Titre : Reviens-moi.
Auteur : Sydney
Disclaimer : Les personnages de la série Alias sont la propriété de J.J A.
, de ce fait, je ne bénéficie d'aucune rémunération, j'ai juste décidé de
me mettre à écrire pour assouvir certains de mes « phantasmes » : entre
autre la naissance d'une relation entre Vaughn et Sydney. et oui, je suis
Sydvaughniste à fond !!! ;-)
Genre : Romance S/V
Résumé : Sydney et Vaughn s'interrogent chacun de leur côté à propos de la
relation qu'ils entretiennent et qu'ils n'arrivent pas à définir.
Rating : Attention, certaines scènes de cette fic pourront choquer les
« âmes pures » des plus jeunes d'entre nous. Autrement dit, tous ceux qui
ont moins de 18 ans faites demi-tours, et sinon, ne dites pas que vous
n'êtes pas prévenus. ;-)
Feedback : J'espère que cela vous plaira. Sachant que c'est ma toute
première fan fiction, dites moi ce qui ne va pas et ce qui va bien.
CHAPITRE 1
Fatigue.
Sydney se réveilla en sursaut, trempée de sueur. Au réveil, 3h54 venait de s'afficher. Elle se positionna sur le côté, en position de f?tus, et une larme se mit à couler le long de sa joue, pour finir sa course dans la commissure de ses lèvres.
Elle venait de refaire ce cauchemar qui revenait régulièrement hanter ses nuits ; celui où elle vivait les derniers instants qu'elle avait passé avec Danny.
Ses yeux restèrent plongés dans le vide de ses souvenirs. Elle se maudissait intérieurement de lui avoir tout avoué ce jour là sur ses véritables activités.Ce jour là devait être le plus beau de sa vie, et il l'avait été, mais elle s'était sentie obligée de lui dire, elle ne pouvait pas vivre dans le mensonge. Mais ce jour là, elle était loin de penser qu'ils seraient capables de mettre en pratique ce dont ils l'avaient averti, et pourtant, . Lorsqu'elle était rentrée chez elle, elle l'avait retrouvé gisant dans sa baignoire, dans une eau qui avait adopté la couleur de son sang !!! Oui, Sloane et le SD-6 avaient osé lui faire ça, ils avaient osé envoyer des agents chez elle pour supprimer son fiancé.. pourtant, elle avait reçu maints avertissements, .
Elle se doutait bien lorsqu'elle l'avait mis au courrant qu'il n'aurait pas les mêmes réflexes qu'elle pouvait avoir en tant qu'agent double. Elle savait qu'elle devait faire attention à ses moindres faits et gestes, et même à ses dires, . surtout à ses dires. Mais lui ne le savait pas ; il ne pouvait pas se douter qu'un simple appel téléphonique le conduirait à la mort.
Puis, le flou disparu de ses yeux quand elle s'aperçut qu'un anneau entourait son annulaire. Elle se rendit alors compte qu'elle n'avait toujours pas enlevé sa bague de fiançailles, cette bague qui la rapprochait tant du bonheur que de la tristesse, . ce gage d'amour que lui avait donné Danny, juste avant de se faire assassiner. Elle fit tournoyer l'anneau autour de son doigt pendant quelques minutes avant de sombrer à nouveau dans un sommeil profond, terrassée par la fatigue accumulée ces derniers temps. En effet, l'agence ne lui laissait guère le temps de se reposer, elle n'avait même pas réussi à obtenir le moindre petit week-end de détente. A peine était-elle rentrée d'une mission à Copenhague dans laquelle Sloane l'avait prié de récupérer deux pages secrètes de l'ouvrage de Rambaldi, qu'une réunion l'attendait au sein même du SD-6. Sloane avait sans doute un nouvel ordre de mission à lui faire accomplir à l'autre bout de la planète, probablement dans le but de lui faire ramener un autre objet indispensable au SD-6 pour achever la traduction de l'ouvrage de Rambaldi.
*******
Je m'appelle Sydney Bristow. Il y a sept ans, j'ai été recrutée par une division secrète de la CIA, appelée SD-6. J'étais tenue au secret, mais un jour j'ai fini par tout révéler à mon fiancé. Quand le directeur du SD-6 a appris mon manquement à la règle, il l'a fait assassiner. C'est comme ça que j'ai appris la vérité : le SD-6 n'appartient pas à la CIA, il est précisément l'ennemi que je pensais combattre. Je suis donc allée trouver les seuls hommes capables de m'aider. Aujourd'hui, je suis un agent double de la CIA, où mon intermédiaire est un homme qui s'appelle Michael Vaughn. Une seule autre personne connaît la vérité à mon sujet. Il est aussi un agent double infiltré au sein du SD-6. C'est un homme que je connais à peine : mon père.
*******
- Excusez-moi pour mon retard., je. je n'ai pas entendu mon réveil.
Sydney venait d'arriver en trombe dans la salle de réunion et tentait de reprendre son souffle. Fran, qui l'avait entendu se réveiller la nuit précédente avait jugé bon d'éteindre son réveil pour qu'elle puisse se reposer un peu plus que d'ordinaire. Tant pis pour la banque, avait-elle songé, après tout, ils se remettraient bien d'une petite journée sans Sydney. Fran trouvait que son amie avait une mine désastreuse depuis son dernier voyage, et elle voulait arranger cela. Elle était bien loin de s'imaginer que cela causerait tant d'ennuis à Sydney.
Sloane la dévisageait avec son air sévère et mécontent, Jack, lui, fixait sa fille dans les yeux, sans laisser transparaître aucune expression sur son visage. Dixon la regardait, inquiet, et quand ses yeux croisèrent ceux de Sydney, il lui lança un regard interrogateur qui lui demandait ce qui se passait. En effet, cela faisait déjà plusieurs jours qu'il trouvait que Sydney avait un comportement étrange, mais il n'arrivait pas à déterminer quelle était la cause de ses tourments. Pourquoi était-elle si distraite ces jours ci. ? Quant à Marshall, il faisait rebondir nerveusement son stylo sur la table, les yeux plongés dans le vide, et écoutant sans laisser paraître les reproches que lançait Sloane à l'égard de Sydney.
-Ce n'est pas la première fois cette semaine Mademoiselle Bristow. veillez à ce que cela ne se reproduise plus !
La voix de l'homme glaçait le sang de Sydney. Elle savait de quoi il était capable quand quelqu'un le gênait, il l'avait d'ailleurs prouvé avec Danny, et elle se devait de ne pas le provoquer, pour Danny, . elle voulait que Sloane paye pour l'acte qu'il avait commis, qu'il croupisse en prison jusqu'à la fin de ses jours, qu'il souffre. oui, elle voulait qu'il souffre au moins autant qu'elle avait souffert à la mort de son fiancé, et surtout, elle voulait qu'il ressasse à jamais ce qu'il avait fait, et que ce souvenir le hante jusqu'à la fin de ses jours.
