Je ne fais pas d'argent avec ces fanfics et les personnages restent la propriété de leurs créateurs.
Pairing: Don/Danny
Classement: NC-17
Résumé: Que cache la démarche de Danny?
Un repas bien épicé
Partie 1
Pour célébrer la fin d'une enquête particulièrement difficile, toute l'équipe décida de se réunir afin de partager un repas. Même Mac accepta de se joindre à eux pour cette fête improvisée. Stella arrêta son choix sur un restaurant mexicain, approuvé unanimement par le reste de l'équipe. Danny et Mac choisirent les plats les plus épicés sur le menu. Les autres optèrent pour des repas traditionnels, mais un peu moins relevés. Don regardait discrètement son amoureux avaler calmement son repas, comme si aucune épice n'en rehaussait le goût.
— Mais enfin, Danny, comment fais-tu pour toujours manger aussi épicé?
— Je suis italien. J'adore avaler tout ce qui a du piquant.
— Don, te considères-tu comme un plat assaisonné ou ayant du piquant ? demanda Stella d'une voix moqueuse.
— Avec Danny, je suis toujours relevé, répondit Don en rougissant légèrement. Mais pour avaler ce que Danny a dans son assiette, ça me prendrait plus qu'un verre d'eau.
— L'eau ne sert à rien. Il faut consommer du pain, du lait ou un autre produit laitier. C'est ce qui calme la capsaïcine. L'eau, ce n'est qu'un mythe.
— À chaque fois que je partage un repas avec des scientifiques, j'me perds dans la conversation. Les flics ordinaires utilisent un vocabulaire plus commun.
— C'est faux! Je trouve que tu suis nos conversations à merveille.
— Merci!
— Vous le dites si nous sommes de trop, les taquina à nouveau Stella.
— Jamais de la vie, pour une fois que Mac est là, on va en profiter. Et si on allait tous jouer une partie de billard?
— À la seule condition que tu ne t'empoches pas comme la dernière fois, se moqua Don à son tour.
La soirée se termina donc d'une agréable façon: bières, billard et moqueries. Chaque fois que Don tenait fermement sa queue de billard et qu'il frappait violemment une boule, Danny ne pouvait s'empêcher de trembler intérieurement d'anticipation. Durant les parties, Danny ne s'empocha pas une seule fois, mais il remédia à la situation une fois arrivé chez Don. Et que diable, il comptait bien en profiter puisque, de son point de vue, il possédait le meilleur amant qui soit. Bien que ce dernier n'ait rien à lui envier, il n'était pas trop mal tombé lui-même.
* * * * *
— Bonjour Stella. Comment vas-tu?
— Très bien et toi? T'as l'air plus en forme que Danny ce matin. La nuit a été difficile pour vous deux?
— Disons que l'on ne s'est pas couché tout de suite en rentrant. Je n'ai pas vu Danny ce matin, à mon lever, il était déjà parti. Je croyais qu'il était au labo.
— Il doit être allé aux toilettes. Tu veux l'attendre ou lui laisser un message?
— Dis-lui que j'suis passé et embrasse-le pour moi, je n'ai pas le temps d'attendre davantage, je suis déjà en retard. Mon boss va m'étriper…
— Pas de problème, je m'occupe de délivrer ton message, surtout la deuxième partie.
— OK, mais n'y mets pas la langue ! lui cria Don en se sauvant.
Danny revint quelques minutes plus tard. La nuit semblait effectivement avoir laissé quelques ravages sur son visage. De sombres cernes ornaient ses yeux, eux-mêmes beaucoup plus brillants que d'habitude. Il se traina difficilement jusqu'au banc près de Stella.
— Je t'ai ramené un café, juste comme tu l'aimes.
— Merci, mais à te voir, j'me demande si tu ne devrais pas boire les deux.
— Ça va, c'est juste que j'suis plus aussi jeune que j'le croyais.
