Chapitre 1 : Départ

Dans la fraîcheur de sa chambre au village caché du Sable, Temari no Sabaku préparait son bagage. Elle était rentrée à peine quelques heures auparavant d'une épuisante mission. Dès son retour, son frère le Kazekage l'avait convoqué pour lui annoncer sa prochaine mission : prendre des vacances. Seigneur Kazekage … Gaara … Il s'inquiète. Temari sourit à cette pensée Gaara se préoccupait assez d'elle pour l'avoir remarqué.

Flash-back : Début

Le seigneur du pays du sable se tenait assis derrière son grand bureau. La décoration de la pièce avait bien changée depuis leur père : il était maintenant simple et dépouillé avec le strict nécessaire. D'un geste de la main, maître Gaara invita Temari à s'asseoir en face de lui et d'un léger mouvement de tête, la blonde refusa. Elle regarda attentivement son frère qui croisa les mains et resta silencieux quelques instants. Elle patienta, puis il s'adressa à elle :

-Temari, voilà 13 mois que tu enchaînes les missions périlleuses les unes à la suite des autres. Et durant tout ce temps, tu n'es restée que deux jours à Suna pour récupérer et encore parce que c'était un ordre du médecin. Que se passe-t-il ? Que t'arrives-t-il ?

- Il se passe seulement que je suis un ninja dévoué à mon village seigneur Kaze…

- Arrête Temari ! l'interrompit le jeune homme. Je te parle en tant que frère, pas en tant que supérieur hiérarchique ! s'emporta-t-il en se levant.

- Désolé Gaara, s'excusa la kunoichi.

Même s'il avait tourné son regard vers le village par la fenêtre, Temari savait ce qu'il en était : il s'inquiétait pour elle. Mais elle ne pouvait pas lui dire la vérité. C'était déjà trop douloureux pour elle, alors en parler… c'était impossible. C'était d'ailleurs tellement dur qu'elle avait préféré fuir. Fuir son village, ses amis, ses frères, sa vie mais surtout elle-même. Fuir en se lançant à corps perdu dans les missions.

Un long silence de mort s'installa entre les deux jeunes Sabaku. Puis les épaules de Gaara s'affaissèrent et se retournant vers sa sœur lui intima l'ordre de prendre des vacances. Et comme il pensait que le changement d'air lui ferait du bien, il décida de l'envoyer à Konoha. Temari protesta vivement : elle ne voulait pas aller faire le légume dans le pays voisin. Ce n'était plus alors son frère mais le Kazekage qui lui fit comprendre que ce n'était pas négociable : elle était dès lors en mission vacances forcées pour une durée indéterminée. Temari se raidit et ravala sa colère : c'était bas de faire appel à son autorité hiérarchique pour la contraindre. Elle allait sortir furibonde de la pièce lorsque son frère l'arrêta :

Attends ! Prends ça avec toi, lui avait-il dit en lui tendant un rouleau. Il s'agit de l'accord de libre échange des marchandises entre Konoha et Suna. Puisque tu veux absolument te rendre utile, tu le remettras au Hokage et tu lui donneras également cette missive : il s'agit d'une lettre te concernant lui demandant de te loger pour un long congé et bien sûr de ne JAMAIS faire appel à toi pour quelque mission que ce soit. Et si tu tentes de t'en débarrasser de n'importe quelle façon avant de la remettre au Hokage,… je le saurais.

En disant ces dernières paroles, maître Kazekage avait lancé un regard appuyé à sa sœur. Cette dernière sortit alors du bureau en claquant la porte.

Flash-back :fin

A présent, la colère était passée et Temari finissait son bagage. Lorsqu'elle l'eût bouclé, elle s'allongea sur son lit et tourna la tête vers les rideaux masquant la fenêtre. Le tissu, bien que de couleur foncée, laissait filtrer une étonnante quantité de lumière. Quoi de plus normal ? Après tout, à Suna, le soleil était si brillant et le sable si chaud. On avait peine à croire à a chaleur insoutenable de l'extérieur derrière les vitres traitées du château. Mais Temari aimait tout cela. Et l'idée de s'en éloigner pour une durée indéterminée et de surcroît pour une région moins chaude et plus pluvieuse l'emplissait de tristesse.

La blonde se releva, décidée à aller faire encore une fois un tour dans le désert. Après tout, elle ne partait que demain matin alors autant en profiter … encore un peu.