Bonjour à toutes et à tous. Je vous présente une nouvelle fanfiction écrite à la base pour l'anniversaire de ma meilleure amie. Nous avons besoin d'un avis objectif sur cette fiction et nous avons donc pensé à vous. Alors n'hésitez surtout pas à me dire ce que vous en pensez en bien ou en mal. Je vous remercie d'avance.
Je rappelle que l'histoire et les personnages appartiennent à Kerstin Gier, l'auteur de la génialissime Trilogie des Gemmes.
Prologue
Loge des Veilleurs, Middle Temple
Londres, 2008
J'évitai souplement un coup de pied circulaire de Charlotte. Elle s'était améliorée depuis le début de nos leçons, je la soupçonnai de s'entrainer même chez elle. Peut-être prenait-elle-même Mr Bernhard, son majordome, comme punching-ball. Ou plus vraisemblablement son petit cousin Nicolas qui lui tapait toujours sur les nerfs.
- T'es en forme aujourd'hui, remarquai-je en l'attaquant à mon tour.
- Je suis toujours en forme, répliqua-t-elle.
La sueur commençait à s'écouler le long de ses tempes. Mais elle n'était pas encore essoufflée. Elle m'envoya un crochet du droit que je parais aisément.
- C'est vrai, mais tu es particulièrement agressive, continuai-je. Qu'est-ce qui t'arrive ?
- Toujours la même chose. Mes cousins me rendent folle. Caroline ne fait que geindre toute la journée, Nicolas court partout et détruit la moitié des choses qu'il touche et je ne te parle même pas de Gwendolyn.
- Qu'a-t-elle encore fait ? demandai-je en souriant.
Charlotte n'avait jamais pu supporter sa cousine. De ce que j'avais pu comprendre, les deux jeunes filles étaient nées à seulement un jour d'écart et pourtant était l'opposée l'une de l'autre. Charlotte était intelligente et d'une grâce rare, alors que sa cousine n'était qu'une « sotte à l'intelligence moyenne et à la maladresse risible, seulement bonne à glousser » si je reprenais les termes de ma co-équipière.
- Elle a encore invité son amie Leslie à la maison, sous prétexte de révisions. Mais, comme d'habitude, elles ont passé la nuit à regarder des films en mangeant du popcorn et à glousser comme les gamines qu'elles sont, maugréa-t-elle en accélérant le rythme de ses coups, si bien qu'elle m'envoya un direct dans le plexus qui me coupa la respiration. Excuse-moi.
Je levai la main, lui faisant signe que ce n'était rien, avant de me redresser. Je devais faire plus attention et ne pas me laisser distraire par notre conversation.
- En somme, rien de bien différent aux autres jours, résumai-je en lui envoyant lui faisant une balayette qui l'a mis au tapis.
Elle tomba lourdement sur les tatamis installés exceptionnellement dans notre salle de répétition pour nos cours de Krav Maga. Je lui tendis la main pour la remettre sur pied.
- Si je ne te connaissais pas aussi bien, je dirais que tu es un peu jalouse d'elle, me moquai-je.
- Moi ? Jalouse ? De quoi ? De sa bêtise ou de son appareil dentaire ? s'insurgea Charlotte en refaisant sa queue de cheval.
- De sa vie parfaitement normale, continuai-je. Moi j'en suis un peu jaloux. Ne me préoccupai de rien sauf de vivre ma vie.
- Gideon, nous avons la chance de participer à une grande mission. Ça vaut beaucoup plus que d'avoir une vie…banale. Et puis, tu n'avais l'air malheureux la semaine dernière quand tu as gagné le All England Schools Polo avec la Vincent School.
- Ce n'est pas comme si nous pouvions perdre, me vantais-je.
Un pincement à l'estomac m'empêcha de continuer. Le coup de Charlotte avait fait plus de mal que ce que je pensais. A moins que je ne couve quelque chose. J'avais quelques vertiges depuis la veille. Je n'eu pas vraiment le temps de me pencher plus sur la question car la sensation d'un crochet m'élevant dans les airs par le nombril me coupa la respiration.
Je retombais lourdement à genoux sur le parquet de la salle de réception. C'était nettement plus douloureux que de tomber sur les tapis d'entrainement. En me relevant je découvrais deux jeunes d'environ mon âge me fixer avec des yeux ronds. La jeune fille avait la même chevelure rousse que Charlotte et le garçon ressemblait étrangement à mon oncle Falk en bien plus jeune. Au vu de leurs tenues, des uniformes scolaires très semblables à celui que je portais encore, je n'étais pas remonté très loin. Je me rendis compte de la musique autour de nous. Ils devaient très certainement danser une valse avant que je ne les interrompe.
Avant que l'un de nous puisse réagir, la sensation de vertige me repris. Je me retrouvai à nouveau à quatre pattes mais sur les tatamis cette fois-ci. Et lorsque je relevai la tête, oncle Falk me fixait, son sourire de prédateur aux lèvres. A ses côtés se tenait le docteur Jacob White et Charlotte, tremblante. Et soudain la situation me parut limpide. La nausée qui me traversa alors n'était dû qu'à la peur.
- On va enfin savoir si les réparations du chronographe sont concluantes, annonça oncle Falk ravi.
- Et pouvoir reprendre la mission de la loge du Comte de Saint-Germain, ajouta le docteur White.
On venait de refermer mes chaînes. J'étais condamné.
