Bonjour à tous ! Après dix jours de combat acharné contre mon inspiration et mes révisions, j'ai décidé d'abdiquer. Rassurez-vous, je n'abandonne pas mon recueil d'OS, mais comme je suis incapable d'écrire quoi que ce soit, je préfère vous poster ma toute première fanfiction ! Je veux dire, celle que j'avais publiée sur un autre site bien avant "Destination Californie". Je m'excuse si certains/es l'ont déjà lue et j'espère pour les autres qu'elle vous plaira quand même.

Désolée aussi pour les reviews que vous avaient laissé sur "Moments volés", elles m'ont fait chaud au coeur mais j'étais tellement déprimée à l'idée de vous dire que je n'arrivais pas à écrire que je n'ai répondu à personne =( Mais je vous promet d'y remédier dès que je posterai un nouvel OS !

Bonne lecture à tous =)

Disclaimer : Rien ne m'appartient ! Jane et Lisbon auraient déjà eu leur petit moment sinon... ;)


Chapitre 1 : L'enquête

Près de la rivière de Sacramento

La banderole de sécurité jaune délimitait déjà le périmètre lorsque l'équipe de Lisbon arriva. Alors que tous se rendaient directement sur la scène du crime, Jane resta en arrière, un petit sourire sur les lèvres. Remarquant son absence, sa supérieure se retourna et se retint de lever les yeux au ciel.

- Jane ! appela-t-elle. C'est par ici que ça se passe.

Voyant qu'il ne réagissait pas, elle se montra plus autoritaire. « Jane ! ». Sortant enfin de sa contemplation, l'intéressé se retourna avec nonchalance comme s'il était tout à fait naturel et habituel que Lisbon lui crie dessus. Ce qui était peut être vrai d'ailleurs…

- Ah, Lisbon.

- On nous attend là-bas, dit l'agent en lui faisant les gros yeux – elle s'était assez faite remarquée comme ça.

- Ne soyez pas rabat joie, profitez un peu du spectacle.

La brune jeta quand même un regard circulaire : le ciel grisâtre, le terrain boueux, la rivière de la même couleur… Hmm, ils ne devaient définitivement pas regarder le même paysage. Quand son regard revint au consultant, elle remarqua qu'il l'observait, sans se départir de son sourire.

- Vous n'aimez pas la poésie.

- Je ne vois pas ce que vous trouvez de beau à ce lieu et non, je n'aime pas la poésie.

- Ça se voit. Vous devez préférer danser sur les Spice Girls.

- Bon sang Jane, qu'est-ce que vous allez inventer ? répliqua Lisbon en soupirant. Bon. Si vous voulez bien venir maintenant, ça m'arrangerais.

Sur ce, elle tourna les talons et Jane se résolut à la suivre mais en sifflotant pour ne pas perdre une occasion d'embêter la jeune femme.

Lorsqu'ils arrivèrent, tout le monde était déjà affairé et Lisbon regarda Jane d'un air qui voulait tout dire. La victime, un homme d'une cinquantaine d'années, était étendue juste à côté de l'eau. La seule blessure apparente et sans aucun doute possible, la cause de la mort, était un trou dans la tête : une balle tirée à bout portant. Dès que Jane vit le corps, il s'arrêta de siffloter et afficha une grimace dégoûtée.

- Ouh ! C'est pas joli joli tout ça ! s'exclama-t-il.

- Aucun meurtre n'est « joli joli », répliqua Cho en mimant les guillemets.

- Oui et nous sommes sur une scène de crime, Jane, pas dans une cour de récréation, renchérit Lisbon.

Pendant que l'équipe relevait les indices, commençaient à émettre des hypothèses… bref, pendant que les autres travaillaient, Jane s'éloigna, les mains dans les poches. Il s'arrêta à la limite de la rive, se pencha vers la rivière, revint vers le corps, puis s'éloigna encore… Cho et Lisbon observaient son petit manège du coin de l'œil Rigsby et Van Pelt étaient bien trop occupés à se jeter de petits regards qu'ils voulaient discrets mais qui ne l'étaient pas du tout pour les autres.

- Vous avez trouvé quelque chose Jane ?

Il se retourna en haussant les épaules, une moue apparemment déçue sur le visage. Puis, pendant qu'il revenait vers eux, il leur demanda ce qu'ils avaient trouvé.

- Lawrence Smith, 56 ans, tué d'une balle dans la tête. Tous ses papiers sont sur lui, il a presque 200 dollars dans son portefeuille plus trois cartes de crédit, son téléphone est là aussi, débita Van Pelt qui s'était détachée des yeux de Rigsby.

- Qu'en déduisez vous ? demanda Jane au moment où Lisbon allait le faire, s'attirant un drôle de regard.

- Une affaire de vengeance. La balle dans la tête et les effets personnels intacts le prouvent.

- Presque parfait Van Pelt, s'exclama le mentaliste très enjoué par la réussite de la jeune femme.

- Pourquoi presque ? interrogea Lisbon, qui avait appris à écouter attentivement chaque remarque de Jane.

- Parce qu'elle a oublié ça, dit-il en s'accroupissant à côté du corps, désignant le poignet du mort.

Dans un même élan, les quatre agents se penchèrent vers lui et il ne put s'empêcher de s'esclaffer, s'attirant un regard désapprobateur de la part de Lisbon. Qu'avait-il encore vu qui avait échappé à leur attention ? De toute façon, c'était une vraie fouine et il arrivait même à créer des preuves et des mobiles.

