Bonjour, bonsoir, je viens avec une nouvelle idée totalement différente, pour un UA de nouveau, j'aime trop ça, mais je vous jure que la prochaine fic sera in the Hogwarts world, j'ai ma petite idée là-dessus.
Je n'abandonne pas pour autant Sous ses cils, l'amertume, pour ceux qui s'inquièteraient (bien que je doute que quelqu'un s'en inquiète).
Petite note à l'attention des lecteurs pointilleux : ne connaissant pas encore le monde du travail, j'ai laissé libre cours à mon imagination concernant certains détails. J'espère que vous ne m'en voudrez pas.
Je vous laisse lire et apprécier, ou non, ce premier chapitre.
Le bise les chatons,
Draco Malfoy était en retard.
Et il y a bien une chose qu'il détestait, c'était d'être en retard.
Vêtu d'un costume bleu foncé, parfaitement taillé à sa silhouette élancée, une cravate bleue marine enserrant le col de sa chemise immaculée, un attaché-case noir bien trop professionnel pour son âge, il marchait vite, mais ne courait pas —on ne courait jamais chez les Malfoy, même quand on était en retard.
Il jeta un œil à sa montre dont le prix flirtait avec l'indécence, poussa un soupir exaspéré, et accéléra le pas. Draco Malfoy était en retard, mais la raison de son retard lui redonnait le sourire.
Arrivé devant la station de métro qui le conduirait aux portes de l'immense bâtiment dans lequel il travaillait, il commença à descendre les marches, les yeux rivés au sol, quand quelque chose attira son attention.
Ou plutôt, quelqu'un.
Une jeune femme en béquilles tentait tant bien que mal de grimper les marches. Draco ralentit son pas pour l'observer, et sentit son cœur se serrer quand il vit que malgré toute sa bonne volonté, la demoiselle semblait en grande difficulté. Son esprit se mit en marche, sa conscience lui ordonnant de l'aider, sa mémoire lui rappelant la pile de paperasse qui l'attendait au bureau ainsi que les aiguilles du temps qui trottaient sans se soucier des élans de charité du jeune homme. Il était en pleine bagarre intérieure quand l'inconnue releva la tête et planta ses yeux dans les siens.
Tout se passa alors très vite.
Sa béquille gauche dérapa, elle perdit l'équilibre, et s'étala dans les marches. Vif comme l'éclair, Draco dégringola les dernières marches qui les séparaient, et se retrouva accroupi aux côtés de la jeune femme, se fustigeant intérieurement d'avoir hésité à l'aider.
Cette dernière releva la tête, et Draco se mordit l'intérieure de la joue pour réprimer un sourire : ses cheveux bouclés venaient lui obstruer le visage, et la vue. Elle souffla et quelques mèches se soulevèrent, ce qui laissa à Draco le loisir d'observer son expression qui paraissait ahurie, mais les mèches retombèrent à leur place, empêchant tout contact visuel. La jeune femme libéra sa main droite et vint rejeter sa chevelure en arrière, et l'expression niaise et abasourdie n'avait pas bougé de ses traits.
« Vous êtes trop beau. »
Draco souleva les sourcils, puis les fronça, stupéfait. La jeune femme quant à elle écarquilla les yeux à s'arracher les paupières, se releva précipitamment, reprit possession de ses béquilles et recommença son ascension bien plus vite que précédemment, visiblement poussée par une énergie nouvelle qu'elle n'avait pas avant.
Draco se retourna et cria, sans vraiment savoir pourquoi :
« Attendez ! »
Mais la jeune infirme continua sa montée sans un regard pour Draco. Celui-ci fixa l'endroit où elle était tombée, laissa échapper un rire incrédule, et finit par se diriger vers les portiques automatiques pour prendre son métro, toute notion de retard ayant quitté ses esprits pour laisser place à l'étrange tornade brune des escaliers…
*.*.*.*
« Bonjour Monsieur Malfoy »
Le salut matinal tira Draco de ses pensées.
« Bonjour Lucy. Comment allez-vous ce matin ? »
« Très bien, merci Monsieur Malfoy. Puis-je avoir deux mots avec vous dès que vous en aurez le temps ? »
« Oui, pas de problèmes. Laissez-moi consulter mes messages et je vous appelle dans mon bureau. »
La jeune secrétaire hocha la tête et se rassit derrière son ordinateur. Draco ferma la porte derrière lui et eut un temps d'arrêt. Il fit glisser son regard sur l'immense pièce qui lui servait de lieu de travail depuis maintenant deux ans de grandes baies vitrées donnaient sur une superbe vue sur la Tamise et la rive gauche de Londres, devant lesquelles s'étendait un bureau gris foncé, sobre. Sur la gauche se trouvait un canapé en cuir crème ainsi qu'une petite table basse en verre, tandis qu'à droite se dressait une grande bibliothèque. Après s'être débarrassé de sa veste, Draco vint s'asseoir derrière son bureau et scruta les quatre piles de dossiers devant lui, parfaitement rangés, par couleur, et soupira. Il étendit le bras pour atteindre son téléphone et cliqua sur le petit bouton rouge clignotant de la messagerie.
La voix grave de Lucius Malfoy résonna dans la salle.
« Draco, j'ai jeté un coup d'œil aux dossiers de Mrs. Jones et Gunver, il me semble qu'il y a un petit couac au niveau du sixième paragraphe, alinéa quatre. Il faudra aussi que tu rappelles l'avocat, il me harcèle depuis hier, j'aimerais bien profiter du soleil avec ta mère sans que mon téléphone sonne toutes les six secondes. Rappelle-moi si tu as un problème. On t'embrasse fort, Maman et moi, nous sommes fiers de toi. »
Un léger sourire étira les deux coins fatigués de la bouche du jeune homme. Il supprima ensuite le message pour écouter les sept autres, qui étaient tous des messages de l'avocat de la compagnie, le suppliant de le rappeler. Il poussa son dix-huitième soupir de la journée tout en se massant l'arrête du nez, les yeux fermés être directeur d'une entreprise à 26 ans, ce n'était pas facile tous les jours.
