Bonjour à tous! J'espère que vous attendez la fin de semaine avec impatience! Comme je viens de commencer à publier une nouvelle histoire en anglais, je me suis dis que ce serait bien de l'écrire aussi en français (car je sais qu'il y a des Français qui sont fâchés avec l'anglais). Donc voici cette histoire.

RESUME: Un appel tourne au drame pour la caserne 51. Tous sous le choc, les pompiers doivent gérer celui-ci. Mais certains d'entre eux ont plus de difficultés à gérer l'après coup, un en particulier. La caserne 51 est une grande famille, mais est-ce que tout le monde sera là les uns pour les autres ou vont-ils oublier certains pompiers ?

ATTENTION: Je ne possède aucun personnage apparaissant dans les 3 shows de la franchise Chicago.

J'espère que vous allez aimer!


CHAPITRE 1 : Un appel maudit

Il était dix heures du matin, et les pompiers de la caserne 51 venaient de recevoir leur premier appel : un immeuble en feu dans la banlieue voisine de Chicago. Tous se hâtèrent pour s'habiller, monter dans les camions et arriver sur place le plus vite possible. Sur chaque appel, chaque seconde était précieuse, et tous le savaient parfaitement. C'était même l'une des premières que l'on apprenait à l'Académie des pompiers. Une fois embarqués, tous filèrent à l'adresse indiquée par le central. Les camions à vive allure, toutes sirènes hurlantes dans les rues de Chicago, l'échelle 81 et le bataillon 25 ouvraient le chemin, comme presque toujours. Ils étaient suivis par le secours 3 puis l'ambulance 61. L'engin-pompe était un peu plus loin : venant de l'autre côté de la caserne, la signalisation ne leur permettait pas de rejoindre l'équipe et les pompiers devaient prendre un autre chemin pour arriver sur les lieux. à l'intérieur du camion 81, le lieutenant Casey commençait à donner ses ordres, sachant pertinemment que les gars de l'engin-pompe allait arriver quelques minutes après eux.

« Mouch, Borelli, vous allez rester dehors à mettre en place nos propres tuyaux d'arrosage le temps que les gars du 51 arrivent sur le site. Dawson, Otis, vous restez ensemble pour ventiler. Je ferai équipe avec Hermann. Vous commencerez par ventiler le toit, et vous descendrez aider les gars de l'engin-pompe quand ils seront arrivés. Si le secours ou nous, avons besoin d'aide, vous restez ensemble pour nous épauler ».

« Compris ».

Dans le camion du secours 3, c'était presque le même discours.

« Cruz, Tony, vous allez faire équipe pour effectuer les recherches. Je ferai équipe avec Capp ».

« À vos ordres ».

Severide et Casey étaient comme des frères jumeaux : ils pouvaient savoir ce que pensait l'autre, sans aucun geste, sans même se voir. Il y avait juste une dernière chose à vérifier : quel type de bâtiment était-ce. Car selon le bâtiment, l'équipe de secours et celle de l'échelle ne se coordonnaient pas de la même manière. Le chef Boden, ayant une voiture plus rapide que les camions de pompiers, venait d'arriver sur place. Il sortit de la voiture et observa la structure en train de s'embraser. Il agrippa sa radio et l'alluma pour parler à ses hommes et expliquer ce qu'il se passait.

« Le bâtiment fait trois étages en plus du rez-de-chaussée et est totalement enflammé. Il y a potentiellement seize appartements ».

Le chef se tourna vers une des personnes qu'il avait vu sortir du bâtiment en courant et toussant. Il lui attrapa le bras pour le soutenir et le mettre en retrait de tout danger.

« Vous êtes combien à l'intérieur ? »

« Je ne sais pas », dit l'homme tout en toussant. « Beaucoup de gens sont au travail, mais il n'y a pas d'école aujourd'hui ».

L'expression sur le visage de Boden changea du tout au tout. Cet appel faisait partie de ceux que tous les pompiers redoutaient : quand des enfants sont encore à l'intérieur d'une structure en feu. Car leurs petits poumons leur font respirer davantage de fumée et cela les faisait mourir encore plus vite. Les sirènes des camions de pompiers arrivèrent à ses oreilles, signalant enfin leur arrivée. Dès leur descente, Boden leur tomba dessus.

