L'histoire se passe au cours de la saison 2
TITRE : Le grand secret du Docteur Rodney McKay – SGA – McShep – G
«Votre faute ! Tout ceci est de votre faute, colonel, entendit-on hurler dans la salle de la Porte des Etoiles. Mais comment faites-vous ? Votre cerveau de militaire doit vraiment être plus minuscule que la moyenne, qui n'est déjà pas énorme »
Ainsi s'exprimait, pour l'énienne fois le génialissime Docteur Rodney McKay, qui venait de passer la Porte.
« Oh ! La ferme, McKay » répondit un poil énervé le lieutenant-colonel John Sheppard, qui l'accompagnait.
« Quoi ? Quoi ? Vous me demandez de me taire ? » hurla de plus belle Rodney.
« Messieurs, je vous en prie » coupa le Docteur Elisabeth Weir, toujours aussi maîtresse d'elle-même, et un peu amusée devant cette discussion animée entre ses deux meilleurs éléments.
Après tout, ils se disputaient continuellement ces deux-là.
Elisabeth reprit : « Que s'est-il passé pour que vous soyez aussi… »
Là, elle fit une pause, les regarda de haut en bas, puis revint sur leurs visages.
« … aussi peu vêtus ? » finit-elle.
C'était un euphémisme.
Ils étaient complètement nus, essayant, temps bien que mal, de cacher ce qu'ils pouvaient de leurs sexes.
Un immense éclat de rire envahit la salle d'embarquement, coupant court à toute explication.
Ronon, qui était l'auteur de ce débordement mal venu, et Teyla venaient à leur tour de passer la Porte, qui se désactiva.
Ronon avait les larmes aux yeux.
« Vos vêtements, Rodney » dit Teyla, compatissante, en lui remettant ses habits, qu'elle tenait à la main.
Le scientifique les plaqua contre lui, n'osant faire un mouvement de plus, de peur que l'on voit une partie de son anatomie, qu'il considérait comme extrêmement privé.
« Ronon, mes vêtements » gronda Sheppard.
Ronon joua un peu au chat et à la souris avec John, avant de lui remettre ses habits, le jeu n'amusait visiblement pas son ami.
« Messieurs, dans mon bureau, immédiatement, pour le débriefing » dit Elisabeth se retenant de rire à son tour, mais ne pouvant supprimer le large sourire qui envahissait son visage.
« Mais…mais… laissez-nous au moins nous rhabiller ! » balbutia Rodney, anxieux de devoir traverser toute la salle d'embarquement nu.
John ne faisait aucun commentaire, mais lançait des éclairs avec ses yeux en direction du Docteur Weir.
« Bon… Je vous laisse cinq minutes, et après je veux toute votre équipe pour le débriefing » conclut Elisabeth, nullement impressionnée.
En remontant les marches vers son bureau, elle entendit les murmures amusés et quelques éclats de rire autour d'elle.
La citée d'Atlantis allait être animée ce soir, et pour quelques mois, cette incident serait raconté encore et encore, rajoutant à la légende du merveilleux lieutenant-colonel John Sheppard et au discrédit du tyrannique Docteur Rodney McKay, Elisabeth en était sûre.
Elle soupira, ces deux-là lui donneront des cheveux blancs plus vite qu'un Wraith ne le ferait.
Cinq minutes plus tard dans la salle de réunion.
« Tout ça, c'est de votre faute » dit Rodney à Sheppard, reprenant les paroles qu'il avait prononcées lors de son arrivée.
« La ferme, McKay. » répondit John, faisant de même.
« Messieurs, je vous en prie, taisez-vous » coupa Elisabeth, puis se tournant vers Teyla qui avait l'air calme, Ronon riant doucement, « que s'est-il passé ? »
Teyla raconta toute leur mésaventure : « nous avons rencontré les solurians et les prises de contact se passait bien. C'est un peuple qui ressemble beaucoup aux athosiens, aucun souci en vue. Leur chef, Klum, nous avait accueillis à bras ouvert. Il y a eu un léger incident au sein du village. Le conseil nous a alors laissé quelques minutes, le temps de le régler. Une jeune femme nous a apporté des boissons et… »
« Le capitaine Kirk a encore fait des siennes, coupa Rodney, pour le coup très énervé.
Teyla reprit : « le colonel a souri à la jeune femme qui nous servait des rafraîchissements, en la complimentant sur sa tenue et ses dons d'hôtesse. »
« Qu'est-ce que je vous disais du capitaine Kirk tout cracher » coupa de nouveau McKay.
Elisabeth était perplexe.
