Poudlard, école de Noël ?
Disclamer : Les personnages ne sont pas à moi, je suis pas JKR ! Par contre, ce petit délire de Noël si alors... Pas touche !
Merci à Hotaru no Kaori pour sa correction (de dernière minute qui plus est) !
Allez...
Bonne lecture et Joyeux Noël !
Harry avait onze ans quand il put commencer Poudlard, l'école pour les elfes. Il y avait trois Maisons : les pros Père Noël, les pros Père Fouettard et les neutres. Tout le monde pensait qu'il rejoindrait la Maison rouge et or, les lions du Père Noël mais que nenni, il alla dans la Maison verte et argents, les serpents du Père Fouettard. Personne ne comprit pourquoi, surtout ses parents et son parrain, de véritables lions. Harry leur répondit franchement :
« Le Père Noël… Quelle bonne blague ! Il donne des cadeaux aux enfants sages… Bien sûr, ironisa-t-il. Les enfants ont entre 1mois et plus de 100ans ! Et ils doivent avoir violé, torturé, tué pour ne pas avoir de cadeaux. »
Ses proches n'avaient pas compris la critique de la politique de leur chef. Ni Albus Dumbledore, le Père Noël actuel. Évidemment, que croyez-vous ? Que le Père Noël est immortel ?
Harry était finalement arrivé à la fin de sa septième année, sans changer de Maison, il allait travailler avec Tom Elvis Jedusor, le plus grand Père Fouettard de l'histoire des elfes ! Il était le seul demi-elfe à devenir Père Fouettard. Harry admirait l'homme qui, rien qu'à l'évocation de son nom, faisait frissonner des milliers d'enfants dans le monde entier ! Le jeune elfe était euphorique : l'homme avait remarque son travail et il lui avait donné un poste sous la tutelle du père du prince de sa promotion, son bras droit : Lucius Malfoy. Harry savait aussi très bien que ce nom était synonyme de Severus Snape, le second homme de confiance de Jedusor. Le jeune elfe admirait les trois hommes mais son corps avait d'étranges réactions à l'évocation du dernier et Harry se refusait d'admettre qu'il en était tombé amoureux.
« En même temps, il doit avoir un tas d'elfe à ses pieds, marmonna-t-il »
Il ne savait pas encore à quel point il avait tord. L'homme était tellement horrible que peu arrivaient à le supporter ne serait-ce que quelques minutes, lui et ses phrases assassines, lui et ses sarcasmes, lui et ses regards noirs, lui, lui, lui…. Le jeune elfe soupira et finit d'emballer ses affaires. Il s'était permis de formuler une seule et unique demande à son nouvel employeur : quitter sa famille au plus vite et se retrouver le plus loin possible d'eux. Il avait appris à haïr sa propre famille qui vivait sous la coupe de cet homme qui semblait être un papy gâteau mais qui était plus à comparer à un marionnettiste. Pour être plus explicite, Harry avait en horreur cet homme qui se cachait derrière des sucreries et cette phrase « Pour le plus grand bien ». D'accord, mais pour bien de qui ? De lui, bien sûr, Albus Dumbledore. Le jeune diplômé quitta rapidement le lieu où il avait passé son enfance et il sortit le Portoloin que lui avait fourni Tom. Il disparut au moment où sa famille rentrait dans le domaine Potter. Le jeune brun atterrit dans un hall peu éclairé mais accueillant. Il se tournait vers la gauche quand il entendit quelqu'un arriver.
_ Jeune homme, vous devez être Harry Potter ?
_ Oui Monsieur.
_ Je suis Théodore Nott Senior, je travaille avec Monsieur Malfoy. Je vais vous conduire à lui.
_ Merci Monsieur.
_ Évitez les remerciements ici, jeune homme ; vous êtes un elfe du Père Fouettard.
_ Bien Monsieur.
