C'est reparti avec une petite histoire en trois chapitres

Normalement suite mercredi et samedi (après ça ira mieux je retrouverais la civilisation : )

Et pour celles qui suivent la série la prochaine publication sera le tome 5 de la série débutée avec "Otage"

Traditionnelle dédicace aux mousquetaires :

Paige0703, ses fics géniales et son roman fleuve : )

Jade181184 auteure de talent (j'espère que tu profites de tes vacances ) Coljayjay (collègue de fic : ) CoolMhouse, (la spécialiste des secrets ) Val81 (Pareil : bonnes vacances !)

Et à tous ceux qui me lise en général !

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Reese entra d'un pas tranquille dans la bibliothèque

-« Je suis de retour Finch. La mission est finie »

-« Et c'est une excellente chose M Reese » répondit l'informaticien sans quitter l'écran des yeux

-« Il y a des personnes qu'on a plus de plaisir à mettre derrière les barreaux que d'autre » approuva l'ex agent

-« Et tout va bien ? »

-« Oui. Je ne suis pas blessé »

Il se dirigea vers la table

-« Il est presque 13H. Trop tard pour le petit déjeuner alors j'ai ramené le déjeuner »

Finch se tourna vers lui et fronça aussitôt les sourcils

-« M Reese ! »

John se retint de lever les yeux au ciel

-« Ce n'est rien Finch »

Dans sa hâte à avancer vers son agent l'informaticien laissa tomber les feuilles qu'il tenait en main

-« Mince ! » pesta t-il

Reese fut le plus prompt à se baisser pour les ramasser

-« Tiens, qu'est ce que c'est ? Vous écrivez Finch ?»

-« Non M Reese. Ce sont les écrits publiés sur internet par notre dernier numéro »

-« Ah ? Il n'avait pas la tête d'un écrivain » tout en lisant les pages

-« L'habit ne fait pas le moine. Mais un manteau déchiré fait un agent » grogna Finch « Donnez moi ça » intima t-il en tirant sur le vêtement

John se laissa déshabiller sans lâcher les feuilles du regard

-« Ce n'est pas mauvais et il a une technique pour débuter ses textes…»

-« Ce sont des acrostiches. Dans ces poèmes les vers, lus verticalement, composent un autre mot, un nom, une phrase. Autrefois certains s'en servait pour faire passer des messages discrètement »

-« Je connais Finch. C'est un truc d'espion »

-« Pas seulement » répondit distraitement l'informaticien occupé à examiner le manteau « Certain s'en servait pour des critiques, des moqueries ou des messages galants »

-« Ah ? » répondit Reese « Je pourrais peut être m'y mettre » songea t-il et il saurait bien à qui envoyer un message. Il s'efforça de rester sérieux « C'est bien imaginé » commenta t-il. « Jack aura tout le temps d'en écrire d'autre en prison »

-« Certainement. L'écriture est un exutoire parfois pour s'exprimer ou libérer son imagination »

-« Hum… oui ça doit être bien » jugea Reese interpellé.

-« En attendant n'essayait pas de détourner la conversation M Reese ! » reprit Finch sévèrement

-« Désolé pour le manteau Finch » L'informaticien l'écarta du geste

-« Ce n'est pas à lui que je faisais allusion. Je le remplacerais. Le fait est qu'avec vous mieux vaut prévoir un budget vêtement assez conséquent mais cela ne me dérange pas »

-« Heureusement parce que c'est de votre faute Finch. Moi je pourrais me contenter de moins »

-« Nous avons déjà eu cette discussion M Reese. Il y a plus important présentement »

-« C'est bon Finch ! C'est juste une coupure ! »

-« Et les coupures cela s'infectent ! » répliqua l'informaticien

-« D'accord » soupira Reese « je vous attend »

Finch fit l'aller retour jusqu'à la salle de bains

-« Êtes-vous certain de n'avoir que cette coupure ? » demanda t-il en ouvrant la trousse

-« Certain. Vous voulez peut être que je me déshabille pour vérifier ? » Demanda John taquin

-« Non ! Je vous crois sur parole » protesta aussitôt Finch en se détournant pour que son agent ne le voit pas rougir « Dommage » songea Reese. Quoiqu'à bien y réfléchir ce n'était pas ses vêtements qu'il rêvait d'ôter pensa t-il en détaillant la silhouette de son associé. Il reprit un air sérieux comme Finch approchait et commençait à désinfecter les coupures avec des gestes doux. Précisément ceux que Reese adorait. Il ne rechignait plus à de légères blessures rien que pour cela. Trop vite à son goût Finch rangea la trousse.

