Disclaimer: Malheureusement ni Twilight, ni Harry Potter ne m'appartiennent. (je ne désespère pas que ce soit un jour le cas *sourire machiavélique*). Et malheureusement l'histoire ne m'appartient pas non plus puisqu'elle est l'oeuvre d'une internaute, Athenian Grace, à l'imagination débordante et à la plume acérée, je n'ai fait que traduire le texte original. Bonne lecture!


Chapitre Un: Un petit garçon étonnant

Les pleurs du nourrisson résonnèrent alors que les bourrasques de vent s'intensifiaient et le secouaient brutalement. Il se gratta le front, qui étrangement était marqué par une cicatrice tandis que ses yeux cherchaient désespérément un point de repère, un quelconque élément familier; rien ne rencontra son regard. Pendant une fraction de seconde, sa main effleura une large enveloppe rectangulaire, mais celle-ci fut brutalement hors de portée lorsqu'une autre bourrasque l'emporta hors de son champ de vision. La porte s'ouvrit et un homme de forte corpulence baissa les yeux vers l'enfant, l'air renfrogné. Ses yeux s'élargirent d'horreur tandis qu'une expression de reconnaissance immédiate passait sur son visage. Ce n'était pas possible. « Pétunia », appela-t-il, exigeant la présence prompte de sa femme à ses côtés. Après une avalanche de jurons et quelques disputes, ils décidèrent d'un commun accord de déposer l'enfant dans un hôpital ou un orphelinat le matin suivant.

Après l'avoir emmené à l'intérieur, ils le déposèrent cruellement dans un coin, tel un jouet cassé. Ses pleurs ne cessèrent que lorsque Vernon l'obligea au silence en secouant violemment son petit corps.

Le soleil se leva et ses rayons effleurèrent doucement les paupières de l'enfant, mais celui-ci ne se réveilla pas. Pétunia descendit, habillée et prête à se débarrasser d'une pareille nuisance. Sa conduite dictée par l'infime pitié qu'elle éprouvait et le peu d'amour qui lui restait pour sa sœur, elle décida de confier l'enfant à un hôpital. Elle pénétra dans l'établissement, embarrassée, et se demanda ce que les gens penseraient d'elle une fois qu'elle aurait montré ses véritables intentions. Elle s'éclaircit la gorge et s'approcha de la première infirmière qu'elle aperçut. « Quelqu'un a laissé cet enfant sur le pas de ma porte ».

Le visage de l'infirmière montra des signes d'incompréhension: « Et..? »

« Et je ne sais pas qui sont ses parents. Je n'ai aucune obligation envers lui. Je sais très peu de choses sur lui: son nom et le fait que ses parents sont morts » mentit-elle rapidement, baissant les yeux afin de laisser penser que la nouvelle l'attristait. Elle n'avait aucune idée de la raison pour laquelle on l'avait déposé sur le pas de sa porte. Elle espérait juste que l'infirmière croirait à son histoire, pour lui permettre de quitter cet endroit le plus rapidement possible.

L'infirmière hocha tristement la tête, croyant peut-être que Pétunia voulait retrouver les parents du nourrisson.

« Son nom? »

« Harry Potter ».

« Docteur Cullen! », cria une voix sonore et consternée. Il leva les yeux à temps pour voir la porte de son bureau s'ouvrir. « Docteur, je ne sais pas quoi faire! Elle est entrée, m'a donné le panier et est partie! Je sais que ça arrive souvent ici mais c'est la première fois que j'ai à faire à ce genre de- »

« Que se passe-t-il » demanda-t-il, tentant de la calmer. Elle lui tendit le panier avec douceur tandis qu'il retenait son souffle en posant les yeux sur le petit garçon. « Et il s'agit de... »

« D'un enfant abandonné, Docteur. On l'a laissé devant la porte d'une femme et elle n'avait aucune idée de l'attitude à adopter et l'a donc amené ici. Tout ce qu'elle savait à propos de lui est que ses parents sont morts. »

« Est-ce qu'elle vous a dit son... »

« Harry Potter ».

Carlisle soupira. « J'ai fini mon service mais... je peux quand même l'examiner. Appeler les services de l'enfance afin qu'ils contactent une agence d'adoption. »

« Bien, docteur. Merci beaucoup, monsieur ».

