Bonjour tout le monde

premier jour du mois de novembre et une nouveauté qui tombe.

Cette fic a été écrite pour le Sterek Fest. objectif : 10'000 mots.

Les 5 chapitres + l'épilogue en comptent 10'939.

J'ai participé pour la catégorie Family Pack.

Premier chapitre aujourd'hui et les autres suivront chaque jour de la semaine.

j'espère que vous aimerez.

Ce texte a été pour moi un ''contre la montre'' écrit en 4 jours et je suis très fière d'y être arrivé.

Je remercie Calliope, ma bêta, pour ses corrections et son soutien sans faille.

Je remercie Len Zarbio pour le Dessin de Stiles barbu que je voulais pour cette fic.

Merci à mon mari qui m'a soutenu pour l'écriture et m'a un peu poussé au cul pour que je ne faiblisse pas face à mon objectif.

Teen wolf et ses personnages ne sont pas à moi. Ils appartiennent à Jeff Davis.

Le personnage de Stephan est un petit hommage à un ami à moi :-)

Bonne lecture et à demain pour la suite.


Stiles sourit, gêné, très mal à l'aise face aux six yeux bruns qui le fixaient avec intérêt.

- Bien… les enfants…

Mais il s'arrêta là. Il sourit encore et se gratta la joue. Bon sang, il s'était mis dans une situation de merde là, et les regards interloqués de Lydia, John et Stephan, (quinze ans pour la fille et treize ans pour les garçons) ne l'aidaient pas du tout à se concentrer pour trouver comment se tirer de cette affaire.

Stiles se mordilla un ongle et se souvint comment tout cet imbroglio avait commencé.


Quinze ans plus tôt, Lydia venait de naître. Petite fille brune aux yeux noisette. Stiles en était fier. C'était son bébé, son ADN mélangé à celui d'une femme qui avait bien voulu porter le bébé, et elle était aussi désormais la fille de Derek. Derek… un loup-garou.

- On ne va pas lui dire, avait chuchoté Stiles, tenant Lydia endormie dans ses bras.

- Lui dire quoi ? s'était étonné Derek.

- Que tu es un loup-garou. Que Scott est un loup-garou. Cette petite est humaine…

- Toi aussi, tu es humain.

- Oui, mais je suis adulte. Et puis même, quand je suis entré dans ce monde de surnaturel avec Scott, c'était mon choix. Là… elle est trop petite. Je veux que tu caches ta vraie nature jusqu'à ce qu'elle soit assez grande pour comprendre et choisir.

- Bien… si tu le veux ainsi, faisons ainsi.

Et ils avaient fait ainsi…

Puis, deux ans plus tard, ils avaient à nouveau décidé de procéder de la même façon avec les jumeaux, nés de la même mère porteuse et toujours enfants biologiques de Stiles. Le loup n'avait pas tenu à donner sa semence… trop de risques au niveau de la transmission de gènes lupins. L'humain avait donc volontiers donné ses spermatozoïdes pour avoir la famille dont il avait rêvé dès la seconde où il avait rencontré Derek Hale. Bref… et quelques années plus tard, Stiles se retrouvait là, devant ses trois enfants, à devoir leur expliquer que leur papa, Derek, était un loup-garou. Pas facile !


Les trois préados scrutèrent leur père.

- Donc… vous savez comment se font les bébés hein ? Je crois que Derek et moi, on vous a bien expliqué tout ça, alors voilà… Vous êtes au courant que vous êtes des enfants nés d'une mère porteuse et que c'est moi qui ai donné mon sperme… mais ça, vous le saviez déjà.

- Tu veux en venir où papa ? demanda la jeune Lydia, qui s'impatientait.

- Ben… que c'est moi qui ai donné mon sperme parce que votre autre père ne pouvait pas le faire. Et…

Bon sang, Stiles n'allait pas s'en sortir. C'était plus difficile que prévu. Il avait peut-être légèrement trop attendu pour révéler ce secret. Derek lui avait répété maintes et maintes fois au fil des ans qu'il fallait avouer la vérité à leurs enfants, mais Stiles s'y était toujours refusé prétextant que Lydia, John et Stephan étaient encore trop jeunes. Et là, le loup avait posé un ultimatum. Soit Stiles apprenait la vérité sur la vraie nature de Derek à leurs enfants, soit Derek les faisait mordre par Satomi. Bien sûr, Derek ne laisserait jamais faire ça, c'était juste un moyen de faire pression sur son mari, mais Stiles ne le savait pas.

- D'ailleurs, il est passé où, papa ? demanda John.

- Ben…

Alors ça, bonne question. Le loup était parti une heure auparavant en disant à son mari que c'était aujourd'hui ou jamais qu'il devait tout dire à leurs enfants et en lui souhaitant bonne chance. Voilà !

- Je crois qu'il est allé pécher avec oncle Scott.

