Salut !
Une petite fanfic sur Twilight, sans prétention aucune.
Disclaimer : L'univers de Twilight à S. Meyer.
Soledad et... une quantité de personne sont à moi.
Couple(s) : Peut-être Edward x Oc. Peut-être. (Rien n'en est moins sûr)
Alors, cette fic est antérieure à "Sang, sueur et sexe" au niveau de l'écriture (ça fait un moment que je suis dessus, hu hu hu), j'espère qu'elle vous plaira !
Bonne lecture
"Cherche "vampire" pianiste."
Voilà ce que disait un panneau, accroché dans la rue principale de New York.
Ce panneau était visible dans plusieurs villes, en fait, mais personne n'y prêtait attention ou pensait à une blague. Ou, encore, tentait de postuler sans grand résultat, ayant pour la plupart omis la deuxième demande : être un pianiste.
La personne qui en faisait la demande n'était rien d'autre que la talentueuse Soledad Tarnuit, musicienne célèbre. Or, celle-ci devait, pour la première fois de sa carrière, faire un duo. Ou plus. Toujours est-il qu'elle allait devoir supporter quelqu'un, elle qui aimait faire honneur à son prénom ! Soledad, la solitude...
Toujours est-il qu'elle commençait à perdre patience. Il lui restait moins de 6 mois pour trouver le musicien, qu'il apprenne ces fichus partitions et qu'ils jouent ensemble !
-ARGHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH !
Ce cri d'horreur qui venait de retentir à l'instant, s'était échappé de la jeune soliste, tétanisant les gens allant et venant dans les coulisses de la chaîne de télévision dans laquelle elle allait passer dans peu de temps. Courbant l'échine pour mieux cacher son visage dans ses deux mains, elle murmura un mot d'excuse en sentant les regards brûlants de colère des gens l'entourant.
Elle s'en foutait totalement de l'émission, tout comme du fait que les gens la pensaient peut-être (sûrement) folle. Elle s'en fichait, foutait et contre-foutait. La seule chose qui l'empêchait de dormir voire même de manger, c'était le fait que nul ni personne n'avait sérieusement répondu à sa petite annonce. Et le temps commençait à manquer. C'est pour ça que l'idée de passer l'annonce à la télé, puis à la radio et finir par les journaux, passa dans l'esprit de son manager. Peu convaincue, elle avait accepté, plus pour penser à autre chose que par espoir.
Une petite dizaine de minutes passèrent avant qu'elle ne soit interpellée pour être remise aux mains expertes des maquilleuses qui se pressèrent autour d'elle, la faisant tousser sous les différentes poudres. Elle n'avait guère l'habitude d'être ou de se faire maquiller, hormis le minimum du minimum.
Moins de la moitié de ce qu'elle avait attendu (c'est-à-dire, à peu près 5 minutes), Soledad fut délivrée des griffes de ses métamorpheuses. S'avisant dans un miroir, elle ferma les yeux devant ce qu'elle appelait un "massacre". Heureusement, un jeune homme passant par là la prévint qu'elle devait se retrouver sur le plateau dans la minute qui suivait, évitant ainsi le débarbouillage express made in Sol.
Se dirigeant vers le plateau comme demandé, elle remit en place son masque habituel. Lorsque le présentateur l'introduit dans l'émission, elle lui adressa un signe de tête et un sourire poli. Puis elle prit place dans le fauteuil inconfortable mais si agréable à l'œil qu'il lui désigna. Auprès d'elle, son manager s'installa aussi. Remarquant cela, elle se détendit un peu, rassérénée par cette présence rassurante.
-Bonjour miss Tarnuit, et merci d'avoir accepté de venir.
Soledad se contenta de hocher la tête à nouveau, un sourire tout en gardant ses lèvres pincées. Elle n'était pas du genre à gaspiller de la salive pour si peu.
-Bien bien, continua le présentateur dont elle avait oublié le nom. Entrons directement au cœur du sujet. Miss Tarnuit, depuis quelques temps, une affichette est visible un peu partout dans les États-Unis, pourriez-vous nous expliquer ce que vous voulez dire par "Cherche "vampire" pianiste." comme il y est marqué ?