Carlisle hocha doucement la tête puis se tourna vers le bébé. « Bonjour, Harry. » roucoula-t-il. Harry ouvrit les yeux et le vampire fut choqué de découvrir les yeux vert émeraude qui avaient autrefois appartenu à Edward. Il sourit d'un air affectueux. « Quel joli bébé! ».

L'enfant ria d'un air joyeux « Medi! », s'exclama-t-il.

« Hmm? », répondit doucement Carlisle alors qu'il l'emmenait vers la salle d'examen.

« Medi-mage! Medi-mage! ». Il s'esclaffa gaiement. « Mangouss'! Mangouss'! ».

Son babillage enfantin amusa Carlisle, qui éclata de rire. Il l'installa sur une table d'examen et commença à l'examiner pour vérifier que tout allait bien.

« Mama? » demanda-t-il brusquement, réalisant que ses parents ne se trouvaient pas avec lui. « Ma? Pa? »

Carlisle sourit d'un air compatissant,tout en fermant les yeux pour écouter les battements de son coeur.

« Désolé, bonhomme, mais ton papa et ta maman ne sont plus là. » Harry inclina la tête, ne comprenant pas les mots du médecin. « Mais ne t'inquiètes pas. On va te trouver une famille qui t'aimera autant que ton papa et ta maman. »

Harry détourna le regard et Carlisle comprit que la réponse qu'il lui avait donnée ne le satisfaisait pas. Il était évident que, à son âge, Harry ait des difficultés à comprendre une telle chose. Il respira profondément avant de reprendre.

« Jeune homme, vous me paraissez être en parfaite santé. »

Le jeune homme en question s'esclaffa une nouvelle fois, se mettant debout sur la table d'examen. « Pa' dit Harry grand! Grr! ». L'enfant aux cheveux d'un noir corbeau leva les mains, donnant des coups de pattes imaginaires dans l'air. Carlisle rit une nouvelle fois avant de reprendre l'enfant dans ses bras.

« Tu viens? On va... »- une sonnerie stridente l'interrompit et il jeta un coup d'œil rapide au téléphone fixé sur le mur. Il sourit à l'enfant tandis qu'une voix résonnait, lui demandant de prendre l'appel. Il revint le plus rapidement possible à son bureau tandis que sa secrétaire transférait l'appel.

« Allô? » dit-il, tout en installant l'enfant sur ses genoux.

« Carlisle... » demanda une voix incertaine.

« Quelque chose ne va pas, Esmé? »

« C'est Alice, elle a eu une vision de... de Harry. »

Carlisle garda le silence, surpris. Ils savaient donc? Il reposa ses yeux sur l'enfant avant répondre:

« Et..? »

« Et dans cette vision, nous... nous l'adoptions. »

« Quoi? » s'écria-t-il beaucoup plus fort qu'il n'en avait l'intention. Harry cligna des yeux et éclata en sanglots. « Oh, non, s'il te plaît, ne pleure pas. S'il te plaît... »

Posant le combiné, Carlisle se leva et berça doucement l'enfant, tout en fredonnant une mélodie qu'il avait un jour entendu Edward jouer au piano. Il s'arrêta lorsqu'il comprit ce qu'il faisait. À peine quelques minutes avec le bébé et il s'y attachait déjà.

« Comment est-ce possible? Il pourrait courir un grave danger... »

« C'est que..., », et Carlisle comprit au son de sa voix à quel point elle souhaitait adopter l'enfant. « Alice a dit que ça n'arriverait pas... », répondit-elle avant qu'un autre silence gênant ne tombe.

« Jasper devra chasser plus souvent. En fait, si on s'en tient à la vision d'Alice, nous le devrons tous. »

« Carlisle, je sais bien que ça risque d'être difficile et que notre décision est précipitée. Mais, penses-y... Un bébé... »

Il se pinça l'arête du nez, et lorsque le jeune garçon eut posé la tête sur son épaule, sourit tendrement.

