Mao

*Chers lecteurs, je vous souhaite la bienvenue dans ce qui se trouve être la premire page du premier chapitre de la première fanfiction que je publie sur Internet.

Je n'attends aucune indulgence de votre part, les plus franches critiques me seront avant tout une aide précieuse. (Je ne crache pas non plus sur une bonne dose d'encouragement, ça fait toujours plaisir !)

* À propos de l'histoire (cinquième année pour Harry, Ron et Hermione) : Je vous préviens tout de suite, cette histoire sort fraîchement de mon imagination, et de façon assez brute. Certaines choses peuvent paraître choquantes, angoissantes et mêmes totalement tordues, mais bon, cest peut-être bien ce qui fait son charme ^^

Autre chose : Le couple principal ne met pas en scène Harry et un autre personnage de J.K. Rowling, mais Harry et un personnage bien à moi, pour changer des Rogues ou Dragos amoureux. Voilà, je pense que tout est au clair maintenant, on peut y aller !

Bonne lecture !

Grenouille.

Chapitre 1 : Une très mauvaise nouvelle.

Le mois d'octobre débutait à peine. Un vent sournois balayait rageusement les pelouses recouvertes de feuilles du parc de Poudlard et cognait aux épaisses fenêtres de l'illustre château Écossait avec l'intention évidente de passer au travers.

Calfeutré au creux de son énorme fauteuil, Dumbledore écoutait ces hurlements d'indignation avec un plaisir visible, le vent aurait beau frapper et rugir, jamais il ne trouverait de faille à ces murs ancestraux qui faisaient face depuis bien longtemps.

Le vieil homme tendit une main noueuse vers sa tasse de thé brûlante et en lapa une gorgée. Tout, mis part cette tempête qui sévissait avec entêtement au-dehors, n'était que silence et sérénité. Les élèves dormaient, les professeurs somnolaient devant leurs piles de copies et lui buvait un Earl-Grey bouillantissime auprès du feu ronronnant.

Il ny avait manifestement qu'une seule chose dire :

-Elle est pas belle la vie ?

Fumseck lui répondit dans un roucoulement paresseux et replaça sa tête sous son aile. Tout allait pour le mieux, c'était le cas de le dire. LOrdre du Phoenix était en phase de repos total depuis quelque mois, pour la simple et bonne raison que Voldemort ainsi que sa bande de Mangemorts surexcités navaient plus donnés signe de vie la suite du Duel des Trois Sorciers. Ce que certains auraient qualifié de très mauvais présage, Dumbledore l'accueillait comme un bon moyen de détendre son charmant petit groupe dAurors, et ceux-ci semblaient partager pleinement son point de vue.

Le directeur en était là de ses rflexions, lorsque deux coups sonores le firent sursauter de dix bons centimètres. Il maugréa dans sa barbe le temps d'essuyer d'un sort le thé qui s'était renversé sur sa longue robe de chambre bordeaux, puis répondit calmement aux coups qui se faisaient impatients contre la porte de son bureau.

-Entrez !

La porte s'ouvrit sur un professeur de métamorphose plus qu'éméchée. McGonagall portait elle aussi sa robe de chambre, son chignon tanguait dangereusement vers la droite et ses joues rosies prouvaient qu'elle avait fait au plus vite.

Elle stoppa son élan devant le bureau de Dumbledore, l'air contrarié au plus haut point.

-Minerva ! Que vous arrive-t-il, et à cette heure-ci en plus ?

Il baissa les yeux vers la lettre froissée qu'elle tenait entre les mains.

-Une mauvaise nouvelle ?

-Une très mauvaise nouvelle, Albus. Répondit-elle tout en faisant des efforts évidents pour se contenir.

Elle tendit la lettre à Dumbledore, celui-ci remarqua immédiatement quelle portait le cachet du Ministère. Il posait tout juste ses lunettes sur son nez que McGonagall lui résumait déjà la missive, affalée dans le fauteuil qui lui avait paru le plus proche.

-Il y a eu un accident Durmstrang, le troisième en deux ans.

-Quel genre d'accident ?

-Un élève en a attaqué un autre, et il ne s'agit pas d'une simple bagarre comme nous en avons fréquemment ici

Dumbledore haussa un sourcil, invitant son amie poursuivre son récit. La lettre du Ministre reposait maintenant sur ses genoux décharnés.