Pécher = aller chasser dans la forêt dans le langage mensonger de Stiles pour dissimuler la vérité à ses adorables enfants innocents.

- Tiens, continua Stiles, trouvant soudain le prétexte de la pêche bienvenu dans la conversation, vous savez qu'on les tue les poissons quand on les pêche ?

- Bah ouais, répliqua Stephan.

- Super. Et les animaux… pour les manger on doit les tuer et… en fait, votre papa et Scott ne vont pas vraiment pêcher des poissons. Ils vont à la chasse et on ne voulait pas vous le dire parce que… eh bien, on pensait que ça allait vous choquer de penser à votre papa qui tue des animaux.

Lydia fronça les yeux et John et Stephan haussèrent les sourcils.

- Enfin… bref… tout ça pour dire que…

- Vous nous avez menti, coupa Lydia en croisant les bras sur sa poitrine.

Stiles ouvrit la bouche, la referma et la rouvrit pour dire :

- Non… enfin, oui ! Comprenez bien mes chéris, que vous êtes nos enfants et que… vous êtes censés être innocents et genre tout mignons le plus longtemps possible, on s'est donc dit que pêcher les poissons c'était plus acceptable que chasser les cerfs ou les lapins.

- Si je comprends bien, quand on avait du cerf et du lapin pour les fêtes, c'étaient des animaux chassés et tués par Papa et oncle Scott ? demanda Stephan, la tête penchée sur le côté droit.

- C'est ça, confirma Stiles avec un petit hochement de tête.

- Bon, ça c'est super, je vais aller vomir mes tripes. Merci papa, grogna Lydia en se levant du canapé.

- Wow, wow, faut pas t'en aller. J'ai pas fini.

- Ah… c'était pas la seule chose horrible que tu avais à nous dire ? s'étonna la jeune fille en secouant ses cheveux bruns coupés au carré.

- Lydia, soupira Stiles en levant les yeux au ciel.

- Alors, quoi d'autre, encore ? questionna John, l'air boudeur, impatient de s'en aller de là et de pouvoir aller tuer des zombies sur l'ordinateur. (En digne fils de son père).

- Pour en revenir à la façon dont vous avez été conçus, Derek ne pouvait pas donner son sperme parce que… il…

- Il a une maladie ? proposa Lydia dans le but d'aider son père.

- Non.

- Il n'a pas de sperme ? s'amusa Stephan avec le sourire.

- Mais si, il en a, s'offusqua Stiles, c'est pas ça le problème et… en fait, c'est trop étrange de parler du sperme de votre papa avec vous. Je sais pas pourquoi je me suis aventuré sur ce terrain là. Oubliez ça !

- On peut plus oublier maintenant, trop tard, rit John en se tortillant sur le canapé.

- Vous êtes vraiment des petits monstres.

- Viens-en au fait papa, s'il te plaît. Marraine vient me chercher dans une heure pour aller faire les magasins. J'aimerais bien ne pas louper ça, s'énerva doucement Stephan en tapotant ses doigts sur l'accoudoir du canapé bleu.

Stiles fit un sourire contrit et s'excusa platement.

- Le sujet n'est pas si simple à aborder, vous savez. En plus, votre père m'a lâchement abandonné.

- Vous n'êtes plus mariés, vous avez divorcé en cachette et papa est parti ? s'étonna John, un instant paniqué.

- Mais si… ah non, pas abandonné dans ce sens. Disons qu'il m'a dit de me débrouiller pour vous annoncer ce que j'ai à vous annoncer.

- Pourquoi ?

- Parce que ma chérie, c'est surtout moi qui ne voulais pas vous dire la vérité quand vous étiez petits et votre papa a jugé que me laisser gérer ça tout seul aujourd'hui était un juste retour de bâton.

- On saura un jour ?

- Mais oui… rooh, j'essaye de vous faire comprendre que c'est pas facile à dire. Je sais même pas comment vous dire ça pour que vous ne me preniez pas pour un fou. Vous savez… parfois dans ce monde, il se passe des choses qu'on n'arrive pas à expliquer rationnellement en tant qu'être humain doué de raison, vous voyez ? Alors, face à ces mystères, certains ne se posent pas trop de questions et d'autres cherchent à comprendre. Du coup, ces gens-là expliquent tous ces phénomènes bizarres par l'existence de créatures surnaturelles. Fantômes, sorcières, fées et tout le reste et voilà… et je…

Les trois enfants Stilinski-Hale clignèrent des yeux plusieurs fois en même temps et Stiles se frotta les cheveux énergiquement comme il le faisait chaque fois qu'il était en situation de stress.

- Eh bien… il se peut que le surnaturel ce ne soit pas que des légendes dans les livres pour enfants ou les films pour s'amuser à faire faire peur aux humains.

- Oh, tu veux dire que les aliens existent ? s'extasia John avec le sourire.

