De la haine à l'amour

Résumé : C'est la 7e année de Harry à Poudlard. Harry a vaincu Voldemort, et se sent plus seul que jamais. Il sombre petit à petit dans le désespoir et la drogue. Jusqu'au jour où un événement inattendu va bouleverser sa vie, et peut être l'aider à surmonter ses problèmes et sa solitude.

Je ne suis pas douée en résumés, mais en gros c'est ça. C'est un slash H/D. Alors ceux qui n'aiment pas les slashs feraient mieux de ne pas lire cette fic, bien qu'elle ne soit pas choquante. Autre couple : Ron/Hermione. Peut être d'autres à venir …

Disclaimer : Les personnages appartiennent à JKR, rien n'est à moi. C'est bien dommage mais c'est comme ça, et j'ai essayé de respecter au mieux l'œuvre. Les T6 et 7 ne sont pas pris en compte.

Reviews : Je serai très contente d'avoir des reviews, mais je tiens à ce que vous sachiez que je ne pourrais pas répondre à toutes, à cause du manque de temps, que j'ai déjà pour écrire mes chapitres. Si vous n'en postez pas, ce n'est pas grave, l'essentiel c'est qu'elle soit lue.

Alors, maintenant, voici le premier chapitre.

Bonne lecture !

Chapitre 1 : Désespoir

Harry, Ron et Hermione montèrent dans le Poudlard Express, qui allait les ramener à Londres. Leur 6e année d'études était terminée, et n'avait pas été la plus facile à vivre pour Harry.

Tout d'abord, la mort de Sirius, l'été précédent, l'avait beaucoup attristé. Harry avait eu besoin du soutien de ses amis pour arriver à surmonter sa peine, qui encore aujourd'hui, était très grande. Encore aujourd'hui, il avait du mal à réaliser qu'il ne verrait plus son parrain.

Ensuite, le Seigneur des Ténèbres et ses Mangemorts lui avaient mené la vie dure, le cherchant, le provoquant … et pour finir, l'attirant dans un joli piège au mois de Juin. Une bataille sanglante et terrible avait suivi, dans laquelle le Seigneur des Ténèbres avait péri. Pour toujours. Et Bellatrix Lestrange avec ! Ce qui permis à Harry de venger Sirius.

Harry était revenu blessé et choqué de cette bataille. Mais il se sentit trahi lorsque Ron, son meilleur ami, lui annonça qu'il sortait avec Hermione depuis un mois. Harry était content pour eux, mais furieux qu'ils le lui aient caché tout ce temps. Surtout que, maintenant que Harry était au courant, Ron et Hermione passaient de plus en plus de temps ensemble, laissant Harry, qui avait tant besoin d'aide et de soutien.

Seule Ginny semblait le voir. Heureusement qu'elle était là. Elle venait voir Harry tous les jours, pour s'assurer qu'il allait bien, passer du temps avec lui … sans arrières pensées, car Ginny n'était plus amoureuse de lui. Elle voulait l'aider. Comme une vraie amie.

Donc, le trio monta dans le train.

« Harry, avec Ron, on doit aller à une réunion avec les préfets. Trouve nous un compartiment, on te rejoint vite, d'accord ? »

« D'accord. »

« Harry, ça va ? Tu comprends n'est-ce pas ? » demanda Hermione.

« Mais oui Hermione ! Je vais chercher un compartiment ! » protesta Harry.

Harry partit vers l'arrière du train, laissant ses amis bouches bées, se rendre à l'avant du train.

Il se trouva un compartiment vide, et s'assit sur la banquette, observant le paysage d'un regard vide. Il n'entendit pas la porte du compartiment s'ouvrir sur Ginny. Elle vint s'asseoir en face de lui. Ce ne fut que quand elle lui parla qu'il remarqua sa présence.

« Harry, ça va ? »

Harry sursauta, et se tourna vers Ginny.