Ce qu'il avait trouvé était une marque de bronzage plus pâle sur le poignet gauche de la victime. Il portait une montre à l'évidence et quotidiennement. Jane sourit fier de lui. Les autres se redressèrent et Lisbon regarda autour d'elle, comme si la montre pouvait être quelque part dans l'herbe boueuse. Tout sauf admettre que Jane avait raison !

- Alors Lisbon ? Vous avez trouvé le moyen de me contredire ? interrogea le consultant, ironique.

- Alors Jane ? Vous avez ENCORE trouvé le moyen de me contrarier ? répliqua l'agent en retour – elle détestait qu'il devine à quoi elle pense.

- Je pense que Lawrence a été tué par sa femme bafouée qui a appris qu'il avait une maîtresse – il faudra donc s'en méfier quand on ira la voir tout à l'heure. Quant à la montre, je suppose qu'il y avait quelque chose d'important dedans mais je ne sais pas encore quoi et c'est bien ce qui me chagrine. En tout cas, ce n'est pas le tueur qui l'a volé, il était bien trop enragé pour voir quoi que soit d'autre que la mort de ce pauvre Lawrence. Il n'a même pas pris le temps de jeter le corps dans la rivière, ce qui prouve qu'il a paniqué.

- J'espère que vous n'avez pas l'intention de dire ça devant la famille.

- Oh, ça dépendra de leur réaction.

- Je suis sérieuse Jane ! l'agressa Lisbon.

- Mais moi aussi ! se récria Jane avec un grand sourire.

La jeune femme roula des yeux et détourna le regard pour ne pas avoir affaire à son sourire effronté. Mais en faisant cela, un objet retint son attention. Jane fronça les sourcils lorsqu'il vit un sourire triomphant apparaître sur son visage.

- Je suis profondément désolée de vous décevoir, dit Lisbon qui ne le semblait pas du tout. Elle se pencha et tira une montre en cuir marron de la poche de l'homme. Je viens de retrouver votre montre.

Malheureusement, cette découverte n'eut pas l'effet escompté. En effet, alors qu'elle donnait le nouvel indice à Rigsby pour qu'il le place sous poche plastique, Jane s'était relevé et affichait sa mine réjouie des mauvais jours.

- Quoi encore ?

- C'est super, on vient de tomber sur une affaire de vengeance avec en prime un trafic bizarre de montres.

- Un trafic ? répéta Rigsby sans comprendre.

- Je parie que cette montre est une fausse.

Tous se regardèrent en fronçant les sourcils. Après tout, c'était Jane. Si jamais il ne sortait pas une théorie étrange dans la journée, c'était cela qui serait bizarre.

- Voyons Jane, je veux bien croire à la vendetta mais pas au vol de montre.

- J'imagine que sur la face de cette montre, Lawrence a gravé le nom de sa femme ou une date, celle de son mariage dans ce cas. Je me trompe ?

Rigsby tourna la montre et l'approcha de son visage. Lisbon impatiente, attendait la réponse car du haut de sa petite taille, il lui était impossible de voir quoi que se soit. Le consultant sourit en la voyant ainsi et Cho lui jeta un drôle de regard. Au bout d'un moment qui sembla durer une éternité, Rigsby releva enfin la tête.

- Je suis désolé patron, mais il a raison – Lisbon soupira. Il y a écrit 14.09.82.

- 28 ans de mariage, ça c'est un score ! Madame Smith devait vraiment être en rogne. Donc, puisque il y a bien une gravure et que cette montre est une fausse, le coupable est donc une personne de l'entourage proche de la victime. Que c'est excitant ! Bon Lisbon, on y va ?

- Je me demande plutôt si je ne vais pas vous laisser là, répliqua l'intéressée en haussant les sourcils d'un air excédé. Un peu de vacances ne me feraient pas de mal.

Elle se détourna et Jane lui emboîta le pas comme si de rien n'était. Il savait reconnaître quand elle était vraiment en colère. En l'occurrence, elle ne l'était pas. Du moins, pas encore mais elle était fatiguée et donc, plus irritable qu'à l'ordinaire. Il faut dire qu'il ne faisait rien pour la ménager.

- Rigsby, Van Pelt, vous fouillez la voiture. Cho, vous venez avec moi, ordonna Lisbon.

- Vous ne pensez pas que c'est dangereux de laisser ces deux là ensemble ? demanda Jane, espiègle.

La jeune femme fit mine de ne pas voir Van Pelt rougir et Rigsby se tortiller comme si il avait envie d'aller aux toilettes et se retourna pour jeter un regard noir à son consultant.

- Je peux toujours vous abandonner sur le bas côté si vous préférez, menaça-t-elle.

- Oh non Lisbon, s'il vous plaît ! supplia Jane avec des airs d'enfant malheureux. Je serai sage, c'est promis.

A peine avait-il terminé sa phrase que son sourire à la fois malicieux et charmeur réapparaissait sur son visage. Lisbon ne sut pas très bien pourquoi, peut être était-ce ce qu'il venait de dire ou son visage à cet instant ou encore la combinaison des deux raisons, mais elle ne put s'empêcher de sourire elle aussi.


Voilà pour ce premier chapitre ! La suite samedi je pense ^^

Je copie sur les autres avec un petit preview pas super bien choisi, j'avoue mais c'est la seule scène à peu près indépendante dans le chapitre suivant :)

"- Lisbon ?

Soupir de l'intéressée.

- Vous ne voulez pas savoir ce que je pense de tout ça ?

- Ah, parce que vous avez changé de théorie ? Allez-y, je vous écoute.

- Nan ! Pas avant que vous ne m'ayez tout dit, fit Jane d'un ton espiègle.

- Tant pis alors, ça peut attendre, répliqua l'agent, indifférente.

Sur ce, elle monta dans le véhicule sans un regard en arrière, jubilant intérieurement."