— Et moi qui pensais qu'avoir un amant plus jeune aidait à préserver sa jeunesse…
* * * * *
La journée s'écoula lentement, sans que les deux amants puissent se parler, enquêtant sur des crimes différents. En fin de journée, Don repassa une fois de plus par les laboratoires de la police scientifique. Il comptait bien épargner à Danny un horrible trajet en métro. Il arriva juste à temps pour croiser son expert préféré qui marchait lentement vers la porte de sortie. L'inspecteur l'interpella amicalement et tous deux se dirigèrent vers la voiture. Le trajet s'effectua en silence. Danny semblait fatigué et peu enclin à parler. Arrivé devant son immeuble, Don se gara dans le seul espace de stationnement disponible.
— Tu ne préfères pas passer la nuit chez moi ? Questionna Don en embrassant son amant à pleine bouche.
— Non, je dois rentrer. Si je ne vais pas faire ma lessive maintenant, je risque d'aller travailler tout nu demain.
— Ce ne serait pas pour me déplaire, commenta le policier en déplaçant sa main gauche vers l'entrejambe de son amoureux.
— Mac m'a déjà prévenu, tenue impeccable sinon…
— T'es impeccable lorsque t'es nu. J'te jure, reprit Don en se faisant plus insistant.
— Je suis désolé Don, j'dois vraiment y aller. En plus, j'suis fatigué. On se reprend un autre jour.
— OK, répondit Don un peu déçu. C'est vrai qu't'es plus tout jeune, tu dois t'ménager.
— Très drôle. J't'ai quand même suivi la nuit dernière.
Danny embrassa Don une dernière fois et sortit de la voiture. Il se retourna pour adresser un dernier salut à son amant et s'engouffra dans son immeuble. À peine la porte refermée, il s'adossa contre celle-ci et poussa un profond soupir de soulagement. Il reprit ensuite lentement son chemin vers son appartement, préférant opter pour l'ascenseur plutôt que pour l'escalier, même s'il habitait seulement au troisième palier.
* * * * *
Durant la journée suivante, Danny évita le plus souvent possible de se retrouver seul à seul avec Don. Il quitta même le bâtiment abritant les laboratoires de la police scientifique un peu plus tôt que prévu et par la porte arrière. Il voulait ainsi éviter de croiser à nouveau Don entre deux portes, comme la veille. Il s'engouffra dans le métro et se fondit dans l'anonymat de la masse. Deux heures après son arrivée, il entendit frapper à sa porte.
— T'as été distant avec moi durant toute la journée. J'me suis arrêté au resto thaïlandais et j'nous ai achetés à manger. Ton plat préféré et bien épicé.
— J'crois pas qu'ce soit une bonne idée.
— Tu n'en veux pas ? demanda Don légèrement déçu.
— Excuse-moi, j'vais me régaler. T'as eu une bonne idée. En plus, y a un match qui débute dans quelques minutes.
— OK. Installe-toi au salon, j'occupe de tout.
Ils regardèrent la partie en savourant le repas apporté par Don. Danny semblait encore un peu fatigué et légèrement tendu. Il évitait de trop se coller contre le corps musclé de son amant. Don ne s'en préoccupa pas trop, concentré sur le jeu spectaculaire des joueurs qui se déroulait devant ses yeux. La partie prit fin, apportant la victoire à l'équipe New Yorkaise.
— Je vais me coucher, annonça Danny aussitôt.
— Tu n'écoutes pas l'après-match? Tu n'as envie de revoir les faits saillants?
— Pas vraiment, répondit Danny en se penchant pour embrasser Don sur la bouche. Merci pour le repas. C'était sympa.
— Ça m'a fait plaisir. Je nettoie un peu et j'te rejoins.
— Merci, bonne nuit.
Le matin suivant, lorsque Don ouvrit les yeux, le soleil pointait déjà le bout de son nez, alors que celui de son amant semblait avoir disparu. Pas seulement du lit, mais aussi de l'appartement. Don se leva, peu enjoué à l'idée de prendre sa douche seul, avant de filer au boulot.
