Hello tout le monde ! Voici donc ma nouvelle fic sur BBC Sherlock. Je vous préviens tout de suite (ce serais ballot de le faire à la fin), c'est une UA. Sherlock est un adolescent comme…personne.

Il reste donc particulier mais sa personnalité est juste en train de se définir doucement. J'ai longuement hésité à inclure les autres personnages à cette fic parce qu'ils ne sont pas supposé se rencontrer à adolescence mais bon, Sherlock Holmes sans Jim Moriarty ou pire John Watson n'est pas Sherlock..c'est Monk. Mdr Bref, j'aimerais remercier Peneloo qui est une Beta merveilleuse et qui mériterais au moins un Oscar..ou un pouce vert. Merci.

Bonne lecture les amis !


We won't be leaving by the same road that we came by


J'ai toujours eu l'école en horreur. Le gens n'ont jamais été gentils avec moi là-bas. On peut dire que c'est une pensée ridiculement immature mais qu'en savez-vous ? Que savez-vous du malaise d'un enfant lorsqu'il sait en se levant chaque jour que sa journée sera pire que la précédente ? Rien. Attendez de voir. Par vous-mêmes. Bande d'idiots. L'école, un lieu où on apprend ? Si c'est apprendre à recevoir des coups, apprendre à ne rien comprendre à la vie, d'accord.

Au fond, je suis quelqu'un de très résistant, quelqu'un d'incroyablement fort. Je me lève tous les jours, moi, je marche fièrement jusqu'à mon école, moi, j'affronte ces types stupidement plus baraqués que moi, moi, je ne pleure pas aux yeux de tous, moi…

_Sherlock, debout.

Je vais me lever encore aujourd'hui. Attendez de voir. Par vous-mêmes. Bande de dégénérés.

_Fiche-moi la paix, Mycroft.

J'ouvre les yeux et mime un bâillement. Le fait est que je ne dormais pas. Je ne dors que très rarement. Occasionnellement si je puis dire. Cette insomnie permanente, angoissante, récurrente, me laisse perplexe. J'ai plusieurs fois essayé d'en trouver la cause mais suis arrivé à la conclusion que cela n'avait aucune espèce d'importance. Je ne peux pas dormir ? Soit. J'attendrai. Et c'est ce que je fais. Le soir, je me brosse les dents, enfile mon pyjama et m'attable à mon bureau pour lire négligemment les mots en latin d'un tel ou ceux en grec d'un « grand homme » quelconque.

_Tu n'as pas à me parler comme cela, Sherlock. Je suis ton-

_Rien à faire. Fous le camp de ma chambre grand frère.

Mycroft coule sur moi un regard las et prends la porte sans une syllabe de plus. Pour changer. Je me lève, ôte mon pyjama et, aussi nu que le jour de ma naissance, me rends à la salle d'eau.

Cet élément me répugne au plus haut point. Pourquoi cela mouille-t-il autant ? C'est absurde comme pensée, je sais. Cependant, je hais l'eau. Elle s'immisce partout, connais chaque parcelle de votre corps et vous touche plus intimement que quiconque. Le pire dans tout ça, c'est que vous en avez BESOIN. Impuissant, il vous faut subir ses attouchements consécutifs, parce que sinon, on récupère votre corps déshydraté, tassé dans le coin de votre chambre (j'ai retenu ma leçon).

Le liquide tiède se déverse sur ma tête et je retiens difficilement une grimace de dégoût. La plupart de mes douches sont bouillantes. C'est à peine si l'eau ne fait pas cuire ma peau. Que l'on soit en été ou en hiver, je me lave sous une eau brûlante. Mycroft et Mummy détestent lorsque je fais cela mais peuvent-ils seulement comprendre ?

La température augmente dans la petite pièce carrelée. L'eau se transforme presque simultanément en vapeur de telle sorte que ma peau devient vite rouge vif. À ce degré dangereusement élevé, l'eau mute en quelque chose de supportable. Elle ne mouille plus. Elle détruit.

_Sherlock ! Sors de là immédiatement ! Hurle mon frère/ma plaie, à travers la porte.

Sans objection aucune, je coupe l'eau et me saisis d'un linge suspendu à la même place que la veille. La buée sur le miroir de la salle de bain m'empêche d'observer mon reflet mi-homme, mi-écrevisse et je délaisse nonchalamment la pièce.

Mycroft, déjà prêt, bien évidemment, est assis sur mon lit, un tube de crème en main. Je viens me poster devant lui, laissant mon linge glisser sur mes jambes squelettiques. Le roux commence sa tâche quotidienne avec des gestes mécaniques, mais néanmoins d'une grande douceur. Mes douches incendiaires ont rendu ma peau extrêmement sensible. Il m'est formellement interdit de rester au soleil trop longtemps, de me frotter trop longuement (pourquoi est-ce que je ferais une chose pareille ?), de porter certains textiles et même d'utiliser du parfum.

_Mummy t'as trouvé une activité extra-scolaire, commence le roux lorsqu'il termine sa tâche.

_J'aime bien le tennis, je mens en enfilant un boxer noir.

_Tu casses toutes les raquettes, ne renvoies jamais la balle, ne cours pas, ne coopères pas, tu ne fais même pas semblant d'essayer de comprendre les règles.

_N'empêche, je m'obstine avec un sourire.

Mon frère soupire derrière moi et me lance une chemise en Jôfu noir. Le Jôfu fait partie des tissus que ma peau tolère. Je ne vais pas préciser que son prix est absurdement élevé.


Here it is ! J'espère que ça vous a plu ! Si c'est le cas, laissez-moi un petit mot !

Bisous

H.