Chapitre 1 : Retour aux origines

La maison majestueuse et blanche reflétait presque les rayons doux du soleil, elle était entourée d'un petit espace de pelouse finement tendue. Une petite balançoire désertée depuis longtemps grinçait doucement au rythme du vent hivernal. La jeune femme se trouvait devant la porte de fer forgé en contemplant ce joyeux paysage, elle soupira avec résignation et poussa la porte de la maison. Les quelques pas qui séparaient le jardin de la villa furent les plus longs de sa vie. Elle se retourna vers lui, celui-ci lui sourit chaleureusement , sourire qui l'incita à continuer. La jeune femme était arrivée devant une porte de bois beige, elle approcha sa main hésitante pour sonner, puis stoppa dans son geste, son cœur battait la chamade, sa poitrine se soulevait rapidement par manque d'air. L'américaine avala sa salive, remit une mèche rebelle derrière son oreille, puis sourit craignant ce qui allait se passer et l'attendant en même temps avec impatience. Elle appuya sur le bouton de la sonnette, puis attendit, elle entendit des pas lourds familiers, un sanglot s'échappa de la bouche de la jeune femme, le poignet tourna et la porte s'ouvrit. Un homme d'une cinquantaine d'années était debout extrêmement ébahi devant la jeune femme, celle-ci ne perdit aucune seconde et l'enserra de toute ses forces contre elle. Son père sourit de joie puis huma l'odeur de sa progéniture.

- Ma fille ! S'exclama une voix aux intonations féminines.

A l'entente de cette voix, la jeune femme fondit en larmes et se dirigea bras ouvert vers sa mère qui n'en croyait pas ses yeux. Sa mère l'enserra tendrement en caressant ses cheveux avec amour.

- Jane tu m'a manquée, plus que tu ne le crois ma petite.

Chuchota la mère allègre, elle pris le visage de sa fille dans ses paumes puis lui baisa le front. Ce simple geste fit couler ses larmes de nouveau. Elle s'éloignât de sa mère, puis prit la main de celui qui se tenait devant la porte de la maison et le fit entrer au salon.

- Maman, papa, je vous présente Phil mon collègue et ami.

Annonça Jane à ses parents. Ses parents le regardèrent avec surprise, et suspicion dans le cas de son père.

- Enchantée Phil, je suis Maria et voici Arthur mon mari.

Se présenta sa mère pour rompre le silence qui s'est installé. Phil lui fit savoir qu'il était tout aussi enchanté de rencontrer les parents de Jane. Maria les invita à s'asseoir au salon. Les deux parents se posèrent autour de leur fille sur le sofa, tandis que Phil assis sur un autre fauteuil les regardait s'enlacer et se sourire. Maria se dirigea vers la cuisine préparer du thé, elle appela sa fille après quelques minutes pour l'aider, Jane partit non sans avoir jeté un regard désolé à un Phil qu'elle devinait mal à l'aise.

Arthur regardait ou plutôt observait le jeune homme d'un œil sévère, ce dernier était très intéressé par les tatouages qui transparaissaient à travers les pans relevés de son pull. Arthur comme pour augmenter la pression commença à taper des doigts le bras du fauteuil. Une bruyante musique de rock retentit dans la salle, Phil avec sourire soulagé sortit le téléphone de sa poche, s'excusa envers le père de Jane puis sortit vers le jardin. Il répondit et approcha l'appareil de son oreille.

- Allo ?

- Salut Phil c'est Mike.

- Ah, oui bonjour mec.

- Euh Phil je voudrai bien que tu me montre où est caché le jeu vidéo qu'on a acheté avant-hier, on voudrai bien l'essayer moi et John.

- Tu m'appelles rien que pour ça ? Je croyais que je t'avais manqué ! Lâcha Phil d'une voix qu'il voulait dramatique.

- Très drôle bon tu me réponds là, je suis un peu pressé.

- Euh ah bon, tu pourrais pas parler un peu plus longtemps ? Implora le jeune homme.

- Pourquoi ? Et montre moi la place du jeu vidéo avant.

- Il est dans le sac de Melina. Voilà !

- Ah oui, je n'y avais pas pensé. Bon à plus.

Avant que l'américain n'ait pu répliquer quoi que ce soit que le prénommé Miz raccrocha.

- Tu parles d'un ami !

Grommela Phil, le hasard ou l'instinct voulu qu'il tourne les yeux vers la fenêtre de la maison et qu'il aperçoive le visage d'Arthur qui le regardait. Le jeune homme se tut un moment, puis poussa un grand rire.

- C'est très drôle, oui tu as raison, absolument, non tu ne me déranges pas du tout. Oui je reviens vendredi, bah tu sais on peut pas avoir un congé plus prolongé, trois jours c'est déjà beaucoup aux yeux de Vince. Mais bon on a choisi ce travail et on accepte tout parce qu'on aime catcher. Alors ça va chez toi ? Ah bon ? Je ne savais pas qu'il faisait tellement froid là bas ! Non non ici c'est plutôt chaud enfin pas trop mais bon. Oui elle est avec sa mère, je lui passe le bonjour ne t'inquiète pas. Et tu pourrai dire à John de…

Le lutteur continua à parler comme ça de longues minutes alors qu'il ne recevait comme réponse que le bip répétitif. Dès la première rencontre avec le père de Jane qu'il a déjà commencé à le détester, il aperçu Jane et sa mère qui servaient le thé, Jane souriait et ses yeux reflétaient un bonheur infini depuis le temps qu'elle voulait visiter sa famille. Il s'en voulu d'avoir pensé de la sorte. Le jeune américain soupira puis entra à la maison.

Le parc grouillait de vie, des bébés jouaient dans le bac à sable, d'autre enfants se disputaient la balançoire vacante, un groupe d'adolescents écoutaient de la musique. Une petite foule de personne jouait des coudes pour atteindre les stands de glace, de pop corn , de barbe à papa et d'autres gourmandises. C'était une très belle soirée d'hiver le soleil était déjà à son coucher baignant le parc d'une douce couleur orangée.

- C'est fou ce que j'aimais ce parc quand j'étais petite.

Soupira Jane en observant chaque recoin du lieu, Phil lui sourit gentiment. Soudain elle s'arrêta, une idée avait germé dans son esprit et un sourire malicieux fendit son visage. La jeune lutteuse pris la main de son ami puis le tira vers les balançoires, un seul regard autoritaire lui servit à écarter tout les enfants, elle fit asseoir Phil sur l'une d'elle contre son gré.

- C'est absolument ridicule !

Commenta Phil malgré le petit sourire qu'il arborait. Jane proposa le défi de celui qui ira plus haut. La ciel approchait dangereusement puis s'éloignait et s'approchait encore. C'était elle qui alla le plus haut en étant plus légère, elle adressa un regard victorieux à son ami et lui tira la langue ce dernier leva les yeux au ciel en souriant toujours. Les yeux de la jeune lutteuse embrassèrent tout recoin du large parc qui commençait à se vider peu à peu. Une petite silhouette enveloppée dans un long manteau noir traversait lentement l'allée en lisant un petit livre. Ses cheveux noir de jais voletaient doucement, une peau légèrement bronzée si familière, une petite démarche incertaine mais rapide, un rire cristallin suivit d'un toussotement.

C'était elle…