- Oui monsieur, . excusez-moi, . je vous promets que cela ne se reproduira plus. Je suis vraiment désolée. - Passons, répondit-il sèchement, nous n'avons pas de temps à perdre avec de telles sottises.
Sydney se plaça à côté de Dixon, tentant de glisser un sourire à son père pour lui souhaiter le bonjour. Mais, comme à son habitude, celui ci resta de marbre.
- Voici l'ordre de votre prochaine mission : Vendredi matin, Dixon et vous partirez en avion, direction Pompéi. Des agents se sont occupés de prendre vos billets. Soyez prêts à 8h45 précise (il appuya ce mot à l'égard de Sydney, qui n'eut d'autre réaction que de baisser la tête, honteuse.), un agent passera vous prendre chez vous. Votre vol est à 9h20. Des questions jusque là ?
-Non, répondit poliment Sydney, juste une requête.
Un long silence s'en suivit avant que Sloane daigne faire entendre sa réponse.
- Allez-y, je vous écoute.
- Serait-il possible que l'agent passe me prendre ici ? Le fait qu'une voiture banalisée vienne me prendre chez moi pourrait attirer la curiosité de mes amis et de mes voisins, .
- D'accord, répondit sèchement Sloane avant qu'elle ne le temps de poursuivre sa phrase. Mais tâchez d'être à l'heure cette fois.
- Oui monsieur.
- Très bien, poursuivons, . Un jet vous attendra à l'aéroport et vous conduira directement à Pompéi. De là, un autre agent vous attendra pour vous conduire jusqu'à la demeure de monsieur Bertholiani, homme très respecté de la haute bourgeoisie italienne. Il donne une réception en l'honneur d'un authentique parchemin de Rambaldi. Or, il nous faut absolument ce document qui est une des pièces maîtresse nécessaire au déchiffrage de l'ouvrage. Il y est inscrit une sorte de « mode d'emploi » qui nous est indispensable pour trouver les derniers objets qui nous manquent. Vous aurez tout le temps pour vous préparer dans la suite que nous avons réservé pour deux jours. La réception à lieu à 19h. Bertholiani ne dévoilera pas l'objet aux invités avant 22h, ce qui vous laisse environ 3h pour vous emparer de la pièce et la remplacer par une factice. Marshall vous expliquera tout cela en détails plus tard. Le parchemin sera gardé dans le coffre-fort personnel de l'hôte, qui fonctionne sous la garde de plusieurs systèmes de sécurité qu'il vous faudra déjouer. Dixon, il se tourna vers l'homme d'un mouvement, vous attendrez Sydney à la sortie ; elle sera équipée de telle sorte que vous puissiez la guider dans le dédale de couloirs de l'immense demeure. Bonne chance. ajouta t-il, et tâchez de ne pas revenir les mains vides. Marshall, je vous laisse le soin d'expliquer à nos deux agents le déroulement précis des opérations et les quelques « gadgets » que vous leur avez réservé.
Bien monsieur, .
Sloane quitta la salle suivit de près par Jack Bristow, qui n'avait pas glissé un seul mot de toute la réunion. Il s'était seulement contenté d'enregistrer les informations primordiales de la mission qui avait été confiée à sa fille. Il les transmettrait plus tard à la CIA pour que Vaughn puisse mettre en place la contre mission qui serait assignée à Sydney.
Pendant ce temps, Marshall avait commencé à dévoiler à Sydney et Dixon les « gadgets » qu'il leur avait réservé, comme le disait si bien Sloane.
La première chose que les agents découvrirent fut un écrin de teinte mauve, mais l'extérieur de la boîte n'avait aucune espèce d'importance. Marshall ouvrit la boîte, laissant à Sydney le soin d'apprécier son ?uvre.
- Wahou Marshall !!! Vous vous êtes surpassé cette fois. vous vous lancez dans l'esthétique maintenant ? lança t-elle avec un rire moqueur. Le sourire qu'elle laissa transparaître illumina son visage. Sydney ne méprisait pas les deux hommes présents, contrairement à Sloane. Eux ne savaient pas qu'ils travaillaient pour le mauvais côté, mais elle ne pouvait leur avouer si elle ne voulait pas risquer leurs vies et trahir sa couverture.
- C'est un peut ça, répondit-il avec le même sourire d'amusement que Sydney lui avait lancé en découvrant la magnifique parure de bijoux qui s'offraient à elle. Les boucles d'oreille et le pendentif représentaient une fleure ornée de milles diamants. En fait, dit-il en s'emparant d'une des boucles d'oreilles qui étaient soigneusement rangées, dans ces bijoux sont cachés des émetteurs qui permettront à Dixon de vous guider dans l'enceinte durant toute la durée de la mission. Et dans ce collier, ajouta t-il en reposant soigneusement la boucle d'oreille et en s'emparant du pendentif qui se trouvait à côté, un micro a été placé dans l'une des pétales de la fleur, qui vous permettra de communiquer ensemble, et une micro-caméra numérique placée dans le c?ur de la fleur retransmettra tout ce que vous voyez à Dixon pour qu'il puisse se repérer et vous guider correctement. Bien évidemment, un brouilleur de fréquences a été placé de façons à ce que personne ne puisse surprendre vos conversations.
Marshall présenta encore quelques objets aux deux agents, et une fois leur avoir tout expliqué dans les moindres détails, les trois agents purent enfin quitter la salle et les locaux du SD-6.
*******
Sydney rejoignit l'université afin de continuer à préparer son doctorat. Elle devait présenter sa thèse au mois de juin, ce qui ne lui laissait que huit mois pour la terminer et pour préparer son examen écrit.
Elle était inquiète car le SD-6 ne lui laissait que peu de temps libre pour qu'elle puisse réviser, et elle était loin de se sentir prête pour obtenir son doctorat de littérature anglaise qu'elle convoitait tant depuis que sa mère était morte.
Sa journée terminée, Sydney pu rentrer chez elle, exténuée. Elle n'avait qu'une envie : DORMIR ! Quand elle arriva, Fran n'était pas encore rentrée de son travail, ce qui lui laissait un peu de temps pour se délasser sous sa douche. Elle apprécia ces quelques minutes à sentir l'eau ruisseler sur sa peau, qui fit pratiquement disparaître les tensions de la journée qu 'elle venait de passer. Quand elle sortit de la salle de bain, elle était vêtue d'un simple peignoir, et une serviette avait pris place autour de sa chevelure.
A peine venait-elle de se positionner confortablement dans le canapé et d'allumer la télévision que la sonnerie du téléphone se fit entendre. Sydney décrocha, et la fatigue disparu presque lorsqu'elle entendit la voix à l'autre bout du fil.
- Les pizzas Joey ?
- Désolé, c'est une erreur. répondit Sydney, et elle raccrocha.