« J'appelle les services de l'enfance. »


Rosalie ne tenait pas en place. Est-ce qu'ils allaient vraiment le faire? Est-ce que adopter un petit humain dans la famille était raisonnable? Elle eut un sourire désabusé. Bien sûr que non. Si l'un deux n'arrivait pas à se contrôler, le jeune garçon sera sérieusement blessé. À quoi l'adoption aura-t-elle alors servi? Jetant un coup d'œil à Emmett qui paraissait beaucoup trop excité à son goût, elle se cacha le visage dans les mains.

Serait-ce aussi mal que ça? Après tout, pouvoir élever un enfant bien à elle était son rêve le plus cher. Il suffirait seulement qu'elle se rappelle ce désir pour éviter de faire quoi que ce soit au petit garçon. Alice était sûrement quelque part dans une des chambres de la maison, en train de sautiller un peu partout. Elle y avait disparu plusieurs auparavant, après avoir déclaré qu'une bonne décoration s'imposait. Edward leur avait révélé que les charmes de Carlisle seraient suffisants pour persuader la responsable des Services de l'Enfance que l'enfant pouvait passer la nuit chez eux. De toute façon, Alice leur avait assuré que l'adoption serait un jeu d'enfant.

Edward, bien entendu, était dans une rage folle. Il traversait la maison au pas de course, laissant échapper des jurons à intervalles réguliers et criant sur tout ce qui avait le malheur de se trouver sur son chemin, tout en faisant des remarques sur le niveau d'intelligence de la famille. Jasper respirait de façon tremblante, comme si l'air lui était indispensable. L'atmosphère tendue qui baignait la maison l'affectait profondément. Un moment, il ressentait nervosité et anxiété alors que l'instant d'après une joie immense et une excitation tout aussi intense l'habitait.

Dans une heure exactement, Carlisle franchirait le pas de la porte, Harry dans les bras. Esmé, pour le moment, avait investi la cuisine. La table de la salle à manger croulait sous le poids de diverses friandises, tels que des cookies ou bien encore des muffins, qu'elle y avaient entreposées. Après avoir cuisiné tous les desserts qu'elle connaissait, elle s'attaqua ensuite à l'élaboration d'un dîner pour le jeune garçon.

Les minutes s'écoulaient rapidement, mais malgré cela, elles paraissaient une éternité à la future mère de substitution. Elle se tordit nerveusement les mains et jeta un coup d'œil à ses enfants en quête de soutien. Alice s'assit à sa gauche, lui adressant un sourire rayonnant tout en lui prenant la main. Emmett, lui, se plaça à sa droite, passant un bras autour des épaules de sa mère. Sa respiration se coupa lorsqu'ils enfin entendirent le vrombissement qui annonçait l'arrivée imminente de la voiture de Carlisle. Ils entendirent une portière s'ouvrit puis se refermer, puis le même manège se répéta. Ils entendirent Carlisle chuchoter quelque chose à Harry qui éclata de rire. « Voi'ure vroum! » et Rosalie ne put retenir le rire qui lui échappa . Emmett serra un peu plus fort l'épaule de sa mère, son sourire s'élargissant tandis qu'ils avançaient vers la porte.

« Harry, voici ma maison. Tu vas rester ici cette nuit, et si tout se passe bien, tu pourras rester ici et faire partie de la famille. », entendirent-ils Carlisle expliquer tout en introduisant sa clé dans la serrure. Esmé attrapa la main de Emmett et la serra étroitement dans la sienne. Edward et Jasper échangèrent un regard anxieux tandis qu'Alice sautillait sur place avec excitation. Rosalie, quant à elle, triturait nerveusement le col de sa veste.

La porte s'ouvrit enfin et Carlisle déposa l'enfant. Harry avança de quelques pas, regardant autour de lui avec une admiration mêlée de crainte, sous le regard attentif d'Esmé. Il s'apprêtait à poursuivre son exploration lorsque son pied se prit dans le tapis, ce qui fit trébucher le jeune garçon. « Harry! » s'écria aussitôt Esmé, se précipitant vers lui, lâchant par la même occasion la main d'Emmett. Rosalie lui avait aussitôt emboîté le pas. Carlisle secoua doucement la tête tout en remettant Harry sur pied tandis qu'Esmé examinait le garçon sous tous les angles. « Tout va bien, mon poussin? », lui demanda-t-elle avec inquiétude.