« On ne sait pas combien il y a encore de personnes à l'intérieur mais il devrait y avoir des enfants, alors faites vite ».

Hermann et Casey furent les premiers à acquiescer, sachant que le temps était à présent compté. Et étant tous les deux parents ou ayant pu l'être, cela leur déchirait le cœur de savoir des enfants en danger. Les gars du secours 3 arrivèrent sur leur position et Boden réexpliqua ce qu'il venait de dire à Casey et ses hommes. Severide se tourna vers le lieutenant de l'échelle.

« On fait comme d'habitude ? »

Casey acquiesça.

« Ouai. On se rejoint au premier ».

« D'accord ».

Même si cela faisait près de six mois qu'il travaillait à la caserne 51 sous les ordres de Casey, Borelli était encore tout étonné de voir à quel point les deux lieutenants travaillaient de concert lorsqu'ils étaient appelés sur des feux de structure. Ils avaient juste à savoir dans quel type de bâtiment ils allaient devoir entrer, et sans se consulter, ils avaient déjà uns stratégie en place. Curieux et perdu, il se tourna vers Mouch pour avoir quelques explications.

« Comme d'habitude ? ça veut dire quoi Mouch ? »

Tout en attrapant un des tuyaux d'arrosage, Mouch sourit et rit en même temps.

« Tony va commencer par le dernier étage avec Cruz, Severide et Capp vont aller au deuxième, Casey et Hermann vont effectuer les recherches au rez-de-chaussée. Et les trois équipes vont se retrouver au premier étage pour effectuer les recherches ensemble. Et chaque étage est vérifié dans le sens des aiguilles d'une montre ».

Borelli n'en revenait toujours pas de voir les lieutenants coordonner leurs efforts ainsi et avec une facilité déconcertante.

« Cela fait près de quinze ans que Severide et Casey se côtoient, alors ils ont eu le temps de rôder leurs stratégies d'attaques », ajouta Mouch, voyant Borelli perplexe et penseur.

Il acquiesça et vint l'aider à placer les tuyaux pendant que les autres pompiers rentraient à l'intérieur du bâtiment. Fort heureusement, le bâtiment n'avait pas d'ascenseur. Ils n'y voyaient presque rien, même agenouillés. Mais malgré cela, il fallait avancer. Les pompiers du secours 3 s'orientèrent avec leurs lampes torches pour trouver le chemin des escaliers afin de monter dans les étages tandis que Casey et Hermann s'occupaient du rez-de-chaussée. Tous deux prirent un appartement différent et enfoncèrent la porte d'entrée.

« C'est les pompiers, signalez-vous ! »

Mais personne ne répondit. Pour être sûrs de ne manquer personne, ils vérifièrent les pièces une par une et passèrent à un autre appartement. Les deux autres équipes firent de même, sortant du bâtiment en flamme une dizaine de personnes pendant que Dawson et Otis ventilaient. Une fois fini, ils redescendirent et vinrent épauler les pompiers de l'engin-pompe qui venaient d'arriver.

« Le toit est ouvert, c'est bon ! », cria Otis dans sa radio pour avertir les autres.

À l'intérieur, les recherches se concentraient enfin sur le premier étage. Au total, ils avaient déjà secourus une vingtaine de personnes prisonnières des flammes.

« Severide ! Tu prends à droite avec Capp, je prends à gauche avec Hermann ! »

« Okay ! »

Severide tourna le dos à Casey pour commencer les recherches dans le sens inverse des aiguilles d'une montre tandis que Casey fit de même, mais dans le sens opposé à Kelly. Le premier appartement était vide, mais arrivé à l'intérieur, les flammes devinrent plus intenses.

« Je vous donne une minute pas plus ! La fumée commence à devenir noire ! Une minute ! », affirma Boden.

Pas besoin de répliquer, Casey et Hermann rentrèrent dans le second appartement.

