes très haute sur sa tête, intervint Nate. Avec des chouchous roses avec des Minnie dessus, c'est ses préférés ! Et aussi sa chaîne de naissance où y a son prénom dessus !
« - Merci jeune homme, tes renseignements sont très précieux, sourit l'inspecteur. Y a-t-il un signe distinctif qui pourrait nous aider ?
Connie secoua la tête peinée. Son bébé avait disparue. Priant que ce ne soit que temporaire, elle fit comme on lui dit et s'installa sur un banc, Nate près d'elle, alors que des dizaines de bénévoles recherchaient la petite Mitchie Torrès, seulement âgée de trois ans .
Se réveillant en sursaut, le jeune homme souffla. « Encore ce maudit souvenir, s'énerva-t-il contre lui-même. Ça fait quatorze ans, qu'elle a été enlevée ! On ne l'a jamais retrouvé ! Mets-toi ça dans la tête. Elle a seize ans, maintenant… Je me demande à quoi elle ressemble ? Si elle se souvient de nous ? » Les pensées mélancoliques, tournées vers sa petite sœur, il sortit de son lit, et partit prendre sa douche. S'habillant d'un jeans noir, et d'un sweater bleu clair, il descendit ensuite à la cuisine. L'odeur d'omelette au fromage lui indiqua que sa mère était debout depuis assez longtemps pour avoir fait le petit-déjeuner. L'embrassant sur les deux joues, un rituel matinal qu'il avait adopté depuis ce fameux jour qui avait brisé leur famille, il s'attabla en silence. Lorsque sa sœur était encore là, ils l'embrassaient chacun sur une joue, et ce simple geste la faisait sourire, mais depuis l'enlèvement de la petite, Nate ne se souvenait pas de l'avoir vu sourire de joie. Bien sûr, elle avait le sourire sur les photos et lorsqu'il lui offrait un cadeau ou autre, mais un vrai, qui faisait briller ses yeux, il n'y en avait plus. Le dernier qu'il avait vu, avait été ce jour. Leur mère avait attendue que Mitchie se réveille, l'avait habillée puis ils avaient été au parc.
Il se souvenait de ce jour comme s'il datait de la veille. Chaque détail, chaque mot, chaque geste restait gravé dans sa mémoire. L'angoisse qui les avait étreints à mesure que les minutes passaient, se transformant doucement en heure. L'attente insupportable en guettant les personnes, dans l'espoir de les voir arri ver avec sa sœur, mais surtout la cul pabilité qu'il avait ressenti depuis ce jour-là . Il devait la surveiller mais il avait préféré jouer. Ce sentiment ne s'était pas amoindri avec le temps. Au fond de lui, il se sentait toujours coupable et observait, malgré lui, chaque fille qui croisait son chemin, cherchant dans leurs traits, ceux de sa sœur disparue.
Steve les avait rejoint dès la fin de son travail et les recherches avaient duré une partie de la nuit, puis on leur avait demandé de rentrer chez eux, leur expliquant que les recherches allaient se poursuivre. Malheureusement, il avait dû retourner à l'école le lendemain et avait passé la journée à espérer entendre le rire de sa sœur, en vain. Lorsque sa mère était venue le chercher, les yeux rouges et le visage triste, il avait compris tout seul qu'on ne l'avait toujours pas retrouvé. Le seul point positif de cette journée avait été la rencontre avec celui qui deviendrait son meilleur ami. Alors que Mitchie avait disparue depuis cinquante heures, un garçon, le même que celui qui avait dit à Connie qu'il avait vu la petite partir avec un homme, était venu le voir, lui demandant, tout sourire, s'ils avaient retrouvé sa sœur. Nate esquissa un sourire en se souvenant du regard triste que l'enfant avait affiché quand il lui avait dit qu'elle était toujours introuvable. Ils étaient restés face à face quelques secondes, sans dire un mot, puis il s'était présenté. Il s'appelait Shane et vivait en face de leur école.
S'il y vivait toujours, ils n'avaient pas remis les pieds dans cette cours depuis qu'il l'avait quitté plusieurs années auparavant. Ils avaient grandi ensemble, veillant l'un sur l'autre, malgré l'absence de lien sanguin entre eux. Lorsqu'ils avaient eu dix ans, Nate s'était mis à la musique, et avait pris des cours de solfège. Il avait, rapidement, eu assez de maîtrise pour composer des mélodies qui, comme l'avait signalé son enseignante à ses parents un soir, étaient très mélancoliques. Shane fréquentait cette école depuis un an déjà et l'avait encouragé à s'inscrire, connaissant son goût pour la musique en général. « Qu'il est loin le temps où on jouait nos premiers accords, songea-t-il nostalgique. » Presque neuf ans qu'ils avaient appris à jouer. D'abord du piano, puis de la guitare. A présent il maîtrisait également la batterie, et savait chanter juste.