Le rire du jeune garçon résonna une nouvelle fois, et il parut telle une douce musique aux oreilles d'Esmé. Il pointa Alice du doigt et s'exclama: « Fée! ».

Alice fit une moue boudeuse tandis que les autres éclataient tous de rire. Apercevant Emmett, Harry se tortilla pour que Carlisle le dépose à nouveau par terre et s'avança maladroitement vers lui. « Salut! »rugit Emmett. Carlisle éclata de rire en voyant le petit garçon prendre une pose identique à celle qu'il avait prise à l'hôpital.

« Harry grand 'ssi! Grrr! »

Le rire puissant d'Emmett résonna à son tour. Il se pencha, mettant son visage au niveau de celui de Harry. Il laissa alors échapper un grondement sonore, animal, pour amuser le jeune garçon. Rosalie lui donna un coup sur la tête avec colère tandis que Edward émettait une grognement depuis le coin de la pièce. « Tu as complètement perdu la tête ou quoi? Tu vas l'effr... » Mais Rosalie s'interrompit lorsqu'elle vit la réaction de Harry. L'enfant hurlait de rire en se roulant par terre.

« Lu'ard! Lu'ard! »

Le large vampire fronça les sourcils. « Il m'a traité de plumard? »

Carlisle s'éclaircit la gorge et expliqua: « Je crois que sa famille possédait plusieurs chiens. Nous avons vu un gros chien noir dans la rue plus tôt, il l'a pointé du doigt et a l'a appelé « Pa'mol ». Peut-être en avaient-ils encore un autre qui portait le nom que Harry essaye de nous dire? »Harry secoua la tête. « Non? »

« Quand Lu'ard voit lune, y fait ouuuuuhhh! »

La famille se figea et fixa Harry des yeux. Carlisle s'assit sur le sol à côté de lui. « Tu veux bien me répéter ça Harry? »

« Lu'ard fait ooooouuhh! Pa'mol fait ouaf ouaf! », répondit fièrement Harry. « Harry trouvé! Harry gâteau! »

Si la situation n'avait pas été aussi grave, Carlisle aurait volontiers éclaté de rire. « Pas maintenant, Harry. », il se retourna mais eut le temps d'apercevoir la lèvre du petit garçon trembler. « Edward, qu'est-ce que tu peux lire dans ses- »

« Carlisle! » cria Edward tandis que le reste de la famille ouvrait des yeux ronds, le souffle coupé par la surprise. Esmé leva la main et montra Harry du doigt. Carlisle se retourna à toute vitesse et l'observa attentivement. Harry était assis, hochant la tête avec contentement et mâchonnant... un gâteau.

Emmett entoura Rosalie de ses bras d'un air protecteur. « Qu'est-ce que c'est que ce- »

« Emmett, surveille ton langage! » réprimanda Alice avant que Esmé ait pu réagir.

« Qu'est-ce qu'il est, exact...? » demanda Jasper, le visage marqué par l'inquiétude.

Mais Edward lui coupa la parole. « Carlisle, son esprit est rempli de plein de choses étonnantes. Des loup-garous, des gens qui se transforment en animaux, des objets qui flottent dans les airs. En ce moment, il pense à un de ses parents et il tient une brindille à la main. Pourquoi est-ce qu'il tient une brindille...? » Il s'interrompit et hocha la tête. « Ah, des baguettes. »

« Des baguettes? » demanda Esmé, l'air confus.

«Ils les agitent et des jets de lumières en sortent. On dirait aussi que... » Il se tut. Harry fit de même. Les sourcils d'Edward se haussèrent. «Halloween, c'était la nuit dernière, non? » Les autres acquiescèrent. « Quelqu'un... quelqu'un est venu chez eux et... » Il s'interrompit une nouvelle fois, une expression horrifiée sur le visage. « Carlisle, sa mère a été tuée devant ses yeux. »

« Et son père? » demanda précipitamment Carlisle.