Forks est une petite bourgade où la vie était aussi ennuyante que la pluie qui y tombait les ¾ du temps. C'est là aussi que vivait des loups-garous et des vampires. Mais c'est de ces derniers dont nous allons nous occuper.
Les membres de la famille Cullen étaient pour une fois tous présents, car même le dimanche les malades se reposent. Et ils s'ennuyaient à mou... ils s'ennuyaient. Esmée s'escrimait sur une partie de parquet qu'elle ne jugeait pas assez ciré, Carlisle s'amusait secrètement avec son bilboquet, enfermé dans son bureau, Jasper était plongé dans un livre sur l'histoire américaine, Alice et Rosalie papotaient tranquillement, Emmett jouait à un jeu vidéo sur une de ses consoles personnelles et Edward zappait sans grande conviction.
Ils étaient atteint du "blues du dimanche", comme n'importe quel stupide mortel. Ils avaient déjà chassé la veille et étaient plus que rassasiés. Une partie de base-ball ne les intéressait pas plus que ça.
Soudain, Alice se figea, le regard dans le vague, provoquant un arrêt chez toute la famille. Ils connaissaient très bien ce qui était en train de se passer. Le petit lutin était en train d'avoir une vision. Et cela pourrait peut-être pimenter un peu cette triste et morose journée.
-Qu'as-tu vu Alice ? Demanda doucement son compagnon en la prenant entre ses bras.
-Edward ? Murmura la voyante en regardant le vampire correspondant.
Ce dernier hocha la tête et zappa à nouveau pour fixer son regard sur l'écran de télévision.
-Bien bien, fit le présentateur. Entrons directement au cœur du sujet. Miss Tarnuit, depuis quelques temps, une affichette est visible un peu partout dans les États-Unis, pourriez-vous nous expliquer ce que vous voulez dire par "Cherche "vampire" pianiste" comme il y est marqué ?
L'attention des vampires présents divergèrent en la direction de la télé. Grâce au mélomane de la famille, Soledad Tarnuit leur était assez bien connu.
-Eh bien... commença la jeune femme de sa voix douce en se frottant doucement le nez. Je cherche un ou une pianiste avec de l'expérience. C'est ce que je sous-entends en parlant de "vampire". Je ne cherche pas de Dracula ou de Lestat, j'ai besoin d'un pianiste expérimenté.
-Vous avez eu des résultats... concluants ?
La plus jeune soupira, alors que son voisin prit la parole.
-Malheureusement, non. De petits plaisantins se croyant à Halloween pour la plupart. Donc rien de très probants.
L'émission se passa rapidement. Après tout, ce n'était qu'une petite annonce avec ses explications, pas une des (trop) rares interviews de la belle soliste. Alors à la fin de celle-ci, Edward coupa la télévision et le silence se fit un bref instant. Bien évidemment, les deux adultes avaient suivis l'émission tout comme eux, et ils étaient donc parfaitement au courant.
Les regards des "jeunes" vampires se tournèrent vers le liseur de pensée qui semblait réfléchir, impassible. En vérité, il cherchait à éloigner la migraine qui était en train de pointer son nez à cause du raffut que faisaient les pensées confuses de ses pairs. Se massant les tempes, il chercha à mettre de l'ordre parmi ses propres réflexions. Il avait encore la vision que sa sœur avait eut plus tôt. Tous les 5 devant l'écran, allumé, lors de l'annonce que faisait miss Tarnuit. Cette jeune femme, il adorait sa musique. Il est vrai que jouer auprès d'elle ne serait pas de refus. Au contraire. Mais ce serait courir un risque certain. Et puis, risquer son caractère... Il deviendrait aussi trop connu pour son propre bien. Certes il aimait pianoter. Mais il ne voulait pas travailler ce siècle-ci avec. Il voulait que ce soit un amusement, une passion, un moyen de tuer le temps, pas un travail, une charge... Il ne voulait pas être sous les feux de la rampe. Non. Même pour une seule représentation. Ou une seule tournée. Et puis, autant laisser à un simple humain la chance de jouer avec la splendide soliste, qui ne le serait plus, bien évidemment. Même si ledit humain n'aurait sûrement pas le génie ni l'expérience requis, au contraire de lui-même, bien évidemment.