Elle monta dans sa chambre aussi vite qu'elle put pour enfiler une tenue descente. Elle hésita plusieurs secondes avant de se décider à enfiler un jean et une petite chemise blanche, qui laissait apparaître un léger décolleté. Puis, elle attacha ses cheveux en arrière afin de se faire une queue de cheval haute, pris ses clés de voiture et quitta la maison en prenant soin de laisser un petit mot à l'intention de Fran quand elle rentrerait.
Je suis sortie prendre l'air, mais je ne rentrerais pas très tard. Attends-moi pour manger. Bisous Syd
******
Arrivée à l'entrepôt, elle gara sa voiture à l'extérieur du bâtiment comme à son habitude. Puis, elle se dirigea vers une grande porte coulissante, qu'elle entreprit d'ouvrir à moitié pour se glisser à l'intérieur
Comme d'habitude, tout était sombre. Au fond, une petite salle délimitée par des grilles apparaissait, avec à l'intérieur une table et deux chaises. Elle s'avança, et une silhouette commença à se dessiner, progressivement. Elle ne savait pas pourquoi, mais, plus elle approchait de cette silhouette, plus son c?ur se mettait à accélérer. et en ce moment précis, il battait à tout rompre et une chaleur, un certain bien être intérieur l'envahissait au fur et à mesure qu'elle avançait et que son visage se découvrait. oui, c'était bien lui. De son côté, il la regardait avancer, arborant un grand sourire.
- Bonjour Sydney, comment vas-tu ?
- Bonjour, répondit-elle avec un sourire sincère mais qui laissait apparaître des traits d'extrême fatigue et de mélancolie, que Vaughn remarqua immédiatement, mais il décida de ne pas lui poser de questions. Il ne voulait pas l'importuner d'avantage.
Il commença à expliquer à Sydney en quoi consisterai sa contre mission, avec un grand professionnalisme, mais sachant pertinemment qu'il lui demanderait plus tard ce qui n'allait pas.
- Le SD-6 t'as demandé de ramener un parchemin, et bien, le but de ta contre mission, c'est de scanner le maximum d'informations du parchemin pour nous la remettre. Un agent de la CIA sera sur le terrain pour récupérer toutes les données que tu auras pu obtenir. Voici quelques babioles qui te serviront pour accomplir ta contre mission.
Le mot babiole fit apparaître un léger sourire sur le visage de Sydney, ce qui amusa Vaughn.
- Pourquoi est-ce que tu rigoles ?
- Pour rien, . c'est juste que Sloane et Marshall m'ont servi le même discours ce matin, alors j'ai une impression de déjà vu. et puis, vous avez toujours tendance à utiliser des mots très légers tels que « gadgets » ou « babiole » pour définir les outils qui vont assurer ma sécurité !!!! C'est cela qui me fait sourire.
Cette réflexion fit sourire Vaughn à son tour, ce qui eut pour effet de réjouir Sydney. Elle préférait de loin son sourire à son sérieux qu'il employait lorsqu'il lui disait tout ce qu'elle devait accomplir.
Puis, il reprit ses explications, histoire d'en finir avec le boulot et de pouvoir poser à son amie la question qui lui brûlait tant les lèvres. Il lui tendait une boîte, qui devait sans doute contenir la « babiole » qu'il lui avait annoncé. Sydney pris la boite, et ils échangèrent un sourire au moment ou leurs mains touchaient l'objet en même temps. Vaughn pris le temps de plonger son regard dans celui de Sydney. Mais il lâcha ensuite la boite afin de ne pas instaurer de gêne entre eux. Elle entreprit d'ouvrir l'écrin, et un nouveau sourire se dessina au coin de ses lèvres lorsqu'elle vit ce qui se trouvait à l'intérieur et qui devait lui être vital pour mener à bien sa mission .
- Oh ! lança t-elle, c'est assorti avec mes boucles d'oreilles ajouta t'elle avec un petit rire sarcastique en contemplant l'objet : une broche ornée de pétales de fleurs.
- Je sais, il nous fallait trouver quelque chose pour te suivre lors de ta mission sans se faire repérer par les mouchards du SD-6. Vaughn regardait Sydney d'un air compréhensif. Il savait qu'elle en avait marre et qu'elle voulait en finir au plus vite avec le SD-6 pour retrouver une vie de femme normale, et elle devenait de plus en plus blasée voyant que ses efforts n'aboutissaient toujours pas. Malgré tout, il poursuivit encore ses explications.
- Quand tu arriveras là bas et que l'agent du SD-6 t'aura déposé à la villa de monsieur Bertholiani, un de nos agents prendre contact avec toi afin de vous mettre en accord sur un point de rendez-vous, où tu lui donneras tous les renseignements que tu auras récolté.
- Puis-je savoir qui sera cet agent ?
Vaughn qui redoutait cette question baissa les yeux. Sydney l'observait fixement, en attente d'une réponse. Quand il daigna relever les yeux, il vit que Sydney avait posé cette question très sérieusement, car il savait qu'elle ne voulait pas avoir à faire avec certains membres de la CIA.
- On ne sait pas encore. Delvin m'a dit qu'il n'avait pas encore fait son choix quant à la personne qui ferait cette mission avec toi. Mais rassures toi, il sait que tu ne veux pas traiter d'affaires avec certaines personnes, et il en tiendra compte dans sa décision finale.
En disant cela, il savait pertinemment qu'il ne lui disait pas la vérité. Il savait parfaitement qui était l'agent que Delvin avait choisi d'envoyer avec elle sur le terrain, mais il savait aussi qu'en lui disant qui serait cet agent, elle refuserait catégoriquement d'effectuer sa contre mission. « C'est trop dangereux » dirait-elle sûrement. Vaughn connaissait si bien Sydney qu'il arrivait désormais à savoir à l'avance certaines de ses réactions.
Sydney comprit que Vaughn en avait fini avec ses explications. Elle prit la boite qui se trouvait sur la table, la plaça dans sa poche, et tourna le dos à Vaughn afin de commencer à se diriger vers la sortie pour regagner sa voiture. Soudain, la voix de Vaughn la stoppa net.
- Que se passe t-il Sydney ? Il n'avait pas pu se retenir plus longtemps de lui poser cette question qui était au bord de ses lèvres depuis qu'il avait pu discerner une pointe de mélancolie et de fatigue dans sa voix et sur son visage. Il savait qu'il était le seul à qui elle pouvait se confier totalement, sans tabou, et il ne pouvait pas la laisser partir comme ça. Elle devait soulager son c?ur.
Sydney, qui lui tournait toujours le dos sentit des larmes s'accumuler au bord de ses yeux. Elle se retourna pour lui faire face, et s'aperçu qu'il s'était rapproché d'elle et qu'il était désormais juste derrière elle.
