Bonsoir, me revoilà avec une fanfiction de The Last Ship :) Je vous préviens tout de suite : j'ai repris les cours donc la publication ne se fera pas régulièrement, du moins j'espère publier un chapitre par week-end. Je m'excuse d'avance pour les fautes d'orthographe que je ne vois pas au radar (je n'ai pas de bêta).

Pour vous résumer la situation : amour -haine - passion entre nos deux protagonistes - le grand classique quoi !

A disclaimer : Les personnages appartiennent à H. Steinberg et S. Kane, je ne fais que les emprunter pour m'amuser un peu.

Bonne lecture

Sur le pont du Nathan James, une jeune femme se différenciait des officiers en uniforme. Elle portait une paire de jeans et un tee-shirt beige. Elle ne semblait pas beaucoup avoir changé physiquement. Ses cheveux étaient toujours aussi longs et volaient dans les airs. Car oui, le Docteur Scott était là en chair et en os, sur ce navire.

Tom Chandler, le Capitaine avait été mis récemment au courant du retour du Docteur. Comme tous les autres, il l'avait crue morte ce soir-là à Saint-Louis après la fusillade. C'est ce que le Président des États-Unis avait laissé penser, probablement pour la propre sécurité de Rachel Scott.

Elle parlait avec le second du commandant Mike Slattery. Elle arborait un air tout à fait sérieux mais heureux. Elle était peut-être heureuse de voir un visage connu

Puis leurs regards se croisèrent. Elle déglutit. Il était habillé avec ce même uniforme qui dessinait ses larges épaules. Il avait toujours cette silhouette massive et rassurante ainsi que ce visage stoïque qui ne pouvait qu'affirmer une certaine autorité.

Mike qui avait vu la scène décida de mettre court à la conversation et de s'éclipser.

Tandis que le commandant restait planté comme un pic, elle s'avança vers lui.

- Hello, Captain.

Aucun sourire. Aucun signe montrant qu'il était content de la voir. En effet, il était furieux contre elle mais aussi contre lui-même. Il l'avait crue morte. Il avait pleuré pour elle. Et tout ce qu'elle trouvait à dire c'était « Bonjour ». Sérieusement ? Il lui en voulait. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il aurait préféré que ce soit elle qui lui annonce qu'elle était en vie et non le président. Il aurait voulu entendre sa voix pour le croire.

- Pourquoi ne pas m'avoir dit que vous étiez vivante ? demanda-t-il d'un ton sec.

L'étonnement sur le visage de la scientifique traduisait le fait qu'elle ne s'attendait pas du tout à une telle réaction de sa part.

- C'était un ordre direct du président des États-Unis, se défendit-elle.

- For God's sake, vous ne vous êtes jamais gênée pour enfreindre les règles ! Je vous pensais morte tout ce temps alors vous viviez tranquillement votre train-train quotidien.

- Vous ne savez même pas ce que j'ai pu traversé... et de quoi parlez-vous lorsque vous dîtes que je ne me gêne pas pour enfreindre les règles ? Vous mettez encore la mort Sorenson sur le tapis, n'est-ce pas ? Vous m'en voulez toujours d'avoir tué le gars qui a infecté les trois quarts de la population mondiale !

- Ce n'est pas la question Docteur Scott ! Vous m'avez encore menti ! Comment puis-je accepter une telle personne sur mon bateau ?

- Je n'avais pas le choix ! Comme vous maintenant ! Et vous êtes encore bel et bien coincé avec moi !

-Oh si, vous l'aviez, le choix ! Et vous n'avez rien fait. Votre explication ne vaut rien. Et sachez que même si vous vous baladez gaiement sur ce navire grâce aux ordres du président, vous êtes toujours morte à mes yeux !

Il avait lâché ces dernières paroles à la hâte. Le cœur du Docteur se brisa encore une fois. Bien sûr, elle s'était remise physiquement de la balle qu'elle avait reçue à l'épaule mais psychologiquement ce n'était pas tout à fait le cas. Et le fait de ne pas obtenir le soutien de celui qui avait été là pour elle pendant sa quête contre le virus était la goutte qui pouvait faire déborder le vase. Il regretta tout de suite ses mots lorsqu'une larme roula sur la joue de la jeune femme qui se tenait face à lui. Il découvrit alors un visage brisé, qui avait maquillé sa peine jusqu'à présent. Elle essuya sa joue et le fusilla du regard.

- Allez-vous faire foutre, Chandler.

Elle passa à côté de lui et s'éloigna. Elle avait besoin d'air et d'évacuer toute cette tension. Elle aurait voulu le bousculer ou encore le frapper mais elle n'avait rien fait. D'ailleurs, elle n'en avait pas la force ou cela n'en valait peut-être pas la peine. Comment pouvait-il lui avoir craché ces mots ? Elle savait qu'elle aurait pu le contacter d'une quelconque manière mais elle ne pouvait tout simplement pas. Elle était restée seule longtemps à ruminer. Elle avait voulu ne parler à personne à l'époque, et même encore aujourd'hui c'était une tâche assez éprouvante. Peut-être que le président avait pris une mauvaise décision en la cachant du monde ?

Avant d'embarquer, elle s'était remise en question. Elle n'était pas certaine de vouloir revenir à bord du Nathan James. Tout ce qu'elle avait fait de sa vie, c'était se battre contre les maladies. Elle n'avait pas pris le temps de vivre. Certes, elle était fière d'avoir accompli toutes ces choses dont le vaccin qui avait sauvé l'humanité mais à quel prix ? Et désormais, tout son travail était remis en cause et elle devait recommencer, encore une fois et ici. Ici, avec le Capitaine Chandler.

À cet instant elle aurait voulu poser un pied sur la terre ferme et s'éloigner de tout cela mais elle savait qu'il était le meilleur. Et ce même si elle le détestait, même si ses paroles étaient dures, son regard froid et rempli de déception, elle devait faire avec. Tant pis, elle n'aurait pas son soutien comme elle avait tant espéré. Il l'avait blessée. Et si elle était morte pour lui alors elle ferait comme telle. Cela n'empièterait pas sur sa quête contre le virus.

Peu avant le souper, elle décida de se promener sur le pont du navire. Elle s'arrêta quelques instants pour contempler l'océan.

Une main vint se poser sur son épaule.

- Tex ? Qu'est-ce que vous faites ici ?

- Content de vous revoir également Rachel. Ma fille et moi avons décidés de reprendre ce bateau après la mutation du virus avec l'accord du capitaine. Il me devait bien ça. Enfin même si je lui en dois beaucoup aussi. Et vous savez, il ne vous en voudra pas indéfiniment.

- Vous n'avez pas vu la façon dont il m'a regardée, les mots qu'il a employés…

- Il est juste perturbé, laissez-lui le temps. Croyez-moi cela nous a tous fait choc d'apprendre la nouvelle

- Probablement, oui. Merci Tex.

- Vous pouvez compter sur moi quoi qu'il arrive. Ma fille m'attend pour manger, vous voulez vous joindre à nous ?

- C'est gentil mais je faisais juste une pause, j'ai encore beaucoup de travail

- Hey vous ne changez pas vos bonnes vieilles habitudes ! En tout cas, je suis heureux de vous voir Rachel. Et je suis certain d'une chose, vous allez encore sauver le monde !

Elle rigola en disant non de la tête. Il lui donna un baiser sur la joue avant de rejoindre sa fille, ce qui redonna le sourire au Docteur Scott qui s'était évanoui quelques heures auparavant.