She's like a rainbow

Auteur : Margot57

Disclaimers : La seule chose qui m'appartienne, c'est mon imagination. Ni les personnages, ni les lieux ne sont à moi.

Spoiler : Aucun

Genre : Romance, Friendship

N/A : Ma première fic multi-chapter. Je tiens juste à signaler que je l'écris au fur t à mesure, et pour l'instant je n'ai qu'un seul chapitre d'avance... Donc il se peut qu'il faille attendre pour avoir la suite.

Il y aura 7 chapitres en tout. Et p-ê un épilogue. Bonne lecture ;)

Chapitre 1 : Red

Les mains jointes, formant une pyramide, s'agitèrent soudainement pour se plaquer violement contre le bureau. Il leva la tête et croisa le regard de l'inspecteur Lundy.

Il avait un de ces regards noirs profondément inexprésifs, qui lui donnait l'impression d'être vide. Ses sourcils brousailleux ressemblaient à des chenilles ondulants au dessus de grands yeux marrons, un peu trop rapprochés l'un de l'autre. Son nez était long et anormalement bosselé, témoin des nombreux coups de poing qu'il avait dû recevoir. Sa bouche n'était qu'un mince trait qui restait horizontal quoiqu'il arrive, et il était presque impossible de l'imaginer sourire. Le col de sa chemise était mal mis et sa cravate pendait tristement autour de son cou.

« _ On va recommencer depuis le début », marmonna t-il en insistant sur les derniers mots. Il avait toujours été doué pour faire parler les gens, et pourtant, l'homme qu'il interrogeait n'avait ouvert la bouche que pour bailler bruyament. Ses mains se joignirent à nouveau et se calèrent sous son menton.

« _ Vous vous nommez Gregory John House. Vous êtes né le 11 juin 1964 à Abbeyville, dans l'Ohio. Vous êtes fils unique, vous avez étudié à l'université du Michigan et vous êtes spécialiste en maladies infectueuses. Alors dîtes moi pourquoi un médecin de votre talent s'est retrouvé à insulter un agent et à lui asséner un coup de poing dans la machoire ? »

House ne semblait même pas l'écouter et se mit à jouer avec un stylo posé sur le bureau de Lundy. Il était en train de le démonter quand il lui arracha des mains pour le balancer à l'autre bout de la pièce. Le diagnosticien se contenta d'hausser les épaules et se mit à siffloter. Il vit l'inspecteur trésaillir et sourit en sentant la rage qui émanait de lui. Son mutisme allait lui couter cher, mais c'était tellement jouissif de faire tourner un flic en bourrique...

« _ Je ne suis pas un adepte de la violence. Mais si vous ne déballez pas votre sac d'ici cinq minutes, je pense que je vais vraiment m'énerver ! S'exclama Lundy en essayant de masquer la colère dans sa voix.

_ No matter how I try... I just can't make her cry...

_ C'est pas vraiment le moment de chanter !

_ Oh, no, no, no, this heart of stone... »

Le bruit sec d'une giffle résonna dans la pièce. Lundy serra les poings et se traita mentalement d'imbécile. Perdre son sang froid n'était vraiment pas la chose à faire en ce moment... Il s'éclaircit la gorge, réajusta sa cravate et marmonna qu'il allait chercher un café.

House croisa ses mains sous sa tête et bascula sa chaise de telle sorte qu'elle ne reposait que sur les deux pieds de l'arrière. Il se balança un moment, souriant presque en sentant sa joue devenir écarlate. Ok, il allait devoir calmer le jeu. Cela faisait une heure et demie qu'il était dans la salle d'interrogatoire... Il était peut-être temps de parler.

Lundy arriva avec deux gobelets de café Starbucks et les posa sur la table.

« _ Noir, sans sucre. A votre santé. »

Il porta le verre à ses lèvres et en bu une gorgée.

« _ House. Je vais vous le demander encore une fois... Pourquoi avez vous injurié, puis frappé, l'agent Donnaly ?