L'homme le conduit à travers de nombreux couloirs plus ou moins sombres : les bougies qui illuminaient le corridor étaient quelques fois entièrement consommées. Il le mena devant une immense porte en bois presque noir, les poignées étaient en or blanc travaillé en serpent se mordant la queue. Nott senior toqua deux grands coups contre le battant et attendit qu'on lui dise d'entrer. La réponse ne se fit pas attendre et il ouvrit lentement ces derniers. L'endroit se révélait être une sorte de bibliothèque : deux murs étaient tapissés d'étagères contenant de nombreux ouvrages, le mur en face de la porte s'ouvrait sur un balcon qui contenait quelques fauteuils, qui tournaient le dos à ceux présents à l'intérieur. Ceux de la pièce étaient d'un beau vert et faisaient face à une table basse composée de bois et de cristal. Lucius Malfoy était confortablement installé dans l'un des confortables sièges. Il portait un pantalon en ce qui semblait être de la soie, ainsi qu'une chemise vert pâle. Il avait un verre d'alcool dans une main et un livre dans l'autre.
_ Théodore ! Je vois que tu as réussi à trouver et à conduire Monsieur Potter ici.
_ Oui, Monsieur, comme vous l'avez demandé.
_ Bien. Tu peux t'en aller.
_ À votre service, Monsieur.
L'elfe qui l'avait amené ici quitta la pièce et ferma silencieusement la porte derrière lui. Harry n'avait pas fait attention à son départ, subjugué par l'homme qui se tenait devant lui.
_ Monsieur Potter !
_ Ou… Oui ?
_ Asseyez-vous, ordonna le blond.
Harry s'assit prestement et attendit les commandes de son – désormais – supérieur.
_ Bien. Vous n'êtes pas sans savoir que vous travaillez pour le Père Fouettard, ce qui ne signifie pas pour autant que chaque paquet qui est fait contient un quelconque objet de torture.
_ Je sais Monsieur, les trois quart des « cadeaux » du Père Fouettard résident dans le fait qu'ils contiennent les plus grandes peurs de ceux qui le reçoivent.
_ Et quelle est votre plus grande peur, Monsieur Potter ?
_ Les détraqueurs.
_ Votre plus grande peur est la peur elle-même, c'est étrange.
_ Mon oncle m'a dit que c'était une preuve de maturité.
_ Chacun son point de vue, ricana l'homme.
Harry rougit, Remus Lupin était un ami de sa famille même s'il ne faisait pas partie de la communauté des elfes ; l'homme était lui-aussi une créature magique, un lycan pour être plus précis. Et le jeune elfe avait beaucoup d'estime pour lui car il était le seul à l'avoir soutenu en connaissant personnellement ses proches.
_ Bien. Je vais vous expliquer le fonctionnement de mon secteur.
Harry était assit sur son lit après sa première journée de travail, il était fatigué au possible. Il retira ses chaussures et se mit en position couchée, il ferma les yeux puis Morphée vint le cueillir. Il se réveilla quand il entendit la porte de son armoire claquer. Il ouvrit les yeux et se tourna immédiatement vers l'origine du bruit. Il vit une silhouette sombre qui lui tournait le dos, la personne – qu'il identifia comme étant un homme – portait exclusivement du noir et il avait les cheveux de même couleur que sa tenue. Il n'eut aucun mal à reconnaître l'intrus, qui n'était autre que Severus Snape.
_ C'est toujours à moi qu'il demande de fouiller dans les affaires des nouveaux, grommela l'ombre, ne peut-il pas bouger son noble cul de son fauteuil en satin ? Bien sûr que non ! Pourquoi Monsieur Malfoy fouinerait dans les affaires du nouvel elfe choisit par Monsieur Jedusor, hein ? Ce n'est pas comme s'il allait lui prendre sa place !
_ Certainement. Pourquoi prendrais-je la place de Monsieur Malfoy ?
L'intrus sursauta et se retourna, visiblement surpris d'être pris en flagrant délit, surtout qu'il venait de révéler la raison exacte pour laquelle il était là.
_ Je ne m'attendais pas à vous voir, il est l'heure du dîner.
_ Je me suis assoupi. Mais d'après ce que je viens d'entendre, vous cherchez quelque chose. Quelque chose qui permettrait à Monsieur Malfoy de…me faire lâcher ce poste, n'est-ce pas ? Ne vous en faites pas, je ne compte prendre la place de quiconque ; je demande juste à travaillé avec Monsieur Jedusor de façon plus ou moins directe. Pour tout vous dire, si j'avais eu un poste tout en bas de l'échelle, j'aurais été presque aussi content que d'avoir un emploi ici.
