Auteur : Dangermouse
Traducteur : Sevy Snape
Correctrice : Agatha Brume
Disclaimer : Les personnages et l'histoire appartiennent à leurs créateurs respectifs. En revanche, la traduction est à moi.
Résumé : Quand la nature se réveille...
Warning : Rated M. Slash Jack/Daniel.
NdT : Bonjour à tous ! Et oui encore une petite trad' pour la route. Je sais bien que j'ai d'autres choses à finir mais bon ... On ne se refait pas . D'ailleurs ma Bêta préférée râle en me disant que quitte à traduire autant que je le fasse sur HP. Mais bon, encore une fois, c'est comme ça. Je suis plus accro qu'elle à SG mais comme c'est un amour, elle accepte de me corriger quand même !
Tiens d'ailleurs un petit coup de pub comme ça, en passant, mine de rien.
Du 7 au 9 Juillet, se tient à Paris la Japan Expo, où des auteurs de FF seront présents. Si ça vous dit ...
Allez bonne lecture et n'oubliez pas de laisser ne serait-ce qu'un mot ...
Rien de plus que d'ordinaire...
- PARTEZ ! Cria Daniel à Sam et Teal'c.
La porte était ouverte et ils étaient prêt à la traverser mais hésitaient à laisser leurs amis.
- Pour l'amour de Dieu ! Supplia-t-il à la radio. Rappelez-nous dans une heure mais ne revenez pas avant que je ne vous le dise. S'il te plait Sam, fais ce que je te dis. Teal'c, emmenez là, s'il vous plait.
En les regardant, il vit Teal'c acquiescer dans sa direction en guidant le Major à travers l'horizon des évènements.
Quelques instants plus tard, la porte se ferma. Daniel soupira en se remémorant la procédure d'urgence. De quoi avait-il besoin? Un abri, l'équipement médical, de la nourriture, un endroit sûr et réveillé Jack. Qu'avait-il ? Deux tentes, quatre sacs de couchage, quatre kits, un bourbier et un Jack inconscient. Il observa son ami. Sa peau était froide. Heureusement, il n'avait qu'une petite coupure à la tête. Il ouvrit un kit médical, nettoya la plaie et plaça un pansement dessus. Ca n'avait pas l'air trop moche.
Il regarda autour de lui et examina le terrain. Il y avait un emplacement à l'aspect plus sûr à environ 500 mètres de leur position mais cela les éloignerait de la porte. Pour une fois, ce n'était pas des locaux agressifs ou un Goa'uld en goguette qui avaient empêché leur retour. C'était la planète elle-même, une éruption volcanique et les coulées de lave qui en résultent qui les avaient séparées de la porte.
Daniel avait cessé de courir dès qu'il avait vu Jack tomber. Pour une fois, le Colonel avait été le premier à tomber et s'était cogné la tête. Sam et Teal'c étaient devant eux et avaient réussi à atteindre la porte avant que la terre ne s'ouvre en deux et qu'une rivière de roches fondues ne les sépare de leur compagnons.
Daniel soupira de nouveau et prit la décision de bouger. Il étudia le flot de lave pendant quelques secondes, priant pour qu'il ne grossisse pas plus. Il ramassa Jack, le jeta en travers de ses épaules et le porta sur un terrain plus élevé. Puis, s'assurant que Jack allait bien et était confortablement installé, il retourna chercher leur matériel. Dieu merci les autres avaient jeté leur sac quand ils avaient réalisé qu'ils devraient atteindre la porte le plus vite possible.
Il lui fallut faire deux voyages supplémentaires pour les remonter. Il était épuisé par l'effort. Les sacs étaient si lourds qu'il ne pouvait en porter que deux à la fois. Il envoya une autre prière de remerciement pour avoir été coincé avec Jack et non Teal'c car il doutait d'avoir pu soulever le jaffa et le porter sur 5 mètres, alors 500...
Le temps que la porte ne se rouvre et que la voix inquiète du Général Hammond ne lui parvienne, il avait monté une tente, allumé un feu et fait l'inventaire de leur possession.
- Dr. Jackson, demanda le doux accent texan, vous allez bien mon garçon ?
- Oui, Monsieur, répondit-il, sa voix laissant transparaître son épuisement, fatigué mais ça va.