_ J'aimais pas sa gueule. Répondit le diagnosticien en haussant les épaules, comme si c'était parfaitement normal de réagir ainsi.

_ J'aime pas trop la votre non plus, siffla Lundy. Des gouttes de sueurs naissaient sur son front.

_ Yép. J'ai remarqué. »

House désigna sa joue droite, un fin sourire sur les lèvres.

« _ Vous êtes quelqu'un de relativement intelligent, il me semble. Vous devez donc savoir qu'on ne frappe pas quelqu'un parce que, je vous cite, « on aime pas sa gueule ».

_ Et heureusement d'ailleurs ! Vous imaginez le nombre de baffe que vous auriez reçu ? Enfin, à en croire la forme de votre nez... »

L'inspecteur posa ses mains bien à plat sur le bureau et se pencha en avant.

« _ Ecoutez moi. J'ai deux gosses qui m'attendent à la maison. Si vous voulez mon avis, Donnaly est un imbécile, et si je n'éprouvais pas un minimum de respect pour mon collègue, et bien je dirais que vous eu raison de lui mettre une droite. Mais, je suis un mec bien. Donc je fais mon boulot. Et mon boulot c'est de vous cracher le morceau. »

Le visage de Lundy était si proche de celui de House qu'il sentit son haleine chargée de caféine s'insinuer dans ses narines.

« _ Garçon ou fille ? »

L'inspecteur fronça les sourcils.

« _ Vos gosses.

_ Ca ne vous regarde pas.

_ Je dirais deux garçons. Ados.

_ Fermez la ! » Tonna Lundy et claquant nerveusement des doigts sous le nez de House.

La porte s'ouvrit. Un homme bedonnant du quarantaine d'années entra dans la pièce et s'assit sur le coin du bureau. Un ématome assez important prennait un teint jaunâtre au niveau de sa machoire.

« _ Qu'est-ce que tu fous là Donnaly ? »

Lundy ne semblait vraiment pas apprécier son collègue.

« _ Je venais voir comment ça s'passait.

_ Super. On s'éclate. On allait s'échanger nos adresses MSN... ironisa House.

_ La ferme. Donnaly, casse toi.

_ Raaah, c'est terrible les querelles conjuguales... Faîtes l'amour pas la guerre ! »

L'inspecteur regarda House comme si il était le responsable des sept plaies d'Egypte et marmonna à l'adresse de son collègue qu'il gérait la situation et que si il avait besoin de lui, il le sifflerait. Moyennement satisfait, Donnaly quitta la pièce en claquant la porte.

« _ C'est l'amour fou entre vous à ce que je vois.

_ C'est un imbécile. Soupira Lundy en essuyant des poussières imaginaires sur la manche de sa veste. »

Il y eut un moment de silence que House finit par rompre.

« _ Il m'a arrêté parce que je roulais trop vite, apparament. Comme je ne suis pas ce genre de gars qui tient tête aux flics, je suis descendu de ma moto et j'ai écouté attentivement l'agent Imbécile... Enfin, Donnaly, me signaler que je n'avais pas respecté la limitation de vitesse. Je paye donc mon amende de bonne grace, et m'apprête à repartir sans demander mon reste, quand votre collègue marmonne que, -je cite-, « Les connards d'handicapés ne devraient pas avoir le droit de posséder une bécane. »

_ Quel con... marmonna Lundy. Ca m'étonne pas de lui. Ce salaud se croit tout permis... »

House se remit à siffloter et fixa le plafond d'un air absent. L'inspecteur se leva de sa chaise, prennant son gobelet de café au passage, et se dirigea vers la porte.

« _ Vous allez vous en sortir avec une belle amende. Récupérez vos effets personnels à l'accueil.

_ C'est tout ? Demanda House avec un air faussement déçu.

_ Vous avez de la chance que Donnaly soit un crétin.

_ Aaaah, j'aime les gens tolérants... »

Lundy leva les yeux au ciel et tint la porte ouverte pour que le diagnosticien puisse sortir.

« _ J'espère que j'aurais pu à vous revoir.

