Titre : My Name is Cameron Sage
Chapitre I - Remonter le temps
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Auteure : Thesewarmstars.
Traductrice : Forêt Interdite.
Bêta : Crapule.
Catégorie : M.
Résumé : Traduction d'une fiction de Thesewarmstars. Les choses vont mal dans le camp de la Lumière et, dans un ultime effort pour accomplir son destin, Harry remonte le temps pour essayer de nouveau… HP/SS.
Avertissements : Slash HP/SS, mentions de désagréments passés (viol, torture, maltraitance sur enfants).
Déclaration solennelle : Je ne touche pas d'argent sur cette histoire. L'univers de Harry Potter appartient à J. K. Rowling.
Note de l'auteure Thesewarmstars : Le récit diverge de la trame du tome 7 pour la bataille à Poudlard et ne tient pas non plus compte de l'épilogue.
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Note de la traductrice :
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Bonjour à tous !
Après avoir lu des centaines de fics en anglais, mon objectif est de faire partager aux lecteurs mes coups de cœur et le plaisir que j'ai eu en découvrant des récits écrits par des auteur(e)s de grand talent.
À propos de « My Name is Cameron Sage », j'ai obtenu de Thesewarmstars l'autorisation de traduire sa fiction ainsi qu'une autre « Property of the Half-Blood Prince ».
Bonne lecture !
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My Name is Cameron Sage
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Chapitre I - Remonter le temps
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« Harry ? Harry ! »
Il fit de son mieux pour oublier les hurlements de Shacklebolt, mais ce n'était pas facile. S'il pouvait juste laisser Harry seul pendant encore environ cinq petites minutes, il pourrait s'en tenir à son plan.
Parfois – pas souvent, ne vous déplaise, mais parfois – cela payait d'être Le-Garçon-qui-a-Survécu. Tout ce qu'il avait eu à faire était de se lamenter sur la disparition de Sirius et de prétendre qu'il voulait se rendre à la salle du Voile pour s'y recueillir et y offrir des adieux décents. Une voix plaintive réclamant un moment de solitude, et plus tard il se faufilait dans la Salle du Temps pour chiper le retourneur qu'il était en train de tripoter.
Ils n'étaient pas nombreux ceux laissés intacts après le fiasco en cinquième année, mais il avait pris le plus grand qu'il avait vu. Celui qu'Hermione avait utilisé auparavant – ou alors était-ce son frère jumeau ? – se trouvait là aussi. Mais il se souvint qu'il ne remontait le temps que d'une heure par tour. Il avait besoin d'au moins d'une année par tour. Ou plus avec un peu de chance.
Il glissa la chaîne autour de son cou et, une dernière fois, vérifia les articles rétrécis dans ses poches pour s'assurer qu'il avait vraiment tout ce qu'il lui fallait.
- Cape d'invisibilité.
- Malle avec plusieurs changes de vêtements. S'il retournait loin dans le temps il allait certainement faire du shopping pour choisir des habits qui lui siéraient, mais il avait besoin de quelques tenues jusque-là.
- Sacoche. Elle contenait jusqu'aux derniers gallions des coffres Potter et Black, c'était donc une bonne chose qu'elle soit beaucoup plus grande à l'intérieur qu'à l'extérieur. Sinon, il lui aurait fallu conduire un camion-benne rempli d'argent. Et, comme il ne possédait pas exactement la force d'un troll de montagne, le sortilège poids plume ne faisait pas de mal.
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Et maintenant, il y était vraiment. Il avait pensé apporter beaucoup d'autres choses, mais il ne savait pas exactement dans quelle époque il arriverait et il ne voulait pas être pris avec quoi que ce soit de trop compromettant. Si tout allait bien, personne ne saurait jamais qu'il venait du futur, ou qu'il était réellement Harry Potter.
