Salut tout le monde !

Alors voici ma première histoire sur ce site. Je suis inscrite depuis pas mal de temps mais n'ai jamais eu le courage de poster quelque chose... Jusqu'à aujourd'hui ! The Revenant, c'est quoi ? On dirait pas au vu de ce premier chapitre, mais j'ai pour but que ce soit une histoire un peu complexe, et aventureuse... Le temps vous éclairera sur le sujet !

Bêta : MissZazu ! Je vous conseille grandement sa fiction Sept ans, pour laquelle je suis bêta et qui est trop super cool ! Un joli Dramione qui vous tiendra en haleine. Encore en cours d'écriture, je meurs d'attendre toujours les chapitres... /s/11504901/1/Sept-Ans

Disclamer : Malheureusement, rien ne m'appartient... Enfin non, pour le coup, puisque c'est un Univers Alternatif, les personnages ont un caractères quelques fois un peu OOC MAIS ils appartiennent quand même à l'excellente J.K Rowling...

Pairing : AHAH ! Je ne vous direz rien et j'attendrais vos suppositions quand les chapitres influenceront les personnages à aller dans un sens ou un autre... Certains couples seront évidents, et je vous avertis de suite, il y aura des couples homosexuels alors cela vous dérange, passez votre chemin (a)

Rating : M. Parce que je suis comme ça :P

Note : Petite info, chaque chapitre portera un nom de film. Étant une fan invétérée de cinéma, les titres auront bien sûr un rapport avec l'ambiance du chapitre. Ils seront choisis en fonction de ce que le film décrit ou de la signification de son nom. Cela me donnera peut-être l'occasion de vous faire découvrir quelques petites perles du septième art. Pour commencer, The Revenant, fait donc référence au dernier film d'Alejandro Gonzalez Inarritu (réalisateur de Birdman) où joue l'excellent Leonardo DiCaprio et Tom Hardy. Juste à voir... Et pour le titre du chapitre Un nouveau départ (We bought a zoo, en anglais), choisis cette fois-ci pour la signification du titre. Ce film est avec Matt Damon et Scarlett Johanson et fait parti de ce genre de film qui vous donner le sourire.. Synopsis : Récemment veuf, Benjamin Mee a bien du mal à élever ses deux jeunes enfants. Espérant resserrer les liens familiaux, il décide de prendre un nouveau départ, plaque son travail et achète une vieille maison sur une immense propriété, qui a la particularité d'abriter un zoo délabré. Plusieurs dizaines d'animaux, ours, tigres et bien d'autres, vivent en effet au Rosemoor Animal Park, où la gardienne Kelly Foster et son équipe dévouée tentent de maintenir les installations tant bien que mal. Sans la moindre expérience, avec très peu de temps et d'argent, Benjamin Mee et les siens vont tout mettre en ?uvre pour réhabiliter le zoo et vivre ainsi leur plus grande aventure…


Pour Ronald Weasley, il s'agissait d'un matin comme les autres. De nature plutôt difficile à réveiller, il avait dû retarder l'alarme de son téléphone quatre fois avant de se décider à émerger du lit. Le contraste entre la chaleur douillette de sa couette et l'air frais ambiant lui arracha un frisson d'inconfort, vite apaisé par la douce chaleur de sa robe de chambre. Il ne remercierait jamais assez sa mère pour ce cadeau ô combien précieux pour son épiderme fragile... Ce tissu de laine absolument exceptionnel lui rappelait la douce étreinte d'un gros nounours en peluche. Combiné avec ses chaussettes fraîchement étrennées (cadeau de Noël) et parfaitement rembourrées, il avait là la parfaite combinaison de l'homme célibataire. Descendant tranquillement les marches de l'escalier le menant à son salon, il songea à quel point la vue de son chez lui était revigorante. Cela faisait bientôt sept ans qu'il habitait ce coquet appartement parisien dans le dix-septième arrondissement, et comme tout les matins, il constata avec bonheur, tout en observant la vue panoramique de son balcon, que oui, il était heureux.

A quelques petites choses près, bien entendu.

Pour bien démarrer une journée, il lui fallait son café. La capsule Nespresso en main, il l'actionna dans le but encore une fois de tester son goût exquis. Le jeune homme se permit alors d'étirer ses muscles endoloris tout en piochant dans un panier de fruits. Une grimace bien prononcée se dessina sur son visage alors qu'il se rappela la promesse faite à sa meilleure amie quelques semaines plus tôt.