- Je n'en peux plus ! finit-elle par avouer en laissant couler ses larmes le long de ses joues. J'ai encore fait ce cauchemar cette nuit, . j'en ai marre, je veux en finir avec tout ça, je veux pouvoir tirer un trait sur cette histoire qui ne cesse de hanter mes nuits.. D'un mouvement tendre et affectueux, Vaughn passa sa main sur le visage de Sydney, pour essuyer ses larmes, puis, il entreprit de l'attirer dans ses bras, pour la consoler. Sydney éclata alors en sanglots et s'abandonna aux bras de Vaughn.
- Je sais dit-il, . je sais. en disant, cela, il caressait le cuir chevelu de Sydney. Ils t'ont fait tellement de mal ajouta t'il complètement désemparé de voir Sydney dans cet état. Vas-y, laisse toi aller, je suis là maintenant. Nous allons en finir, je te le promet. bientôt.
Vaughn savait que ce qu'il venait de dire ne pouvait pas totalement consoler Sydney, car ils savaient tous deux que le SD-6 était encore loin d'être détruit, et que la lutte serait encore longue, mais, il pensait que ses paroles pourraient au moins lui apporter un peu de chaleur et de réconfort.
Au bout de vingt minutes, Sydney s'était calmée et avait quasiment repris tous ses esprits. Elle se dégagea lentement de l'étreinte de Vaughn. Cela lui avait fait du bien de pouvoir se confier à quelqu'un sans risquer leurs vies à tous les deux ; et il n'y avait qu'avec lui qu'elle pouvait faire cela. Un véritable lien s'était tissé entre les deux agents depuis qu'ils s'étaient rencontré, un lien indestructible, car il était la seule personne capable d'écouter Sydney, de comprendre ses angoisses et ses peurs, et il était un des rares à être au courrant de sa double vie. Quant à Sydney, elle ne pouvait se confier à personne d'autre qu'à lui, pour ne pas risquer la vie de ses amis, comme elle l'avait fait avec Danny.
- Merci, lança t'elle paisiblement à l'encontre de Vaughn, en regardant ses superbes yeux verts.
- Je serais toujours là pour toi quand tu auras besoin de parler à quelqu'un, lui répondit-il, captivé par le regard de Sydney qui le fixait avec un air qu'il n'aurait pu décrire. Tout ce qu'il pouvait affirmer, c'est que ce regard était rempli de gratitude. mais il distinguait autre chose dans ces yeux, et il n'arrivait pas à distinguer quoi.
- Je sais, . merci encore. murmura t'elle dans un souffle de telle sorte que seul pouvait l'entendre.
Puis, elle tourna les talons et leurs yeux se détachèrent dans un sourire. Elle avança cette fois ci d'un pas déterminé vers la sortie. Ce qui venait de se passer l'avait renforcé intérieurement. Elle savait que Vaughn serait toujours là pour le soutenir, et cela lui redonna la force et la volonté de continuer à se battre contre cette organisation qui avait détruit sa vie. Elle voulait en finir avec le SD-6, pour que le cauchemar s'arrête et qu'elle puisse enfin faire ce qu'elle aimait, réaliser son rêve de devenir professeur de littérature, et arrêter de mentir à tous ceux qu'elle aimait.
- Bonne chance, pour ta mission. Fais bien attention à toi. Il ne put s'empêcher, comme à chaque fois qu'il la voyait partir, de prononcer ces mots.
Elle se retourna l'espace de quelques secondes et lui adressa un sourire, et il répondit à son sourire par un autre sourire, tout aussi sincère.
Il la regarda se diriger vers son véhicule, et tourna à son tour les talons pour se diriger vers sa voiture, qui se trouvait de l'autre côté de l'entrepôt.
-Fais attention à toi, je t'en supplie, murmura t'il quand il fut assis dans sa voiture, face à son volant, et reviens-moi entière..
Vaughn ressentait quelque chose de très fort pour l'agent double, il le savait depuis qu'il l'avait croisé ce jour là, dans les bureaux de la CIA. Il se souvenait très bien de ce moment., elle avait les cheveux d'un rouge très vif qui ne pouvait qu'attirer l'attention sur elle, surtout qu'ils étaient extrêmement mal coiffés, et une joue énorme, mais malgré tout, il n'avait pu s'empêcher de la trouver séduisante. Il avait senti qu'il se passait quelque chose de très fort entre eux, mais il n'aurait su déterminer de quoi il s'agissait.
******
Sydney rentra chez elle et trouva Fran, assise dans le canapé, qui l'attendait en regardant un de ces jeux télévisés ou l'animateur faisait le pitre devant des milliers de téléspectateurs dans le seul but d'attirer de l'audience, et à priori, cette tactique fonctionnait vu que Fran rigolait à la moindre de ses blagues. Comme elle le lui avait demandé sur son petit mot, Fran n'avait pas encore mangé, et le couvert attendait les deux femmes sur la table de leur petite cuisine.
- Alors ma belle, comment s'est passé ta journée ? lança Fran à l'encontre de Sydney quand elle l'entendit poser ses clés dans la petite coupelle de l'entrée.
Très bien, répondit Sydney avec un léger sourire, mais je suis crevée.
Fran comprit que Sydney ne voulait pas s'étaler plus loin sur le sujet, et elle alla s'installer autours de la table, à côté de son amie.
- Je suis désolée d'avoir éteint ton réveil. mais, . Fran cherchait ses mots, je pensais vraiment que tu en avais besoin.
- Ce n'est pas grave, . ça m'a fit du bien de dormir un peu plus longtemps que les autres jours, . mais j'ai promis à mon patron que cela ne se reproduirait plus. Sydney ne voulait pas dire à son amie le nombre d'ennuis que cela lui avait apporté, elle savait bien qu'elle avait cela avec un c?ur rempli de bonnes intentions. Elle n'avait pensé qu'au bien être de son mie quand elle avait agi.
- Je ne le referais plus, promis. Fran faisait des yeux de chien battu à son amie, ce qui eut lieu de la faire rire. Ce sourire fit comprendre à Fran qu'elle était pardonnée.
Le reste du repas fut cependant silencieux. Sydney jouait avec sa fourchette et les quelques petits poids qui se trouvaient dans son assiette, la tête ailleurs. Elle ne pensait qu'à une chose depuis qu'elle avait quitté l'enceinte du SD-6 : DORMIR. Elle voulait simplement se reposer. Mais elle repensait aussi à cet entretien qu'elle venait d'avoir lieu dans un hangar désaffecté, avec son intermédiaire. Elle n'arrivait pas à ôter de sa mémoire les quelques phrases réconfortantes qu'il avait prononcé à son égard, pour la soutenir ; ces phrases avaient eu un véritable impact sur Sydney. Tout comme Vaughn, elle essayait de déterminer de quel type étaient leurs relations. Lorsqu'elles eurent tout rangé dans le lave-vaisselle, Sydney embrassa Fran sur le front en s'excusant pour sa froideur, et lui souhaita bonne nuit.