Et ça irait mieux qu'ici. Ça devait absolument marcher. La bataille de Poudlard avait eu lieu six mois auparavant et ils ne faisaient aucun progrès. Le Grand-Bâtard-Gris avait caché Nagini au loin et personne ne savait où elle était. Et tout ça après que Harry soit mort et revenu à la vie ! La rumeur voulait que maintenant que Face-de-Serpent savait que tous ses autres Horcruxes avaient été détruits, il projetait d'en réaliser quelques nouveaux. Et s'il commençait à en faire plus, jamais ils ne gagneraient.
En outre, ils avaient subi trop de pertes. Remus, Tonks, Luna, Hermione, Fred, M. Weasley, McGonagall, Hagrid, Flitwick, et même Rogue étaient tous morts. Peut-être que s'il remontait assez loin le temps, il pourrait aussi sauver Dumbledore. Et peut-être même Sirius.
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« J'ai dit : "le dîner est servi", Harry ! »
Shacklebolt allait cracher un poumon s'il continuait de hurler comme ça ! Au moins, il ne venait pas à l'étage pour le moment.
Harry replaça sa malle réduite et sa sacoche dans sa poche, puis s'assura que sa baguette était encore dans son étui et se couvrit de sa cape d'invisibilité. Il supposait que le retourneur le conduirait à l'endroit même d'où il est parti, et il n'était pas certain que le 12 Square Grimmaurd était un endroit sûr dans la nouvelle époque.
Il descendit les escaliers sur la pointe des pieds, se faufila par la porte principale, et marcha jusqu'à deux immeubles du Chemin de Traverse.
Se plaçant au plus près du bâtiment, il prit le retourneur de temps. Il était façonné tel un sablier, d'une hauteur d'un peu plus de quinze centimètres et possédait une tige en son centre sur laquelle il pivotait.
Super ! Maintenant il se sentait nerveux ! Tout ce qu'il avait à faire était de basculer le sablier aussi fort qu'il pouvait pour s'assurer qu'il remonte assez loin dans le temps. D'une certaine manière, il ne pensait pas qu'il aurait droit à une deuxième chance. Il savait aussi intuitivement que, peu importe le sens dans lequel il tournerait le sablier, celui-ci ne pouvait que lui faire remonter le temps. Il n'y aurait pas retour possible à l'époque présente, sauf jour après jour comme tout le monde.
Allez, on respire un bon coup ! Il se rappela qu'il était Gryffondor, pour l'amour de Merlin, et donna au sablier un tour énergique.
Après un tourbillon étourdissant qui sembla durer des années, le monde revint sur son axe. Heureusement qu'il s'était appuyé contre le bâtiment, sinon il serait probablement tombé. L'allée est aussi déserte que lorsqu'il était parti, mais on n'était plus en hiver. Et, au moins, il faisait jour.
Il enleva sa cape et la fourra dans sa poche. Il ne savait pas encore en quelle année il était, mais il espérait que les modifications mineures effectuées dans son apparence empêcheraient les gens de le reconnaître. Il avait pris une potion pour accélérer la croissance des cheveux, ainsi sa chevelure indisciplinée descendait-elle maintenant au-delà de ses épaules. La veille, il s'était rendu à Sainte-Mangouste et possédait désormais une vision normale, aussi avait-il pu jeter ses lunettes facilement reconnaissables. Et, bien sûr, il y avait la cicatrice.
Ou plutôt l'absence de celle-ci. Une fois qu'il était mort et qu'il s'était débarrassé de l'effrayant bébé Horcruxe à la gare de King Cross, sa cicatrice avait disparu. Cela, plus que toute autre chose, lui donna l'espoir que sa nouvelle identité serait crédible.
Il commença par le Chemin de Traverse. Il était temps qu'il sache à quelle époque il était précisément. Il pouvait déduire d'après les voitures qui roulaient par ici qu'il devait avoir voyagé au moins quelques années en arrière. Il commençait tout juste à souhaiter qu'il en ait appris un peu plus sur les automobiles moldues pour améliorer sa précision chronologique, lorsqu'il repéra un distributeur de journaux à l'angle de la rue. Il n'avait pas d'argent moldu pour en acheter un, mais il serait probablement en mesure d'apercevoir la date à travers la fermeture en plastique.