« Oh, Ginny, excuse moi, je ne t'avais pas entendue arriver ! »

« Ce n'est pas grave. Ca te fait quoi de savoir qu'il ne te reste plus qu'une année à Poudlard ? »

« Oh, j'espère qu'elle sera meilleure que celle-ci. Tu ne t'ennuieras pas sans moi ? » répondit Harry d'un ton vague.

Il lui fit un faible sourire.

« Si, beaucoup ! Je compte profiter de ta dernière année ! » s'écria-t-elle

Ginny rigola.

« Je n'y pense pas pour l'instant, en fait. » Déclara-t-elle sérieusement.

« Moi non plus, en fait. » répondit Harry, un sourire en coin.

Harry se remit à contempler le paysage, rappelant à son esprit les événements passés. Ils restèrent silencieux un long moment, Ginny observant Harry, et Harry regardant le paysage sans le voir. Puis Harry se tourna vers Ginny.

« Tu étais au courant depuis le début pour Ron et Hermione ? » demanda-t-il.

Ginny rougit.

« Ils ne savaient pas comment te l'annoncer. Ils m'ont demandé conseil. » répondit-elle.

Harry sut à quoi s'en tenir, et reprit sa 'contemplation' du paysage.

« J'aimerais rester seul. » annonça-t-il sans quitter la fenêtre des yeux.

Ginny se leva, et quitta le compartiment, sans un mot, légèrement inquiète.

Harry attrapa son sac, et en sortit un flacon, contenant des comprimés. Il en consommait depuis la mort de Sirius. De plus en plus souvent depuis le combat final contre le Seigneur des Ténèbres. Il ne savait pas vraiment ce que c'était, mais au départ, il en prenait pour se calmer, et maintenant, pour oublier. Au départ, ce n'était qu'un médicament que Mrs Pomfresh lui avait donné pour aller mieux. Il avait gardé le flacon. Se rendant compte de son efficacité, il avait réussi à s'en procurer d'autres, jusqu'à en avoir besoin. Il était devenu accro.

Il avala 4 comprimés, soit 3 de plus que l'été précédent. Il rangea le flacon, et se rassit. Au bout de quelques secondes, il ne vit plus du tout le paysage. Il se sentit très bien, vidé de tous ses soucis. Plus rien ne comptait. A vrai dire, il ne savait même plus où il était et s'en contrefichait. Tout ce qui comptait, c'était qu'il se sentait bien et ne pensait plus à rien. Lorsque la porte du compartiment s'ouvrit sur ses amis, Harry ferma les yeux, et ne donna pas signe de vie. Ron et Hermione s'assirent en face de lui, et croyant qu'il dormait, commencèrent à s'embrasser où à se dire des mots doux.

L'effet de la drogue était si intense que Harry ne s'énerva même pas d'entendre ces mots intimes, ou ces bruits de langue.

Quand le train entra en gare, Harry dormait pour de bon. Ron et Hermione durent le secouer vivement pendant plusieurs minutes avant qu'il ne se réveille, complètement dans les vapes.

C'est l'air hagard et le regard dans le vide, les yeux rougis, qu'il salua Mrs Weasley, venue les attendre. Elle lui demanda s'il allait bien, mais Harry lui fit un grand sourire, et fut entraîné par son oncle jusqu'au 4 Privet Drive. Harry ne protesta pas pendant le trajet, ne prononça pas une parole, toujours sous l'effet de la drogue, qui se dissipant peu à peu, le coupait totalement du monde, et lui donnait un air absent.

Arrivé à Privet Drive, Harry monta directement dans sa chambre et s'écroula sur son lit où il s'endormit aussitôt, sans manger.

Les Dursley, fidèles à eux-mêmes, ne s'en inquiétèrent pas et furent plutôt ravis que Harry leur épargne sa présence pendant le dîner.

Harry se réveilla vers midi le lendemain. Il descendit à la cuisine où la tante Pétunia préparait le déjeuner.

« Tu te décides enfin à te montrer ! » s'écria-t-elle

Harry leva les yeux au ciel et s'assit à table.