Il ouvrit un petit compartiment en bas à gauche de son bureau qui se trouvait être un mini frigidaire, attrapa une bouteille d'eau gazeuse et s'en servit un grand verre. Quand il eut terminé, il appela sa secrétaire qui rentra immédiatement.
« Vous vouliez me parler, Lucy ? »
« Oui, Monsieur Malfoy. Comme vous le savez, mon congé maternité débute dans moins d'un mois. »
Draco acquiesça et jeta un regard furtif, mais attendri au ventre de la jeune femme qui s'arrondissait de jour en jour.
« Vous… vous m'aviez dit que vous vous occuperiez de me trouver une remplaçante. »
La main de Draco s'explosa littéralement sur son front, ce qui le fait souffrir quelques secondes.
« Bon sang ! Comment est-ce que j'ai pu ou… »
« Ne vous inquiétez pas, je me doutais que vous n'aviez pas le temps, alors j'ai pris la responsabilité de poster une annonce et de m'occuper du recrutement. »
« Lucy, vous êtes absolument brillante » lâcha Draco, le soulagement coulant dans ses iris bleues. « Je suis désolé de me séparer de vous pendant si longtemps, vous êtes beaucoup trop géniale. Mais c'est pour la bonne cause » sourit-il.
Ce n'était pas du flirt. C'était de la gentillesse, pure et dure, et Lucy le savait, et ça lui faisait si chaud au cœur, d'avoir un patron aussi extraordinaire.
« Il y a une jeune femme qui a retenu mon attention, qui a l'air particulièrement apte pour le poste. Je l'ai eu en entretien téléphonique, elle est aussi très… enthousiaste. Je lui ai dit de venir cet après-midi pour commencer à prendre ses marques. J'espère que ça ne vous dérange pas. » termina la blonde.
« Absolument pas ! Merci infiniment Lucy. Dites-moi quand elle arrive, que je puisse l'accueillir. »
Lucy lança un sourire à Draco et retourna s'enterrer derrière ses propres dossiers.
*.*.*.*
Blaise frappa trois coups secs à la porte.
« Entrez »
L'afro-américain ne se le fit pas dire deux fois. En trois enjambées, il avait atteint le bureau de son meilleur ami et lui administrait une claque sur le haut du crâne, avant que celui-ci ait pu relever la tête. Ce qu'il fit immédiatement. Draco leva les yeux au ciel et se replongea dans la correction du dossier dont son père lui avait parlé.
« Malfoy. »
Il ne répondit pas.
« Malfoy, je te parle. »
« Blaise, j'ai beaucoup de tr… »
« J'ai essayé de t'appeler douze fois sur ton téléphone » le coupa Blaise.
« Douze f… roohh Blaise. Excuse-moi je suis embêté par cette histoire de… »
« J'en ai rien à foutre de tes dossiers à la con. D'ailleurs tu me stresses avec tes codes couleur là, va falloir que tu me changes ça. »
Draco s'apprêta à prendre la parole mais Blaise le coupa dans son élan.
« Malfoy, tu travailles beaucoup trop. »
« Je n'ai pas le choix, Blaise… »
« On a toujours le choix, Malfoy. »
« Pourquoi ta réplique me donne la même nausée que quand je regarde des navets américains ? »
Zabini prit une figure outrée, puis sourit.
« Allez. Viens prendre un verre avec Pansy et moi ce soir. Ça va te détendre. »
« Je n'ai pas le t… »
« Ta gueule. » le coupa à nouveau son ami. « 21 heures au Loft, ou sinon je viens te chercher par la peau du cou. Et tu sais que je suis capable de le faire, Draco. »
Le blond éclata de rire, mais finit par lâcher un consentement, du bout des lèvres. Il se promit intérieurement de terminer ces histoires de litiges le plus rapidement possible, quitte à travailler pendant une partie de la nuit, pour pouvoir sortir avec ses deux amis. Il leur devait bien ça. Il s'était à peine replongé sérieusement dans le travail que la voix de Lucy l'informa que la nouvelle secrétaire était arrivée. Il referma donc le dossier jaune, le replaça sur la pile jaune, prit quelques secondes pour l'égaliser avec le reste des dossiers, puis se leva, replaça sa veste de costume et sa cravate, se composa un visage souriant et accueillant, et se dirigea vers la sortie.
Il ouvrit la porte, fit un pas à l'extérieur de la pièce. Lucy se trouvait quelques mètres plus loin et lui faisait face. Dos à lui et face à elle, ce qui devait être la nouvelle recrue… en béquilles, une queue de cheval de boucles brunes coulant dans son dos. Draco eut à peine le temps de réfléchir, que la jeune inconnue du métro se retourna, le sourire aux lèvres, sourire qu'elle perdit instantanément avant de lâcher un bruyant :
« Bordel de merde. »
Ce sera tout pour la première mise en bouche.
Je sais ce que vous allez me dire. Quel début cliché ! I knooooow right ?
Mais le truc c'est que j'ai adoré l'écrire. Et j'ai adoré mon idée, et j'ai plein d'idées d'ailleurs, vous allez être surpris, enfin je l'espère.
Et j'espère que vous aurez aimé. Dites le moi si c'est le cas.
La bise les chatons,
Zhouleg, votre fidèle.
(Si certains désirent me contacter, ou me poser des questions ou que sais-je, vous pouvez me trouver sur Twitter sous le pseudo « zhouleg »).