« En quoi ça explique la tenue du colonel et du Docteur McKay lors de leur retour de cette planète ? » demanda-t-elle, ignorant les gesticulations et les interruptions de Rodney.
Ce fut Ronon qui répondit : « Sheppard a demandé en mariage la fille unique du chef Klum ».
Et il éclata de nouveau de rire.
« Quoi ? » demanda surprise Elisabeth.
« Ce sont les phrases traditionnelles de ce peuple pour une demande en mariage : un compliment sur les vêtements de sa promise et des louanges sur son hospitalité dans la maison de son chef familial » expliqua Teyla.
« Comment je pouvais le savoir ? » bougonna John.
« L'humiliation était grande pour Klum, reprit Teyla, et il a demandé réparation »
FLASH BACK
« Colonel, comment osez-vous ? » gronda la voix du chef du village.
Le colonel regarda celui-ci surpris.
« Qu'est-ce que j'ai fait ? » demanda-t-il avec son plus magnifique sourire, celui qui faisait craqué toutes les filles. Mais manifestement pas les hommes enragés.
« Vous venez de demander à ma fille unique de convoler avec vous, sans même me demander la permission avant. » expliqua Klum.
« Quoi ? Quoi ? » entendit-on dans la pièce, le premier venant de Sheppard et le second de McKay.
« Sachez, colonel, reprit Klum, que ma fille est déjà promise, et je ne reviendrai pas sur cet engagement. »
« Mais… mais non, ce n'est pas ça. Je ne veux pas me marier avec votre fille, commença Sheppard, je … »
« Comment ça ? Vous ne voulez pas vous marier avec ma fille ? coupa vivement le père outragé. Vous voulez faire de ma fille chérie une femme perdue ? »
« Mais non ! Pas du tout ! » cria John.
Celui-ci commençait franchement à s'énerver.
Les coutumes extraterrestres l'insupportaient de plus en plus.
« Je demande officiellement réparation auprès du grand conseil du village » hurla Klum.
FIN FLASH BACK
« Et en quoi constituait cette réparation ? » demanda Elisabeth.
« Bien que j'en ai une idée assez claire » ajouta-t-elle avec un sourire, en soutenant le regard de Rodney, qui était fuyant, puis celui de John, qui était orageux.
Teyla reprit : « l'outrageur devait à son tour être humilié devant son peuple et les outragés. »
FLASH BACK
« Il est hors de question que je me mette nu » dit doucement et dangereusement le colonel.
Teyla se tourna vers lui et lui parla d'un ton calme : « Colonel, vous avez humilié cet homme sous son toit, même si, en réalité, vous vouliez faire un compliment à sa fille. On a besoin de l'appui du conseil, et donc de son chef, pour établir une base d'appui. Cette planète est idéalement située, vous l'avez dit vous-même. »
Elle fit une pause et le regarda droit dans les yeux : « Ce ne sera qu'un petit désagrément qui serait tout à votre honneur. »
Les mots avait atteint Sheppard, mais pas pour autant convaincu celui-ci.
« C'est votre devoir » finit Teyla.
Touché.
John compris que sa coéquipière avait raison, il n'avait pas le choix.
Mais c'était sans compter sur Rodney et son génie à toute épreuve.
Si, jusqu'à présent, il s'était tu, au prix d'un grand effort, mais aussi convaincu par la poigne oppressante de Ronon sur son épaule, là, il ne pouvait pas laisser le colonel s'humilier ainsi, par une petite gourde et son père arriéré.
« Mais vous êtes que des primaires, des attardés et des rétrogrades qui ne savent pas distingués un compliment d'une remarque désobligeante. L'évolution a dû vous oublier en chemin ou vous vous êtes fourvoyés sur un chemin de garage. »
Les villageois présents le regardaient d'un air ébahi, imitée par l'équipe SGA1.
Mais bien vite, tous se remirent de leur surprise.
Les hommes du conseil se réunirent en groupe, puis se tournèrent d'un bloc vers McKay, qui était en train de se faire remettre à sa place par Sheppard.
« Non mais, qu'avez-vous dans la tête McKay ? pouvait-on entendre de la part du colonel.
« Surement plus de neurones que vous. Moi, je ne m'abaisserai jamais à me déshabiller devant ces primitifs » était la réponse d'un géni en colère.
« John, Rodney »les interrompit Teyla se tournant vers le conseil.
« Messieurs, commença le chef en regardant droit dans les yeux McKay, nous sommes peut-être des … primaires pour vous, mais sachez que les Dieux n'ont pas oublié de nous doter d'intelligence et de dignité. Vous nous devez réparation, tous les deux, et ensuite on pourra parler accord commercial avec une autre équipe que la vôtre. »
« Hors de question » lança vivement McKay.