- Bien. Comment va le Colonel O'Neill ?
- Toujours inconscient. Je pense qu'il a pris un mauvais coup. Il a une petite coupure à la tête que j'ai soignée. Heureusement, il n'y avait pas d'autres blessures graves. J'ai palpé son crâne et n'ai senti aucun mouvement des os, donc je suis plutôt confiant quand à son réveil, Monsieur.
Hammond sourit à cette remarque.
- Bon travail, Docteur. Quand pensez-vous être capable de rentrer ?
La voix de Daniel se brisa. Le flot de lave faisait à présent environ 100 mètres dans sa partie la moins large.
- Pour être honnête, je n'en sais rien, Monsieur. Le flot est lent mais grossit progressivement. Il semble suivre la pente de la colline sur plusieurs kilomètres. Je pense que la terre s'est ouverte à un endroit, qu'il y a eu un petit tremblement de terre, ou un tremblement de P5H - 254, ou quel que soit la façon dont vous voulez l'appeler, après le passage de Sam et Teal'c. Un abîme est apparu entre notre position et la. Cela pourrait prendre des mois, Monsieur. N'envoyez personne. La porte a bougé pendant le séisme. Elle est horizontale.
Le coeur de Hammond se fendit à cette nouvelle mais il en avait encore de mauvaises à leur annoncer.
- Nous avons déjà contacté les Tok'ra et ils nous ont dit que cela leur prendrait près de deux ans pour que le vaisseau le plus proche ne vous rejoigne.
Avec ce rapport, l'espoir de Daniel d'être secouru rapidement disparut. Il prit une rapide décision, espérant que Jack serait d'accord avec lui – bon, si il ne l'était pas, il pourrait toujours se plaindre la prochaine fois que le Général appellerait.
- Dites leur de ne pas s'embêter, Monsieur. Nous allons trouver une solution pour rentrer. Il doit bien y avoir un moyen... mais ça risque de prendre du temps. Monsieur, pourriez-vous dire à Sam et Teal'c que nous les verrons dès que possible ? Et si je découvre que Sam à travailler comme une forcenée pour essayer de trouver une solution, je l'écorcherai vive de mes propres mains dès que je l'attraperai.
Hammond rit de bon coeur.
- Dites-lui vous-même, fiston. Elle est là.
- Sam ? Appela-t-il d'une voix plus légère.
- Salut Daniel, j'ai entendu. Je trouverai quelque chose.
- Hé, hé, prend du repos. Quand Jack se réveillera, il aura une idée. Nous serons rentrés avant que tu t'aperçoives qu'on était parti. Et je ne veux pas voir une seule valise sous tes yeux à ce moment là. Teal'c, vous êtes là ?
- Je suis là, Daniel, répondit Teal'c, laissant de côté son habituel usage du nom complet. Que puis-je faire pour vous ?
- Prenez soin de Sam pour nous, s'il vous plait. Assurez-vous qu'elle se nourrit correctement et prend suffisamment de repos. Vous avez ma permission de vous asseoir sur elle si elle ne fait ne serait-ce qu'essayer de fabriquer quelque chose pour nous sortir de là.
- Hé! Depuis quand tu donnes des ordres sur ce que je peux et ne peux pas faire ! Se plaignit Sam.
- Depuis que Jack n'est pas en état. Je te connais Sam. Je veux que tu me le promettes, d'accord ?
Sam croisa les doigts et promit.
- Maintenant, je veux que tu décroises tes doigts et promettes, ajouta Daniel.
- Merde Daniel, tu me connais trop bien. D'accord, je te le promets mais tu dois me promettre que vous allez rentrer bientôt.
- Evidemment ! répondit Daniel, mais son cœur n'y était pas. Il venait de voir une autre vague de lave descendre la montagne.
- Ecoutez, je dois y aller. Je veux garder les piles en état de marche. On se rappelle demain matin et on conviendra d'un planning après ça, d'accord ?
- Bien sûr. Bonne chance fiston, répondit Hammond. SGC terminé.
La porte se ferma. Hammond mit sa main sur l'épaule de Sam et fit un signe de la tête à Teal'c. Il la guida hors de la salle de contrôle, loin de la porte et de son seul lien avec les deux hommes qui avaient le plus d'importance pour elle.
