Bonjour, bonsoir tout le monde.

Cette fic est un défi de Shiroitora-lili. Je lui en devais un, elle me l'a bien choisi (coquinoute).

En fait je dois dire que j'ai trouvé son idée intéressante, moi aussi ce pairing m'intrigue à la base.

J'ai eu des contraintes :

- Pairing Shura/Shiryu

- Post Hadès

- Romance sérieuse

- Ecrire 2000 mots au minimum (hem, hem on atteint les 26 000).

Autant dire que Shiryu, Shura et Aioros m'ont donné du fil à retordre. J'en ai sué pour cette fanfic qui a pris encore une fois, une ampleur grandissante. Je ne suis pas habituée à traiter ces personnages, surtout le Sagittaire et le Dragon.

Au final cette histoire comporte 7 chapitres.

J'ai un retard monstre puisque je l'ai commencé il y a plus d'un an, mais elle est enfin là.

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Pairing : Shura/Shiryu

Genre : Romance

Rating : T

Titre : "Aime moi, ne m'aime pas"

J'espère que ce défi te conviendra et à vous aussi.

Kyss fra Peri.


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Me ama, me ama no

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Chapitre 1

L'après

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La journée débutait et Shiryu ne se sentait pas à l'aise, un inconfort subsistait au fond de lui. La nuit qu'il passât relevait de la pénibilité parfaite. Il ne trouvât pas le sommeil, s'agitant dans tous les sens pour trouver une position confortable. Quelque chose de sourd grondait en lui, quoi il ne pouvait l'expliquer. C'est d'une oreille distraite qu'il écoutait les discussions de ses amis ce matin.

Seiya montrait la lettre qu'il avait reçu de son ami Aioros au Sanctuaire, heureux d'avoir de ses nouvelles. Shun l'écoutait attentivement mais lui non, étrangement. Pas qu'il s'en moquait, au contraire, les bronzes se réjouissaient d'échanger avec leurs aînés ; seulement là il n'était pas avec eux. Lui-même correspondait avec Doko de manière régulière, bizarrement il ne voulait pas s'impliquer dans la conversation.

Depuis leur résurrection à tous, persistait un trouble chez chacun des chevaliers qu'ils soient or ou bronze. Ces derniers furent élevés au rang de « guerriers divins », protecteurs personnels de la déesse Athéna qui leur proposât de rester avec elle au Japon. Tous acceptèrent de concert, sauf Ikki qui voulût retourner sur son île quelques fois pour se ressourcer, seul. Il partait donc quelques mois d'affilés pour revenir auprès de ses camarades. Shiryu se vît offrir la succession de son ancien maître aux Cinq pics, pour reprendre la relève et entraîner de nouveaux apprentis. Il se dédoublait dans ses deux tâches distinctes, pour le moment aucun nouvel élève n'était arrivé, par conséquent il se consacrait à sa déesse. Malgré les jours paisibles qui s'écoulaient, personne n'était redevenu comme avant.

L'avant…

Avant ces combats fratricides, violents, sanguinolents. Bien évidement que de telles épreuves laissent des séquelles, surtout sur de si jeunes personnes que les anciens bronzes. Quand ils partirent pour la Guerre, ils n'étaient que des adolescents en pleine puberté. Leur insouciance se volatilisât en même temps que leur corps disloqués au gré des combats. Shiryu pourtant le plus mûr et le plus sage de la bande, souffrît également de cette déchirure. Combien de batailles avaient-ils mené ? Combien de sang versé ? Le sien, celui des autres… Ses mutilations diverses ne représentaient rien comparée à sa culpabilité. Il ne montrait rien mais elle le rongeait de l'intérieur comme ses camarades. La paix était là, bien. Mais encore… Combien de temps allait-elle durer ? Le problème n'était pas d'aller casser de l'ennemi, non. Le problème demeurait le « après », Shiryu n'avait pas demandé à revenir, comme les autres. A présent il était là, il devait faire face et vivre avec.