« Ronald Bilius Weasley » Quand elle utilisait son nom en entier, c'était déjà mauvais signe. « Promets-moi de perdre ces cinq kilos totalement inadmissibles pour le sportif que tu es. » Ce n'était pas sa faute, si pendant les périodes de Noël, il oubliait vaguement que le gras et le sucre ne sont pas les seuls aliments comestibles... « Et ça commence par arrêter les viennoiseries le matin ! »

Il ne cesserait jamais de maintenir que cette femme était l'incarnation de Satan.

C'est tout en regrettant amèrement ses petits pains au chocolat français (quelle belle découverte pour l'anglais natif qu'il était!) que l'horloge lui rappela son entraînement imminent. Avalant son café à la hâte, il fila donc sous la douche afin de finir son rituel matinal. Délaissant non sans regret son attirail cotonneux, il entra vivement dans le bac de douche : dernière étape pour ajuster un parfait réveil. Il songea un petit moment à s'attarder encore une fois sous l'eau chaude mais le rapide souvenir de son coach lui faisant faire deux cents pompes la veille suffit à décourager toutes tentatives de prélassement. Sortant donc avec une vitesse modérée, ayant déjà failli se rompre la nuque en glissant sur le carrelage mouillé, le jeune homme fila droit vers sa chambre oubliant avec regret ses anciens vêtements confortables...

Jusqu'à présent, rien ne différait vraiment de d'habitude. Il était en retard, il était affamé, et il était imbécilement heureux.

As Usual.

Ce qui ne fut pas vraiment normal par contre, ce fut le coup porté à sa porte d'entrée. Bien sûr, étant en train d'inutilement choisir sa tenue, Ron n'eut absolument aucune espèce de réaction. En revanche, quand la sonnerie vient s'ajouter aux coups beaucoup plus violents qu'auparavant, le jeune homme eut enfin la décence de cesser son questionnement nullement important, au vu de ses activités de la journée. Qui pouvait bien vouloir le voir à cette heure-ci ? Prenant le parti de laisser cette personne s'en aller d'elle-même, il finit, comme d'habitude, par choisir les premiers vêtements sombres et confortables pour se vêtir. Il perdait toujours un temps fou le matin devant son armoire, alors qu'il ne portait pratiquement que son uniforme la plupart du temps, et que ces vêtements de ville n'étaient là que pour lui éviter d'attraper froid après avoir transpiré toute la journée.

Des questionnements tout à fait inutiles, en somme.

S'apprêtant à partir, récupérant ses clés et sa veste, il en avait presque oublié son visiteur dans toute cette agitation. Mais ce dernier était bien là, toujours prostré sur son perron. Et quand il ouvrit sa porte d'entrée, il eut le plus gros choc émotionnel de sa vie.

Enfin, non, le deuxième.

« - Harry ? »


Dix ans qu'il n'était pas revenu ici. Il avait passé son enfance à alterner entre la France et le Royaume-Uni, puis avait fini par fuir les deux. Dix ans qu'il avait tout abandonné, dix ans qu'il vivait plus avec lui-même qu'avec les autres, dix ans qu'il s'était émancipé... Pour quel résultat ?

Il avait fallu dix ans pour qu'il reçoive cette putain de lettre.

Et il était là, devant son meilleur ami, ou du moins, l'homme qui était autrefois son meilleur ami. Et qui avait tout aussi changé que lui. A la différence qu'il semblait avoir changé en mieux.

« - Salut. »

Dix ans qu'il était parti sans dire au revoir, et il osait lui répondre SALUT ? Après tout ce qu'ils avaient tenté pour le contacter ? Pour savoir même où il se trouvait ? Toutes les nuits blanches, les crises de larmes d'Hermione et la dépression qui s'en était suivi ? Oh non. Certainement pas.

Le coup parti tout seul, bien malgré sa volonté (très faible) de ne pas vouloir le blesser.

Autant avouer que le brun fut un peu sonné par la force et la soudaineté du geste. Non pas qu'il soit chétif, bien que moins volumineux que son comparse. Mais un bon uppercut quand on ne s'y attend pas, cela secoue toujours. Cela secoue même Harry Potter.

« - Je ne peux pas dire que je ne la méritais pas celle-là... »

Ils ne s'étaient pas vu depuis dix ans. Et cet imbécile se permettait de débarquer chez lui la bouche en coeur avec ses valises et un maigre salut en guise de compensation ?