Sheppard, vraiment énervé, se tourna vers Ronon : « Tenez-le. »
McKay se débattait comme un beau diable, mais rapidement il se trouva en boxer et tee-shirt de dessous, déshabillé par John, Teyla récupérant ses habits.
« Lâchez-le, Ronon, dit John, vous finissez tout seul McKay, et pas de discussion. »
Le colonel se déshabilla à son tour, complètement, donnant ses vêtements au satédien. Rodney choquait par ce qu'il venait de subir ou peut-être troubler pas un John Sheppard nu, se retourna et enlever ses sous-vêtements lentement.
Le conseil était satisfait.
Sheppard donna le signal de départ, de la tête, ces mains étant occupées à cacher son anatomie, Rodney faisant de même.
Toute l'équipe, accompagnée d'un observateur solurian, traversa le village et se dirigea vers la Porte.
McKay, remis de ses émotions, devenait de plus en plus volubile, dénigrant les villageois, critiquant le colonel, pour finir par un « votre faute - tout est votre faute » passé la Porte des Etoiles.
FIN FLASH BACK
« Bien, dit Elisabeth, au moins ils ne refusent pas le dialogue. Je veux votre rapport sur mon bureau ce soir. Je rappelle que demain le Dedalus est de retour avec du personnel scientifique supplémentaire. Vous pouvez disposer. »
« Pensées de Rodney »
Bon.
Maintenant, rejoindre mes quartiers, en ignorant les regards moqueurs que l'on me lance.
Ah ! Si je ne me retenais pas !
Je les enverrais tous balader.
Tiens, et si je coupais l'eau chaude de leur quartier.
Bonne idée !
Allez, le prochain qui me regarde de travers, il y a droit.
Bingo !
Le grand gagnant de la douche froide est le major Lorne.
On applaudit bien fort.
Désolé mon pote, mais il ne sera pas dit que je vais vous laisser vous moquer impunément du plus grand scientifique de l'univers.
Il en faut un qui paie pour les autres.
Voilà mes quartiers.
Une petite douche.
AAAAAhhhhhhh !
Ca fait du bien, le jet chaud sur ma nuque.
J'avais un peu froid sur cette planète tout nu.
Nu… et John aussi.
Je savais déjà que son corps me plaisait, mais là, j'en ai eu la confirmation de visu et en intégralité sans censure.
Ces muscles, ce dos, ces fesses, son….
Hhhhhuuuuuummmmm !
Si on avait été seul tous les deux, sans spectateurs, je crois que je n'aurais pas résisté à l'envie de poser ma main sur sa peau.
Voir même de la caresser.
Non, non, non !
Arrête de penser à Sheppard comme ça, Rodney.
Je vais encore me mettre dans tous mes états.
La dernière fois, John a failli me surprendre dans mon labo quand je me suis…soulagé.
Je suis sûr qu'il a tout compris à la situation dans laquelle je ne trouvais.
Il est parti tout rouge.
C'était si mignon.
Pourquoi a-t-il fallu que je flashe sur lui ?
Il y a quand même suffisamment d'hommes sur Atlantis.
Bon, c'est vrai qu'ils n'ont pas tous un physique si ensorceleur.
En plus, il me protège toujours et je ne peux pas m'empêcher de jouer les pauvres princesses en détresse.
Quand il me regarde vraiment, que je croise son regard, je peux voir toute la confiance qu'il a en moi.
Rien que ce regard m'enflamme comme un brasier.
Je ne peux lui résister et Dieu sait que j'essaie.
Il faut que j'arrête de rêver de lui, que je l'oublie.
Mais comment faire alors que je le vois tous les jours, que je fais parti de son équipe.
Je pense qu'il me voie comme un ami et c'est déjà bien.
Je n'ai jamais été doué pour avoir des amis, alors une relation…
Ahh ! Je pense à une relation avec John, rêve pas vieux.
Il n'est attiré que par les femmes, et les plus belles.
Le pire, c'est qu'il ne le fait même pas exprès.
C'est en lui.
C'est comme ça.
C'est son charme, il est né avec.
Elles tombent toutes dans ses bras, et moi-aussi si je le pouvais.
Aucune chance Rodney.
Bon allez.
J'arrête mon fantasme, si doux et si irréel.
J'ai du travail.
Après tout, je suis le plus grand génie que les deux galaxies n'est jamais eues.
Je suis indispensable et irremplaçable.
TBC