« C'est les pompiers, signalez-vous ! »

Ils entendirent quelqu'un tousser, sans doute un enfant. Casey se dirigea alors vers le petit couloir où il y avait sans doute les chambres. Il vit alors une jeune femme, allongée par terre près d'une des portes. Il courut vers elle, et le mit sur le dos. Elle était encore consciente, prête à cracher ses poumons à cause de l'inhalation de fumée, mais toujours consciente.

« On va vous sortir d'ici ! »

Elle toussa encore, puis agrippa fortement la veste de Casey.

« Mon fils ! Mon fils est à l'intérieur ! »

« Je vais le sortir d'accord ! Mais vous, vous devez sortir, faites-moi confiance ! »

Tony et Cruz arrivèrent pour les aider. Capp courut vers Severide et Capp tandis que Tony arriva vers Hermann et le lieutenant.

« Tony, fais-la sortir d'ici, Hermann et moi on s'occupe du fils ! »

Tony acquiesça et se plaça au niveau de la femme de telle sorte que sa tête soi en-dessous de la sienne, protégée par ses mains. Ils sortirent enfin, le jeune mère agonisante et tout de suite prise en charge par l'ambulance 61.

« 61 à centrale, on va avoir besoin de plus d'ambulances. On a beaucoup de cas d'inhalation de fumée ».

« Compris 61, je vous envoie trois autres ambulances ».

Chili plaça un masque à oxygène sur son visage tout en la faisant asseoir sur le trottoir. Dans l'appartement, Casey ouvrit la porte pour rentrer à l'intérieur. Un jeune enfant se tenait debout, sans doute apeuré, immobile et debout dans la fumée. Il ne toussait pas, mais Casey avait pu lire dans son regard. Il était totalement paralysé par la peur. Entre temps, les flammes devinrent plus intenses, et un bruit que chaque pompier redoutait se fit retentir.

« Casey, baisse-toi! »

Sans réfléchir, il tourna la tête vers le couloir, voyant Hermann se jeter au sol. Il réalisa alors ce qu'il allait se passer : avec le toit ouvert et la fenêtre de cette chambre aussi, les flammes se dirigeaient vers eux dans une danse endiablée et groupée. Un geyser de flammes commença à s'engouffrer dans la chambre, et Casey eut juste le temps de se plaquer au sol pour éviter de se faire brûler par celles-ci. Il n'avait pas réfléchi à ce qu'il faisait, mais d'un coup il repensa à cet enfant qui se tenait devant lui. Il leva la tête, juste à temps pour voir ce petit être se noyer dans les flammes, sans broncher, sans pleurer, juste là debout et tétanisé par la peur. Une fois les flammes sortis de cette chambre par la fenêtre, les radios crissèrent.

« Hermann, Casey, au rapport ! »

Mais c'était au tour de Casey d'être inerte. Hermann se mit sur les genoux, et se rua sur le lieutenant, terrifié par le fait qu'il ait pu être touché par ce retour de flammes. Lui aussi avait pu voir ce petit bonhomme se faire dévorer par les flammes. Mais il ne se souvenait pas avoir vu son supérieur se faire toucher. Il se mit à sa hauteur, et l'observa attentivement. Il avait le regard perdu vers cette fenêtre, où se tenait quelques secondes plus tôt cet enfant. Il n'avait pas plus de quatre ans, cinq au grand maximum. Mais c'était toujours dur de savoir qu'on ne peut rien faire pour empêcher quelque chose. Son propre lieutenant, lui qui avait toujours le contrôle, était totalement perdu, totalement paralysé. Il l'aida à se relever, encore choqué par ce qu'il venait de voir.

« Casey, il faut qu'on sorte... Boden nous appelle ».

Il ne réagit pas, se tenant debout, immobile. Hermann posa sa main sur son épaule, près à la secouer si besoin mais Casey était dans son monde intérieur, réfléchissant toujours sur ce qu'il venait de se passer. Comment annoncer cela à la mère, alors qu'elle lui avait fait confiance ? Il y avait tellement de questions qu'il se posait à présent et qui allait sans doute rester sans réponse.

« Casey, Hermann, au rapport! »

Voyant l'état second de Casey, Hermann attrapa sa radio et l'alluma.

« Tout va bien chef, on descend ».

Sa voix tremblait, presque éteinte. Mais il se plaça devant Casey et l'observa attentivement.