Teal'c avait promis de prendre soin d'elle et elle savait qu'il le ferait. Il faisait parti des gens qui comptaient dans sa vie avec Jacob, Jack, Daniel et Hammond. Même son frère n'était pas aussi proche d'elle. Mais de ces cinq hommes, un seul avait capturé son sœur et il n'était pas là.
Daniel eut envie de pleurer. Ce n'était pas son genre, quoi qu'en pensent les plus bornés des Marines, mais ses amis allaient lui manquer, une en particulier.
Il regarda de nouveau son maigre stock de café et le mit de côté, pensant qu'ils préfèreraient le boire le matin. Dans sa tête, il repensa à ce qu'ils avaient fait ces derniers jours. Ca avait été une mission de routine. La planète était, autant qu'ils puissent en juger, inhabitée. Mais il y avait quantité de naquada dans les collines quelques kilomètres plus loin, ainsi que quelques grottes. Il y avait un ruisseau qui serpentait le long de l'une d'elles avant de se jeter dans une rivière en contrebas.
La chose la plus importante qu'ils aient apprise était que peu importait la température dans la journée, et elle pouvait monter très haut, il gelait la nuit. Daniel savait qu'ils devraient trouver un abri quelconque et vite.
Le problème était qu'il savait qu'il ne pourrait pas porter Jack jusqu'aux grottes et revenir chercher l'équipement en une seule journée. Il allait devoir faire avec ce qu'il avait sous la main pour la nuit. Et rapidement, le soleil commençait à se coucher.
Il eut une soudaine inspiration et sortit la seconde tente, la plaçant par-dessus la première de façon à créer une pochette d'air isolatrice entre les deux. Puis il sortit l'un des sacs de couchage, l'ouvrit et l'étala par terre. Il ouvrit ensuite les trois autres, en assembla deux (Jack allait adorer partager un sac de couchage, pensa-t-il. Même son imagination était pleine de sarcasmes) et garda le dernier pour servir de couverture.
Il prépara deux rations et se dirigea vers Jack, toujours inconscient.
- Allez Jack. C'est l'heure de se réveiller, appela-t-il en le secouant. Il dut s'y reprendre à plusieurs fois mais il fut bientôt récompensé par la vue de deux yeux marron essayant de le fixer.
- Il était temps, dit-il la voix pleine de soulagement. Il ne voulait pas perdre son ami et Jack avait commencé à lui faire peur. Le dîner est prêt, ajouta-t-il en l'aidant à s'asseoir, l'appuyant contre lui pour le stabiliser. Il utilisa sa main libre pour lui tendre une gourde d'eau et quelques antidouleurs.
- Danny ? Kessisspasse ?
- Vous avez pris un coup sur la tête, Jack. Vous êtes inconscient depuis des heures.
Jack grogna et avala un peu d'eau.
- Teal'c ? Carter ? demanda-t-il.
- Ils sont rentrés sans problème Jack. J'ai bien peur que vous soyez coincé avec moi.
Jack grogna à cette réponse, sa capacité de langage ne lui étant pas encore totalement revenue. Il s'éloigna de Daniel, essayant de s'asseoir par ses propres moyens. Daniel attendit qu'il soit bien en équilibre puis lui tendit de la nourriture.
- Mangez, Jack. Vous n'avez rien pris de la journée. Vous en avez besoin sinon les antidouleurs vont vous rendre malade.
Jack marmonna dans sa barbe et prit la nourriture. Pendant qu'il mangeait sa ration, Daniel lui fit un compte-rendu de ce qui s'était passé. Il connaissait suffisamment bien son ami pour savoir qu'il aimait être au courant de tous les faits.
Il expliqua sa décision, relata sa conversation avec le SGC, faisant sourire Jack quand il raconta son insistance pour qu'ils s'en sortent par leur propre moyen. Jack était secrètement fier de son ami. Le scientifique avait fait bien du chemin depuis leur première rencontre.
Dès le début, il avait vu son intelligence innée. Son incroyable bravoure et sa compassion étaient apparues dès la première mission mais la prise de décision tactique était quelque chose qu'il lui avait enseigné.
Quand Daniel lui eut raconté ce qu'il avait fait avec les tentes et les sacs de couchage, Jack se força à sourire.