_ Maintenant qu'on est potes, je vais vous avouer quelque chose... On dirait que vous avez deux chenilles à la place des sourcils. Donc si un jour vous vous retrouvez avec des papillons dans votre lit...

_ Déguerpissez avant que je change d'avis. »

Avec un grand sourire, House quitta la pièce sous le regard le plus noir de Lundy.

Mais qu'est-ce qu'ils ont tous avec mes sourcils ? Se demanda t-il en les effleurant du bout des doigts.

Dix minutes plus tard, House était devant le comissariat, prêt à rentrer chez lui, quand un claquement de talon famillier lui fit tourner la tête. Il aperçut sa patronne se diriger vers lui, rouge de colère.

« _Aïe... »

Elle s'arrêta à sa hauteur et il cru un instant qu'il allait se prendre une nouvelle baffe. Elle se contenta de croiser les bras et de soutenir son regard. Les sourcils du diagnosticien se froncèrent d'incompréhension.

« _ Je sais que j'ai de beaux yeux mais bon...

_ L'affaire Tritter ne vous a donc pas servie de leçon ?!

_ Pas besoin de vous entendre me faire la morale. Wilson va très bien s'en charger... Maintenant, si vous permettez, je vais rentrer chez moi... »

Elle l'empoigna par le col, l'obligeant à la regarder en face.

« _ La prochaine fois que vous avez affaire à le police, je vous jure que je vous ne raterai pas... »

Il déglutit difficilement, légérement impressionné par son regard rendu bleu foncé par la fureur, ses joues rouges de colère. Une mèche de cheveux se détacha de son chignon et tomba devant son nez. Elle la replaca derrière son oreille avec une telle rage qu'House cru qu'elle l'avait arraché.

« _ Wow wow, on se calme, vous me faîtes peur !

_ Tant mieux. Ca va peut-être vous donner envie de réfléchir... »

Et sur ce, Cuddy s'en alla, laissant un House complétement ahuri.

******

« _ Chi tu veux mon avis... commença Wilson, la bouche pleine de pomme de terre.

_ Ca va, merci. Je vais m'en passer je crois... marmonna House et triturant son steak du bout de son couteau.

_ Elle chest inquiétée pour toi. Poursuit l'oncologue et enfournant une nouvelle bouchée.

_ C'était pas de l'inquiétude. Tu l'aurais vu, t'aurais pissé dans ton froc Jimmy. »

Wilson leva les yeux au ciel et s'essuya la bouche avec sa serviette en papier. Il prit son verre de Pepsi et regarda son ami en plissant les yeux, comme si il essayait de lire dans ses pensées. Il avala une gorgée de soda et continua sa contemplation.

« _ Arrête de me regarder avec cet air débile.

_ Elle ne t'a pas fait peur en fait... »

L'oncologue leva sa fourchette d'un air triomphant.

« _ En réalité... Tu n'as pas envie qu'elle soit en colère contre toi.

_ Il t'a fallu combien de temps pour en venir à cette conclusion ? Une Cuddy en colère, c'est ma tranquilité envolée... Elle va faire de ma vie un enfer. »

Pour accentuer la valeur de ses derniers mots, il massacra sauvagement sa purée avec sa cuillère.

« _ Tu n'aimes pas quand elle est en colère contre toi, parce que justement, tu l'aimes. Et tu as peur qu'elle t'en veuille vraiment cette fois-ci...

_ On peut arrêter la psychologie de comptoir ? Soupira House en se saisissant du dessert de Wilson. Y a pas des mourants qui n'attendent que toi pour mourir ?

_ A ta place, j'irais lui parler. » Conclut l'oncologue en avalant son dernier morceau de pomme de terre.

Le diagnosticien soupira et mordit hargneusement dans son gâteau au chocolat.

Il ne savait pas pourquoi, mais il sentait qu'elle allait lui en faire voir de toutes les couleurs.

TBC...

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Et voilà ! N'hésitez pas à me donner votre avis !

PS : La chanson de House, c'est "Heart of stone" des Rolling Stones