Bonjour chers lecteurs.

Cette fanfiction sera, comme vous vous en doutez sûrement après avoir lu le titre, consacrée aux sept péchés capitaux. Chaque chapitre en comportera donc un et ils seront placés dans l'ordre du livre d'Eibon, histoire de se la jouer "c'est une fic Soul Eater, on fait comme dans Soul Eater".

Petite particularité cependant, au lieu d'écrire sur le sujet concernant un seul personnage ou juste un par chapitre, je vais écrire sur quatorze d'entre eux. Et oui, comme tout le monde n'est ni tout blanc ni tout noir, il y aura dans chaque chapitre une partie sur un des sept protagonistes de Soul Eater et une autre sur un des antagonistes de l'histoire.

Voilà le principe, sur ce je vous souhaite une bonne lecture ! Les commentaires et critiques sont les bienvenus.

Tout l'univers et les personnages de Soul Eater appartiennent à Atsushi Ohkubo.


Chapitre premier : Luxure

Le problème de Tsubaki n'était pas exactement qu'elle était perverse mais plutôt qu'elle se sentait perverse. Cette petite nuance créait chez la jeune un complexe qui lui faisait en réaction penser bien plus souvent à ce à quoi elle ne voulait surtout pas penser. Évidemment, chaque fois qu'elle y pensait d'avantage, elle se sentait encore plus perverse.

Se rappeler à chaque reprise qu'il était tout à fait normal pour une adolescente de son âge de s'intéresser à sa sexualité ne suffisait malheureusement pas à la rassurer. Peut-être parce que l'arme humaine n'était pas certaine des limites entre les pensées normales, avouables et celles dépravées.

Elle était partagée entre une curiosité dévorante de tester toutes les choses dont elle avait entendu parlé et une peur, une honte sur la nature de ses propres désirs.

Quand Tsubaki était un peu plus jeune, elle s'était prise de passion pour les œuvres de Hokusai. Bien mal lui en avait pris lorsque récemment elle avait eu envie de se replonger dedans et était tombée sur certaines de ses peintures érotiques. Autant dire que les mots tentacules et poulpe faisaient depuis siffler ses oreilles dès qu'elle les apercevait ou entendait.

Se donner du plaisir lui apportait un certain réconfort passager mais elle avait peur de trop s'y laisser aller. Chaque fois elle en voulait un peu plus, plus longtemps, plus régulièrement. Encore une fois, elle savait qu'il n'y avait rien de honteux là dedans mais ne pouvait s'empêcher d'être gênée. L'idée que ses amis puissent apprendre ce qu'il lui arrivait d'imaginer la terrifiait. C'était stupide bien sûr, puisqu'il n'y avait aucune raison pour qu'ils le sachent. À l'exception de Liz, ils lui apparaissaient encore tous comme des enfants aussi Tsubaki avait l'impression de ne pouvoir parler de ce qu'elle ressentait à personne. Pas qu'elle aurait trouvé le courage de s'exprimer s'il y avait eu quelqu'un pour, réfuta-t-elle cependant mentalement en y réfléchissant un peu plus.

Des rêves étranges, chaud, doux et piquants à la fois la hantaient et les picotements sous son ventre faisaient presque trembler ses doigts quand elle essayait de retenir sa main d'y plonger. Elle ne réussissait pas souvent et sur le coup, se disait que cela n'était pas si grave mais le lendemain elle s'en voulait à chaque reprise un peu d'avantage. Un assassin se devait de résister à toutes les tentations.

Sans compter que Black Star dormait juste à côté et qu'elle craignait de le réveiller avec le moindre soupir, le moindre gémissement, le moindre mouvement. Paradoxalement, cela l'excitait aussi et son cerveau se lançait dans des scénarios humiliants, quand ils n'étaient pas tout simplement dégradants.

Peut-être aurait-il fallu qu'elle eut une expérience sexuelle avec quelqu'un pour se détendre et calmer ses envies. Malheureusement elle n'était pour le moment intéressée par personne en particulier et ne voulait pas expérimenter juste pour se débarrasser de ses pulsions ; un semblant d'attraction était important à ses yeux. Au fond, elle aimait bien le plaisir solitaire parce qu'il lui permettait d'obtenir ce qu'elle voulait sans contrainte, elle qui s'accommodait sur tous les autres sujets aux désirs de ses semblables.