- Vous avez bien fait, Dr. J, dit-il en utilisant le surnom que lui donnaient les Marines – du moins, celui qu'ils osaient prononcer en sa présence. Puis une évidence le frappa.
- Cela veut-il dire que nous devons partager un sac de couchage ?
- Et oui, Jack. Sam dit qu'il semblerait que l'hiver approche. D'après elle, cela veut dire que les nuits vont devenir encore plus froides que maintenant. Mais ce ne sont que des suppositions.
- Alors la température en journée va diminuer aussi ? demande Jack avec espoir. Elle avait dépassé les 30°C depuis qu'ils étaient arrivés.
- Nous ne pouvons qu'espérer Jack, étant donné que Sam a dit que l'orbite de cette planète était un peu bizarre.
- Qu'a-t-elle réellement dit ?
- Exactement ça, Jack. Elle n'utilise jamais de termes techniques avec moi. Je n'y comprends rien.
- Comment se fait-il qu'elle les utilise avec moi ? Jack semblait ennuyé mais, au moins, il commençait à redevenir lui-même.
- Parce qu'elle vous connaît, Jack. Vous comprenez la plupart des termes, même si vous prétendez le contraire. De plus, cela gâterait le jeu si elle ne le faisait pas.
Jack grogna encore, riant intérieurement à la confession de Daniel. Il s'avait que le scientifique jouait avec lui. Et ils savaient tous les deux qu'il n'était pas le soldat débile pour lequel il essayait de se faire passer.
C'était leur jeu de l'éduquer, non que cela le dérange plus que ça. Ils étaient toujours surpris lorsqu'il utilisait, à un autre moment, certaines informations qu'ils lui avaient données.
Ils finirent leur repas et rincèrent leur vaisselle avec un peu d'eau. Jack fut d'accord avec Daniel lorsque ce dernier dit qu'ils devraient se diriger vers "les collines là-bas" le lendemain.
Le soleil avait maintenant disparu à l'horizon et la température avoisinait déjà zéro.
- Au lit ordonna Daniel.
- Est-ce une proposition ? Le taquina Jack.
Daniel retira l'une de ses bottes et la lui lança.
- Les Marines vont s'en donner à cœur joie, murmura-t-il.
- Pourquoi ça ? demanda Jack.
- N'avez-vous pas entendu les rumeurs, Jack ?
Ce dernier secoua la tête en signe de dénégation. Il y avait tant de rumeurs qui parcouraient les couloirs du SGC à tout moment qu'il n'y prêtait aucune attention. Si elles étaient toutes vraies, la moitié du SGC coucheraient avec l'autre moitié et certains couples étaient dégoûtants, pour ne pas dire impossible.
- Oh, la dernière en date serait que vous et moi sommes ensemble, Jack. Nous serions même prêt à nous installer.
Daniel se précipita au côté de son ami alors que celui-ci s'écroulait par terre, à moitié à cause du choc mais surtout à cause du fou rire que lui avait déclenché cette nouvelle.
- Vous et moi ? Où diable ont-ils été pêchés ça ?
- Dieu seul le sait, Jack. Ce n'est pas comme si nous passions beaucoup de temps seul sans les deux autres.
Daniel se tut et devint triste en pensant à Sam. Elle et lui passeront des années ensemble, parlant, riant, partageant leurs pensées, leurs douleurs. Marrant qu'il n'y ait aucune rumeur à leur sujet.
- Elle vous manque déjà, n'est-ce pas ?
La question de Jack était directe et surpris Daniel. Ils n'avaient jamais parlé d'elle comme cela. Oh, ils avaient discuté de son intelligence, de ses réussites, d'une chose drôle qu'elle avait dit un jour, même de sa beauté dans une robe particulière mais ils n'avaient jamais parlé de leurs sentiments à son égard.
- Ouais. Et vous ?
Daniel releva les yeux vers Jack, essayant de deviner les émotions qui parcouraient son meilleur ami à la lueur des flammes.
- Bien sûr. Teal'c me manque aussi. Et Janet.
- Janet ?
Bien sûr, elle manquait aussi à Daniel mais il y avait quelque chose de particulier dans la façon dont Jack l'avait dit.
Jack haussa les épaules et lui jeta un sourire en coin. Daniel acquiesça tant pour notifier sa compréhension que son profond soulagement. Si Jack voulait Janet alors...