« Bonjour tante Pétunia ! »

« Oui, c'est ça bonjour ! »

« Où sont Dudley et l'oncle Vernon ? »

« Sortis ! Tiens, ton stupide copain t'a envoyé son oiseau ! Tu aurais pu laisser ta fenêtre ouverte, au moins pour nous épargner une telle honte ! Un hibou enragé qui entre par la fenêtre de notre cuisine ! »

Harry se leva et prit la lettre, à la patte de Coquecigrue. Il l'ouvrit et la lut.

Ron lui demandait comment il allait, et lui disait qu'il espérait le voir bientôt au Terrier. Harry fut très content, de ce qui semblait être une invitation prochaine. Il ne serait pas obligé de supporter les Dursley trop longtemps.

Harry griffonna une rapide réponse et renvoya Coq, après lui avoir donné un morceau de bacon.

« T'as faim ?! » demanda Pétunia.

« Pas vraiment. » répondit Harry.

A vrai dire, Harry se sentait un peu nauséeux. Conséquence directe de la drogue prise la veille. Il y était habitué maintenant. Souvent, il ne pouvait plus rien avaler pendant un ou deux jours après sa consommation habituelle. Ca ne le dérangeait pas plus que ça, il savait que les effets de la drogue étaient longs à disparaître. Au moins, cela lui laissait le temps de se procurer les comprimés en vue de la prochaine dose, et d'éviter les crises de manque. Il n'en avait encore jamais fait, mais savait que les sensations étaient assez effrayantes.

Pétunia ne réagit pas. Elle se dit qu'au moins, Dudley en aurait plus pour lui !

Harry retourna dans sa chambre et s'allongea sur son lit. Il réfléchit. Ses idées étaient redevenues plus claires, maintenant que les effets se dissipaient, mais Harry savait qu'il lui faudrait encore quelques heures avant qu'il ne redevienne tout à fait normal, et se remette à avoir des idées noires.

Le mois de juillet passa tranquillement. Harry vida un flacon entier de comprimés durant ce mois. En 4 semaines, il était passé de 4 à 5 comprimés. Il était peut être accro, mais savait qu'il pouvait tenir une semaine entre deux prises de comprimés. La durée se rapprochait lors de crises de colère ou de désespoir plus forte, comme il en arrivait souvent chez les Dursley.

En fait, il commença à prendre le 5e comprimé le jour de son anniversaire, de ses 17 ans. Harry recevait peu de courrier de Ron et Hermione, qui passaient leur été au Terrier, en amoureux, et semblaient s'amuser. Ils lui avaient vaguement parlé d'une fête chez Neville pour son anniversaire. Harry aurait voulu y aller, mais Neville ne l'avait pas invité, pensant que de toute manière il ne pourrait venir, à cause des Dursley. Cela attrista Harry, car même s'il savait que Neville avait raison, il aurait apprécié de recevoir une invitation, rien que pour le geste.

Le simple fait de savoir que ses amis allaient s'amuser sans lui avait ravivé sa rancœur, et il fut obligé de se procurer rapidement ses habituels comprimés, n'en ayant plus en stock.

Mais le matin de son anniversaire, malgré les effets de la drogue, encore présents, Harry se rendit compte qu'aucun hibou ne lui avait amené de paquet. Il pensa qu'il arriverait dans la journée, mais il ne reçut rien non plus. Ce ne fut que l'après midi du lendemain que Harry reçut une grande lettre d'excuse de Ron, avec trois paquets. Et un petit mot de Hermione en dessous avec un paquet aussi. La fête les ayant beaucoup occupés, ils avaient oublié d'envoyer leurs paquets. Ron était tellement navré qu'il avait acheté deux autres paquets en catastrophe et écrit 3 parchemins entiers d'excuses.