Depuis la fin de la guerre, les héros ne remirent plus les pieds au Sanctuaire, sauf pour de brèves apparitions ou évènements particuliers. Personne ne désirait affronter en face et durant des semaines entières, les anciens ennemis, ceux tombés lors de la bataille des douze maisons. Certains ors entretenaient de bons rapports avec eux comme Mû, Aldébaran, Aioros ou son frère, mais l'ambiance ne reflétait certes pas une franche amitié. Quand les deux anciens camps se retrouvaient, l'atmosphère s'alourdissait. La gêne prenait le pas sur les tensions et tout le monde marchait sur des œufs. L'ex Dragon n'osait pas défier du regard Angelo tout comme Shun évitait Aphrodite. Même Hyõga ne semblait pas à l'aise face à Milo ou son ancien maître, les remords grignotaient son cerveau en apercevant le visage lisse du Verseau.

Pour le bien de la bonne marche du Sanctuaire, tous mettaient des petits mouchoirs sur leurs incertitudes et leurs douleurs. Faire comme si de rien n'était restait la meilleure chose à l'heure actuelle.


Ce jour encore, les nouveaux gardiens d'Athéna la suivirent dans chacun de ses pas, l'assistèrent à ses diverses tâches. Saori ne sollicitait pas ses chevaliers à tout bout de champ, consciente de leur jeunesse volée et de toutes les batailles menées, elle leur offrait beaucoup de temps libre. Ainsi ils pouvaient s'adonner à leur passe-temps favoris ou à ce qu'ils voulaient. Elle ne leur demandait jamais de compte. Elle remarqua bien leurs mines sombres et décela leur préoccupation latente, aussi elle décida de prendre le taureau par les cornes et d'engager une réconciliation franche entre ses chevaliers.

Ne désirant pas formaliser son idée par une sempiternelle réunion, elle fît déposer dans chacune des chambres un billet d'avion à ses guerriers divins. Billet accompagné d'un petit mot inscrit sur une carte raffinée où aucun détail ne fût révélé. Une corbeille de provisions de luxe venait agrémenter le cadeau, Saori aimait chouchouter ses anciens bronzes.

Hyõga arriva dans la chambre de son ami avec son billet à la main. Ils logeaient tous au manoir Kido et possédaient une suite particulière avec chambre, petit salon et salle de bain, préservant leur intimité. L'ancien Cygne frappa puis entra calmement, en observant son camarade tresser sa longue chevelure. L'invité s'assit sur le bord du lit en triturant le billet dans tous les sens.

— Tu sais où la princesse veut nous envoyer ? demanda-t-il sans préambule.

— Non, je ne sais pas pour tout te dire, répondit le japonais en finissant de se coiffer.

— Je ne le sens pas moi ce coup là…

— Pourquoi ? La princesse ne nous ferait jamais de tort.

— Ce n'est pas ça, je pense comme toi seulement…

Le russe suspendit sa réflexion.

— Seulement quoi ? Dis le fond de ta pensée Hyõga.

— Et bien… Il n'y a aucune destination d'indiquée sur le billet… Genre c'est le voyage mystère, ça ne te fait pas poser des questions toi ?

— Si Saori ne nous a rien dit c'est qu'elle a ses raisons. As-tu lu la carte ?

— Oui, oui je l'ai lu Shir' mais ça ne nous apprend rien, dit le blond en s'avachissant sur le lit, les mains posées sous sa nuque. Pff, je ne le sens pas du tout…

Pour toute réponse, Shiryu se contenta de regarder son ami ergoter pendant encore un bon quart d'heure. Il était vrai que cette étrange « ordre » n'était pas normal, la déesse avait juste mentionné que des vacances seraient le bienvenu pour eux. Mais rien de plus au sujet des modalités et du pays visité. En son for intérieur, l'ex Dragon espérait qu'ils n'iraient pas en Grèce, malheureusement son intuition légendaire ne le trompait que très rarement. Il se tut concernant ses ébauches d'hypothèses pour ne pas attiser la rogne de son ami.