- Allez, Jack. Il commence à faire froid. Et, pour ma part, je n'ai pas l'intention de me transformer en bonhomme de neige.
Il se leva et tandis une main à son ami pour l'aider à se redresser. Jack vacilla un peu une fois sur ses pieds et Daniel le prit dans ses bras.
- Ca, ça ferait vraiment parler les Marines, rit Jack en se défaisant de l'étreinte de Daniel.
Ils ne dirent rien pendant qu'ils ôtaient leurs vestes, les transformant en oreillers. Jack retira ses bottes. Celles de Daniel avaient déjà disparu. Ils entrèrent dans le sac de couchage et se couchèrent dos à dos. Daniel se tourna vers le colonel et dit :
- Et alors ? Pas de bisous ?
Puis il reprit sa place en riant avant que Jack est pu le frapper. Il entendit juste le colonel rire.
- Bonne nuit, Danny.
- Bonne nuit, Jack.
Ils s'endormirent tous deux plutôt rapidement et dormirent paisiblement pendant un moment. Puis les émotions de la journée rattrapèrent Daniel qui se mit à faire l'un de ses terribles cauchemars.
Il cria dans son sommeil et Jack se réveilla d'un coup. Il prit son jeune ami dans ses bras comme il l'avait déjà fait de nombreuses fois lorsque Daniel venait passer quelques jours chez lui après des missions difficiles.
C'était simplement la façon qu'avait Daniel de gérer son stress. Tout ressortait la nuit. Jack comprenait. C'était aussi sa façon de faire. Sur de nombreux mondes, ils avaient partagé leur tente, les deux autres restant à l'écart quand ils en entendaient un hurler, sachant que l'autre serait là.
Jack caressa ses cheveux, faisant retomber sa peur, calmant son anxiété, sans le réveiller. Simplement le son de la voix de Jack et le contact de sa main pouvaient repousser les terreurs qui contrôlaient le sommeil de Daniel.
Jack se détendit quand il sentit le corps de son cadet se décrisper. Il continua tout de même de le tenir dans ses bras sachant que s'il le lâchait, le cauchemar pourrait revenir.
Daniel se réveilla le matin, sa tête reposant sur la poitrine de Jack et les bras de ce dernier enroulés autour de lui. Il cligna des yeux tout en essayant d'imaginer un moyen de se dégager.
- Danny ?
Merde, il avait réveillé Jack.
- Cauchemar, dit celui-ci en guise d'explication, le laissant partir.
- Ah, merci. Heureusement qu'il n'y a aucun Marines ici. Ils se feraient vraiment de fausses idées.
Daniel s'assit et se glissa hors du sac de couchage. Il plongea dans son sac à dos et en sortit des sous-vêtements propres. Jack sembla confus.
- Jack, combien de fois me suis-je retrouvé trempé, couvert de boue, déshabillé ? J'ai des vêtements de rechange là dedans.
- Et bien pas moi, hormis les sales de ces jours derniers. Nous allons devoir aller à la rivière laver quelques affaires.
- Nous ne pouvons pas tant que le SGC n'a pas appelé, Jack.
- D'accord. Espérons qu'ils appellent tôt.
Daniel ralluma le feu et prépara à manger et le café.
- Nous allons devoir rationner le café, Jack. Une coupe chaque matin. Il ne durera pas longtemps mais au moins, on en aura pendant quelques jours. Dans deux jours, il nous faudra trouver notre nourriture. Les rations ne dureront pas plus longtemps.
- Depuis quand es-tu devenu un expert en survie, Daniel ?
- Depuis que je t'ai rencontré Jack. C'est devenu une nécessité, le taquina-t-il.
Tous deux savaient que Daniel avait toujours été compétent en matière de camping. Son travail d'archéologue de terrain l'y avait bien préparé depuis longtemps.
Ils terminèrent leur petit déjeuner, rangèrent leurs affaires et s'assirent pour attendre l'appel. Il ne fut pas long à venir.
- Bonjour les campeurs, dit la voix de Sam à la radio, singeant la phrase favorite de Jack.
- Bonjour Sam, répondit Daniel.
- Comment va le Colonel ? demande-t-elle.
- Je vais bien, Major. Merci de demander, répondit Jack en prenant la radio des mains de Daniel.