Changer son caractère pourrait aussi probablement régler le problème qu'elle croyait provenir en partie de sa timidité. Certaines personnes la connaissant mal l'auraient sûrement traité de prude, ce qu'elle trouvait ironique au vu du tour que prenaient parfois ses fantasmes.

Tsubaki ne voulait pourtant pas exprimer sa libido non plus parce qu'elle se doutait bien qu'on la classerait alors rapidement de l'autre côté de la barrière. Il existait des mots bien tristes, de ceux qui font grincer des dents et monter les larmes aux yeux qu'elle préférait n'entendre jamais être prononcés à son égard.

Alors elle se renfermait dans son silence secret et honteux parce qu'elle ne voyait pas vraiment de solution à son petit complexe de luxure.

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Giricco aimait les besoins simples de la vie : baiser, dormir, manger, déféquer. Parfois pas dans le même ordre.

Satisfaire son corps était un plaisir plus qu'un devoir. Le sexe était le seul parmi ceux-ci qui avait la particularité d'impliquer une autre personne mais la tronçonneuse pouvait se montrer terriblement égoïste dans ces cas là, privilégiant son propre contentement à celui de ses partenaires. L'exception à la règle avait été Arachné, les rares fois où elle l'avait fait demander ; on ne refusait pas ce qu'elle désirait à la reine mère de l'organisation et malgré sa rudesse naturelle, il savait lui obéir et appréciait même son autorité inébranlable. Aussi lui avait-il donné tout ce qu'elle voulait de lui, dans ce domaine comme dans un autre.

Le reste du temps cependant, il ne pensait qu'à lui sans honte. Quand il voulait des gorges bien remplies, des bras musclés, des cuisses chaudes et fermes ou des poitrails imberbes il les prenait. Qu'importait le genre, le sexe, la taille, les mensurations, la tronçonneuse savait profiter de tout et plutôt deux fois qu'une. Ce qui ne voulait pas dire non plus qu'il ne critiquerait pas la marchandise pour rire un peu si l'envie lui prenait ou ne comparerait pas la taille de la sienne avec celle de son voisin –le pauvre lardon avait été doté d'un misérable cure-dent et Giricco prenait un plaisir malsain à tirer sur l'ambulance.

Copuler lui permettait aussi d'être fourni en corps à utiliser pour continuer à survivre, à baiser, à manger une fois ses propres chairs devenues trop vieilles. Attendre la résurrection de sa maitresse et la remise en place d'Arachnophobia ne s'était pas fait sans mal et lui avait demandé beaucoup de patience, chose pour laquelle il ne se serait pas qualifié de franchement apte. Il avait pourtant réussi à traverser les siècles grâce à la magie et si ses pulsions meurtrières s'étaient un peu endormies au passage, le reste était loin d'avoir rouillé.

La première fois dans un nouveau corps, c'était une des choses qu'il appréciait le plus. Découvrir les nouvelles formes, les nouveaux points sensibles et un plaisir neuf à la fois si familier et différent qu'il lui faisait atteindre des orgasmes aux proportions rarement égalées.

Sans compter la vision de l'expression de ceux qui avaient été ses mômes, prêts à se pisser dessus juste avant qu'il ne s'empare de leur corps qui était tout simplement hilarante. Enfin, sauf quand ils se pissaient vraiment dessus et qu'il se sentait comme le dindon de la farce.

Le sadisme et la violence faisaient eux aussi partie intégrante de la vie de Giricco et on pouvait les retrouver autant dans ses combats que ses expériences sexuelles. Après tout, le sexe pouvait aussi s'avérer une guerre pour la domination de l'autre et s'il favorisait souvent les proies faciles, l'arme démoniaque ne rechignait pas contre un défi de temps en temps. Du sang qui perlait au coin d'une lèvre, des morsures, des bleus étaient autant de marques du désir passé que des trophées.

Ses rouages tournaient toujours plus vite dans ces moments alors que la vapeur produite par l'engin se transformait en sueur luisante sur ses muscles. Il jouait des mécaniques, sa scie tressautait sous la pression qui montait encore et encore. Une claque sur les fesses, un soubresaut et deux corps qui s'arquaient concluaient l'acte.

Une fois son œuvre finie, il se retournait sur le côté et s'endormait presque immédiatement, d'un sommeil de plomb, n'accordant aucun intérêt au partenaire qui avait déjà accomplit la seule chose qu'il lui demandait.