Le bruit du fracas des épées qui s'entrechoquent retentissaient dans la zone d'entraînement. Cela faisait maintenant une bonne heure que mon adversaire et moi nous battions, essayant de désarmer l'autre. Autant dire que ce n'était pas une mince affaire ni pour lui, ni pour moi. Je me reconcentre sur mon combat essayant de trouver une ouverture chez mon adversaire. Je pare son coup et le repousse du plat du pied le faisant reculer de quelques pas. Il revient rapidement à la charge. Il enchaîne plusieurs coups rapides mais j'arrive à tous les éviter. Je recule d'un pas pour anticiper le prochain coup qui ne tarde pas. J'essaie d'atteindre le poignet qui tient son épée mais sans succès. Je prends une grande inspiration avant de foncer sur lui. J'esquive son premier coup et je m'apprête à glisser mon épée sous sa gorge quand je sens finalement la pointe de son épée sur mon ventre. Un sourire triomphant apparaît sur son visage et je sais que j'ai perdu ce combat. Je grogne de frustration mais j'abaisse finalement mon arme. Il en fait de même.
- Vous pourriez me laisser gagner pour une fois, je lui dis mécontente.
- Si je me rappelle bien, vous avez était formelle sur cela, ne jamais vous laisser gagner.
- C'est pas faux, je lui dis en souriant
- Vous faites énormément de progrès, c'est particulièrement étonnant quand on sait…
- … que je ne suis pas une elfe mais une humaine tout ce qu'il y a de plus ordinaire?
- Vous êtes loin d'être une humaine ordinaire, Alianor, et vous le savez très bien. Il est simplement compliqué de battre le chef de la Garde de Fondcombe.
- Ne soyez pas aussi sûr de vous Glorfindel, chef ou pas chef de la Garde, je vous aurez un jour.
- Je n'en doute pas. Bien que je sois ravi de passer du temps en votre compagnie, j'ai encore du travail qui m'attends.
- Faites donc cela.
- Demain, même heure.
- Je serais là.
Glorfindel me sourit une dernière fois avant de prendre le chemin vers la maison de Fondcombe. Je range mon épée dans son fourreau et je prends également la direction de Fondcombe. Fondcombe, une des plus belles vallées elfique qui m'était donnée de voir. Tout semble à la fois neuf et ancien, un peu comme les elfes qui peuplent cet endroit. Le temps est comme arrêté ici, la forêt, le palais, tout est en harmonie, tout est calme. C'est un endroit tellement apaisant. J'aime être ici, même si je rêve d'aventures, je sais que Fondcombe sera toujours ma maison. Je suis née ici, dans cette demeure. J'ai été élevée par les Elfes, je n'ai quasiment connu qu'eux. Ils sont ma famille. Ma mère est venue ici avec mon grand frère après la mort de mon père alors que je n'étais pas encore née. Le Seigneur de cette demeure, Elrond, m'a presque élevé comme sa propre fille, et pour cela je lui serais éternellement reconnaissante.
Je pris le chemin qui menait au palais. La demeure est immense, j'adorais jouer à cache-cache dans les couloirs faisant crier ma mère et entraînant les autres enfants. Sur les murs ont pouvait voir des peintures qui retracent l'histoire de notre temps mais aussi celui des Grands Elfes. J'ai toujours aimé me perdre dans les bibliothèques pour passer mes journées à lire toutes les aventures, toutes les histoires qui nous ont conduites ici.
J'atteins finalement ma chambre. Une immense pièce baignée de lumière fraîchement rangée par les serviteurs de la demeure ce qui ne doit pas être une mince affaire me connaissant. Un immense lit avec des draps en soie trône au milieu de la pièce. A côté, une immense armoire finement ouvragée, est remplie de tout ce qu'une jeune femme pourrait souhaiter, même plus. La chambre est reliée à une salle de bain. Dans cette pièce une immense baignoire en marbre blanc était tout juste remplie d'eau chaude dont la vapeur d'eau s'échappe encore. Un sourire apparaît sur mon visage et je retire rapidement mes affaires. Je me glisse dans l'eau chaude et je souffle de contentement. Rien de tel après un bon entraînement qu'un bon bain chaud pour se délier les muscles. Je plonge la tête sous l'eau et reste en apnée quelques instants. Une fois à bout de souffle j'en ressors. J'attrape le savon et me lave rapidement le corps et les cheveux. Une fois rincée, je sors de l'eau et m'enroule dans un grand linge de bain. Une fois séchée j'enfile une tunique rouge ainsi qu'un pantalon de toile marron. Au moment d'enfiler mes bottes, quelqu'un frappe plusieurs coups rapides à ma porte et entre aussitôt.
- Je t'en prie, entre, je dis à la jeune femme qui vient d'entrer.
- Désolée, Alianor.
- Pas de soucis, Arwen.
Arwen est la dernière enfant du Seigneur Elrond. C'est une femme magnifique avec de magnifiques cheveux noirs comme les ailes d'un corbeaux. J'ai grandi auprès d'elle. C'est comme une soeur pour moi et nous avons très rapidement laissé tomber toutes les formules de politesse.
- Alors que me vaut cette interruption si brutale dans mes appartements?
- Il revient!, me dit-elle un immense sourire aux lèvres.
- Comment ça il revient?
- Mon père a reçu un message de Gandalf le Gris. Il revient à Fondcombe mais il n'est pas seul. Apparement ce serait une affaire très importante qui concernerait toute la Terre du Milieu.
- A ce point là?
- Oui, mais je n'en sais pas plus.