-L'élève agressif en question est un vampire. Et comme je vous le disais à l'instant, ce n'est pas la première fois qu'une telle atrocité se produit. Karkaroff est absolument incapable de faire régner la discipline au sein de son établissement, ni de venir en aide aux élèves en difficulté. Je parle du jeune vampire qui n'est certainement pas coupable, le pauvre petit !

-Je partage votre avis ma chère amie, cette histoire est déplorable. Mais en quoi cela nous concerne-t-il au juste ?

Il goba un bonbon au citron avant de proposer la boîte à McGonagall qui se servit, puis finit par répliquer :

-Des parents se sont plaints, bien entendu, alors Fudge a décidé de prendre des mesures Draconiennes : le recensement immédiat de toutes les créatures magiques dans les écoles du monde entier. Je ne sais pas exactement ce que ce recensement changera aux accidents qui surviennent Durmstrang, mais notre très respecté Ministre semble être persuadé de son efficacité.

-Ah, ne sous-estimez pas Cornélius, Minerva. Il a très certainement une idée derrière la tête, un but précis. Une école accueillant uniquement des créatures magiques peut-être ? Qu'en pense la directrice de Beauxbâtons ?

-Madame Maxime est scandalisée, mais on ne peut agir à l'encontre du Ministre de la Magie, il a bien trop de pouvoir.

Le vieil homme poussa un soupir de profonde lassitude.

-Maudit soit le jour où ce vieux crétin à été élu. Poudlard est bien protégé contre ce genre d'incident, Severus prépare toutes les potions qu'il faut pour maintenir l'ordre et le calme dans la tête de nos élèves les plus dangereux, et Cornélius le sait.

-Nous n'avons pas le choix, je venais simplement vous en informer Albus. Un agent du Ministère arrive dès demain pour relever le nom de tous les élèves atteints d'une anomalie quelle qu'elle soit, les animagus compris.

-C'est ridicule.

-Fudge nest pas de cet avis, apparemment.

Dumbledore haussa les épaules, puis murmura simplement :

-Bien.

-Je me chargerai de prévenir les Griffondors. Mes collègues s'occuperont du reste.

Le directeur eut un vague mouvement de la tête. Il semblait perdu au fin fond de ses pensées, bien plus sombres cette fois-ci, quelle ne l'étaient auparavant.

-Je vous remercie, Minerva. Nous reparlerons de tout cela demain, mais il me semble plus judicieux de coopérer. Pour le moment du moins.

-Entendu, bonsoir Albus.

Il grimaça un sourire.

-Bonsoir, mon amie.

OoOoOoO

-Harry !

-...

-Hé ! Réveilles-toi, mon vieux ! Haaarryyy !

Le dit Harry enfonça sa crinière de boucles brunes sous sa couverture avec un flegmatisme propre à son caractère du matin.

Ron poussa un soupir las tout en se laissant tomber sur le lit de son ami.

-Tu sais Harry, si ça ne tenait qu'à moi, tu resterais enfoui sous ces couvertures. Mais McGonagall nous attend dans la salle commune. Et elle est encore plus en rogne que d'habitude.

Le petit brun réagit au quart de tour. Il s'éjecta de son matelas, balançant ses draps à l'autre bout de la pièce, puis se rua dans la salle de bain, d'où il ressortit dix minutes plus tard, fraîchement douché, simplement vêtu d'une serviette de bain qui lui enserrait gracieusement les hanches.

Il adressa un sourire rayonnant au rouquin qui l'attendait toujours, assis sur son lit.

-Je suis presque prêt !

-Ouais...Enfin, le temps que tu te trouves des fringues propres.

Harry se mit farfouiller frénétiquement dans son armoire durant quelques minutes, puis finit par en sortir un débardeur blanc, une large chemise noire et un jean bleu clair, délavé, complètement élimé et déchiré à hauteur des genoux.

Le tout complété d'un caleçon d'un délicieux vert pomme, et d'une paire de chaussettes qui n'avaient plus vraiment ni forme ni couleur...

-Hé ben, mon vieux, il serait peut-être temps de refaire ta garde-robe, tu crois pas ?

-Si tu le dis. Tu veux bien aller voir ailleurs si j'y suis le temps que je m'habille ?

Ron fronça les sourcils. Il était habitué à l'extrême pudeur de son meilleur ami, mais il avait franchement du mal la comprendre.

-Je vais finir par me demander si t'en as une...

Harry mitrailla le roux du regard. Sujet sensible...

-Cest bon, je me casse, mais si tu te magne pas un peu on va vraiment se faire...

-Si TU te magne pas TOI !

-Ok, ok.