Le rouquin ne prit même pas la peine de relever et bouscula son vis à vis dans le but d'éviter ne serait-ce que d'échanger une phrase de plus avec cet énergumène. Chose que l'énergumène ne sembla pas vraiment accepter.

« - Ron, attends ! Attends, je... Je sais que...

- Non. Non, justement tu ne sais rien. Retournes là d'où tu viens, j'ai rien à te dire. »

Il était conscient que le retour à la normale aller être difficile, et pas seulement pour lui. Parce qu'il avait préféré être égoïste quelques années plus tôt, parce qu'il avait fait le choix de les abandonner tous. Mais il en avait eu besoin... Tellement besoin.

Faire amende honorable n'allait être une mince affaire.

« - Tu as oublié de fermer ta porte. »

Ron n'eut même pas eut le temps de se fustiger lui-même pour cette erreur que son ex-ami avait investi les lieux. Harry avait toujours été le plus fourbe des deux, le plus vicieux, le plus égocentriste, le plus prétentieux, hautain, méprisant...

« - Quand tu auras fini de m'insulter mentalement, on pourra peut-être discuter ? »

Ce fut crié de l'intérieur, mais Ronald l'entendit comme si cette phrase lui avait été hurlé dans les oreilles. Les pompes de la veille allaient être dérisoires en comparaison avec ce que son entraîneur allait lui préparer pour cela... En pénétrant à nouveau dans son appartement, Ron constata avec fierté que l'endroit semblait autant enchanter Harry que son propriétaire.

« - Mais je n'ai pas envie de parler avec toi.

- Alors, tu vas devoir te forcer. »

C'était dit sans méchanceté, mais avec tellement d'aplombs que Ron songea, qu'en effet, il allait devoir se faire violence.

Si Hermione avait été là... Les choses auraient été différentes.

Le silence, qui devenait maintenant clairement pesant, s'éternisa pendant ce qui sembla des heures pour le nouveau venu, mais ni lui, ni son hôte ne savait réellement comment aborder la conversation. Tout les non-dits qui planaient dans leur relation semblaient combler l'atmosphère entre eux.

C'est finalement une sonnerie de téléphone qui interrompu leur absence de conversation.

« - Allo ?

- RONALD BILIUS WEASLEY ! »

Le retour du nom complet, ça allait faire mal.

« - JE VIENS D'AVOIR TON ENTRAINEUR AU TELEPHONE. JE PEUX SAVOIR POURQUOI TU N'ES PAS EN TRAIN DE COURIR COMME UN FORCENE SUR CE TERRAIN QUE TU CHERIES TANT? »

Cela faisait donc bien plusieurs minutes qu'ils se regardaient dans le blanc des yeux.

« - C'est qu'en fait...

- AUCUNES EXCUSES VALABLES NE PEUT ÊTRE TOLEREES. »

Le bruit d'un kit mains-libres qu'on malmène lui indiqua qu'elle devait clairement sortir de sa voiture.

« - J'ESPERE POUR TOI QUE TU N'ES PAS EN PYJAMA PARCE QUE JE TE JURE QUE JE VAIS TE TRAINER PAR LA PEAU DU CUL ET TE RAMENER AU CLUB TELLEMENT VITE QUE TU N'AURAS MÊME PAS LE TEMPS DE ME SUPPLIER DE T'EPARGNER ! »

Le jeune homme tenait son cellulaire plutôt loin de son oreille, espérant échapper à la perte de l'usage de ses tympans. C'est qu'elle avait la voix qui portait...

Pourquoi avait-il choisi sa meilleure amie en tant qu'attachée de presse déjà ?

Avant même qu'il n'est eut le temps de faire les bonnes connections, il entendit la porte d'entrée s'ouvrir et Hermione Granger débarquer dans toute sa splendeur.

Il n'y eut pas de cris.

Encore moins de coups de poings.

« - Sors d'ici. »

Elle était loin la femme d'affaire sûre d'elle, s'égosillant contre son meilleur ami incompétent. Non, il s'agissait là de l'adolescente blessée. Celle qui avait vu son monde s'écrouler sans que son meilleur ami n'y prête attention.

« - Hermio...

- Sors d'ici. »

Oh non. Non, elle ne pleurerait pas. Elle ne pleurerait pas pour ce lâche. Jamais. Plus jamais.