Les jours suivants se déroulèrent comme habituellement, ils n'apprirent rien de plus.

OoOoO

Au Sanctuaire les choses ne se passaient pas mieux, les chevaliers reprenaient leurs fonctions mais avec un entrain somme tout veule. Les querelles avaient éclaté, les abcès percés. Saga s'en prit plein les dents, canalisateur de tous les maux. Il ne dit rien, se contentant de baisser la tête sous le torrent de reproches dont on l'affubla. Même Kanon se joignit au groupe pour attaquer son propre frère. D'ailleurs ils s'expliquèrent longuement, tout n'était pas réglé les concernant, mais ils faisaient avec. C'est souvent qu'Angelo ou Aldébaran entendaient hurler les jumeaux depuis leurs maisons.

Aioros fut ramené à la vie également, pour lui aussi les choses n'étaient pas simples. Il devait affronter tous les jours le visage contrit de douleur de Saga et les yeux fuyants de Shura. Sans passer par tous les chevaliers, l'on pouvait affirmer que leurs vies étaient modifiées à jamais. Le climat restait lourd et amer.

Les temples ainsi que les parties communes du domaine furent rénovées, pendant les travaux des aménagements s'effectuèrent, à savoir que la cohabitation des ors devaient se faire en collectivité. Shura résida plusieurs mois dans la demeure de l'un de ses voisins d'en bas – les premiers temples furent entrepris avant les derniers. Au début il vécut dans le temple du Bélier, puis une fois que celui de son ami fut terminé, il s'installa chez Angelo. La vie avec l'italien n'était pas de tout repos… Il chantait à tue tête des airs de sa patrie de sa voix éraillée, fumait comme un pompier, laissait un chantier innommable partout dans ses appartements. On retrouvait ses caleçons parsemer les dalles de son temple comme s'ils formaient un tapis. Seulement le tapis n'était pas rouge mais orné de vêtements sales, chose insupportable pour un maniaque de la propreté comme l'espagnol. Pour couronner le tout, Aphrodite se greffa à son tour quand les travaux commencèrent dans son temple. Autant dire que le bordel sans nom sévissait fortement au quatrième.

Le suédois s'accaparait la salle de bain en vidant le ballon d'eau chaude, lui aussi laissait trainer ses affaires un peu partout. Pas ses habits mais ses produits capillaires. Il imposa ses spécialités au sein de la cuisine d'Angelo, les disputes étaient monnaie courante, dantesques et acidulées. L'italien ne supportait pas que l'on mette le souk dans son frigo et qu'on lui interdise de manger ses « pasta à la bolognaise ». Shura en chopa des migraines carabinées, s'isolant sur la terrasse pour ne plus les entendre. Malheureusement pour le Capricorne, il assistait malgré lui aux scènes de ménage des jumeaux maudits en contre bas. Il n'en pouvait plus, sa raison s'effritait au fil de son ras-le-bol général.

Son soulagement vint quand Shion lui apprit que son temple était terminé, Shura s'empressa de débarrasser le plancher pour retrouver le calme de ses hauteurs. Il appréciait ses amis mais à petites doses. Les premiers jours étaient bénéfiques, il pouvait vaquer à ses occupations et son temple n'était pas encombré du foutoir de ses amis. Oui, les premiers jours… Parce que pour être honnête, le silence pesant ne se révélait pas une compagne charmante. Shura ressassait indéfiniment son passé torturé, ses actes barbares à l'infini. Il s'isolait un peu du reste du groupe pour le plus grand dam de ses amis.


Le chevalier de la Justice enlevait son haut après s'être entraîné derrière son temple, dans son jardin. Il se désaltérait en vidant la bouteille d'eau qu'il tenait dans ses mains, les gouttelettes ruisselaient le long de sa bouche. Adossé à une colonne, Aphrodite contemplait la vue qui s'étendait devant lui, les bras croisés. Il se lécha la lèvre supérieure instinctivement.

