Je suis un Serpentard.
Ou plutôt un Serpent, c'est cela, non?
Né d'une famille très aisée, en banlieue de Londres, je me suis vite adapté au style de vie de ma maison. Jeu de courbettes, d'alliances ou de servitude, je maîtrise les ficelles du pouvoir comme je manie mon sexe le matin au réveil, c'est-à-dire de façon experte, efficace, tout en restant expéditive.
Ce n'est qu'une manière d'imager la situation. La vulgarité a le don de d'englober, tout en spécifiant la réalité, de dédramatiser une idée générale peu avenante et d'en faire un sujet de rigolade.
La réalité? Elle est moche, je ne puis le nier. La vie de collégien est plutôt banale. Réveil. Branlette. Douche. Branlette. Petit déjeuner. Cours. Pause. Branlette. Cours. Déjeuner. Cours. Pause. Entraînement. Dîner. Branlette. Devoirs. Entraînement. Branlette. Dodo.
Le manège se répète à chaque jour, sauf le week-end. Là, c'est le summum de la branlette. Faut faire gaffe de pas abuser, par contre. Les irritations, vous comprenez…
Parfois, on arrive à s'attirer les faveurs d'une collégienne. Là, c'est le Nirvana. Au diable la branlette, la vie d'adulte nous est ouverte!
Des lapins. On baise comme des petits lapins, à Serpentard.
Tenez, par exemple, je crois que Pansy Parkinson a passé absolument tous les mecs de Serpentards à partir de la quatrième année. Faut le faire tout de même… À peine seize ans et déjà quarante-trois conquêtes. Autant dire quelle jouit d'une jouissive notoriété, si vous me prêter le jeu de mot.
Bien sûr, la réflexion ne s'arrête pas ici. Cela signifie également que dix-sept de ces conquêtes ont chopés la Syphilis. Depuis Nott, plus exactement, qui l'avait reçu d'une prostituée offerte par son père à son treizième anniversaire. La routine quoi.
En fait, si vous voulez absolument tout savoir, des dix-sept garçons ayant bénéficiés de cette « Surprise, signé Pansy » comme on s'amuse à l'appeler, trois d'entre eux sont de sa famille, dont son frère ainé, Anton. C'est dégoûtant, vous trouvez? On parle tout de même de la fillette qui se faisait sauter par son père jusqu'à l'âge de neuf ans. Au moins, avec Anton, elle était pleinement consentante. Comment je le sais? Simple. Ils ont fait ça dans la Salle Commune devant tout le monde. Anton a toujours aimé s'exhiber avec ses conquêtes. Je ne sais pas trop pourquoi d'ailleurs. Si mon engin était petit comme celui d'Anton, je ne m'amuserais pas à le montrer. En fait, je crois que je serais encore puceau. Oui, c'est probable. J'ai toujours soupçonné ma propre confiance d'être influencée par la taille relativement impressionnante de mon phallus.
Personnellement, j'ai eu la chance d'être plutôt précoce. À douze ans, le mystère du corps de Pansy n'en était plus un et mon désir avait largement eu le temps de s'estomper au cours de nos nuits dans la Salle sur Demande. Heureusement d'ailleurs. Les maladies, très peu pour moi.
Certains pourraient penser que la question sexuelle a été assez explorée pour le moment. Or, il n'en est rien.
À Serpentard, on est salaud.
À Serpentard, on est méchant.
À Serpentard, on est avide.
Mais, à Serpentard, on est surtout réaliste.
Absolument tout de la vie d'un étudiant – pensionnaire dune école mixte ou habitant d'une banlieue tranquille du fin fond de l'Irlande – se rapporte immanquablement au sexe. Le sexe à l'état pur. Au diable les sentiments! Ici, c'est la loi de la jungle, la copulation sans limite, le plaisir avant tout.
Ici, on baise.
Sexe. Sexe. Sexe. Sexe.
Je suis un obsédé? Oui, pas vous?
Serpentardes. Gryffondores. Serdaigles. Poufsouffles. Même le professeur Sinistra y est passée. Il faut dire que je fais plutôt vieux pour mon âge et qu'elle, de son côté, n'avait rien contre le fait que je n'aie que quatorze ans, à l'époque. On peut dire, dans tous les cas, que le prof d'astronomie avait su me faire monter au septième ciel assez rapidement. Moi, qui me vantait de ma durabilité incroyable dans un lit, faisait plutôt pâle figure cette nuit-là face à l'expérience d'une femme mûre en chaleur.
La voilà, d'ailleurs, qui passe dans le couloir. Je lui jette un clin d'œil. Elle poursuit sa route, indifférente. Je perçois pourtant une jolie teinte rose monter à ses joues. Il y a encore de l'espoir, on dirait.
Bof, de toute façon elle est déjà used. Je n'aime pas repasser mes vieux coups. Il me faut du nouveau, du concret.
Enfin, cela fait longtemps que je n'ai pas goûté à une nouvelle fille. Il faudrait pallier à ce manque. Voyons voir, la prochaine passante potable devrait faire l'affaire.
Parvati Patil. Used.
Padma. Used. Il ne faudrait pas que sa sœur l'apprenne d'ailleurs.
Susan Bones. J'ai dit potable. Cette fille est affligeante.
Cho Chang. Used. Jolie… mais quelle mauvaise baise!
Ginny Weasley. Used. Eh oui! Il faut croire que la haine du grand frère pour les Serpents n'était pas héréditaire.
Luna Lovegood. Non. Tout simplement, non. J'ai une réputation à conserver, après tout.
Christine St-Claire. Used.
Clara Stiler. Used.
Hermione Granger. Hermione Granger? Beurk, non mais quelle idée.
Un début d'érection me trahit. Non… se pourrait-il que?
Je me retourne. Hermione Granger. Elle est… Eh bien, qui l'eût cru?
Les fesses bombées, les lèvres pulpeuses, le corps élancé, musclé, tout en possédant certaines rondeurs bien placées. Des seins magnifiques, une allure gracieuse.
Cette fille a vraiment tout pour elle. Mais je dois me reprendre. L'amie de Potter et Weasley, quelle idée. Elle a probablement baisée les deux. Peut-être même les deux en même temps. Mon érection se fait soudain plus pressante dans mon caleçon. Mais qu'est-ce qui me prend? Hermione Granger, c'est hors de question!
Mon membre se durcit encore et toujours. Cela me fait mal. Vraiment mal. Je n'arrive pas à me calmer. Je dois me vider. N'importe qui fera l'affaire.
Et justement, ce n'importe qui est en vue.
« Pansy. » Elle semble frustrée. Parfait.
« Oui, Draco? »
Après tout, qui a dit que les condoms n'existaient pas?
Ce soir, le roi des Serpents va se défouler.
___
Lol. C'est amusant parfois d'écrire des histoires plus communes, plus réalistes. Je me suis toujours questionné sur le manque d'appétit sexuel des persos d'Harry Potter. La réponse réside probablement dans un souci de plaire au large public. Je n'aurais effectivement pas particulièrement aimé ce genre d'épisode lorsque j'avais dix. Et vous?:P
P.S. Cette fic pourrait se résumer en un one-shot, tout dépendant de vos commentaires, s'il y à lieu. Je ne verse pas dans les fictions à caractère sexuel habituellement donc on verra bien!
Felicis3.