Oh ! Oh, bonté divine !
Bien. Au moins, il n'avait plus à s'inquiéter de n'être pas remonté assez loin dans le temps. Il était en 1977.
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Il se laissa tomber sur son lit au Chaudron Baveur et laissa ses pensées vagabonder sur ce qu'il avait fait durant sa première semaine.
Jusqu'à présent, tout le monde avait cru en sa nouvelle identité, sans se poser de questions. Même Ollivander ! Il avait toujours pensé que le vieil homme avait un sixième sens pour déceler qui étaient les personnes et quel type de baguette magiques elles avaient besoin. Mais quand il était entré dans sa boutique pour acquérir une nouvelle baguette, expliquant que son nom était Cameron Sage et que son idiot de cousin avait cassé sa baguette, Ollivander avait juste hoché la tête et entrepris de convoquer les boîtes.
Au début, il s'était inquiété à propos de la baguette en bois de houx et plume de phénix. S'il l'achetait maintenant, elle ne serait pas là lorsqu'un Harry de onze ans en aurait besoin. Mais il s'avéra que ce n'était pas un problème, parce qu'Ollivander semblait assez confiant en lui proposant d'une baguette de 30,48 centimètres en bois de frêne avec un cœur de plume de phénix. Il supposait que cela voulait dire quelque chose, enfin il espérait. Il avait accompli pas mal de changement au cours des sept dernières années.
Une fois, en possession de sa nouvelle baguette, il avait pensé un moment détruire l'ancienne. Cela ne serait bon pour personne que l'on découvre qu'il possédait la baguette de Harry Potter, n'est-ce pas ? Mais, en fin de compte, il décida de la réduire à la taille d'une allumette et de la coller à l'intérieur de sa sacoche.
Le ministère y avait cru également. Une fois qu'il avait obtenu sa baguette et passé quelques heures fructueuses sinon frustrantes chez Madame Guipure (la femme était une véritable menace avec son ruban de couturière), il s'était présenté en personne au ministère de la Magie, Département de l'Éducation Magique, afin de passer ses ASPIC. Il avait pensé qu'il serait bon d'établir la preuve officielle et incontestable de sa nouvelle identité, puisqu'il était plus que susceptible de vivre avec ladite identité pour le reste de ses jours.
Il fut franchement étonné qu'ils aient gobé son histoire. Non pas qu'il s'en plaignait, bien sûr. Il était maintenant officiellement Cameron Sage, ayant été élevé dans une famille éloignée moldue après que ses parents soient morts et ayant reçu des cours particuliers d'un vieux sorcier qui vivait dans son quartier. Non, il n'avait aucun papier d'identité et non, il ne pouvait pas leur donner l'adresse de sa famille parce qu'ils n'approuvaient pas sa volonté de vivre dans le Monde Magique et, d'ailleurs, il avait même dû s'enfuir. Comme il semblait être largement au-dessus de l'âge de la majorité, ils ne l'avaient pas interrogé plus avant.
Il avait passé ses ASPIC mardi, mercredi et jeudi, avec trois autres enfants enseignés à domicile - deux sorcières et un sorcier. Il considérait qu'il avait fourni le strict minimum en Métamorphose, Sortilèges, Potions, Botanique et Défense contre les Forces du Mal. Il devait, paraît-il, recevoir les résultats de ses épreuves par hibou, soit aujourd'hui, soit demain.
Il avait un nouvel anniversaire et une histoire toute neuve. C'était le mois de décembre quand il était parti, et il compta le nombre de jours passés depuis qu'il avait eu dix-huit ans. Puis, pour sa nouvelle date de naissance, il compta à rebours le même nombre de jours depuis qu'il était arrivé. Il espéra seulement se rappeler de célébrer son dix-neuvième anniversaire l'année prochaine, le deux février.
Un « Tap, tap, tap » attira son attention vers la fenêtre. Il se hissa hors du lit pour laisser la chouette entrer et déroula le parchemin qui, supposait-il, contenait ses résultats.
