Base : Bleach
Genre : OS romance…
Pairing : Byakuya/Renji
Raiting : par anticipation, pas tout public
Disclaimer : naaaooonnn !! ils sont pas (pleure) mais alors pas du tout (snirfle) pas du tout à nous (ooouuuiiinnn) mais à Tite Kubo et lui seul (va mettre fin à ses jours).
SEPT JOURS POUR GUERIR
Premier jour
Il se réveilla dans un flou artistique du plus bel effet. Il ne prit même pas la peine de se demander dans quel état il se trouvait, il connaissait trop bien la sensation d'être passé à un demi millimètre de la mort pour douter de la gravité de ses blessures.
Cela ne l'étonnait pas une seconde. Il savait qu'il aurait dû mourir, en fait, il s'était arrangé pour ne pas laisser une seule chance à son ennemi, l'ennui, c'est qu'il ne s'en était pas laissé non plus.
Pourtant il était vivant, il respirait, très difficilement peut-être, mais il respirait tout de même. Et c'était amplement suffisant pour se considérer comme sain et sauf. Un mouvement imperceptible attira son attention. Une voix qu'il identifia au bout de quelques instants l'accueillit doucement.
- Vous nous avez causé du souci, vice capitaine Abarai Renji.
- Capitaine Unohana.
Des milliers de questions se pressaient en lui. Coupant court à toute tentative de les poser, le capitaine de la Quatrième division reprit.
- Nous sommes dans l'hôpital principal. Et vous allez y rester au moins deux semaines, Abarai. Il faut vous reposer.
Ça, Renji le croyait sans peine et adhérait pleinement à ce projet ; il ne se sentait pas du tout de taille à se remettre au travail dans l'heure, ni même dans la journée. D'ailleurs, même s'il avait été en état de le faire, tout son bon sens lui commandait de rester hors de portée de son capitaine pendant un bon bout de temps, surtout après un tel fiasco.
Le capitaine Kuchiki faisait le triste bilan de la dernière mission remplie par sa division. Ou plutôt, la dernière mission qu'il avait eu la faiblesse de confier à son vice capitaine. Maintenant qu'il y repensait à tête reposée, tout avait commencé par cela : il avait cédé devant l'insistance de Renji à s'occuper de cette mission. Effectivement, dans le cas contraire, il aurait dû se déplacer en personne pour régler ce problème et il n'appréciait pas spécialement l'idée de se rendre dans le monde des vivants si cela n'était pas absolument nécessaire. Toujours est-il qu'il y avait envoyé Renji. A sa place. Cela ne lui inspirait aucun sentiment de culpabilité particulier, juste la désagréable impression d'être personnellement responsable de tout ce qui s'en suivait.
Ensuite, les choses s'étaient enchaînées avec une précision de montre suisse. Renji avait bel et bien rempli cette mission ; il ne pouvait en être autrement puisque personne de sensé n'oserait se présenter devant Byakuya Kuchiki après un échec. Il avait fait parvenir un rapport préliminaire et au passage, avait obtenu l'autorisation de passer voir Ichigo en rentrant. Ça, Byakuya ignorait encore comment Renji s'y était pris pour y arriver mais il le saurait bien un jour et ferait connaître sa manière de penser au responsable de cette permission. Toujours est-il que c'est en sortant de chez les Kurosaki que Renji avait été attaqué par une créature inconnue à ce jour des services du Siereitei. Bref, le vice capitaine s'était battu du mieux possible et avait failli y laisser la peau.
Il avait donc dû lui-même, en fin de compte, se déplacer et intervenir. Autrement dit : récupérer son subordonné et éliminer la créature en question. Effectivement, seul un capitaine, et encore, pouvait en venir à bout. Pas étonnant que Renji se soit fait quasiment massacrer avant d'avoir pu libérer son bankai.
En soit, son vice capitaine ne s'était rendu coupable de rien. On ne pouvait blâmer que le hasard d'avoir fait se combiner les choses aussi malheureusement. Mais s'il fallait un responsable, le capitaine Kuchiki se savait le seul à pouvoir être mis en cause. Alors pourquoi avait-il la furieuse envie de mettre Abarai aux arrêts pour lui apprendre à se faire tuer en mission ? S'il s'écoutait, ce qui ne lui arrivait que très rarement, il serait déjà à l'hôpital en train d'accabler le shinigami de reproches. Qu'avait-il eu besoin de rendre visite à ce gamin, aussi ? Et puis, pourquoi n'avait-il pas appelé immédiatement des renforts lors de l'attaque ? Et surtout, pourquoi avait-il autant insisté pour se rendre dans le monde réel ?