-« Sur la joue je ne peux pas vous mettre grand-chose. Un sparadrap peut être ?... »

-« Ca ira » jugea Reese désinvolte

Finch saisit la trousse et désigna les feuilles

-« Je peux les reprendre pour les classer ? »

-« Oui tenez » répondit John en les lui tendant. « J'aime bien celui avec le prénom féminin »

-« Destiné à sa petite amie »

-« S'il continu à lui écrire ainsi elle va peut être l'attendre ? »

-« Aucune chance » remarqua alors Finch « Elle est partie depuis deux mois »

John se retint de rire

-« Le poème n'a pas suffit alors ! Vous venez manger ?»

-« J'arrive M Reese »

Ils déjeunèrent tranquillement puis Finch retourna à ses écrans et Reese s'installa dans un coin avec un livre. Mais son esprit était ailleurs. Il réfléchissait aux paroles échangées.

Finch. Que pourrait-il imaginé avec son nom ?

« F comme froid » songea t-il « Glacial même » s'amusa t-il en se remémorant leurs premières rencontres. C'était ainsi qu'il paraissait toujours au premier abord. Ainsi qu'il l'avait vu au début, avant. Maintenant ce n'était plus le cas. Il avait su lire derrière le masque. Et les aventures traversées ensemble lui avait permis de découvrir peu à peu les multiples facettes de la personnalité de son associé. Même s'il lui en restait sans doute encore beaucoup à découvrir. Mais aujourd'hui il existait un véritable lien entre eux, une amitié solide, inébranlable. Et à laquelle Reese tenait plus que tout. A défaut de plus. Non, maintenant il choisirait d'autres mots. Comme Fidélité pour sa loyauté à toute épreuve, Fierté pour ce sentiment qui le poussait chaque jour à ne rien laissait paraitre de ses douleurs, physiques ou morales, et à continuer d'avancer. Et Force aussi parce qu'il était la personne la plus solide qu'il connaissait face aux épreuves.

« I comme Intelligent. Là c'est trop facile » songea Reese, Finch étant, et de loin, l'homme le plus doué qu'il connaissait. Ses connaissances semblaient illimitées et l'impressionnaient chaque fois davantage. Faisant grandir son admiration pour lui en même temps qu'un autre sentiment, plus tendre, plus doux mais aussi plus secret. Pour lui-même il aurait pu ajouter I comme indispensable ou irremplaçable. Parce qu'il était son ancre, son repère et qu'il avait besoin de lui. Trop.

« N comme Non-dit ». Finch était un spécialiste de la dissimulation. Comme lui d'ailleurs. Il était secret, paranoïaque, obsédé à préserver sa vie privée. Du moins au début parce que cela aussi avait beaucoup changé. John avait lentement écarté les murailles dont il s'était entouré. Il lui avait laissé découvrir beaucoup de choses sur lui. Plus qu'à n'importe qui d'autre il le savait et il était reconnaissant de cette confiance qu'il avait consenti à lui accorder. Jamais il n'en abuserait. Jamais il ne trahirait les secrets qu'il lui avait laissé entrevoir.

« C comme …. » Raisonnablement il pouvait choisir Capacité. Pour sa faculté à rebondir après chaque coup dur, et pourtant il en avait connu plus que son compte ! Pour ces incroyables compétences avec ses ordinateurs. Il pouvait tout réaliser avec ses machines, obtenir en seulement quelques minutes des résultats que Reese n'aurait pas cru envisageable. Encore une raison de l'admirer. C comme Compréhension aussi. Cette compréhension mutuelle entre eux. Finch l'avait accepté tel qu'il était avec son passé trouble, ces ombres qui vivaient en lui. Et il avait agit de même, respectant tout ce qui le faisait lui. Enfin s'il oubliait la raison, le premier mot qui lui venait c'était Charme. Celui qui émanait de son partenaire et auquel il avait fini par succomber. Un peu. Beaucoup. Et finalement beaucoup trop. Jusqu'à l'aimer d'un amour vrai, sincère, envahissant. Mais difficile aussi puisqu'il était condamné à rester secret. Au quotidien retenir les mots qu'il lui inspirait, les gestes qu'il aurait voulu oser. Autant d'interdits de plus en plus dur à supporter.