_ Comment ça ? Demanda l'homme.
_ Voyez-vous, dans ce monde il y a trois personnes que j'admire : Tom Jedusor, Lucius Malfoy et Severus Snape. Vous les connaissez, je suppose.
_ Je peux donc dire sans peine que vous savez qui je suis.
_ Sans aucune hésitation, Monsieur Snape.
L'homme eut un sourire et Harry sentit son cœur s'emballer.
_ Bien, je n'ai plus qu'à faire mon rapport.
Severus Snape se dirigea vers la porte et au moment où il allait la franchir, il entendit :
_ Dites à votre chef que les informations sont à portée d'oreilles lorsqu'on écoute les bonnes personnes.
_ Ah bon, qui ?
_ Ceux auxquels personne ne prête attention habituellement.
Harry devina plus qu'il ne vit l'homme esquisser un très fin sourire.
Severus arriva devant le bureau de Lucius et toqua le code à la porte. Il entendit clairement le blond lui répondre et il entra sans tarder.
_ Tu as trouvé quelque chose ? Questionna le maître des lieux sans se retourner.
_ Non, mais…
_ Mais ?
_ Il dormait quand je suis arrivé et je ne l'ai pas vu. Le bruit à dû le réveiller et…
_ Et ?
_ On a… Discuté.
_ Explique-toi !
_ Il a clairement dit qu'il se fichait de ton poste, qu'il aurait été aussi heureux que s'il avait eu un poste auprès de Tom même au plus bas de l'échelle et qu'il n'y avait que trois hommes qui avaient son admiration.
_ Laisse-moi deviner… Tom, moi et…
_ Je cite, deux points, ouvrez les guillemets : « dans ce monde il y a trois personnes que j'admire : Tom Jedusor, Lucius Malfoy et Severus Snape. Vous les connaissez, je suppose », fermez les guillemets.
_ Tu es dedans… C'est… Surprenant.
_ En connaissant le personnage, il est certain que se soit surprenant, dit une voix venant du seuil.
_ TOM, s'exclamèrent les deux hommes.
_ Je vois que je peux toujours vous surprendre. Parlez-moi de… Harry Potter.
_ Les employés disent qu'il est efficace, rapide mais consciencieux et que rien n'est superficiel. Marcus Flint m'a avoué qu'il l'avait trouvé là une grosse demi-heure avant les autres ; il faisait le tour des machines. Il est reparti après avoir nettoyé sa place.
_ Parfait, murmura l'homme aux yeux rouges. Severus ?
_ Il n'a pas pris la mouche quand il m'a découvert mais le fait qu'il se soit endormi avant même le dîner confirme qu'il a travaillé dur. Il n'a pas semblé surpris de me trouver dans sa chambre, il m'a dit qu'il suffisait d'écouter les ignorés.
_ Les employés de maison, comprit immédiatement Tom.
_ C'est ce que j'ai pensé mais…
_ Comment...? Finit Lucius.
_ Lucius, ton fils n'a pas dit qu'il avait une capacité étrange ?
_ Si mais je n'ai jamais été capable de lui faire dire. Il semblait souffrir le martyre dès que j'en parlais, développa-t-il en voyant leur air interrogatif.
_ Ce… Ce… Ce monstre a osé mettre un serment de confidentialité sur les élèves de Poudlard !
_ Un… Un… Un serment de confidentialité ! Il sait très bien que c'est interdit sur les mineurs !
_ Dumbledore est capable de modifier les lois à sa convenance, n'en soyez pas étonné. Cet homme est une abomination.
Tom regardait pensivement le jeune Harry travailler dans l'atelier n°2, celui qui était un niveau en dessous du sien. Le jeune elfe et son équipe devaient vérifier que la qualité de la marchandise était du même niveau que son destinataire, et qu'il n'y avait pas eu d'erreurs dans les étiquetages et évidement que les cadeaux n'avaient pas été échangé. L'actuel Père Fouettard sursauta en voyant le jeune elfe se troubler puis un duplicata se détacha de l'original et traversa la porte de l'atelier. Tom était bouche-bée, le don qu'il avait n'était pas très rare mais il était extrêmement peu courant que quelqu'un en ait une telle maîtrise. Et il était sûr que personne dans l'atelier n'avait remarqué l'acte du nouveau.