Cinq minutes plus tard, Harry rejoignait ses amis au milieu de la foule de Griffondors qui s'entassaient bruyamment dans la salle commune. Pas de McGonagall en vue, tout le monde semblait s'impatienter vis-vis de l'heure du petit-déjeuner qui se faisait lointaine.

-J'ai rien manqué ?

-Fermes ta chemise Harry !

-Bonjour 'Mione, j'ai bien dormis en effet, et toi ?

-Pourquoi tu ne fermes pas ta chemise ? Réplique la jeune ébouriffée. Tu vois ça ? Ce sont des boutons, et a sert à FERMER ! Fit-elle tout en s'agrippant à la chemise du brun.

Harry repoussa les mains d'Hermione, définitivement à cran.

-Hé ! Qu'est-ce que t'as ?

-Laisse tomber, Harry. Mademoiselle nous fait un caca nerveux parce qu'on va louper l'interro d'Histoire de la Magie à cause de McGonagall alors qu'elle a passé toute la semaine réviser.

-Je t'emmerdes Ronald ! Et je ne fais pas un caca nerveux !

Un sourire mesquin se dessina sur les lèvres de Ron.

-Ah ouais, ben tappelles a com...

Il fut coupé dans son élan par la voix rêche et manifestement tendu de leur directrice de maison.

-Silence ! Tout le monde se calme et s'assoit !

Le brouhaha s'évanouit, laissant place à un calme post-mortem. Les élèves s'assirent, les uns après les autres, sur les chaises qui venaient de faire leur apparition dans la pièce.

-Bien. écoutez-moi tous attentivement, ce que je vais vous dire maintenant est extrêmement important.

Le bzzz caractristique d'un vol de mouche se fit entendre.

-Chacun de nous savons que les plus grandes écoles de sorcellerie accueillent avec bienveillance certains élèves en difficulté. Nous pratiquons ce genre d'accueil à Poudlard. : Plusieurs jeunes gens parmi vous sont atteints d'une anomalie magique. Des animagus, des métamorphomages, des vampires, des loups-garous, et peut-être même des hydrides...

Les élèves se dévisageaient maintenant entre eux avec appréhension.

-Nous avons, pour maintenir ces élèves en difficulté, des potions tout à fait efficaces que nous procure Madame Pomfresh et le professeur Rogue. C'est sans doute pour cette raison que vous n'êtes pas tous au courant de l'anomalie d'un certain nombre de vos camarades. Jusqu'à présent tout est clair ?

La petite assemblée acquiesça dans un ensemble parfait.

-Il s'avère qu'il arrive parfois des incidents. Pas à Poudlard heureusement, mais à Durmstrang, un élève atteint de vampirisme a attaqué un autre élève, et ce dernier n'a pas survécu à ses blessures.

Une exclamation d'indignation totale résonna dans la salle commune.

-C'est pour cette raison, Reprit McGonagall, que Monsieur le Ministre de la Magie, Cornélius Fudge a décidé d'organiser dès aujourdhui, le recensement de toutes les créatures magiques que comporte cette école.

Hermione fit un bon en l'air, entraînée par la force de son propre bras qui semblait vouloir gratter le plafond.

-Mademoiselle Granger ?

-Pouvez-vous nous expliquer en quoi ce recensement possède un quelconque intérêt ?

-On nous a confirmé ce matin qu'une école spéciale avait été construite afin de scolariser tous les jeunes sorciers atteints d'anomalie.

Hermione répliqua aussi sec. Pourquoi les animagus sont-ils concernés ?

-Monsieur le Ministre les juge dangereux.

-Mais...C'est ridicule ! Les animagus ne sont pas atteints d'une anomalie, ils ont acquis un pouvoir en le travaillant à partir de leur capacité magique ! Cest comme si on mettait en place des écoles spciales pour...Les transplaneurs !

McGonagall hocha la tête.

-Je suis de cet avis, Mademoiselle, mais je ne suis pas Ministre.

La jeune fille laissa retomber son bras, qu'elle avait maintenu au-dessus de sa tête pendant toute la durée de l'échange.

-Je tiens à finir par un point important. Ajouta la directrice de maison. Ce recensement d'ordre juridique est obligatoire pour tous les concernés, et ceux qui ne s'y prsentent pas y seront traînés de force par le biais d'un sort révélateur. Des questions ?

Pas l'ombre d'une main ne s'imposa au-dessus du champ de coiffures en tout genre. Assis en sandwich entre la chaise d'Hermione et celle de Ron, Harry avait blêmi de manière tout à fait équivoque...

OoOoOoO