— Hum, quel joli tableau…

Shura reporta son attention sur son ami qui le dévisageait comme un Churros tout chaud.

— Que veux-tu Aph' ? Tu t'es perdu en chemin ?

— Non, rit le chevalier des Poissons. Je profite de la vue tout simplement. Quel mal y-a-t'il à ça ?

— Aucun… De la part de quelqu'un d'autre, mais te connaissant je ne mettrais pas ma main au feu. Bon, tu veux quoi ?

— Oh mais dis-moi, quelle humeur massacrante ! répliqua Aphrodite sur un ton faussement outré en s'avançant vers son camarade.

Ce dernier porta son majeur à sa bouche pour l'humidifier d'une manière très licencieuse, prenant son temps pour faire glisser son doigt le long de ses lèvres. Puis, le posa sur le torse nu du Capricorne et le laissa se faufiler entre les pectoraux saillants, pour aller chatouiller les abords du nombril. Le principal intéressé eut un mouvement de recul à cause de la vile caresse. D'un mouvement vif, il écarta la main intrusive.

— Cesse de jouer, je ne suis pas une de tes proies.

— Tu me vexes Shura… Premièrement je n'ai pas ʺdes proiesʺ comme tu le dis mais une seule. Je me focalise que sur une seule personne, et ce n'est pas toi mon bichon… Quoi que… Tu sais parfaitement que je ne dirais pas non si tu le voulais…

L'hidalgo souffla bruyamment en se massant la racine du nez.

— Et bien va le retrouver Aph', je suis sûr qu'il sera ravi de te voir.

— Tu es sûr que tu ne veux pas que je tienne compagnie ? Je te sens si seul…

— Non tout va bien je t'assure, aller, va rejoindre Angie, zou ! réclama le brun en poussant son ami dans le dos pour le raccompagner.

— Oui, oui c'est bon ! Pas la peine d'utiliser la violence !

— Aph' tu m'épuises, du balai !

L'inopportun invité partit en s'éternisant dans les appartements de Shura, chaloupant ses hanches de manière suggestive et balançant sa crinière de lion. En sortant il fit un signe de la main en guise d'au revoir en riant de son éclat cristallin.

Le dixième gardien ne s'offusquait pas du comportement de prédateur de son ami, le connaissant depuis sa plus tendre enfance. D'habitude il avait plus de patience, là elle s'effilochait rapidement sans qu'il parvienne à la retenir. Il savait pertinemment qu'Aphrodite jouait mais aujourd'hui le brun n'avait pas le cœur à rire. Il ramassa ses affaires pour regagner ses quartiers. Une fois rentré dans ses appartements, il s'affala sur le canapé en posant sa serviette éponge sur ses yeux. Depuis qu'il était revenu « à la vie », ses facultés de récupération se virent altérées, d'un rien il s'épuisait plus vite qu'avant. S'imbriquait également un agacement constant et pour tout, non décidément rien n'allait plus selon Shura. Il avait grandement de mal à s'adapter à sa nouvelle vie. Parfois même il se disait qu'il ne servait plus à rien, que tout ceci n'était qu'une mascarade orchestrée dans le but de leur faire croire à un renouveau pour briser leurs illusions encore une fois. Le dixième gardien se sentait usé, vieux et fatigué pourtant sa jeunesse était toujours présente.

Il fut tiré de ses réflexions existentielles par l'arrivée de quelqu'un. Croyant qu'Aphrodite revenait à la charge, Shura balança sa serviette sur l'importun et jura en espagnol.

— Calme-toi ce n'est que moi mon vieux !

Le Capricorne reporta son attention sur son compère d'un mouvement brusque de la nuque.

Non, ce n'était pas le moment. Non, il ne voulait pas lui parler et non il ne pouvait encore l'affronter.

— Qu'est-ce que tu fais là Aio' ?

— Merci de ton accueil chaleureux, ça me touche énormément, ironisa Aioros en s'asseyant sur le divan. Tu ne me proposes pas quelque chose à boire ?