- Heureuse de l'entendre, Monsieur. Daniel était un peu inquiet à votre sujet hier.
- Seulement parce que je ne me réjouissais pas d'être coincé ici sans personne à qui parler, dit le concerné.
- C'est exact, mais si je connais bien Danny, il aurait préféré que vous soyez à ma place, Carter.
- Bien sûr que j'aurai préféré.
Daniel lui prit la radio des mains.
- Nous aurions pu avoir des conversations intelligentes et j'aurai un plus joli visage à regarder pendant le petit déjeuner.
Il fit rougir Sam et il le savait, même sans la voir. Cette pensée le fit sourire mais il voulait sa revanche sur Jack.
- Jack souhaite que quelqu'un d'autre, qui n'est pas à des millions d'années d'où vous êtes Sam, soit ici à ma place. Et je ne parle pas de Teal'c.
La voix de Daniel s'était faite moqueuse et Jack virait au rouge cramoisi. L'évidence frappa Sam.
- Vous voulez parler de... ?
Elle savait que Janet désirait qu'ils soient ensemble et ce depuis des années. Et elle avait passé pas mal de temps à essayer de la pousser à le lui dire.
- Ah, ah, ah ! L'interrompit Jack, qui était maintenant assis sur Daniel, lui disputant la possession de la radio. Major, je ne crois pas que nous devrions en parler, n'est-ce pas ?
- Bien sûr que non, Monsieur. Je transmets tout de même vos salutations ?
- Faites ça, Major.
- Quel est votre plan, Colonel ?
- Nous retournons aux collines avec les grottes et la rivière. Nous allons avoir besoin de nourriture et d'abri plutôt rapidement. Rappelez nous dans quatorze jours, à la même heure, Carter. Nous reviendrons près de la porte à ce moment là. Nous voulons venir régulièrement voir où en est le flot de lave. Dans l'intervalle, je voudrais que vous fassiez un petit travail pour moi.
- Oui, Monsieur ? Sa voix était emplie d'anticipation.
- En fait, deux travaux. Le premier est de trouver un géologue et de découvrir tout ce que vous pouvez au sujet des coulées de lave. Combien de temps elles durent ? Combien de temps elles restent trop chaude pour être traversées ? Ce genre de chose. Daniel pense qu'il s'agit d'un phénomène récurrent à cause des lignes qu'il a trouvé dans le sol. Tiens Daniel, parlez-lui.
Il se releva de sur l'archéologue dont le visage avait pris une jolie teinte bleutée.
- Merci Jack, toussota ce dernier. Resalut. J'ai observé les lignes de roches dans le sol, Sam. Il y apparait des lignes de ruptures dans le lit rocheux d'à peu près la moitié de la largeur du flot. J'ai n'ai pas eu la chance de les étudier beaucoup et je ne suis pas vulcanologue mais je crois que ce genre de chose arrive de temps en temps car le sol est définitivement volcanique. Si le sol s'ouvre en deux et se remplit de lave qui se refroidit et se transforme en roche, peut être que le continent est en train de grandir ? Cela a-t-il un sens quelconque ?
- Bien sûr Daniel. Je crois que je vois de quoi vous parler. Un cycle perpétuel de rupture, d'écartement, de remplissage puis de solidification. Ca semble plausible. Je vous dirais tout ce que nous aurons trouvé la prochaine fois que nous nous parlerons. Quel était l'autre chose que voulait le Colonel ?
Daniel lui rendit la radio.
- Juste une faveur personnelle, Carter. Pourriez-vous annuler mon abonnement aux journaux jusqu'à plus amples informations ? Oh, et Daniel demande si vous ou Teal'c pourriez faire un saut chez lui pour vous occuper de son poisson, s'il vous plait ?
- Evidemment que oui. On se rappelle dans quatorze jours à la même heure. Bonne chance les gars et essayez de ne pas vous faire de mal.
La voix de Jack était un peu agacée.
- Nous ne ferions pas ça – pas trop. Merci Carter. On se recontacte dans quatorze jours.
- Salut Daniel, dit-elle, sa voix légèrement déprimée.
- Salut Sam, répondit-il, pas dans un meilleur état qu'elle.
A suivre...
Souvenez-vous : les reviews sont la nourriture des auteurs. Mettez m'en des tonnes, je suis affamé !