Renji referma presque immédiatement les yeux. La lumière du jour l'éblouissait et il n'était pas certain de vouloir savoir ce qui se passait à l'extérieur.
- Vous aurez droit aux visites dès demain mais aujourd'hui, c'est repos complet, avait précisé le capitaine Unohana.
Il ne s'en plaignait pas. Il avait une journée entière de répit avant de se faire engueuler pour avoir désobéit aux ordres. En fait, non, il n'avait pas explicitement désobéit à une consigne venant d'un supérieur. Il avait seulement contourné la voie hiérarchique habituelle pour obtenir un droit de visite chez Ichigo. En fait, il avait eu quelques petites questions à lui poser, de la part indirecte de Rukia qui n'aurait jamais le culot de le faire toute seule. Et c'est le capitaine de la treizième division qui s'était arrangé pour l'autorisation. Rendez service et voilà... songea-t-il ironiquement. Il n'en voulait nullement à Rukia pour ça, seulement, il allait devoir affronter la colère de son capitaine sans pouvoir lui donner une explication satisfaisante. Il avait toute une journée pour se reposer et s'y préparer. Il savait également qu'il avait agit stupidement face à cette créature, il n'avait pas été assez rapide ni assez perspicace pour se rendre compte qu'il ne pouvait pas s'en sortir seul. Et voilà le résultat.
Il redressa un peu la tête. De là, il voyait la moitié de son corps entouré de bandage, mais la plus grosse blessure se trouvait au ventre et lui faisait un mal de chien. Une fois de plus, il avait agit suffisamment stupidement pour frôler la mort. Sauf qu'il était encore vivant. Il allait devoir trouver quelques minutes de libre pour brieffer Rukia sur ce qu'il avait pu apprendre d'Ichigo. Il n'aimait pas cette tâche d'entremetteur entre deux personnes qui préféraient se faire vivisséquer par le capitaine de la douzième division plutôt que de s'avouer leur attachement mutuel. Il allait aussi devoir s'excuser auprès du capitaine Ukitake pour les ennuis qu'il lui causerait. Il n'avait plus qu'à espérer que Kuchiki en resterait là. Autant croire au père noël.
Le rapport atterrit sur le bureau de Byakuya quelques heures après qu'il en ait fait la demande. Il sauta rapidement les pages superflues, la copie du rapport préliminaire de son lieutenant, les diverses indications sur les shinigamis en poste dans les secteurs concerné et parvint rapidement à l'information qui l'intéressait. L'autorisation n°2069_B407 octroyée au lieutenant Abarai Renji de prolonger son séjour sur terre de manière exceptionnelle. Il fronça les sourcils en reconnaissant le nom du signataire. Qu'est ce qui avait bien pu passer par la tête d'Ukitake pour interférer à ce point dans les affaires d'une autre division ?
Il hésita quelques minutes. Devait-il lui demander des explications ou bien plutôt, attendre d'avoir la version de son vice capitaine pour se faire une idée ? Il décida finalement de ne rien entreprendre de prématuré. Quelque part au fond de lui-même, il refoula l'idée de vouloir ménager son lieutenant ; il s'agissait uniquement d'une vérification, cela pouvait attendre un jour ou deux. Il espérait pourtant que Renji serait en mesure de lui fournir une explication satisfaisante, sans quoi il devrait prendre des mesures disciplinaires. Ou fermer les yeux sur cette affaire, ce qui était tout sauf une option honorable.
Qu'est ce que je vais bien pouvoir lui raconter. Je suis passé dire bonjour à Ichigo, on est tellement potes que je pouvais pas m'en passer. N'importe quoi. Ça sonnerait faux même pour un sourd. Et j'aime tellement me faire mettre en pièce que j'ai pas pu résister à l'envie de combattre seul une créature nettement plus forte que moi, rien que pour l'éclate. Pas sûr que ça passe bien, comme excuse. Je suis pas dans la merde moi, avec cette histoire.
A suivre....
