Alors voici une nouvelle histoire avec mes deux favoris...
Dois-je mettre les avertissements courants ? Genre homophobes, go home ?
Et aussi le traditionnel 'les personnages ne m'appartiennent pas... Quoique tout le temps d'écriture, ils sont un peu à moi tout de même... Avant d'être les votres quand vous lisez...
Euh, cette histoire m'est venue en lisant une histoire (non terminée, bouh...) sur un site qui n'a rien à voir avec les fictions, basée sur un manga 'Kizuna' pour celles qui connaissent...
Rien à voir avec ma fic (oui, je sais c'est une explication tordue mais il se trouve que je suis plutôt dans une phase complètement tordue, et même plus, vous voyez bien, hein ?), si ce n'est juste une scène, que je trouvais très mignonne et hyper émouvante. J'en profite pour exploiter deux choses que je n'avais pas encore exploité dans mes fics...
Bon, je vais m'arrêter là parce que ça n'est pas très intéressant...
Euh, juste un détail: ça se passe à Poudlard. C'est la première fois que les maraudeurs passent la nuit avec Remus lors de la pleine lune...
Le gros chien noir dans lequel s'était abrité le loup fut réveillé par des tremblements. Instantanément il changea de forme et Sirius apparut. Presque contre lui, un corps se tordait. Sirius mit un moment avant de voir qu'il s'agissait de Remus, ou plus exactement du loup qui se transformait en Remus. Lamétamorphose déformait le corps du loup cependant que celui de Remus apparaissait. Mais cela se faisait par soubresauts, et le loup et Remus gémissaient de douleur.
Sirius, qui s'était assis, regardait la scène, impuissant et impressionné. Enfin, le corps de Remus prit le dessus. Allongé par terre, le garçon se mit à trembler. Sirius s'approcha de lui. Il posa sa main sur son épaule et la sentit froide. Comme Remus tremblait toujours, Sirius l'attrapa par les épaules et l'attira contre lui pour le réchauffer. Remus se blottit contre lui, frissonnant. Sirius resserra ses bras autour de lui.
C'était la première fois que James, Peter et Sirius assistaient à la transformation de Remus.
Sous leur forme animagus, pour laquelle ils avaient longtemps travaillé, ils avaient pu passer la nuit avec le loup-garou. Les trois maraudeurs savaient que la transformation n'était pas sans fatiguer Remus. Mais jamais ils n'avaient vraiment mesuré à quel point elle lui était difficile, douloureuse. Sirius venait subitement d'en prendre conscience et se sentait complètement désarmé.
Pour les trois maraudeurs, depuis qu'ils savaient que Remus était loup-garou, celui-ci avait une image forte, puissante, malgré ses séjours à l'infirmerie. Et là, Sirius le découvrait fragile. Contre lui, Remus était maintenant agité de sanglots. Sirius le serra davantage encore. Il se sentait gauche, malhabile alors qu'il aurait voulu aider son ami, le réconforter.
Remus pleurait, Sirius sentait les larmes chaudes à travers son tee-shirt.
« Chut, chut, tout va bien… », murmura-t-il à son oreille.
- Qu'est-ce qu'il a ? c'était la voix de Peter, basse.
Sirius leva la tête vers lui, puis vers James. Il n'avait pas vu que eux aussi s'étaient réveillés. Ils le regardaient, un peu inquiets. Sirius murmura, impuissant :
- C'est la transformation, je crois …
Un marmonnement confus lui parvint.
Sirius pencha la tête vers Remus et dégagea ses cheveux châtains pour mieux voir son visage. Remus était pâle. Il avait toujours les yeux fermés mais ses lèvres entrouvertes laissaient échapper des mots. Non, pas des mots, juste un mot. Juste un nom. Le sien. Il avait dû reconnaître Sirius et répétait son prénom. Sirius le resserra contre lui. Instinctivement, il caressa ses cheveux et murmura :
- je suis là, Remus, je suis là…
Il se passa un moment ainsi. Remus tremblant et Sirius le berçant et le rassurant de sa présence.
James regarda un moment les deux amis ainsi enlacés, les sourcils relevés.
Sirius s'en aperçut, leva à son tour les sourcils comme pour dire que c'était involontaire. Il chercha alors à se lever mais Remus s'accrocha à lui. Sirius était troublé.
Ils savaient, tous les trois que la transformation était difficile, mais ils n'avaient jamais vu leur ami souffrir ainsi, devenir si fragile. Il ne leur avait jamais parlé de cette souffrance, sans doute par pudeur. Et là, c'était comme s'ils pénétraient dans son intimité, comme s'ils violaient un interdit. Les trois maraudeurs échangèrent un regard gêné.
Sirius murmura à Remus :
- Je vais me lever, et je vais te poser sur le lit.
- Ne me laisse pas…
La voix de Remus semblait terrorisée. Sirius sentait les yeux le piquer. Il le serra contre lui :
- Je suis là, Remus, je suis là. Je vais juste te poser sur le matelas. Tu y seras mieux.
James s'approcha d'eux, pour aider Sirius, mais Remus n'était pas si lourd. Et Sirius le porta sur le lit. James prit une couverture et la mit sur lui.
Il s'écoula un moment avant que ne finissent les frissons de Remus. La chaleur de la couverture y était sans doute pour beaucoup. Il sembla se détendre et ses murmures cessèrent. Il s'était endormi.
- Il faut qu'on y aille là. On va finir pas se faire attraper, dit James.
Sirius acquiesça, tout comme Peter qui n'avait rien dit jusqu'à présent.
Ils sortirent de la pièce, Peter le premier. Sirius se retourna vers Remus, le visage un peu inquiet. James le regarda, et lui dit :
- Sirius ?
- Oui ?
- Est-ce que tu… est-ce que vous… enfin, vous vous aimez ?
Sirius ouvrit des yeux ronds avant d'éclater de son rire si particulier. Il attrapa James par les épaules et répondit :
- Quelle drôle d'idée, non, bien sûr que non… J'étais près de lui, c'est tout.
- Mais tu lui caressais les cheveux ?
- James ! Je ne savais pas quoi faire ! C'était tellement… tellement … tellement dur. Il se tordait de douleur…
Sirius eut un frisson en se remémorant la scène de la transformation. Il ajouta :
- …Il n'était pas bien, tu aurais fait pareil…
- Et il t'appelait…
- Bien sûr, puisque c'est moi qui le tenais ! Vraiment, je ne vois pas pourquoi tu dis ça…
James le regarda et dit pensivement :
- C'est dommage, vous formiez un beau couple, tous les deux…
Sirius eut à nouveau son gros rire :
- franchement, je ne sais pas où tu vas chercher tout ça…
Voilà.
J'espère que cette scène vous aura aussi plu qu'à moi.
A très bientôt...