Ayant fini de manger, il se leva et nettoya derrière lui, avant de filer à l'étage. Aujourd'hui, il partait pour Camp rock avec ses deux amis. Ils avaient rencontré Jason lorsqu'ils avaient six ans. Il venait d'emménager à Roseburg. Son père avait été muté et avait quitté le Maryland pour l'Oregon, emmenant avec lui sa femme et ses trois fils. Eric, Marc et Jason, qui avait toujours cru que Nate était fils unique, jusqu'au jour où il était venu chez lui. Ils étaient dans la chambre du garçon, en train de jouer quand il avait remarqué une photo sur le chevet. Il avait demandé qui c'était, songeant à une cousine, jusqu'à ce qu'il voit le regard peiné des deux garçons. Nate lui avait simplement dit que c'était sa sœur qui avait disparue. Il ne savait rien d'autre de l'histoire. Ni le kidnapping, ni l'angoisse de l'attente, ni la culpabilité de son ami. Ni que celui-ci la cherchait toujours, pour combler le manque qu'il y avait dans son cœur. Terminant son sac, il prit le cadre où sa petite sœur lui souriait et le mit avec ses vêtements, voulant l'emmener, comme chaque année au camp .
Les retrouvant à la gare, ils se saluèrent mais Shane nota aussitôt son air triste, et lui demanda s'il allait bien.
« - Ouais !… J'ai rêvé de Minnie, cette nuit. Ce jour pourri, s'énerva-t-il malgré lui.
Comprenant trop bien sa peine, ils changèrent de sujet, parlant musique, passion qui les avait réunis. Le train arriva et ils y montèrent rapidement. Seulement, Nate pensait à sa jeune sœur. Plus jeune, il avait eu beaucoup de mal à prononcer son prénom et l'avait surnommé Minnie. Elle adorait ce personnage et avait toujours un grand sourire lorsqu'il l'appelait ainsi. Par la suite, c'était resté. A présent, il refusait de l'appeler par son véritable prénom. Il l'avait trop entendu. Le jour de sa disparition, le prénom avait été hurlé des centaines de fois, par des centaines de voix différentes, ou du moins, c'était l'impression qu'il en avait eu. Partout, le visage de sa sœur, avec son prénom avait été placardé. Les troncs d'arbres, les bricks de lait, quotidiens, et au journal du soir. Son visage avait été partout, pendant quinze jours, puis il avait laissé place à d'autres faits, jugés plus importants. Mais pour lui, rien n'était plus important que sa sœur qui devenait chaque jour un peu plus, un lointain souvenir de moins en moins net.
…
A des kilomètres de là, dans la petite ville d'Arlington, l'ambiance était à la fête. Depuis toute petite, Romy était passionnée de musique , trouvant en elle un placebo au manque qu'elle ressentait dans son cœur. Or cette année, ses parents l'avaient enfin autorisé à passer l'été à Camp Rock, le camp musical le plus réputé d'Amérique . Elle avait donc passé la semaine excitée par le voyage et l'aventure. Certes son cheval, Mighty** allait lui manquer, ainsi que sa sœur Ailing, âgé de six ans, mais l'été qui s'annonçait était trop attrayant à ses yeux pour y renoncer. La veille, elle avait fait une randonnée à cheval avec ses amis. Parties à l'aube, ils étaient rentrés au soir, bien après que la nuit soit tombée, fatigués mais le sourire qu'avait la brunette à ce moment-là, n'avait pas eu de prix pour ses parents. Elle était vraiment ravie de passer l'été dans ce camp musical.
Se réveillant de bonne humeur, elle s'attabla après une bonne douche et termina ses sacs. Son train ne partant qu'à midi, elle passa la matinée avec sa petite sœur, faisant une réserve de câlins et de bisous. Quand ce fut l'heure de partir, elle mit sa veste, quand on l'appela. Se tournant, elle vit sa sœur arriver une boite rose dans les mains.
« - Tiens, dit-elle. C'est une boite pleine de bisous, fit-elle sérieusement. Comme ça, tu pourras en avoir tous les soirs, sans en manquer, dit-elle tristement.
« - Merci Sweety, fit-elle touchée. J'y ferais attention, c'est promis.
Romy prit la petite dans ses bras et la serra fort. Elles ne s'étaient jamais séparées plus de deux jours d'affilés, lorsque la brunette avait été visiter Washington, la capitale fédérale.
« - Romy, tu vas rater ton train, lui rappela son père.
« - J'arrive. Au revoir Sweety. Je t'aime.
Montant dans la voiture, elle fit de grand signe à sa sœur et sa mère puis regarda la route défiler, le cœur gros. Sa famille allait lui manquer. Le trajet se fit dans un silence pesant, puis ils arrivèrent à la gare. La déposant dans le compartiment, son père lui rappela qu'elle pouvait revenir à n'importe quel moment, l'embrassa une dernière fois, puis repartit, la laissant seule avec ses sacs.
Dormant à moitié, elle ne vit pas la route défiler, ne se réveillant que deux minutes avant son arrêt, grâce à sa voisine qui lui avait demandé où elle s'arrêtait en la voyant piquer du nez. La remerciant, la jeune femme sortit, mit ses grosses lunettes de soleil, et observant les alentours, sourit en voyant un panneau où était imprimé le logo du camp. Rejoignant l'attroupement, elle se présenta, et on lui remit un badge avant de lui demander d'attendre près du car. Faisant comme tout le monde, elle mit ses sacs à l'intérieur puis s'appuya contre.
…
* : Je sais que ça parait insensé mais les premiers téléphones mobiles sont apparus aux Etats-Unis au début des années 80. Ils ne faisaient pas encore appareil photo et machine à laver mais ils existaient. mdr
** : Signifie puissant, majestueux.
Voilà. Le prologue est terminé. Prochain chapitre, l'arrivée au camp, logique me direz-vous. J'espère que ça vous a plu, et que vous ne vous sentez pas mélancolique de ma faute. (Moi c'est le cas, j'avoue)
Miss Tagada (L)