Le sourire qui avait fleuri sur ses lèvres au début de sa pensée disparu à l'évocation de cette contrainte imposée à son cœur et qui lui pesait chaque jour davantage. Au point qu'il pensait parfois qu'un jour il ne pourrait plus se retenir, même si c'était indispensable pour garder son amitié, sa confiance, leur lien.

Restait le H. « H comme Harold bien sur ». Comme ce prénom qu'il aimait prononcer parce qu'il lui semblait que cela le rapprochait de lui. H comme Histoire aussi. Celle qu'ils écrivaient était peu commune comme leur engagement. Sa plus grande peur était qu'elle se termine mal. En revanche celle qu'il aurait voulu écrire les réunissait de la plus douce des façons. Reese sourit. C'était une idée. Peut être devrait-il écrire ce qu'il aurait voulu vivre ? Il avait toujours entendu dire que l'écriture peut être un bon exutoire. Finch lui-même l'avait affirmé un peu plus tôt. Alors pourquoi pas ? Il décida d'essayer. Et si cela pouvait l'aider à garder le silence ?

Finch observait discrètement son agent. Il avait un livre entre les mains mais, comme d'habitude, il faisait semblant de lire. Il y a longtemps que Finch avait remarqué cette attitude chez lui. Il avait compris qu'il se servait d'un livre comme d'une couverture pour dissimuler son inactivité ou plutôt une activité bien précise : le surveiller ! Finch n'avait pas été dupe de la manœuvre bien longtemps et savait qu'il passait beaucoup de temps à l'observer sous le couvert de ses fausses lectures.

« Toujours a essayer de percer mes secrets » avait-il songé, agacé.

Au départ il avait pensé à provoquer une explication à ce sujet ne voulant pas devenir un sujet d'observation comme un insecte sous un microscope. Puis il avait réalisé, un peu surpris, que finalement cela ne le dérangeait pas vraiment. Que pourrait-il trouver juste en l'observant ? Cette constatation l'avait quand même étonné, lui qui détestait être le centre d'intérêt d'autrui. Son étonnement était devenu stupéfaction lorsqu'il avait compris que non seulement cela ne le dérangeait pas mais qu'en plus cela lui plaisait ! Car comment expliquer ce sentiment de désappointement les rares fois ou John était vraiment concentré dans sa lecture ? Cela ne lui ressemblait pas pourtant, c'était même totalement contraire à sa nature. Alors ? « Je me suis sans doute trop habitué à cela ou trop attaché à lui » avait-il alors songé « Cela fait longtemps que je n'ai plus eu d'ami proche. J'ai oublié comme cela peut être agréable » avait t-il conclu pour toute explication. Du moins au début. Il avait commencé à s'inquiéter en réalisant que ces observations non seulement lui plaisaient mais lui étaient devenues indispensables. Il avait besoin de sentir le regard de son partenaire sur lui et, pire encore, il avait besoin d'en faire de même. Là il s'était dit que quelque chose ne tournait pas rond. Il ne s'attendait tout de même pas aux résultats que lui avaient amenés ses réflexions. Hautement perturbant. Parfaitement inattendus. Et, il l'avait vite compris, impossible à ignorer. Alors il avait décidé de s'y adapter et si cela lui compliquait parfois la vie il n'avait nullement l'intention d'y renoncer pour autant.

C'est une des raisons pour lesquelles à cet instant il aurait vraiment aimé savoir ce qui faisait sourire si tendrement son partenaire. Puis quelle idée avait si brusquement effacé ce sourire dont il se réjouissait. S'il avait eu le don de lire dans les pensées d'autrui nul doute que c'est celles de son associé qu'il aurait voulu connaître en premier !

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OoooooooooO

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Finch sursauta comme son agent l'interpellait. Il réalisa qu'il était près de lui mais, qu'absorbé dans ses réflexions, il ne l'avait même pas entendu se lever. Il se tourna vers lui

-« Oui ? » hasarda t-il

-« Perdu dans vos pensées Harold ? »

-« Je le crains M Reese »

-« Donc je ne peux pas prendre votre oui pour une réponse affirmative à ma question ? »

-« J'avoue que je n'écoutais pas » concéda l'informaticien

-« Voulez vous nous accompagner au parc Bear et moi ? »

-« Oh désolé mais je dois terminer cette séquence »

-« Dommage » jugea Reese « J'aurais du garder votre première réponse quand vous n'aviez pas entendu. Elle me plaisait mieux » ajouta t-il taquin

-« Ce sera pour une autre fois M Reese »

-« Bien sur Finch » répondit l'ex agent en s'éloignant « Comme toujours » songea t-il déçu « Il n'y a vraiment pas moyen de lui faire lâcher ses ordinateurs »

Finch s'interrogea sur le ton de John. Il y décelait une certaine ironie mais autre chose aussi, de la déception ? Il songea que son agent était parfois bien mystérieux. Trop sans doute. Mais il aurait été mal placé pour l'en blâmer.