« Casey ».

Casey secoua la tête, et fit face au regard d'Hermann. Ils étaient tous les deux choqués, mais ils devaient sortir d'ici. Arrivés dehors, ils enlevèrent leur masque et posèrent leur bouteille d'oxygène au sol, puis leurs gants. Il posa son regard sur le trottoir, la femme qu'Hermann et lui avaient sauvé des flammes les regardait, un masque à oxygène sur le visage. Elle l'enleva et tenta de prendre une grande inspiration.

« Et... Et mon enfant ? Mon fils... »

Les yeux encore perdus dans le vide, Casey s'avança vers la femme. Mais il n'avait pas à parler. Rien que son regard en disait long. La mère savait que quelque chose de grave était arrivé.

« Non... Non... »

Elle secoua sa tête, s'interdisant de croire que son enfant n'était plus là, n'était plus de ce monde. Les yeux fermés, Casey ouvrit la bouche, les lèvres tremblantes.

« J-je suis désolé, vraiment... Je sais que c'est dur mais j- ».

« Comment osez-vous ! », interrompit la mère. « Comment osez-vous dire savoir ce que je vis ! Vous m'aviez promis ! »

Elle se leva, et frappa Casey sur la joue de toutes ses forces. Avec tellement de force que sa tête bascula vers la droite et que son cou craqua. Les pompiers autour d'eux étaient sous le choc, tant par le comportement de la mère que par le spectacle que cela donnait. Lui qui était généralement celui qui remotivait les troupes et calmait le jeu, leur lieutenant était maintenant qu'une pauvre victime, complètement anéanti. Casey ouvrit les yeux et fit face au regard noir que lui lançait cette femme qui avait perdu son enfant. Elle avait les larmes aux yeux, prête à s'effondrer au sol, comprenant enfin la situation, ce qu'elle fit quelques secondes plus tard. Et au lieu de l'aider, de la réconforter comme il a l'habitude de faire avec les victimes, il resta planté là, immobile et paralysé. Il revoyait cette image en boucle dans sa tête, celle de son enfant se noyer dans les flammes, sans crier, sans pleurer, juste immobile devant lui, lui qui était au sol pour se protéger et qui ne pouvait rien faire à part regarder cette scène horrible se dérouler devant les yeux. Il sentit une main lui tapoter l'épaule droite, mais cela ne le fit même pas sortir de l'état second dans lequel il était.

« Casey... Viens, on rentre à la caserne ».

Il savait qu'il devait rentrer, mais il ne pouvait pas. Il restait là, observant cette femme pleurer son fils de quatre ans, effondrée au sol. Il ne pouvait pas s'empêcher de revoir encore et encore cet enfant, une répétition dans sa tête, à se dire qu'il aurait pu faire quelque chose pour empêcher cela, mais à chaque fois qu'il se changeait le scénario, l'enfant mourrait.

« Casey ».

Hermann se mit en face de lui, posa ses mains sur ses épaules et secoua son lieutenant légèrement. Après quelques secondes, Casey bloqua son regard dans le sien, totalement perdu.

« Il faut qu'on rentre ».

Finalement, Casey acquiesça non sans mal, puis se dirigea vers son camion sans un bruit, les jambes en coton, prête à rompre à chaque instant. Dawson s'avança vers lui pour le réconforter, mais il ne prit même pas la peine d'y prêter attention. Elle passa alors son regard vers Hermann, son coéquipier sur l'incendie.

« Qu'est-ce qui s'est passé là-dedans ? », lui demanda-t-elle.

Hermann ouvrit la bouche, prêt à répondre, mais aucun mot ne sortait. Il ne savait pas comment décrire la scène et les émotions qui l'avaient parcouru. Il ferma les yeux un instant, sous le choc mais réalisant enfin ce qu'il venait de se passer dans l'immeuble, devant lui. Un enfant était mort devant eux, sans qu'il puisse y remédier. Cela aurait pu être un de ses enfants à l'intérieur. Cela lui retourna l'estomac. Il tourna sa tête vers son lieutenant, toujours sous le choc du moment, montant dans le camion-échelle et prêt à partir.