-Edward ! S'écria la petite brune surexcitée. J'espère que tu vas te présenter, hein !
-Mais bien sûr qu'il va le faire, voyons Alice ! Surenchérit Rosalie.
Toutes les deux le fixaient, le mettant mal à l'aise. Jasper sentit son mal-être et chercha à calmer sa femme alors que Emmett recommençait à jouer tranquillement, se désintéressant de ce qui l'entourait. La musique n'était pas son truc. Ou du moins, celle qu'adorait son puceau de frère.
-Je t'ai entendu Emmett, grogna ce dernier.
-Et alors ? Répondit le plus costaud sans quitter son écran des yeux et en haussant des épaules. Ce n'est rien d'autre que la stricte vérité.
Pour seule réponse, le châtain se leva pour rejoindre sa chambre, histoire de réfléchir, loin de ces pensées déconcertantes.
Il était partagé. Vraiment. Que faire ? D'un côté sa passion et une chance à ne surtout pas rater, et de l'autre, le devoir de rester discret pour taire le secret de leur race. Entre le plaisir et le devoir... Est-ce que les Volturis penseront qu'il a mis en danger le secret de leur race ? Pas forcément, mais avec eux, la prudence est de rigueur...
Machinalement, le blond cuivré plaça un de ses cds de musique classique dans le lecteur. Le piano égrena ses notes dans le calme de la chambre. Le "jeune" homme s'allongea sur son canapé et cacha ses yeux de son bras gauche, le droit reposant sur son torse. Il avait découvert depuis peu que ce cérémonial lui permettait de ne pas capter les pensées d'autrui. Il avait besoin de calme. De beaucoup de calme. Car il avait besoin de réfléchir. De beaucoup réfléchir. Car ce n'était pas une réflexion à prendre à la légère. Beaucoup de légèreté. Oups, je m'arrête.
Au rez-de-chaussée, les autres membres du clan se concertaient du regard. Ils ne souhaitaient que le bonheur de leur frère et fils, et étaient persuadés que répondre à l'annonce lui ferait le plus grand bien ainsi que oublier l'épisode "Bella". En effet, la jeune fille n'avait pas survécu à l'attaque de James, et le sang que Edward avait aspiré en trop n'avait fait que la rapprocher de la mort. Carlisle avait tenté de la transformer, mais le venin ne put se propager convenablement, la consumant de l'intérieur. Ils avaient proposé alors au nouveau célibataire de déménager, sachant ô combien sa peine était immense, mais celui-ci avait décliné, rétorquant que ça ne changera rien au problème.
-Soledad...
-Aucun résultat ! Cette "super idée" qui était supposée nous ramener un pianiste sachant au moins aligner plus de deux notes sur son clavier, a avorté toutes tentatives de résultat !
-Soledad...
-Je n'aurais pas dû t'écouter ! Dès que je le fais, tout tourne au vinaigre et il ne me reste plus qu'à ramasser les morceaux, à genoux !
-Soledad...
-Je sais, j'exagère, tu me le dis à chaque fois !
-Soledad...
-Quoi, quoi, quoi et QUOI ?! Explosa-t-elle subitement.
-Tu me donnes la nausée, assieds-toi.
-Pardon, obtempéra-t-elle piteusement. Je viens te rendre visite et je passe mon temps à me plaindre au lieu de m'enquérir de ta santé... Je suis ignoble.
-Mais non, tu es juste préoccupée et perdue.
Il lui adressa un faible sourire.
-Tu es un ange, soupira-t-elle, et moi je te bouffe ton énergie. Je vais te laisser te reposer, je repasserai dans le courant de la semaine.
-Promis ?
-Promis, d'ici là, drague pas trop les infirmières, et dors !
-Mais...!
Elle lui embrassa le front, faisant taire ses protestations et sortit de la chambre d'hôpital en soupirant.
Elle était crevée, et son stress allait l'achever, autant celui personnel que professionnel. Même pas 28 ans et déjà des rides de soucis, elle est belle la jeunesse !
Eh oui, 24 ans, et soliste réputée. Ça paye la vie parfois... mais pas toujours...
-Docteur, il pourra sortir de son lit dans...?
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