- Toi aussi ma puce, répondit Fran en lui posant à son tour une bise sur le front. Repose-toi bien. Et à demain, on prendra notre petit déjeuner ensemble.
D'accord, . à demain.
Et Sydney s'en alla dans sa chambre, fit sa toilette et enfila sa chemise de nuit. Puis, elle s'installa confortablement au fond de son lit et ne mit que quelques secondes avant de s'endormir profondément, le sourire aux lèvres.
(A suivre..)
CHAPITRE 1
Fatigue.
Sydney se réveilla en sursaut, trempée de sueur. Au réveil, 3h54 venait de s'afficher. Elle se positionna sur le côté, en position de f?tus, et une larme se mit à couler le long de sa joue, pour finir sa course dans la commissure de ses lèvres.
Elle venait de refaire ce cauchemar qui revenait régulièrement hanter ses nuits ; celui où elle vivait les derniers instants qu'elle avait passé avec Danny.
Ses yeux restèrent plongés dans le vide de ses souvenirs. Elle se maudissait intérieurement de lui avoir tout avoué ce jour là sur ses véritables activités.Ce jour là devait être le plus beau de sa vie, et il l'avait été, mais elle s'était sentie obligée de lui dire, elle ne pouvait pas vivre dans le mensonge. Mais ce jour là, elle était loin de penser qu'ils seraient capables de mettre en pratique ce dont ils l'avaient averti, et pourtant, . Lorsqu'elle était rentrée chez elle, elle l'avait retrouvé gisant dans sa baignoire, dans une eau qui avait adopté la couleur de son sang !!! Oui, Sloane et le SD-6 avaient osé lui faire ça, ils avaient osé envoyer des agents chez elle pour supprimer son fiancé.. pourtant, elle avait reçu maints avertissements, .
Elle se doutait bien lorsqu'elle l'avait mis au courrant qu'il n'aurait pas les mêmes réflexes qu'elle pouvait avoir en tant qu'agent double. Elle savait qu'elle devait faire attention à ses moindres faits et gestes, et même à ses dires, . surtout à ses dires. Mais lui ne le savait pas ; il ne pouvait pas se douter qu'un simple appel téléphonique le conduirait à la mort.
Puis, le flou disparu de ses yeux quand elle s'aperçut qu'un anneau entourait son annulaire. Elle se rendit alors compte qu'elle n'avait toujours pas enlevé sa bague de fiançailles, cette bague qui la rapprochait tant du bonheur que de la tristesse, . ce gage d'amour que lui avait donné Danny, juste avant de se faire assassiner. Elle fit tournoyer l'anneau autour de son doigt pendant quelques minutes avant de sombrer à nouveau dans un sommeil profond, terrassée par la fatigue accumulée ces derniers temps. En effet, l'agence ne lui laissait guère le temps de se reposer, elle n'avait même pas réussi à obtenir le moindre petit week-end de détente. A peine était-elle rentrée d'une mission à Copenhague dans laquelle Sloane l'avait prié de récupérer deux pages secrètes de l'ouvrage de Rambaldi, qu'une réunion l'attendait au sein même du SD-6. Sloane avait sans doute un nouvel ordre de mission à lui faire accomplir à l'autre bout de la planète, probablement dans le but de lui faire ramener un autre objet indispensable au SD-6 pour achever la traduction de l'ouvrage de Rambaldi.
*******
Je m'appelle Sydney Bristow. Il y a sept ans, j'ai été recrutée par une division secrète de la CIA, appelée SD-6. J'étais tenue au secret, mais un jour j'ai fini par tout révéler à mon fiancé. Quand le directeur du SD-6 a appris mon manquement à la règle, il l'a fait assassiner. C'est comme ça que j'ai appris la vérité : le SD-6 n'appartient pas à la CIA, il est précisément l'ennemi que je pensais combattre. Je suis donc allée trouver les seuls hommes capables de m'aider. Aujourd'hui, je suis un agent double de la CIA, où mon intermédiaire est un homme qui s'appelle Michael Vaughn. Une seule autre personne connaît la vérité à mon sujet. Il est aussi un agent double infiltré au sein du SD-6. C'est un homme que je connais à peine : mon père.
*******
- Excusez-moi pour mon retard., je. je n'ai pas entendu mon réveil.
Sydney venait d'arriver en trombe dans la salle de réunion et tentait de reprendre son souffle. Fran, qui l'avait entendu se réveiller la nuit précédente avait jugé bon d'éteindre son réveil pour qu'elle puisse se reposer un peu plus que d'ordinaire. Tant pis pour la banque, avait-elle songé, après tout, ils se remettraient bien d'une petite journée sans Sydney. Fran trouvait que son amie avait une mine désastreuse depuis son dernier voyage, et elle voulait arranger cela. Elle était bien loin de s'imaginer que cela causerait tant d'ennuis à Sydney.
Sloane la dévisageait avec son air sévère et mécontent, Jack, lui, fixait sa fille dans les yeux, sans laisser transparaître aucune expression sur son visage. Dixon la regardait, inquiet, et quand ses yeux croisèrent ceux de Sydney, il lui lança un regard interrogateur qui lui demandait ce qui se passait. En effet, cela faisait déjà plusieurs jours qu'il trouvait que Sydney avait un comportement étrange, mais il n'arrivait pas à déterminer quelle était la cause de ses tourments. Pourquoi était-elle si distraite ces jours ci. ? Quant à Marshall, il faisait rebondir nerveusement son stylo sur la table, les yeux plongés dans le vide, et écoutant sans laisser paraître les reproches que lançait Sloane à l'égard de Sydney.
-Ce n'est pas la première fois cette semaine Mademoiselle Bristow. veillez à ce que cela ne se reproduise plus !
La voix de l'homme glaçait le sang de Sydney. Elle savait de quoi il était capable quand quelqu'un le gênait, il l'avait d'ailleurs prouvé avec Danny, et elle se devait de ne pas le provoquer, pour Danny, . elle voulait que Sloane paye pour l'acte qu'il avait commis, qu'il croupisse en prison jusqu'à la fin de ses jours, qu'il souffre. oui, elle voulait qu'il souffre au moins autant qu'elle avait souffert à la mort de son fiancé, et surtout, elle voulait qu'il ressasse à jamais ce qu'il avait fait, et que ce souvenir le hante jusqu'à la fin de ses jours.
- Oui monsieur, . excusez-moi, . je vous promets que cela ne se reproduira plus. Je suis vraiment désolée. - Passons, répondit-il sèchement, nous n'avons pas de temps à perdre avec de telles sottises.
Sydney se plaça à côté de Dixon, tentant de glisser un sourire à son père pour lui souhaiter le bonjour. Mais, comme à son habitude, celui ci resta de marbre.