« - Non. Non, je reste. Je suis parti depuis trop longtemps, je reste. »


Ils avaient finis, d'un commun accord tacite, par sortir la bouteille de whisky dix ans d'âge que Ron gardait pour les grandes occasions. Ils en étaient maintenant arrivés à la moitié et aucunes paroles n'avaient été encore échangées. Harry était assis en face de ses anciens amis, tel un étranger. Car après dix ans de séparation c'est ce qu'il était devenu, il en était bien conscient. Ils avaient refait leur vie. Leur vie d'adulte. Il les avait quitté alors qu'ils étaient sur le point de bâtir leur avenir ensemble, et maintenant, il les retrouvait en train de le vivre sans lui.

Cette constatation était plus douloureuse que prévue.

« - J'avais imaginé vous retrouver mariés avec des enfants. »

Un sourire amère s'inscrivit sur le visage du rouquin. Oui, il en avait raté des choses. Il avait brillé par son absence dans les moments difficiles. Dix ans en arrière, Hermione et lui formaient un couple, c'est vrai. Mais c'étaient d'autres personnes, d'autres homme et femme qu'Harry avait connu.

« - On s'est rendu compte que cela ne pourrait pas marcher. Au vu... De nos divergences d'opinions. »

C'était le moins qu'on puisse dire.

« - Tu fais peur à voir, tu sais ? »

La jeune fille aurait préféré dire cela avec mépris, mais c'est une légère inquiétude qui transpira dans le ton de sa voix. Bien malgré elle, d'ailleurs. Il est vrai que les cernes conséquentes, l'air amaigris et les yeux vitreux d'Harry Potter ne laissaient pas présager qu'il était au meilleur de sa forme.

« - Je suppose que vous avez appris la nouvelle.

- On était là quand tu aurais dû l'être, oui. »

Le reproche n'était pas masqué. Ron avala son fond de verre d'une traite, repensant à cette cérémonie, où encore une fois, le brun n'avait pas rayonné par sa présence.

« - Je ne pouvais pas... Je ne pouvais simplement pas me retrouver là, Ron. A leur enterrement, alors que j'ai sûrement été le fils le plus pourri de l'histoire de l'humanité.

- Sur ça, je ne te contredis pas. »

S'il y avait bien une seule chose qui pouvait le faire revenir, c'était ses parents. Ils étaient morts. Morts pendant qu'il n'était pas là. Morts sans aucunes nouvelles de leur fils, depuis dix ans disparu dans la nature... Morts persuadés d'avoir échoués dans leur éducation. Morts sans savoir que même leur connard de fils pensait à eux tous les jours.

Morts en France. Pendant qu'Il était en Australie.

« - Pourquoi tu es là Harry ? »

Le garçon releva un regard légèrement embué de larmes. Forcément, à force de jouer le dur à cuir, on finit par prendre le coup de trop. C'était facile de partir pour oublier, mais cela n'effaçait pas les liens forgés durant des années.

« - Je ne veux pas regretter d'autres personnes. Je ne veux plus recevoir de lettres où on m'annonce qu'un de mes proches est mort sans que je ne puisse rien y faire. »

Ce furent trois regards qui se baissèrent. Oui, ils connaissaient bien cette situation, trop bien même.

« - Tu es parti dix ans.

- Je sais que...

- Tu es parti sans dire un mot. Tu nous as abandonnés avec cette situation merdique alors qu'on avait besoin de toi. Tu penses que tu es le seul à avoir souffert ? Je te rappelle que ce n'est pas toi qui l'a trouvée ? Ce n'est pas toi qui a vu tes parents se laisser presque mourir. Ce n'est pas toi qui a du...

- JE SAIS ! Je sais d'accord ? Je sais que j'ai merdé, je sais que j'aurais du rester, et tu sais quoi ? Oui, je regrette ! Bien sûr que je regrette ! C'est pas des piqûres d'abeilles sur mes avants-bras Ron alors crois-moi, OUI, oui je suis désolé, et quoi que vous décidiez, je ne partirais pas. Je veux... Je veux retrouver mes amis. Je veux encore pouvoir dire que j'ai une famille, d'accord ? »

Ils pleuraient maintenant. Tous. Parce que parler de tout cela était dur, parce qu'ils avaient besoin de crever l'abcès pour pouvoir avancer. Parce qu'ils n'étaient clairement pas guéris.

Aucun des trois.


Et voilà pour ce premier chapitre ! N'hésitez pas à laisser un petit commentaire pour savoir si cela vous plait !