Le résumé n'est que provisoire, ne sachant pas encore où va me mener cette histoire. Il est clair toutefois que nos trois héros vont retomber, intentionnellement ou pas, dans leurs pratiques plus que douteuses. Le personnage centrale de ma fiction étant Trevor, attendez vous à le voir assez souvent, même très souvent.

J'ai pour projet d'écrire une histoire pleine d'action, de suspense, et d'humour.

Merci d'être passé.


Alamo Sea, Los Santos

Une pluie torrentielle noyait le petit coin de Sandy Shores en cette nuit d'automne. Le bétail était rentré depuis longtemps et les chiens vagabonds se cachaient sous des abris de fortune, fait de bâche et de branches mortes. Les goute s'écrasaient en un tintamarre de cling et de clong sur les toits en taule. Les vitres ruisselaient de larme des nuages et il ne manquait à ce tableau maussade qu'un éclair déchirant le ciel. Et voilà qu'un éclair surgis, suivis de près par le grondement familier du tonnerre.

« Quel temps d'chien ! »

Trevor Philips était assis sous le porche de son cabanon, un joint fumant au coin du bec. Il lisait son journal, à l'abri des caprices du temps, en jetant des regards ennuyé au ciel sans étoile.

Il écrasa sa fumette sur l'accoudoir de sa chaise, et se leva. Un chien boitant passa dans la rue, sans avoir l'air de se soucier de la pluie qui dégoulinait le long de ses poils hirsutes. Il renifla une poubelle éventrée et dénicha un emballage d'hamburger à moitié vide. Trevor s'étira et se racla bruyamment la gorge. L'animal sursauta et braqua son regard sur cette nouvelle apparition.

« C'est un putain d'temps d'chien, pas vrai ?! » lui dit l'homme.

La pauvre bête l'observa un moment, puis emporta jalousement sa trouvaille comme si il craignait qu'on le lui prenne.

Trevor rentra chez lui au moment où son téléphone sonna. Il l'attrapa et lu l'identité de l'appelant. "Couillesmolles". Il décrocha en soupirant.

- Ouai, allô, dit-il.

- Trevor, c'est Jim, répondit une voix à l'autre bout du fil.

- Oh hé, Jim, comment va ? Pourquoi tu m'dérange si tard ?

- J'voulais te parler d'ton plan, là. Celui dont on a discuté hier. J'y ai pensé toute la journée et j'ai bien réfléchis. Crois-moi, c'est un putain d'coup foireux, mec !

- Vas. Te. Faire. Foutre ! s'écria Trevor en marquant une pause à chaque mot. Tu crois que j'vais laisser passer un coup pareil ?!

- C'était juste un conseil, répondit Jim. Si tu tiens vraiment à te lancer là-dedans, ça sera sans moi.

- Tu te fout d'ma gueule !? C'est pour quoi qu'on t'paie, salaud de camé ?!

- Je peux rien faire, c'est pas dans mes cordes c'est tout ! s'écria Jim en s'affolant. T'as qu'à demander à Lamar, ou j'sais pas moi…

- Rien à branler de Lamar, c'est à toi que j'le demande, couillon !

- Mais putain, tu m'demande de descendre un avocat !

Trevor siffla d'indignation et débita une flopée d'injures avant de raccrocher. Il envoya le portable à l'autre bout de la pièce lequel s'éventra sur le mur.

« Merde ! Raaaagh ! ».

Boire. Il fallait qu'il boive un coup. Il chercha une bouteille d'alcool encore pleine parmi l'amas de bouteille vide qui jonchaient la table. Il en trouva une dont il ne restait qu'un fond qu'il but cul sec.

Décidément, le surnom de Jim lui allait comme un gant. Ce n'était qu'une tarlouse, une couille molle ! Il attrapa une autre bouteille pleine cette fois, et fit sauter le bouchon avant d'en boire une longue gorgée. On ne pouvait jamais compter sur personne de toute façon. Où sont partis les hommes, les vrais ?

« Paix, bonheur et prospérité dans ce monde de MERDE ! » hurla-t-il.

Il traina des pieds jusqu'à sa chambre et s'affala sur son lit, le visage contre les draps sales. Oh et puis, peu importe. Il avait toujours été seul de toute façon, et s'était toujours très bien débrouillé ainsi. Son meilleur ami lui avait fait croire à sa mort pendant dix putain d'années, pendant que le corps de son ami pourrissait dans sa tombe. Les amis, c'est de la merdevoilà. Ça a jamais existé, et ça n'existera jamais. Toutes ces conneries qu'on racontait sur l'amitié…L'amitié, pff. Il n'y avait jamais cru. Pourquoi ça n'arrivait qu'aux autres ? Mais parce qu'ils croyaient que ça leur arrivait c'est tout ! Ils vivaient tous dans l'illusion la plus spectaculaire du cosmos : l'amour ! La fin du monde, c'est pour bientôt, pensa-t-il. Puis il éclata de rire, un rire qui se transforma bientôt en sanglots.

Il dû s'endormir, car il sursauta lorsqu'il entendit le bruit du tonnerre. D'ailleurs, il faisait un drôle de bruit ce tonnerre. Tap, tap. Comme si on tapait sur quelque chose.C'est marrant, on dirait des coups. Trevor ouvrit les yeux et sorti de sa léthargie. On frappait à la porte. Des coups discret, presque hésitant. Tap, tap ...tap. Il se redressa et jeta un œil par la fenêtre. La pluie avait cessé, et les nuages, aussi rapidement qu'ils étaient venu, avaient disparu. Le rustre poussa un grognement et se leva en chancelant. Tap, Tap.

« Ouai, ouai, j'arrive ! dit-il en tirant la poignée. P'tain, pas moyen de se r'poser tran… ».

Personne. Le perron était désespérément vide. Il soupira et claqua la porte.

Et dehors il se remit à pleuvoir, comme vache qui pisse.