« Tué avant elle. Il les a envoyés à l'étage à toute vitesse avant que le meurtrier n'entre dans la maison. »

« Comment est morte sa mère? »

Edward leva les yeux et jeta un coup d'œil à chaque visage tourné vers lui. « Il a levé son... bâton et un rayon de lumière verte en est sorti et l'a touché. Elle est juste tombée à terre. Oh mon dieu, Carlisle, elle a crié et l'a supplié d'épargner Harry. »

Esmé agrippa le bras de Carlisle. « On ne peut pas le laisser. Et si le monstre qui a tué ses parents était quelque part dehors à sa recherche? »

Rosalie prit le petit garçon dans ses bras et le berça doucement. Celui-ci leva ses yeux couleur émeraude vers elle, un sourire aux lèvres. Emmett les rejoignit et passa les bras autour de la taille de Rosalie, posant la tête sur l'épaule de la jeune femme. Il sourit de façon rassurante au petit garçon. Celui-ci leva doucement la main et posa sa paume sur la joue de Rosalie, avant de poser la tête sur son autre épaule. Être entouré par des vampires pouvait être rassurant après tout.

Les yeux d'Alice devinrent lointain pendant quelques instants; ce qu'elle vît parut lui plaire, puisqu'elle laissa échapper un sourire.

« Aucun souci à se faire pour ce qui est de l'administration. On va s'en débarrasser très facilement. »

« Et pourquoi ça? » l'interrogea Esmé, partagée entre la joie de pouvoir obtenir la garde de Harry aussi rapidement et l'étonnement qu'une femme puisse se laisser convaincre aussi facilement. Les autorités ne se préoccupaient-elles pas des enfants? S'en débarrassaient-elles à la première occasion?

Edward secoua la tête en riant. « Elle va se laisser... hypnotiser par la beauté de Carlisle. »

« Pourquoi tout tourne autour de Carlisle aujourd'hui? » dit Emmett en faisant la moue. « Je suis très beau, moi aussi. »

« Bien sûr que tu es beau », affirma Rosalie comme s'il s'agissait d'une évidence. Elle reposa Harry qui se jeta aussitôt dans les bras d'Esmé, qui lui sourit tout en lui demandant:

« Tu crois que Carlisle sera assez beau pour qu'on ait le droit de te garder avec nous? »

Harry inclina la tête. « Beau? » Il plissa les lèvres puis releva fièrement le menton tout en se lissant les cheveux du dos de se main. « Harry beau! »

Un joyeux éclat de rire éclata alors dans la pièce.


« Donc, docteur, », dit Mlle Corel tout en battant continuellement des cils vers l'homme assis en face d'elle. Carlisle tenta de ne pas paraître trop embarrassé. « Une semaine est passée depuis que vous l'avez accueilli chez vous et le petit Harry semble être très heureux avec vous et votre famille. Je suis ravie de vous annoncer que vous me semblez convenir parfaitement! »

« Excellent! On va de ce pas célébrer cette bonne nouvelle. Envoyer moi les formulaires par courrier. Merci pour tout! » dit-il rapidement avant de la pousser vers la porte.

« Mais docteur... » Il claqua la porte avant de s'appuyer contre la battant, prêt à répliquer au cas où elle tenterait de forcer l'entrée. « Doux Jésus, cette femme n'a pas l'air de prendre en compte l'existence de ma femme. »

Alice eut un petit rire avant d'étreindre son père. « Bien joué, Papounet! Il ne reste plus qu'à trouver Harry et lui annoncer la bonne nouvelle. » Carlisle leva les yeux au ciel devant ses enfantillages.

Harry était dans le salon, sur les genoux de Jasper qui le faisait gentiment sautiller. Malgré tout, le regard fixé sur un point lointain, le vampire serrait les lèvres et sa poitrine ne bougeait pas. Apparemment, il retenait sa respiration. Carlisle sourit et prit le petit garçon dans ses bras. « Harry, Mlle Corel est d'accord pour que tu reste avec nous et que tu fasses partie de notre famille. Tu es Harry Cullen, maintenant, le fils de Carlisle et d'Esmé. » lui expliqua Alice.