Il les vit revenir deux heures plus tard avec le dîner.

-« J'ai pris chinois Finch. Je n'ai pas appelé pour vous demander. Je suis sur de viser juste quand le passe chez Zhiang »

-« Décidemment vous me connaissez trop bien M Reese » protesta Finch mais un mince sourire trahissait son amusement.

L'ex agent sourit

-« De plus c'est aussi le traiteur préféré de Bear. Je fais d'une pierre deux coups »

Cette fois Finch fronça les sourcils

-« Je ne suis pas certain d'être d'accord à ce sujet ! »

-« Je le pense. Mais Bear sait comment plaider sa cause »

Le chien, comme s'il avait suivi la conversation, vint réclamer des caresses à son second maître. Finch soupira.

-« Evidemment ! » Il le caressa un moment puis se leva et vint prendre place à la table.

Reese ouvrit un petit emballage d'où s'échappait une délicieuse odeur de poulet.

-« C'est bon je peux le servir ? Ou il n'a pas terminé sa plaidoirie ? »

-« Moquez vous M Reese. Vous verrez lorsque son vétérinaire vous imposera de le mettre au régime ! » Répliqua Finch s'efforçant de paraitre mécontent.

-« Il fait beaucoup d'exercice » jugea l'ex agent.

-« Et le jour ou cela deviendra insuffisant ? »

Reese fit semblant de réfléchir puis affirma tranquillement, adressant un large sourire à son partenaire :

-« Je changerais de vétérinaire »

-« Oh ! » s'offusqua Finch « vous n'êtes jamais sérieux ! » protesta t-il

-« La vie est courte Finch. Nous devrions faire d'abord ce dont nous avons envie pour en profiter. Alors Bear a bien droit à un peu de poulet » « Au moins lui peut avoir ce qu'il veut » ajouta t-il pour lui-même.

-« Je ne peux pas vraiment contredire cette affirmation » estima Finch « Et si difficilement vous résister » songea t-il

Ils dinèrent tranquillement puis Reese retourna s'asseoir dans son coin mais il ne reprit pas son livre. A la place il sortit un petit carnet bleu de sa poche et se mis à y inscrire quelques mots de temps en temps. Finch le regarda faire perplexe, que pouvait-il bien noter ainsi ?

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OoooooooooO

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Les jours suivants les enquêtes se succédèrent à un rythme soutenu. Des cas simples qu'ils solutionnaient en un jour ou deux. Finch gérait les recherches, Reese ne manquait pas d'action et Fusco assurait son quota d'arrestations. Une routine bienvenue sans grand heurt ni mauvais coup, avec de temps à autre quelques moment de répit pour souffler un peu.

Observateur, Finch n'avait pas manqué de remarquer la nouvelle habitude de son agent dès qu'il s'accordait une pause. Il le voyait sortir son petit carnet bleu et régulièrement y noter quelques mots. Perplexe la première fois qu'il l'avait vu faire, il était devenu de plus en plus curieux envers le contenu du fameux carnet. Quelques allusions de sa part avaient été soigneusement éludées par son agent ce qui avait eu pour conséquence de l'intriguer encore plus. Pourtant jamais il ne se serait permis de le lire sans autorisation. Du reste l'eut-il envisagé qu'il n'aurait sans doute pas put le faire, Reese ne se séparant jamais du carnet, le rendant ainsi inaccessible. Et à cause de cette attitude Finch ne pouvait s'empêcher de s'interroger.

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Une nouvelle mission s'annonça. Banale à priori.

Lorenz Stein, jeune adolescent de 16 ans, des rêves de musique plein la tête et très envie de cette nouvelle guitare si performante exposée dans la vitrine du magasin de musique près de chez lui. Sauf que, sans un sou en poche, il ne risquait pas de pouvoir se l'offrir. Là le jeune Lorenz se retrouvait face à deux options. Trouver un petit boulot et économiser. Ou employer une méthode plus radicale tel que braquer un épicier à l'autre bout de la ville. Ses intentions une fois cernées, Reese n'eut pas la moindre difficulté à le suivre et encore moins à le neutraliser pendant l'attaque.