- Ben… j'en sais rien. Non, je ne parlais pas des aliens. Ça c'est plus du domaine de la science-fiction. Je parlais plutôt des choses… enfin pas choses… des créatures comme des loups-garous.

Ça y est, Stiles avait prononcé le fameux mot qui mènerait enfin à quelque chose de concret, mais il ne s'était pas attendu à voir ses enfants… éclater de rires à gorges déployées. Euh…. Il avait raté quoi là ? Ils n'étaient pas censés rire en l'entendant exposer les faits, ils étaient plutôt censés être étonnés ou même choqués, apeurés… mais pas morts de rire.

John fut le premier à s'arrêter de se fendre la poire et à pouvoir parler après avoir repris son souffle.

- Papa, on a quinze et treize ans, on ne va pas croire à ce genre de trucs.

- Tu étais prêt à croire aux aliens, c'est quoi la différence ?

- Les aliens, on n'est pas certains que ça n'existe pas. Certains témoignages sont quand même incroyables. Tu ne peux pas nier que quelque part au fond de toi, tu ne te demandes pas s'il y a de la vie dans l'espace et sur d'autres planètes. Mais des loups-garous ? Vraiment papa ?

- Mais… c'est possible, couina Stiles, ne sachant plus vraiment quoi dire à son fils.

Enfin, les deux autres enfants avaient terminé de s'esclaffer comme des baleines et posèrent la même question en même temps :

- Vraiment ? Des loups-garous ?

- C'est quoi le problème avec les loups-garous ? Pourquoi ça vous paraît si improbable que ce genre de créatures puisse exister ?

- Parce que, ce sont des contes, des créatures légendaires de la nuit et personne n'a jamais pu prouver leur existence. Tous ceux qui y ont cru ont dû de rendre compte que c'était farfelu et que tous les soi-disant indices certifiant leur existence étaient infondés.

- Et si moi je vous dis que j'en ai vu, des loups-garous ?

- Je pense que je ne peux pas te croire, papa. Enfin… c'est trop bizarre là, ou alors prouve-nous que tu as raison et on sera ok pour y croire et te faire confiance, expliqua calmement Lydia en se levant et en disparaissant dans le couloir de l'appartement.

Stiles soupira, permit à ses fils d'aller vaquer à leurs occupations de préados et se passa une main dans les cheveux en s'asseyant sur le canapé. Il se passa la langue sur les dents tout en réfléchissant et sursauta quand un souffle chaud fit monter un frisson dans son dos.

- Oh, t'es là toi ! s'exclama Stiles en se retournant vers Derek, tout sourire.

- Je ne suis jamais vraiment parti. On peut dire que c'était un fiasco total ta première tentative ?

Stiles fronça les sourcils et se leva brutalement.

- Ça te fait rire ça, hein ?

- Stiles, tu t'es mis dans cette situation tout seul. Si je n'avais pas caché ma vraie nature pendant toutes ses années, tu n'en serais pas là aujourd'hui avec nos enfants. C'était forcé qu'ils allaient te prendre pour un barge. Tu aurais cru ton père à leur âge, s'il t'avait sortit ton discours ?

- Ben… sûrement que non… quoique… je suis super curieux, c'est pas nouveau comme information, j'aurais sûrement creusé de mon côté pour avoir la vérité sur tout ce qu'il aurait pu me raconter à l'époque. Un truc pareil, ça ne s'invente pas, quand même. Tu ne veux pas m'aider un peu, implora Stiles, les mains jointes en signe de prière, comme s'il allait se mettre à prier.

Le loup sourit et secoua la tête.

- Tu sais que je suis très souvent de ton côté, Stiles. Mais là, non. C'est toi qui as voulu retarder ce moment au maximum, maintenant tu te débrouilles tout seul. Je te l'avais dit que ça allait être compliqué. Ils t'auraient sûrement cru plus facilement à l'âge de six ou huit ans.

- Fichu loup-garou, grogna Stiles entre ses dents.

- Oh, et ne compte sur personne parmi les membres de la meute. J'ai prévenu tout le monde et ils sont tous d'accord avec moi pour qu'on te laisse leur dire toute la vérité tout seul, comme un grand. Tu te souviens quand tu m'as fourré pour la première fois Lydia, tout bébé, dans les bras, j'avais peur, j'étais tout patraque, j'avais la tête à l'envers et tu m'as dit quoi? questionna Derek en regardant son amour par en-dessous, avec un petit sourire en coin.

- Je t'ai dit que tu allais gérer comme un pro.

- Exact, eh bien je l'ai fait, alors je te retourne la phrase maintenant. Tu vas gérer comme un pro. Bon, ça, c'est réglé, je vais aller chercher Lydia et John pour les emmener au Baseball.

- C'est ça…, soupira Stiles en se laissant tomber, couché, sur le canapé bleu.