Harry fronça les sourcils. « Harry Potter? Où ma et pa? »

Esmé soupira et lui caressa doucement le dos « Mon coeur, ta maman et ton papa sont au paradis, donc on va s'occuper de toi et t'aimer autant qu'eux l'auraient fait. »

« Par'dis.? Comme Mamie et Papy? » Ils acquiescèrent. Harry resta la bouche ouverte quelques instants avant de hocher la tête « 'cord! Vous pa et ma! » Carlisle laissa échapper un soupir de soulagement. Heureusement pour lui, Harry était encore trop jeune pour comprendre ce qui c'était vraiment passé. Au moins acceptait-il l'absence de ses parents.


Harry venait finalement d'atteindre l'âge de deux ans. D'un commun accord, la famille avait décidé de fêter son anniversaire le 1er Novembre, le jour où Harry était entré dans leurs vies. Dans quelques jours, ils déménageraient de nouveau aux États-Unis. Jasper, lentement mais sûrement, progressait et était maintenant capable de porter Harry dans ses bras. Edward tentait, de façon désespérée, d'apprendre au petit garçon à jouer du piano, déclarant que plus jeune il débuterait, meilleur il serait. Alice achetait chaque jouet qui lui tombait sous la main lorsqu'elle emmenait Harry se promener en ville tandis que Rosalie et Emmett s'installait confortablement dans leur position de grand frère et grande sœur. Esmé et Carlisle adoraient leur nouvelle vie avec Harry, appréciant particulièrement le sentiment de prendre soin d'un tout-petit.

« Maman! » Esmé pivota et observa avec amusement la touffe de cheveux noirs qui arrivait vers elle à toute vitesse. Elle écarta les bras et le petit garçon de deux ans s'y précipita. Elle ria et le fit tourner.

« Qu'est-ce qu'il y a, mon poussin? »

« Edward! »

Elle poussa un soupir. « Edward! Arrête de forcer ton frère à jouer du piano! »

« Mais Esmé, » protesta-t-il aussitôt en apparaissant, « il a l'âge parfait pour commencer à apprendre... »

« Il a deux ans », rétorqua-t-elle d'un ton sans réplique. « Il n'arrive même pas à écarter ses doigts plus d'un centimètre les uns des autres. »

« N'exagère pas, il... »

Elle secoua la tête. « Quand il aura quatre ans, alors... »

« Mais Esmé... »

« Quand il aura quatre ans, alors tu pourras penser à lui apprendre à jouer. Mais pas avant. »

« D'accord », marmonna-t-il en s'éloignant.

« Merci maman », lui sourit Harry. « Gâteau? »

« Je suis désolée, mon chéri, mais tu auras des gâteaux quand tu auras fini de manger. »

Il fit la moue mais laissa Esmé l'installer dans sa chaise haute et déposer une assiette remplie de nourriture devant lui. Il attrapa sa cuillère à contrecœur et commença à triturer sa nourriture. « Mange, jeune homme, ou bien tu n'auras aucun gâteau aujourd'hui. » Il grommela puis engloutit un cuillère pleine de maïs, tout en fusillant sa mère du regard. Elle lui sourit puis lui chatouilla la joue. Il ria puis se retourna vers son assiette. « C'est bien, mon petit coeur. » Elle s'approcha du comptoir, versa du lait dans une timbale puis la déposa devant le petit garçon.

« Jus, maman! », demanda-t-il.

« Non, Harry. Tu bois du lait. »

« Maman! Jus! »

« Non. »

« Papa! » Carlisle apparut promptement avant de lui adresser un sourire. « Jus! »

« Que t'as dit ta mère? » lui demanda-t-il gentiment, bien que sachant déjà la réponse.

« … non... »

« Dans ce cas, bois ton lait. »

« JUS! »

Ils se retournèrent et eurent le temps d'apercevoir le couvercle de la timbale se décrocher avant de frapper le mur opposé à toute vitesse tandis que le lait jaillissait de celle-ci puis se répandit sur le sol. Le lait s'écoulait lentement entre les carreaux du carrelage et le couvercle de la timbale s'était planté dans le mur. Les deux parents restèrent silencieux tandis que les autres pénétraient dans la cuisine. Harry rougit puis se cacha le visage dans les main,s sa réaction habituelle lorsqu'il faisait de la magie accidentelle.

Esmé soupira avant d'attraper une serviette. « Harry Cullen, si tu n'étais pas aussi jeune, tu nettoierais tout ce bazar toi-même! »