Shura souffla en se levant, une fois à la cuisine il prépara vite fait des boissons rafraichissantes qu'il rapporta au salon. Installés les deux côtes à côtes, ils buvaient leurs verres sans parler. Visiblement, ce n'était pas l'hispanique qui allait casser le malaise ambiant, son regard dérivait tour à tour sur le mur du fond ou sur ses pieds. Ou encore dehors par delà la baie vitrée.

— Bon Shura ça suffit, interrompit le Sagittaire.

— Hmpf ?

— Je ne suis pas venu pour écouter les mouches voler, ni pour t'ennuyer non plus.

— Non mais…

— Non mais quoi ?

— Non mais non, trancha Shura.

Aioros posa son verre sur la table puis se laissa aller contre le dossier du canapé.

— La discussion n'avancera pas si tu…

Le grec remarqua les traits tendus de son ami, ex ami, sa mâchoire crispée, plus les petits grincements de dents intempestifs qu'il effectuait de temps à autre. C'était son toc à lui quand il était contrarié. Shura se refermait comme une huitre mais son corps parlait pour lui, plutôt hurlait son malaise. Aioros changea de sujet, enfin n'aborda pas le principal…

— Bon, tu sais que nous allons recevoir de la visite ?

— Je m'en moque, rétorqua Shura en tournant sa tête face à la fenêtre.

— Nous ne savons pas de qui, à priori c'est une visite importante. La ou les personnes qui viendront vont rester plusieurs semaines, les temples ont été réquisitionnés et une fête de réception sera organisée. Je me demande qui cela peut-il être ? Moi je parie pour Athéna !

Le Capricorne souffla encore une fois en posant son coude sur son genou, son poing fermé soutenant son menton.

— Oh eh ! Tu es avec moi Shura ?

— Oui, oui, que veux-tu que je te dise ? cingla ce dernier trop sèchement. Je n'en sais rien moi de qui vient ou non ! Ca m'étonnerait que notre déesse vienne en personne, cela fait longtemps que nous ne l'avons pas vu.

— Les paris vont bon train… Pour une fois c'est Doko qui a entamé les paris et non Aphrodite. Nous sommes plusieurs à soupçonner notre déesse de venir nous rendre une petite visite… Mais elle ne sera pas toute seule sinon les temples ne seraient pas mis à disposition, tu vois ?

Shura ne put cacher plus son agacement, il riboula des yeux en se faisant de l'air avec sa main qu'il agitait devant lui.

— Bon ben je vais te laisser, hein, dit Aioros résigné en se levant.

Il tendit sa main à son compère pour prendre congé, chose que ce dernier fit sans le regarder. Le Sagittaire donna une petite impulsion le faisant un peu vaciller, par réflexe Shura posa enfin son regard dans celui rempli d'incompréhension de son ami. Aioros détenait le seul regard bienveillant du Sanctuaire, une empathie pure pour chaque être de ce monde. Aucune méchanceté ne logeait dans ses iris émeraudes. Puis, il partit à regret sans avoir entamé une vraie discussion avec l'espagnol.

Ce dernier resta inerte sur son canapé, les yeux dans le vague. Il dut se remettre de ce trouble qu'il aperçut dans le regard de son ami, de son modèle. Dire que cela faisait mal au Capricorne d'éviter le Sagittaire s'apparentait à un euphémisme, tout son être se révulsait pour ce qu'il lui faisait endurer. Le grec se débattait dans une mélasse inénarrable avec sa résurrection et ses relations à autrui. Au lieu de lui faciliter la tâche, Shura l'accablait un peu plus en lui offrant pour cadeau de réconciliation, son mutisme invétéré.

Le pire restait à venir, à savoir affronter en plus des regrets liés à son passé avec Aioros, celui qui l'avait précipité dans la Mort, le recadrant dans la voie qui l'avait choisi. Pour le moment Shura n'était pas au courant de la venue des ex bronzes, à vrai dire cela n'était pas le principal sujet de ses préoccupations.

(suite...)