Quelque chose cloche, non ?
[Hercule : la série animée. Hercule et la tapisserie du destin] : Hadès, en utilisant la tapisserie du destin, a modifié la réalité. Effaçant ainsi la mémoire de presque tout le monde, il est désormais le roi incontesté de l'Olympe. Tout serait-il perdu ? Peut-être pas. Cassandre/Galatée. Hercule/Tempête. Aphrodite/Athéna. Hadès/Héra. Zeus/Héra. Méduse/Circé.
La sérieHercule de Disney suit Hercule et ses amis au lycée Prométhée, avant ses aventures dans le film. Si vous voulez en savoir plus : wiki/Hercule_(s%C3%A9rie_t%C3%A9l%C3%A9vis%C3%A9e_d%27animation)
Dans l'épisode « Hercule et la tapisserie du destin », Hercule et Icare veulent aller voir le concert d'Orphée. Mais comme il n'y a plus de places, il décident d'aller trafiquer la tapisserie du destin pour en avoir. Hadès s'en rend compte et décide de tourner ça à son avantage en modifiant la tapisserie pour lui-même, devenant ainsi le roi des Dieux. Hercule finit par tout arranger et tout redevient comme avant. Ma fic va donc explorer ce qui pourrait se passer si Hadès avait gagné.
Warnings : Le Hadès/Héra, vue la situation, peut être perçu comme étant du dub-con ou du non-con, vu qu'elle a perdu la mémoire (et c'est canonique dans l'épisode.) Pareil pour le léger Icare/Cassandre évoqué au début qui provient de la première réalité alternative (vu que la tapisserie a été modifiée deux fois avant qu'Hadès ne le fasse.)
Autrement : séquestration et torture, autant physique que psychologique. Angst, un peu d'humour (pas forcément drôle) et peut-être aussi du fluff.
Bonne lecture.
Prologue : Et c'est ainsi que tout commence.
Il y avait quelque chose qui n'allait pas.
Cassandre ne savait pas quoi, mais elle en avait la certitude.
Il y avait quelque chose d'anormal qui flottait dans l'air.
Quelque chose de terrible allait bientôt se passer (et pour une fois, elle n'avait pas eu de visions qui corroboreraient ce sentiment, et étrangement, cela ne l'inquiétait que plus encore), quelque chose qu'ils ne pourraient pas empêcher.
Est-ce que ça avait à voir avec la quête stupide d'Icare et d'Hercule pour se procurer à tout prix des places pour le concert d'Orphée ?
Probablement.
Comment elle pouvait encore être amie avec deux idiots pareils, elle se le demandait sincèrement.
(Ah oui, c'est vrai. Elle n'avait pas vraiment le choix. Elle était une voyante que personne ne croyait jamais, perçue comme folle, et elle était une misanthrope qui n'avait pas trouvé d'autres amis qu'eux, en dehors d'Hélène, peut-être – et aussi de Galatée, parfois – elle devait l'avouer. De temps en temps. Quand celle-ci se rappelait qu'elle existait. )
A cet instant précis, ils venaient tout juste de revenir après avoir modifié la tapisserie pour la deuxième fois, et même si elle n'en savait rien, le fait est qu'elle sentait qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas.
Elle ne se souvenait pas de ce qu'il s'était passé quand ils l'avaient modifiée la première fois, mais avant qu'ils ne le fassent, elle avait aussi eu cette sensation étrange, celle que quelque chose n'allait définitivement pas.
Non, elle ne se rappelait pas de la pseudo-relation qu'elle avait avec Icare dans cette réalité alternée (et elle aurait eu envie de vomir si elle s'était rappelée, et ce même si cela n'avait duré que quelques minutes. Voir son comportement et son apparence être changés à ce point – elle était devenue une Hélène-bis, bordel ! – l'aurait complètement dégoûtée, et éloignée encore plus – si c'était seulement possible – d'Icare.)
Puis, elle l'avait ressentie quelques minutes avant qu'ils ne la modifient pour la seconde fois.
Et à cet instant, elle le ressentait encore, pour la troisième fois.
Posant ses rouleaux de papyrus de l'Éthique à Nicomaque sur la table, elle se décida enfin à demander à ces deux abrutis ce qu'ils avaient encore fait de stupide.
Sauf qu'elle n'en eut pas le temps.
(Pour ce que ça aurait changé de toute façon...)
Quelques secondes plus tard, alors qu'Hadès avait enfin accès au repaire des Moires (qui n'étaient pas là et étaient semble-t-il parties faire les courses...) et qu'il commençait à traficoter la tapisserie du destin, de manière plus profonde et apparemment irréversible, Cassandre sentit un grand tremblement inexplicable et incontrôlable la traverser.
À cet instant, une douleur cuisante la frappa, et elle se mit à hurler sans savoir pourquoi.
§§§§
Face à la fameuse tapisserie des Moires, Hadès, encore dieu des Enfers et – bientôt – futur roi de l'Olympe et de l'univers lui-même, se mit à sourire, extatique.
Enfin, elle était là, sa revanche, sa victoire qu'il avait attendue depuis tellement longtemps et qui était pleinement méritée !
Et ce contre tout ces Dieux qu'il haïssait et méprisait si fort, et qui le méprisaient de même !
Oui, fini l'enfermement aux Enfers, dans cet endroit maudit, froid, mort (sans mauvais jeu de mot), enfin il allait en sortir, après toutes ces années, tout ces siècles de solitude, de plans stupides, pourris et mal fichus échouant à chaque fois, enfin il allait gagner.
Un sourire sadique illumina son visage.
Oh oui, il allait réellement s'amuser désormais.
Contrairement à tout les autres dieux qui allaient payer pour leur infamie.
(Sans oublier également les mortels, qui risquaient également de payer les pots cassés pour une chose qu'ils n'avaient pas faite.)
Il se saisit des aiguilles, et il commença à modifier la tapisserie, la re-tricotant dans tout les sens, à sa guise, réécrivant l'histoire, et son sourire s'élargit de plus belle alors qu'il voyait s'afficher sur la tapisserie des images différentes de celles qui s'y trouvaient autrefois.
Lui, à la tête de l'Olympe, marié à la belle et – pas vraiment, mais bon – douce Héra, gouvernant le monde mieux que son frère ne saurait jamais le faire !
Oh, par les Dieux, ça allait vraiment être le Paradis.
Observé par ses deux séides, il ne put s'empêcher d'éclater d'un rire maléfique et joyeux, et aussi terriblement terrifiant.
Voyant son œuvre terminée, il croisa les bras, satisfait, attendant patiemment que les changements attendus se produisent enfin.
Le fait est qu'il ne maîtrisait pas tout ce qu'il résulterait des changements de la tapisserie, et il se demanda quels pourraient être les destins de ses différents ennemis, et à quel point leurs vies seraient transformés sans qu'ils ne s'en rendent compte, sans qu'ils sachent que ce n'était pas la bonne réalité.
Il ne fut en aucun cas déçu.