* * * * *
Une autre journée, une autre nuit, un autre matin… Au milieu de tout ça, une autre séparation hâtive devant l'appartement de Danny. Un Danny fuyant, peu bavard et inhabituellement sérieux et distant. Il laissa derrière lui un Don légèrement perplexe, mais confiant. Après tout, Danny le disait lui-même: il possédait le meilleur des amants. Don savait comment le faire jouir et comment le faire se sentir l'être le plus important sur terre. Il parvenait à le prendre pour lui faire voir des étoiles, le seul à avoir réussi cet exploit, digne des plus grands.
— Danny n'a pas la démarche aussi souple que d'habitude. T'aurais dû y aller plus doucement, lui murmura Stella en se haussant sur la pointe des pieds, afin que personne ne puisse l'entendre.
— Je n'y suis pour rien, répondit Don tristement et il poursuivit ses déductions, dans un monologue silencieux.
J'aurais dû comprendre avant. C'est vrai que sa démarche est étrange. À croire qu'il a bais… toute la nuit comme un taureau déchaîné. Non, c'est impossible. Lorsque je l'ai vu hier soir, il m'a dit qu'il rentrait chez lui pour se coucher. C'est vrai qu'il avait l'air fatigué. Il devait aller dormir tôt. Malgré une nuit de repos, il n'a pas l'air plus en forme, ou plus reposé. Qu'est-ce que ça cache? Depuis qu'on est ensemble, il n'a jamais regardé un autre homme. Il est distant depuis quelques jours. Aurait-il rencontré quelqu'un? C'est peut-être pour ça qu'il m'évite. Il semblait déçu de me voir arriver avec le souper avant-hier, alors qu'habituellement, il adore nos soirées improvisées, surtout lorsqu'on mange du thaï. Dire que j'ai rien vu venir. J'croyais qu'il était heureux avec moi, il a même accepté de le dire aux collègues. Bon, j'ai jamais rencontré ses parents, mais c'est pas comme s'il était très proche d'eux.
* * * * *
Don patientait depuis un moment déjà. Danny devait venir le rejoindre au petit restaurant situé à côté des labos. Ce dernier arriva avec près de dix minutes de retard, il prit place en face de son amant, tout en tentant de retenir une grimace. Il jeta un rapide regard au plat du jour, puis reporta son attention sur l'inspecteur. Il adressa un sourire à la serveuse, passa sa commande rapidement et posa à nouveau son regard sur son homme.
— Ça va? Questionna Don.
— Ouais. Et toi?
— Ça peut aller.
— Qu'est-ce qui ne va pas? Tu n'as pas l'air content? On pouvait annuler si t'avais d'autres projets? T'as une enquête en cours?
— Pourquoi? T'aurais aimé avoir ta liberté de mouvement ?
— Pourquoi tu dis ça? J'suis content d'te voir.
— Ça parait pas. Tu m'évites, ou tu me donnes rendez-vous dans un endroit public. C'est quoi ton problème? T'as rencontré un autre type? Tu veux m'larguer et tu sais pas comment? Peut-être parce qu'avec les filles, c'est elles qui se lassaient bien avant toi?
— Pourquoi tu m'parles de séparation? Y a personne d'autre.
— J'te reconnais plus. Qu'est-ce qui t'arrive? Pourquoi t'es aussi fatigué? Tu sais que tu peux tout m'dire!
— Je sais, mais là, c'est gênant. J'préférais garder mon p'tit jardin secret. Tu peux comprendre ça?
— Très bien, répondit Don en se levant. Il sortit son portefeuille de la poche de son veston, l'ouvrit et retira quelques billets qu'il lança sur la table. Danny remarqua son regard triste, non blessé. Sans le vouloir, il venait de lui faire bien plus mal qu'il ne l'aurait cru. Les paroles suivantes finir d'ébranler Danny. Finalement, les sujets tabous entre amants n'existaient peut-être pas. En plus, ils se définissaient bien plus que comme de simples amants, ils étaient amoureux.
— Si, t'as pas confiance, j'vois pas c'que j'fais ici.