_ Prodigieux, murmura l'adulte.
_ N'es-ce pas, entendit-il derrière lui.
Il se retourna lentement, prêt à blesser l'intrus avant de remarqué que c'était le clone de celui qu'il venait de complimenter.
_ Votre créateur est très doué, chuchota-t-il.
_ Bien sûr ! Il l'est assez pour avoir briser le sort de conviction que Dumbledore met à tous les nouveaux-nés de son côté.
_ Pardon ?
_ Vous ne saviez pas ? Dumbledore contrôle toute la vie chez lui.
_ Serment de confidentialité, sort de conviction… Ce ne sont que des petits exemples ?
_ Vous avez tout compris, s'extasia le double.
_ As-tu le même… Caractère que ton créateur ?
_ Non ! Absolument pas ! Sinon ça ferait longtemps qu'il aurait été découvert. D'ailleurs, vous êtes le premier. Ce qui a augmenté votre cote de popularité – déjà très élevée – auprès Harry.
_ Comment ça ?
_ Vous n'avez pas entendu vos hommes en parler ? Mon original ne met sur un piédestal que trois personnes : vos bras droits, Lucius et Severus, ainsi que vous. Même si pour le deuxième, c'est plus autre chose…
_ "Autre chose" ?
_ Il refuse de se l'avouer mais, je crois… Non ! Je suis sûr qu'il est amoureux du ténébreux Snape.
_ Même en connaissant le caractère du personnage ?
_ Il a entendu les rumeurs mais… Il est borné. Pour lui, l'élu de son cœur est entouré de prétendants et prétendantes tous plus parfaits que lui.
Tom ricana, il imaginait très bien la réaction de l'elfe aux robes noirs s'il était pris dans un harem de prétendants ; les pauvres auraient à subir le sarcasme et l'ironie de l'homme.
_ Il a très vite chassé les prétendants.
_ Je sais, je l'ai suivi un moment.
_ Tu as ta propre conscience, ta propre mémoire ?
_ Je les partage avec mon original.
_ Il peut te laisser « en vie » pendant combien de temps ?
_ S'il y va à fond, à peu près une demi-journée ; à mi-capacité, je tiens au moins une journée. La durée de ma présence varie selon la quantité de "réalisme".
_ Tu es à pleine capacité ?
_ Non, certaines commandes, vitales ou secondaires, sont inutiles. Je n'ai pas besoin de me nourrir, de boire, de dormir, de coucher avec d'autre personnes, de ressentir la douleur, l'excitation ou d'autres choses du même genre.
_ Je vois…
Harry s'adaptait très bien aux conditions de vie de l'entreprise Fouettard., La vie avait repris son cours et il était presque temps des congés de Halloween. Il avait en horreur ces fêtes pour commémorer les morts : faire la fête des décédés… De plus, il avait un fort lien avec ces derniers et savait que les « bons » esprits détestaient également ces célébrations car les « mauvais » esprits finissaient toujours par capturer quelques mortels. Il observa les lieux se colorer en orange et noir ; des toiles d'araignée et citrouilles sortaient d'un peu partout, des squelettes et autres « monstres » s'affichaient dans chaque coin. Ces festivités avaient vraiment perdu leur sens premiers : envoyer les esprits dans "l'autre monde", un aller sans retour. La nuit du 31 octobre, il quitta le bâtiment et disparut au cimetière commun. Il entra et se dirigea directement vers le centre, sur le noyau magique du lieu. Il installa les bougies du plus pur blanc et traça à la craie rouge la porte vers l'au-delà. Il s'assit face à la statue qui désignait la gardienne de la porte et entama son chant.