- Voici l'ordre de votre prochaine mission : Vendredi matin, Dixon et vous partirez en avion, direction Pompéi. Des agents se sont occupés de prendre vos billets. Soyez prêts à 8h45 précise (il appuya ce mot à l'égard de Sydney, qui n'eut d'autre réaction que de baisser la tête, honteuse.), un agent passera vous prendre chez vous. Votre vol est à 9h20. Des questions jusque là ?
-Non, répondit poliment Sydney, juste une requête.
Un long silence s'en suivit avant que Sloane daigne faire entendre sa réponse.
- Allez-y, je vous écoute.
- Serait-il possible que l'agent passe me prendre ici ? Le fait qu'une voiture banalisée vienne me prendre chez moi pourrait attirer la curiosité de mes amis et de mes voisins, .
- D'accord, répondit sèchement Sloane avant qu'elle ne le temps de poursuivre sa phrase. Mais tâchez d'être à l'heure cette fois.
- Oui monsieur.
- Très bien, poursuivons, . Un jet vous attendra à l'aéroport et vous conduira directement à Pompéi. De là, un autre agent vous attendra pour vous conduire jusqu'à la demeure de monsieur Bertholiani, homme très respecté de la haute bourgeoisie italienne. Il donne une réception en l'honneur d'un authentique parchemin de Rambaldi. Or, il nous faut absolument ce document qui est une des pièces maîtresse nécessaire au déchiffrage de l'ouvrage. Il y est inscrit une sorte de « mode d'emploi » qui nous est indispensable pour trouver les derniers objets qui nous manquent. Vous aurez tout le temps pour vous préparer dans la suite que nous avons réservé pour deux jours. La réception à lieu à 19h. Bertholiani ne dévoilera pas l'objet aux invités avant 22h, ce qui vous laisse environ 3h pour vous emparer de la pièce et la remplacer par une factice. Marshall vous expliquera tout cela en détails plus tard. Le parchemin sera gardé dans le coffre-fort personnel de l'hôte, qui fonctionne sous la garde de plusieurs systèmes de sécurité qu'il vous faudra déjouer. Dixon, il se tourna vers l'homme d'un mouvement, vous attendrez Sydney à la sortie ; elle sera équipée de telle sorte que vous puissiez la guider dans le dédale de couloirs de l'immense demeure. Bonne chance. ajouta t-il, et tâchez de ne pas revenir les mains vides. Marshall, je vous laisse le soin d'expliquer à nos deux agents le déroulement précis des opérations et les quelques « gadgets » que vous leur avez réservé.
Bien monsieur, .
Sloane quitta la salle suivit de près par Jack Bristow, qui n'avait pas glissé un seul mot de toute la réunion. Il s'était seulement contenté d'enregistrer les informations primordiales de la mission qui avait été confiée à sa fille. Il les transmettrait plus tard à la CIA pour que Vaughn puisse mettre en place la contre mission qui serait assignée à Sydney.
Pendant ce temps, Marshall avait commencé à dévoiler à Sydney et Dixon les « gadgets » qu'il leur avait réservé, comme le disait si bien Sloane.
La première chose que les agents découvrirent fut un écrin de teinte mauve, mais l'extérieur de la boîte n'avait aucune espèce d'importance. Marshall ouvrit la boîte, laissant à Sydney le soin d'apprécier son ?uvre.
- Wahou Marshall !!! Vous vous êtes surpassé cette fois. vous vous lancez dans l'esthétique maintenant ? lança t-elle avec un rire moqueur. Le sourire qu'elle laissa transparaître illumina son visage. Sydney ne méprisait pas les deux hommes présents, contrairement à Sloane. Eux ne savaient pas qu'ils travaillaient pour le mauvais côté, mais elle ne pouvait leur avouer si elle ne voulait pas risquer leurs vies et trahir sa couverture.
- C'est un peut ça, répondit-il avec le même sourire d'amusement que Sydney lui avait lancé en découvrant la magnifique parure de bijoux qui s'offraient à elle. Les boucles d'oreille et le pendentif représentaient une fleure ornée de milles diamants. En fait, dit-il en s'emparant d'une des boucles d'oreilles qui étaient soigneusement rangées, dans ces bijoux sont cachés des émetteurs qui permettront à Dixon de vous guider dans l'enceinte durant toute la durée de la mission. Et dans ce collier, ajouta t-il en reposant soigneusement la boucle d'oreille et en s'emparant du pendentif qui se trouvait à côté, un micro a été placé dans l'une des pétales de la fleur, qui vous permettra de communiquer ensemble, et une micro-caméra numérique placée dans le c?ur de la fleur retransmettra tout ce que vous voyez à Dixon pour qu'il puisse se repérer et vous guider correctement. Bien évidemment, un brouilleur de fréquences a été placé de façons à ce que personne ne puisse surprendre vos conversations.
Marshall présenta encore quelques objets aux deux agents, et une fois leur avoir tout expliqué dans les moindres détails, les trois agents purent enfin quitter la salle et les locaux du SD-6.
*******
Sydney rejoignit l'université afin de continuer à préparer son doctorat. Elle devait présenter sa thèse au mois de juin, ce qui ne lui laissait que huit mois pour la terminer et pour préparer son examen écrit.
Elle était inquiète car le SD-6 ne lui laissait que peu de temps libre pour qu'elle puisse réviser, et elle était loin de se sentir prête pour obtenir son doctorat de littérature anglaise qu'elle convoitait tant depuis que sa mère était morte.
Sa journée terminée, Sydney pu rentrer chez elle, exténuée. Elle n'avait qu'une envie : DORMIR ! Quand elle arriva, Fran n'était pas encore rentrée de son travail, ce qui lui laissait un peu de temps pour se délasser sous sa douche. Elle apprécia ces quelques minutes à sentir l'eau ruisseler sur sa peau, qui fit pratiquement disparaître les tensions de la journée qu 'elle venait de passer. Quand elle sortit de la salle de bain, elle était vêtue d'un simple peignoir, et une serviette avait pris place autour de sa chevelure.
A peine venait-elle de se positionner confortablement dans le canapé et d'allumer la télévision que la sonnerie du téléphone se fit entendre. Sydney décrocha, et la fatigue disparu presque lorsqu'elle entendit la voix à l'autre bout du fil.
- Les pizzas Joey ?
- Désolé, c'est une erreur. répondit Sydney, et elle raccrocha.
Elle monta dans sa chambre aussi vite qu'elle put pour enfiler une tenue descente. Elle hésita plusieurs secondes avant de se décider à enfiler un jean et une petite chemise blanche, qui laissait apparaître un léger décolleté. Puis, elle attacha ses cheveux en arrière afin de se faire une queue de cheval haute, pris ses clés de voiture et quitta la maison en prenant soin de laisser un petit mot à l'intention de Fran quand elle rentrerait.