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« Les résultats officiels aux épreuves d'Accumulation de Sorcellerie Particulièrement Intensive et Contraignante – ASPIC – de Monsieur Cameron Evan Sage sont les suivants :
Sortilèges : O
Défense contre les forces du Mal : O
Botanique : E
Potions : A
Métamorphose : E
Le candidat est accepté s'il obtient :
- O (Optimal)
- E (Effort Exceptionnel)
- A (Acceptable)
Le candidat échoue s'il obtient :
- P (Piètre)
- D (Désolant)
- T (Troll) (1)
Une copie officielle de ce document a été déposée au Ministère de la Magie, Département des Enregistrements.
Félicitations de la part du Département de l'Éducation Magique pour la réussite de vos études. »
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Eh bien, c'était un soulagement ! Il avait été assez inquiet de ses résultats en Potions et Botanique, mais c'était fini désormais et tout s'était bien passé.
Il se sentait un peu bête d'avoir choisi Evan comme deuxième prénom, mais comme il devait en avoir un, cela lui faisait du bien de conserver juste un petit quelque chose de son passé. Bien sûr, il prenait un risque, mais il aurait pu choisir une multitude de prénoms qui auraient éveillés encore plus les soupçons, donc il n'allait pas trop s'en soucier.
D'ailleurs, maintenant qu'il en avait fini avec les examens, il avait plein d'autres choses à se préoccuper. Comme par exemple ce qu'il allait bien pouvoir faire à partir de maintenant.
Lorsqu'il avait vu la date, sa première pensée avait été qu'il pourrait sauver ses parents, mais il avait rapidement écarté cette idée. Il ne serait jamais capable de trouver et de détruire tous les Horcruxes à temps et, s'il intervenait, le corps de la Menace pourrait ne pas être détruit. Ce n'était pas la peine de risquer des années de paix relative qui avaient suivi la mort de ses parents. À les sacrifier ainsi, il se sentait presque comme s'il les assassinait lui-même ; mais il n'avait pas vraiment d'autre choix.
Puis il pensa qu'il aurait pu apprendre à les connaître un peu. Mais cela soulevait une série de problèmes. Il serait beaucoup trop facile d'embrouiller les choses avec le sortilège de Fidelitas, avec le Gardien du Secret (ce sale traître de rat) ou encore avec n'importe quelle autre chose. De plus, il ne se rendrait la vie que plus dure encore quand ils mourraient, s'il s'en était fait des amis. Et ne serait-ce pas bizarre d'être amis avec ses propres parents ? D'ailleurs, ce n'est pas pour faire cela qu'il avait voyagé dans le temps.
Il pensa que le premier Horcruxe après lequel il devrait courir était le médaillon. Il pouvait laisser Regulus et Kreattur faire la partie la plus difficile et le sortir de la caverne, alors il pourrait le prendre et le détruire. Cependant, s'il comptait bien, Regulus n'avait que quinze ou seize ans tout au plus et ne volerait encore aucun fragment d'âme d'aucun seigneur des Ténèbres de si tôt. Il lui faudrait attendre encore deux ans.
Dans l'intervalle, il planifia d'apprendre. Il devait trouver une maison quelque part où il pourrait conserver une certaine intimité et étudier. Il lui faudrait lire tous les livres pertinents sur lesquels il pourrait faire main basse et rechercher suffisamment de définitions pour vraiment comprendre les termes qui s'y trouvaient. Il devait voyager partout où il le fallait et trouver des maîtres excellant dans l'art du duel, de la défense, des objets recelant de la magie noire ou de quelle que discipline que ce soit pour lui apprendre tout ce dont il avait besoin de savoir. Il devait peut-être établir des contacts avec certains individus bien choisis pour garder un œil sur ce qui se passait avec le Grand Connard et sa joyeuse bande de Mangemorts.
Bien. Donc ce qu'il lui fallait maintenant était un agent immobilier.
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À suivre…
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Note de la traductrice :
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(1) J'ai ajouté la signification des notes pour que cela soit plus clair.
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