_ Vous, esprits défunts, esprits perdus, je vous ouvre la voie vers votre route. Mère Vie et Père Néant, Sœur Nature et Sœur Magie, accompagnez vos créatures sur le sentier que vous avez tracé avant l'aube de notre monde. Esprits ; femme, enfant, vieux, jeune, nouveau-né ; naturel, accident, main de l'autre, main de soi ; aube, journée, soirée, nuit ; la mort vous a cueilli. Aller sans retour, mort sans vie, lieu sans porte. Allez vers votre chemin, chemin de tous, chemin inévitable, chemin de la vie, dernier chemin. Gardienne, ouvre la voie, montre-leur la route et guide-les vers la seule destination.
Harry ne se rendit pas compte que d'autres voix avaient rejoint la sienne, que chacun de ses murmures étaient repris par trois fois, par trois voix, par trois hommes et que ces mots étaient exactement ceux du rituel initial.
_ Que les esprits rejoignent la mort comme il en a été décidé !
Harry ouvrit les yeux et les écarquilla en voyant que le passage était beaucoup plus grand que les années précédentes.
_ Je comprends mieux pourquoi ça ne marchait pas quand on arrivait, dit une voix dans son dos.
Il sursauta et se retourna lentement. Il fut surprit en voyant les trois hommes qu'il vénérait presque. Il se leva prestement et se dépoussiéra rapidement.
_ Messieurs…
_ Jeune Harry, le coupa Tom, je suis surpris que quelqu'un de ton âge connaisse le rituel de Halloween.
_ Eh… Bien… En fait…
_ Ce n'est pas une critique, rit l'homme. Tu es étonnant, petit.
_ Euh… Merci ?
Le plus âgé rit à nouveau, mais plus doucement, suivi du blond et tira un fin sourire au troisième.
_ Es-ce que ça te dérangerait de rentrer avec nous ?
_ Hein ? Bien sûr que non !
_ Allons-y alors.
Harry suivit les trois personnes les plus importantes dans la fonction du Père Fouettard mais son regard dévorait le plus jeunes des trois : Severus, celui qui faisait battre son pauvre petit cœur d'elfe. La personne qu'il croyait le moins accessible, pour lui en tout cas. Il soupira le plus silencieusement possible mais Tom le remarqua et se jura de faire son possible pour que ce jeune homme ait ce que son cœur désire.
Harry, tout comme son amour secret, adorait nager et il fréquentait le plus souvent possible la piscine – une fois qu'il l'eut trouvé, évidemment. Ce jour là, il était dans un des vestiaires communs, il ne lui restait plus qu'à s'habiller pour quitter la piscine. Il se tourna vers le banc et vit que ses habits avaient disparu. Il resta bouche-bée, il venait de retirer son boxeur de bain et il n'était vêtu que de sa minuscule serviette. Il déglutit et regarda autour de lui, rien. Il sursauta en entendant quelqu'un arrivé dans le couloir et se rassura en entendant plus aucun son. Grave erreur car le ténébreux entra dans le vestiaire.
_ Monsieur Potter ?
_ Mon… Monsieur Snape, balbutia-t-il.
_ Que faites-vous ?
_ Je… Je m'apprêtais à partir.
_ Dans cette tenue ?
_ Non ! Évidemment que non.
Harry était couleur pivoine et ne cessait de bégayer. L'homme, excédé, ne put s'empêcher d'être sarcastique.
_ Eh bien, vous attendez la fin totale du Père Noël pour vous changer ?
_ Non… Excusez-moi…
Et là, comme par miracle, les vêtements étaient de nouveau à leur place. Il se changea rapidement et quitta les lieux sans se rendre compte de l'effet qu'il avait eu sur l'autre homme.
« Il a un corps à se damner ! »
A la mi-novembre, Tom organisa un immense rassemblement dans la plus grande salle de sa demeure. Tous les elfes y étaient conviés et aucune absence – sauf un accouchement ou un décès, bien entendu – n'était acceptée. Harry, au même titre que Severus, se trouvait dans l'assistance, proches l'un de l'autre. L'ambiance festive de l'assemblée fit que Harry se retrouva projeter contre le sombre bras droit de Tom. Bras droit qui ne put s'empêcher de serrer le plus jeune contre lui et de respirer son odeur. Il gémit doucement et se sentit mal à l'aise quand il se rendit compte que l'autre sentait son désir. Mais au lieu de se soustraire de son étreinte, il se coula contre lui en soupirant de bonheur.