Je suis sortie prendre l'air, mais je ne rentrerais pas très tard. Attends-moi pour manger. Bisous Syd
******
Arrivée à l'entrepôt, elle gara sa voiture à l'extérieur du bâtiment comme à son habitude. Puis, elle se dirigea vers une grande porte coulissante, qu'elle entreprit d'ouvrir à moitié pour se glisser à l'intérieur
Comme d'habitude, tout était sombre. Au fond, une petite salle délimitée par des grilles apparaissait, avec à l'intérieur une table et deux chaises. Elle s'avança, et une silhouette commença à se dessiner, progressivement. Elle ne savait pas pourquoi, mais, plus elle approchait de cette silhouette, plus son c?ur se mettait à accélérer. et en ce moment précis, il battait à tout rompre et une chaleur, un certain bien être intérieur l'envahissait au fur et à mesure qu'elle avançait et que son visage se découvrait. oui, c'était bien lui. De son côté, il la regardait avancer, arborant un grand sourire.
- Bonjour Sydney, comment vas-tu ?
- Bonjour, répondit-elle avec un sourire sincère mais qui laissait apparaître des traits d'extrême fatigue et de mélancolie, que Vaughn remarqua immédiatement, mais il décida de ne pas lui poser de questions. Il ne voulait pas l'importuner d'avantage.
Il commença à expliquer à Sydney en quoi consisterai sa contre mission, avec un grand professionnalisme, mais sachant pertinemment qu'il lui demanderait plus tard ce qui n'allait pas.
- Le SD-6 t'as demandé de ramener un parchemin, et bien, le but de ta contre mission, c'est de scanner le maximum d'informations du parchemin pour nous la remettre. Un agent de la CIA sera sur le terrain pour récupérer toutes les données que tu auras pu obtenir. Voici quelques babioles qui te serviront pour accomplir ta contre mission.
Le mot babiole fit apparaître un léger sourire sur le visage de Sydney, ce qui amusa Vaughn.
- Pourquoi est-ce que tu rigoles ?
- Pour rien, . c'est juste que Sloane et Marshall m'ont servi le même discours ce matin, alors j'ai une impression de déjà vu. et puis, vous avez toujours tendance à utiliser des mots très légers tels que « gadgets » ou « babiole » pour définir les outils qui vont assurer ma sécurité !!!! C'est cela qui me fait sourire.
Cette réflexion fit sourire Vaughn à son tour, ce qui eut pour effet de réjouir Sydney. Elle préférait de loin son sourire à son sérieux qu'il employait lorsqu'il lui disait tout ce qu'elle devait accomplir.
Puis, il reprit ses explications, histoire d'en finir avec le boulot et de pouvoir poser à son amie la question qui lui brûlait tant les lèvres. Il lui tendait une boîte, qui devait sans doute contenir la « babiole » qu'il lui avait annoncé. Sydney pris la boite, et ils échangèrent un sourire au moment ou leurs mains touchaient l'objet en même temps. Vaughn pris le temps de plonger son regard dans celui de Sydney. Mais il lâcha ensuite la boite afin de ne pas instaurer de gêne entre eux. Elle entreprit d'ouvrir l'écrin, et un nouveau sourire se dessina au coin de ses lèvres lorsqu'elle vit ce qui se trouvait à l'intérieur et qui devait lui être vital pour mener à bien sa mission .
- Oh ! lança t-elle, c'est assorti avec mes boucles d'oreilles ajouta t'elle avec un petit rire sarcastique en contemplant l'objet : une broche ornée de pétales de fleurs.
- Je sais, il nous fallait trouver quelque chose pour te suivre lors de ta mission sans se faire repérer par les mouchards du SD-6. Vaughn regardait Sydney d'un air compréhensif. Il savait qu'elle en avait marre et qu'elle voulait en finir au plus vite avec le SD-6 pour retrouver une vie de femme normale, et elle devenait de plus en plus blasée voyant que ses efforts n'aboutissaient toujours pas. Malgré tout, il poursuivit encore ses explications.
- Quand tu arriveras là bas et que l'agent du SD-6 t'aura déposé à la villa de monsieur Bertholiani, un de nos agents prendre contact avec toi afin de vous mettre en accord sur un point de rendez-vous, où tu lui donneras tous les renseignements que tu auras récolté.
- Puis-je savoir qui sera cet agent ?
Vaughn qui redoutait cette question baissa les yeux. Sydney l'observait fixement, en attente d'une réponse. Quand il daigna relever les yeux, il vit que Sydney avait posé cette question très sérieusement, car il savait qu'elle ne voulait pas avoir à faire avec certains membres de la CIA.
- On ne sait pas encore. Delvin m'a dit qu'il n'avait pas encore fait son choix quant à la personne qui ferait cette mission avec toi. Mais rassures toi, il sait que tu ne veux pas traiter d'affaires avec certaines personnes, et il en tiendra compte dans sa décision finale.
En disant cela, il savait pertinemment qu'il ne lui disait pas la vérité. Il savait parfaitement qui était l'agent que Delvin avait choisi d'envoyer avec elle sur le terrain, mais il savait aussi qu'en lui disant qui serait cet agent, elle refuserait catégoriquement d'effectuer sa contre mission. « C'est trop dangereux » dirait-elle sûrement. Vaughn connaissait si bien Sydney qu'il arrivait désormais à savoir à l'avance certaines de ses réactions.
Sydney comprit que Vaughn en avait fini avec ses explications. Elle prit la boite qui se trouvait sur la table, la plaça dans sa poche, et tourna le dos à Vaughn afin de commencer à se diriger vers la sortie pour regagner sa voiture. Soudain, la voix de Vaughn la stoppa net.
- Que se passe t-il Sydney ? Il n'avait pas pu se retenir plus longtemps de lui poser cette question qui était au bord de ses lèvres depuis qu'il avait pu discerner une pointe de mélancolie et de fatigue dans sa voix et sur son visage. Il savait qu'il était le seul à qui elle pouvait se confier totalement, sans tabou, et il ne pouvait pas la laisser partir comme ça. Elle devait soulager son c?ur.
Sydney, qui lui tournait toujours le dos sentit des larmes s'accumuler au bord de ses yeux. Elle se retourna pour lui faire face, et s'aperçu qu'il s'était rapproché d'elle et qu'il était désormais juste derrière elle.
- Je n'en peux plus ! finit-elle par avouer en laissant couler ses larmes le long de ses joues. J'ai encore fait ce cauchemar cette nuit, . j'en ai marre, je veux en finir avec tout ça, je veux pouvoir tirer un trait sur cette histoire qui ne cesse de hanter mes nuits.. D'un mouvement tendre et affectueux, Vaughn passa sa main sur le visage de Sydney, pour essuyer ses larmes, puis, il entreprit de l'attirer dans ses bras, pour la consoler. Sydney éclata alors en sanglots et s'abandonna aux bras de Vaughn.