Harry avait à moitié pardonné Ron, mais pas Hermione, qui ne s'était pas excusée. C'était un peu égoïste de dire cela, mais Harry pensait que ses amis l'avaient oublié en plus d'avoir fait la fête et passé un mois sans lui. Sans lui. Ses paroles le heurtèrent de plein fouet. Seul, sans parents, sans amis, sans Sirius …

Harry se sentit très mal, malgré les 4 comprimés prit 3 jours plus tôt, et il retourna toute sa chambre à la recherche du 'flacon miracle'. Il avala 4 comprimés, mais hésita, et en avala un 5e, tant sa détresse était profonde.

L'effet fut immédiat, encore plus immédiat qu'en avalant 4 comprimés. Harry oublia tous ses soucis, jusqu'à son nom. Il était totalement ailleurs, comme chaque fois qu'il augmentait les doses. Il ne mit pas longtemps à sombrer dans un sommeil profond, sans rêves, mais il eut d'abord une poussée de surexcitation, et rangea sa chambre entièrement, pour la déranger ensuite.

Le mois d'août ressembla au mois de juillet. Sauf que Harry avait du mal à pardonner à Hermione, et qu'il s'adaptait à la nouvelle dose de comprimés, qui provoquaient des effets spectaculaires. Il lui faudrait du temps avant d'être vraiment habitué et de paraître à peu près normal après les prises. Le mois d'août suffit à l'habituer.

A la fin du mois, il se rendit au Chemin de Traverse, pour acheter ses fournitures en vue de sa dernière année à Poudlard. Il ne prit pas de comprimés ce jour là, mais deux jours plus tôt, afin d'en ressentir encore un peu les effets, mais d'être totalement lucide.

Ron, Hermione et lui, avaient prévu de se retrouver au Chaudron Baveur. Mais lorsqu'il arriva, avec 10 minutes de retard, ses amis ne s'y trouvaient pas. Ginny en revanche, y était. Harry s'avança vers elle.

« Bonjour Ginny ! Ca va ? »

« Harry ! Je suis contente de te voir ! Je m'attendais à ce que tu viennes au Terrier ! »

Le regard de Harry se voila. Depuis sa lettre de début juillet, Ron ne lui avait jamais reparlé d'éventuelles vacances au Terrier. Harry soupçonna Hermione d'avoir voulu passer l'été seule avec lui.

« Où sont Ron et Hermione ? » demanda Harry

« Oh … Ils sont partis acheter leurs fournitures. Tu étais en retard, et Hermione a pensé que tu ne viendrais pas … »

« Hermione ! Evidemment ! »

Harry offrit son bras à Ginny.

« Tu acceptes de passer la journée avec un pauvre survivant délaissé, Ginny Weasley ? »

Ginny rigola.

« Avec Plaisir Mr Potter ! »

C'est ainsi que Ginny et Harry passèrent la journée ensemble et achetèrent leurs fournitures, tout en s'amusant. C'était la première fois depuis longtemps que Harry s'amusait autant, et même sa rencontre avec Malfoy chez Fleury et Botts ne put gâcher sa bonne humeur. Au bout d'un moment, ils croisèrent Ron et Hermione, et les évitèrent soigneusement. Ginny était contente de voir que cette journée remontait un peu le moral de Harry, car elle voyait bien qu'il n'allait pas bien depuis déjà … longtemps.

Puis, vint le 31 août. Le lendemain, Harry reprendrait le Poudlard Express qui, pour la dernière fois, l'emmènerait à Poudlard. Harry était nostalgique, et commença à se rappeler les années passées … Puis, il ressentit un besoin soudain. Il souhaitait être lucide pour son premier jour, mais s'il ne prenait pas ses comprimés aujourd'hui, il devrait le faire demain, ou après demain, et ne voulait pas se faire mal voir pour ses premiers cours …

Aussitôt, Harry attrapa son flacon préféré, et avala les 5 comprimés habituels. Demain, il retournerait à Poudlard, pour la dernière fois.

Harry s'endormit … demain, il reprendrait le Poudlard Express, et la drogue faisant effet, il n'aurait pas d'ennuis …

Demain …