_ Que faites-vous, siffla Severus à son oreille.
_ Je profite du peu que je peux avoir de vous, répondit-il dans un souffle.
_ Par… Pardon ?
_ Vous êtes un des bras droits de Tom, vous devez avoir un nombre de prétendants plus qu'incalculable qui doivent bien mieux vous convenir que moi. Moi… Un enfant de Gryffondor… J'imagine que la plupart d'entre eux n'attendent que le moment où je vous trahirais….
_ Ne dites pas de telles bêtises ! Pourquoi voulez-vous que je choisisse un autre que vous ? Et pourquoi tout le monde s'attendrait-il à ce que vous nous trompiez ?
_ Ma famille n'est pas chez vous depuis des générations…
_ C'est comme ça que pense la Lumière ?
_ Euh… Oui, murmura-t-il.
_ Ce n'est pas le cas ici, susurra Snape au creux de son oreille.
Lorsque Tom finit son discours, Severus se détacha du plus jeune et disparu dans la foule, laissant Harry peinant à retenir ses larmes.
Le jeune elfe ouvrit tout doucement la porte de ses appartements et y entra de la même manière. Il alluma rapidement la lumière et vérifia du regard la chambre. À première vue, rien n'avait changé par rapport à la matinée. Il soupira doucement et posa sa veste sur la chaise de son bureau. Il jeta un œil sur son lit et sursauta en le voyant couvert de pétales de roses rouges. Il rougit et prit le message qui avait été posé sur son oreiller :
« Petit elfe,
Un court message mais beaucoup de symbolique.
S.S. »
Ce n'était pas le premier – et sûrement pas le dernier – message que lui faisait parvenir Severus. Depuis le discours du Père Fouettard, l'homme lui faisait la cour, ce qui rendait Harry à la fois heureux, gêné, euphorique et perturbé. Il se laissa tomber sur son lit et caressa les doux pétales pourpres qui recouvraient une bonne partie de son matelas. Il sentit les larmes lui piquer les yeux mais il ne les laissa pas couler. Il était un homme par Merlin ! Il renifla, retira ses chaussures et se coucha au milieu des pétales couleur sang. Il s'endormit en serrant l'oreiller contre lui. Il ne remarqua jamais l'ombre qui l'observait du coin le plus sombre.
Noël était le lendemain et les elfes étaient en ébullition, c'était l'heure des dernières vérifications. Harry papillonnait entre les ateliers et malgré son teint maladif, il était en pleine activité. Quand minuit sonna, tous se stoppèrent et regardèrent l'écran au dessus de la porte. À minuit et demi, Tom apparu sur tous les écrans de son domaine.
_ Tous les cadeaux ont été dissimulés parmi ceux du Père Noël, les messages sont en routes dans chaque maison concernée. Bon travail et Joyeux Noël à tous !
L'écran redevient noir et les elfes explosèrent de joie. Harry sourit doucement même s'il se sentait un peu seul. Il avait vu un grand nombre d'elfes s'échanger des cadeaux mais personnes ne s'était approché de lui et il n'avait pas vu son prétendant de la semaine…. Il soupira douloureusement et prit le chemin de sa chambre. Il entra sans y jeter un œil et sursauta en voyant l'immense paquet qui trônait au milieu de la pièce. Il se laissa tomber à genoux et tira délicatement le nœud couleur neige. L'emballage glissa et découvrit un Severus Snape endormi dans une tenue plus que subjective. Harry déglutit difficilement et approcha sa main du corps pâle. Il toucha la peau douce et chaude. Il gémit doucement et haleta quand une main blanche agrippa son poignet.
_ Chaque chose en son temps, petit elfe…
Tom sourit joyeusement en voyant Severus et Harry se tenir l'un contre l'autre au petit-déjeuner le matin du 26 décembre. Il rit doucement en voyant la rougeur envahir le visage du plus jeune.
_ Joyeux Noël, murmura-t-il, et tous mes vœux de bonheur.
Message de fin
Maintenant, c'est le temps des reviews !
Encore Joyeux Noël !