- Je sais dit-il, . je sais. en disant, cela, il caressait le cuir chevelu de Sydney. Ils t'ont fait tellement de mal ajouta t'il complètement désemparé de voir Sydney dans cet état. Vas-y, laisse toi aller, je suis là maintenant. Nous allons en finir, je te le promet. bientôt.
Vaughn savait que ce qu'il venait de dire ne pouvait pas totalement consoler Sydney, car ils savaient tous deux que le SD-6 était encore loin d'être détruit, et que la lutte serait encore longue, mais, il pensait que ses paroles pourraient au moins lui apporter un peu de chaleur et de réconfort.
Au bout de vingt minutes, Sydney s'était calmée et avait quasiment repris tous ses esprits. Elle se dégagea lentement de l'étreinte de Vaughn. Cela lui avait fait du bien de pouvoir se confier à quelqu'un sans risquer leurs vies à tous les deux ; et il n'y avait qu'avec lui qu'elle pouvait faire cela. Un véritable lien s'était tissé entre les deux agents depuis qu'ils s'étaient rencontré, un lien indestructible, car il était la seule personne capable d'écouter Sydney, de comprendre ses angoisses et ses peurs, et il était un des rares à être au courrant de sa double vie. Quant à Sydney, elle ne pouvait se confier à personne d'autre qu'à lui, pour ne pas risquer la vie de ses amis, comme elle l'avait fait avec Danny.
- Merci, lança t'elle paisiblement à l'encontre de Vaughn, en regardant ses superbes yeux verts.
- Je serais toujours là pour toi quand tu auras besoin de parler à quelqu'un, lui répondit-il, captivé par le regard de Sydney qui le fixait avec un air qu'il n'aurait pu décrire. Tout ce qu'il pouvait affirmer, c'est que ce regard était rempli de gratitude. mais il distinguait autre chose dans ces yeux, et il n'arrivait pas à distinguer quoi.
- Je sais, . merci encore. murmura t'elle dans un souffle de telle sorte que seul pouvait l'entendre.
Puis, elle tourna les talons et leurs yeux se détachèrent dans un sourire. Elle avança cette fois ci d'un pas déterminé vers la sortie. Ce qui venait de se passer l'avait renforcé intérieurement. Elle savait que Vaughn serait toujours là pour le soutenir, et cela lui redonna la force et la volonté de continuer à se battre contre cette organisation qui avait détruit sa vie. Elle voulait en finir avec le SD-6, pour que le cauchemar s'arrête et qu'elle puisse enfin faire ce qu'elle aimait, réaliser son rêve de devenir professeur de littérature, et arrêter de mentir à tous ceux qu'elle aimait.
- Bonne chance, pour ta mission. Fais bien attention à toi. Il ne put s'empêcher, comme à chaque fois qu'il la voyait partir, de prononcer ces mots.
Elle se retourna l'espace de quelques secondes et lui adressa un sourire, et il répondit à son sourire par un autre sourire, tout aussi sincère.
Il la regarda se diriger vers son véhicule, et tourna à son tour les talons pour se diriger vers sa voiture, qui se trouvait de l'autre côté de l'entrepôt.
-Fais attention à toi, je t'en supplie, murmura t'il quand il fut assis dans sa voiture, face à son volant, et reviens-moi entière..
Vaughn ressentait quelque chose de très fort pour l'agent double, il le savait depuis qu'il l'avait croisé ce jour là, dans les bureaux de la CIA. Il se souvenait très bien de ce moment., elle avait les cheveux d'un rouge très vif qui ne pouvait qu'attirer l'attention sur elle, surtout qu'ils étaient extrêmement mal coiffés, et une joue énorme, mais malgré tout, il n'avait pu s'empêcher de la trouver séduisante. Il avait senti qu'il se passait quelque chose de très fort entre eux, mais il n'aurait su déterminer de quoi il s'agissait.
******
Sydney rentra chez elle et trouva Fran, assise dans le canapé, qui l'attendait en regardant un de ces jeux télévisés ou l'animateur faisait le pitre devant des milliers de téléspectateurs dans le seul but d'attirer de l'audience, et à priori, cette tactique fonctionnait vu que Fran rigolait à la moindre de ses blagues. Comme elle le lui avait demandé sur son petit mot, Fran n'avait pas encore mangé, et le couvert attendait les deux femmes sur la table de leur petite cuisine.
- Alors ma belle, comment s'est passé ta journée ? lança Fran à l'encontre de Sydney quand elle l'entendit poser ses clés dans la petite coupelle de l'entrée.
Très bien, répondit Sydney avec un léger sourire, mais je suis crevée.
Fran comprit que Sydney ne voulait pas s'étaler plus loin sur le sujet, et elle alla s'installer autours de la table, à côté de son amie.
- Je suis désolée d'avoir éteint ton réveil. mais, . Fran cherchait ses mots, je pensais vraiment que tu en avais besoin.
- Ce n'est pas grave, . ça m'a fit du bien de dormir un peu plus longtemps que les autres jours, . mais j'ai promis à mon patron que cela ne se reproduirait plus. Sydney ne voulait pas dire à son amie le nombre d'ennuis que cela lui avait apporté, elle savait bien qu'elle avait cela avec un c?ur rempli de bonnes intentions. Elle n'avait pensé qu'au bien être de son mie quand elle avait agi.
- Je ne le referais plus, promis. Fran faisait des yeux de chien battu à son amie, ce qui eut lieu de la faire rire. Ce sourire fit comprendre à Fran qu'elle était pardonnée.
Le reste du repas fut cependant silencieux. Sydney jouait avec sa fourchette et les quelques petits poids qui se trouvaient dans son assiette, la tête ailleurs. Elle ne pensait qu'à une chose depuis qu'elle avait quitté l'enceinte du SD-6 : DORMIR. Elle voulait simplement se reposer. Mais elle repensait aussi à cet entretien qu'elle venait d'avoir lieu dans un hangar désaffecté, avec son intermédiaire. Elle n'arrivait pas à ôter de sa mémoire les quelques phrases réconfortantes qu'il avait prononcé à son égard, pour la soutenir ; ces phrases avaient eu un véritable impact sur Sydney. Tout comme Vaughn, elle essayait de déterminer de quel type étaient leurs relations. Lorsqu'elles eurent tout rangé dans le lave-vaisselle, Sydney embrassa Fran sur le front en s'excusant pour sa froideur, et lui souhaita bonne nuit.
- Toi aussi ma puce, répondit Fran en lui posant à son tour une bise sur le front. Repose-toi bien. Et à demain, on prendra notre petit déjeuner ensemble.
D'accord, . à demain.
Et Sydney s'en alla dans sa chambre, fit sa toilette et enfila sa chemise de nuit. Puis, elle s'installa confortablement au fond de son lit et ne mit que quelques secondes avant de s'endormir profondément, le sourire aux lèvres.
(A suivre..)