Blabla de l'auteur : y a des morceaux de choix côté étalon- pardon hommes, dans les films ^^
Le charme des Rohirrims
En tant que Rôdeur, Aragorn était familier des longues marches à pied, et à vrai dire il aimait parcourir ainsi les terres plus ou moins sauvages. Mais il appréciait également les chevauchées, moins discrètes mais plus rapides, et où le cheval était autant un moyen de locomotion qu'un ami à la compagnie bienvenue. Et nuls autres que les Rohirrims le comprenaient aussi bien. Fiers hommes blonds élancés sur leurs montures élégantes et vives, prenant soin d'elles comme de leurs propres enfants.
Quand Eomer leur avait fourni des montures, Aragorn avait été charmé par le mélange de force contenue, d'autorité, de résolution par delà la tristesse, de défiance prudente mais qui n'éteignait pas toute sympathie pour des causes étrangères à ses intérêts premiers, sans compter le respect et la confiance que ses hommes semblaient lui porter. Plus tard, il avait reconnu des valeurs semblables chez la sœur de celui-ci. Vierge guerrière, semblant si fragile mais dissimulant sous sa frêle silhouette une volonté de fer et une énergie vaillante. Une femme remarquable et Aragorn se sentit flatté quand il devina l'intérêt qu'elle lui portait. Et il fut désolé pour elle de ne pas pouvoir lui retourner ses sentiments.
Par contre, quand les yeux de son frère brillèrent dans l'ombre de l'écurie où ils s'étaient tous deux réfugiés pour échanger sur les plans dressés et leurs craintes, il n'hésita guère à lui renvoyer son regard et à tendre la main. Ils étaient deux hommes avec de lourdes responsabilités - même si Aragorn n'avait pas encore pleinement pris les siennes sur ses épaules - et des besoins qu'ils manquaient de temps et de compagnie adéquate pour satisfaire. L'aide entre le Gondor et le Rohan pouvait prendre bien des formes.
Comme deux étalons en rut, ils s'étaient chevauchés une partie de la nuit, avant d'aller trouver un sommeil nécessaire, et à présent plus facile à atteindre pour leurs corps et leurs esprits aussi fourbus que détendus. Dans les jours qui suivirent, ils se permirent de temps à autre une brève étreinte pour relâcher la pression, en cachette de tous ceux qui les voyaient presque comme des guerriers saints quasi divins - à peine en deçà de leur roi - et comptaient sur eux pour les mener à une victoire incertaine.
Au milieu de la tourmente des préparatifs de guerre, Eomer était comme une oasis, dont l'eau fraîche et revigorante permettait de mieux se remettre en selle pour une nouvelle journée de périls. Oui, tant qu'on ne lui passait pas le licol au cou, Aragorn ne se lasserait pas de goûter au charme des Rohirrims.
FIN
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Iroko