- Ce qui m'étonne c'est qu'il n'avait pas prévu de revenir aussitôt.
- Est-ce vraiment important? me dit-elle avec des yeux rêveurs
- C'est vrai que du moment qu'il revient pour l'instant tout te passe au-dessus de la tête.
Je vois quelques rougeurs apparaître sur son visage et je ne peux m'empêcher de rire. Arwen est peut-être une elfes de plusieurs dizaine d'années, cela n'empêche pas que quand il s'agit d'amour on réagit tous de la même manière. Mais comment lui en vouloir?
- J'ai tellement hâte qu'il arrive!
- Dans combien de jour il sera là?
- Gandalf le rejoint aux abords d'un village du nom de Bree.
- Bree? C'est près de la Comté. Que fait-il là-bas?
- Il était sans doute avec d'autres Rôdeurs.
- Sans doute. Tu as dit qu'il n'était pas seul. Tu sais qui sont ses compagnons de voyage?
- Non, je n'ai pas pu en entendre plus.
- Dans ce cas, je vais aller demander moi-même.
- Alianor, tu viens de rentrer tu ne t'attends quand même pas à ce qu'il te laisse repartir.
- Quand il s'agit de mon frère c'est moi qui décide de ce que je fais.
- C'est toi qui voit.
- On se voit au dîner?
- Ne soit pas en retard.
- ça ne me ressemble pas du tout.
- C'est cela, me dit-elle avec un sourire moqueur.
Je quitte la chambre et je me dirige vers les jardins. Je sais qu'à cette heure-ci le seigneur Elrond se balade. Je sors de la demeure et je le vois assis sur un banc un livre à la main. Je prends une grande inspiration et j'avance vers lui. Je n'ai pas fait deux pas que sa voix grave s'élève.
- Il devrait arriver dans quelques semaines, ne peux-tu pas attendre? me dit-il en langage elfique
- S'il vous plaît, il est parti depuis si longtemps! Puis si cette mission est si importante une aide supplémentaire ne pourra pas lui manquer! je lui réponds dans la même langue que lui.
- Tu viens de rentrer de Lothlorien, est-ce trop demandé de te garder encore quelques temps ici?
Un sourire tendre apparaît sur son visage mais je ne me laisserais pas attendrir. Je m'assois à ses côtés. Je prends une grande inspiration et me lance.
- Seigneur Elrond, vous savez à quel point j'aime être ici et à quel point je vous aime. Vous avez fait tellement pour moi mais je vous ai déjà accordé de partir en Lothlorien plutôt que de partir avec lui sur les routes. Vous savez que j'aime partir à l'aventure et être sur les routes, puis comme vous l'avez dit: je serais de retour dans quelques semaines.
Il souffle d'exaspération et il prends mes mains dans les siennes.
- Alianor, déjà quand tu étais petite tu ne tenais pas en place. Je devrais pas m'étonner que tu veuilles partir.
- Alors…
- J'accepte que tu le rejoignes.
Un cri de bonheur m'échappe et je lui saute au cou. D'abord surpris il passe ses bras autour de moi.
- Mais tu dois me promettre d'être extrêmement prudente. L'un des compagnons de voyage transporte quelque chose de terriblement dangereux. Cela ne m'étonnerait pas qu'ils aient de nombreux ennemis à leur poursuite.
- Vous savez ce qu'il transporte?
- Je n'en suis pas sûr mais si c'est ce que je pense tu seras autant en danger qu'eux et tu devras le protéger au péril de ta vie.
- Je le protégerais quoi qu'il m'en coûte, j'en fais le serment.
- Je le sais très bien c'est justement ce qui m'inquiète. Tu partiras dans deux jours le temps de te préparer.
- Une journée suffirait…
Il me jette un regard d'avertissement
- Mais deux jours c'est mieux, vous avez raison.
- Parfois j'oublie à quel point tu as changé.
- C'est cela quand on est immortel on perd rapidement la notion du temps.
- Oui sans doute.
- Merci, Seigneur Elrond
Un sourire tendre apparaît de nouveau sur visage. Le Seigneur Elrond est un peu le père que je n'ai jamais eu. Je suis née ici c'est donc la seule figure paternel que j'ai eu. Après la mort de ma mère mon frère et moi nous nous sommes renfermés sur nous même. Nous étions la seule famille qui nous restait mais Elrond ne nous a pas laissé tomber et à continuer à veiller sur nous. Puis mon frère à commencer à partir sur les routes et à revenir de moins en moins à Fondcombe. Je me suis sentie très seule mais c'était tout le contraire. Arwen était très présente puis j'ai décidé de suivre ma propre voie. Même si cela ne plaît pas toujours. J'ai décidé de prendre les armes et d'apprendre à les manier. Nombres d'Elfes m'ont rit au nez jusqu'à ce que Glorfindel le chef de la Garde n'accepte de me former. J'ai appris rapidement et efficacement. Puis je suis partie également à l'aventure suivant parfois les traces de mon frère ou mon propre chemin. Je suis très souvent restée près des Elfes, ayant grandie avec eux mais cela ne m'a pas empêché de découvrir d'autres paysage et d'autres races, comme les nains, où les Hommes. Dernièrement je suis partie quelques mois en Lothlorien et je viens de rentrer à Fondcombe. Mais l'appelle de l'aventure est bien trop forte et l'envie de revoir mon frère également. Je veux partir et le plus rapidement possible.
Bonsoir, première fiction sur LOTR, ce qui est en gras c'est lorsqu'ils parlent en elfique, bonne lecture ^^