Il attachait les mains dans le dos de l'apprenti braqueur tout en demandant à son partenaire d'appeler Fusco lorsque tout bascula.

Lorenz n'était pas venu seul mais son complice était jusqu'à lors resté en arrière pour servir de renfort. Voyant que son comparse s'était fait prendre, il voulu l'aider à s'échapper.

-« Vous pouvez dire à Fusco qu'un colis l'attends Finch »

-« C'est déjà fait M Reese. Il ne devrait pas tarder »

-« Ok. Je reste jusqu'à son arrivée. L'épicier est un peu secoué par les événements »

-« On le serait à moins » approuva Finch « Tout va bien pour vous ? »

-« Aucun problème »

A cet instant Finch entendit un appel via le téléphone

-« Relâchez mon copain ou je tire ! »

-« M Reese ? » interrogea t-il

-« Lorenz avait un complice Finch. Bizarre je le croyais seul »

Reese fit face au jeune homme

-« Du calme. Toi et ton copain avaient fait un mauvais choix mais tu peux encore réparer »

-« Non. Lâchez-le »

-« Fuir ne servira à rien. Nous savons qui vous êtes » affirma Reese même si c'était en partie vrai

-« M'en fiche. Lachez le » répondit le garçon

Reese le fixait droit dans les yeux, le mettant mal à l'aise. Il resserra sa prise sur son arme

-« Je plaisante pas »

-« Personne ne pense cela. Baissez cette arme, soyez raisonnable » intima l'ex agent

Fusco entra dans la boutique à cet instant précis

-« C'est ici pour le colis ? » demanda t-il joyeusement

Il se figeant en voyant le garçon avec une arme braqué sur John. L'apprenti braqueur paniqua en le voyant entrer, affolé il fit demi tour brusquement pour s'enfuir. Reese s'élança derrière lui

-« Occupe-toi de l'autre » lança t-il à Fusco qui s'apprêtait à les suivre. Il hésita puis agrippa le premier braqueur encore vaguement groggy

-« Allez en voiture mon gars »

Le second braqueur s'était enfui dans la réserve dans le but d'emprunter la sortie de secours. Voyant la distance se réduire entre lui et Reese il décida de faire tomber quelques cartons pour le ralentir. John les évita sans peine. L'autre, exaspéré, tira alors sur le câble qui maintenait un volumineux assemblage, puis couru vers la sortie. La pile s'écroula avec fracas au moment où John passait à proximité et il ne put l'éviter, ayant juste le temps d'essayer de se protéger la tête par reflexe. Il sentit un carton heurté durement l'arrière de son crane et perdit connaissance sous le choc.

Fusco se précipita dans la réserve en entendant le bruit. Il vit la pile de cartons effondrée au milieu de la salle

-« John ? » appela t-il

Le silence qui lui répondit l'angoissa.

Il s'avança vers les cartons pour commencer à les dégager

-« John ? T'es là-dessous ? »

Il finit par apercevoir une main. L'épicier s'étant décidé à avancer, il l'aida à dégager John. Fusco le retourna avec précaution

-« John ? Tu m'entends ?

-« Il ne bouge pas » commenta le commerçant

-« Et Merde ! » Jura l'inspecteur en constatant qu'il ne réagissait pas. Il décrocha son téléphone réclamant une ambulance le plus rapidement possible. A peine avait-il raccroché que son portable vibra. Il décrocha rapidement

-« Inspecteur Fusco ? J'ai perdu le contact avec John » affirma Finch

-« J'y suis Finch. Un des suspects s'est enfui en provoquant l'écroulement d'une pile de caisses. John le poursuivait et tout s'est effondré sur lui »

Il y eu un blanc puis Finch reprit, l'inquiétude perçant dans sa voix :

-« Comment va-t-il ? »

-« Il est inconscient. Il a du s'en prendre une sur la tête. Je ne vois pas d'autre blessure. L'ambulance est en route »

-« Bien inspecteur » répondit l'informaticien d'une voix étranglée

-« Ils vont surement le conduire au général. Vous devriez nous rejoindre là bas Finch »

-« Entendu Inspecteur. J'y vais immédiatement »

Finch raccrocha et s'accorda une minute pour respirer profondément et essayer de calmer la panique qui l'envahissait. Ce n'était pas le moment, John allait avoir besoin de lui.