Titre : The epitome of weirdness

Auteur.e : ChairmanChurch – fanfiction écrite en langue anglaise, publiée sur AO3 – archiveofourown (point) org (/) users (/) chairmanchurch

Traduction française, avec l'accord de l'auteur.e : Sloe Balm

Bêta-lecture française : Ptit Bou alias Trotop – plein de mercis !

Pairing : Billy x Freddy [FreetBat]

Disclamer : Appartient à DC Comics

Genre : Fluff, Slash, Billy est dans sa forme normale « adolescente »

Résumé : Ou comment Freddy était une loque, et s'est transformé progressivement en désastre ambulant en tombant amoureux de son pote. (ou l'histoire des tentatives de Freddy pour améliorer ses habitudes d'hygiène personnelle).


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The epitome of weirdness

(L'incarnation de la bizarrerie)

by ChairmanChurch

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Chapitre 1

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Freddy était une loque, et oui, il le savait. C'était juste que cela ne l'avait jamais dérangé auparavant. Jusqu'à maintenant. Maintenant qu'il vivait sous le même toit, dans la même chambre que Billy Batson. Maintenant, Freddy n'étais plus seulement une loque, il réalisa qu'il était devenu un désastre ambulant.

Il savait qu'il ne devait pas être aussi mal à l'aise vis-à-vis de son camarade de chambre – un garçon -, mais il l'était et cela le faisait se sentir encore plus pathétique - si c'était possible. Il était même surpris de s'être senti aussi gêné quand Victor lui avait dit qu'il puait, ce qui n'était jamais arrivé avant.

Parfois, ça paraissait si injuste. Pourquoi Billy avait toujours l'air si cool avec sa veste lavée chaque semaine, ses mains dans les poches et ses longues jambes ? Même ses baskets usées avaient l'air cool. Pourquoi ses cheveux semblaient toujours parfaits, même après avoir retiré son bonnet ? Pourquoi sentait-il si bon, comme un sachet de bois de santal ? Et pourquoi Freddy savait comment il sentait ?

Freddy, d'autre part, était l'incarnation de la bizarrerie. Il portait des vêtements trop colorés. Ses cheveux étaient indisciplinés. Il puait. Il parlait de trucs super chelous. Et bon sang, il se trimbalait avec une béquille. Il était harcelé depuis Dieu seul sait combien de temps. Il avait constamment le droit à des regards moqueurs ou de pitié à l'école, et ça, il y était habitué, mais un seul regard de Billy et il suait à grosses gouttes. Était-il si bizarre ?

Donc Freddy essaya de s'arranger un peu.

Il décida de prendre une douche tous les jours et n'en sautait que quand il était trop occupé à tester et filmer les super-pouvoirs de Shazam, les uploader sur Youtube ou écrire des analyses dessus (ce qui lui prenait à peu près une demi-journée à chaque fois). Donc oui, il se douchait quasiment deux fois par semaine. Ne le jugez pas, c'est un adolescent et il pouvait très certainement se contenter de ne prendre une douche que deux fois par mois, vraiment. Il se brossait les dents deux fois par jour, comme une personne normale, et plus une fois comme avant. Et parfois, il prenait même le temps de se coiffer, ce qui ne changeait pas grand-chose, mais au moins il pouvait dire qu'il essayait.

Et ce travail acharné fut récompensé.

« Tu sens le savon aujourd'hui. » dit Billy alors qu'il se glissait sur le siège arrière du van, attendant que tous les membres de la famille s'installent pour partir à l'école.

« Ah ouais ? » répondit Freddy en un souffle. Pourquoi venait-il d'expirer comme ça ? Il n'avait pas couru ou quoi que ce soit. Il déglutit, sentant son visage rougir.

« Freddy a pris une douche ? Pas possible. » Darla se tourna sur son siège pour le regarder, ses yeux s'écarquillant avant de se rétrécir de manière suspicieuse.

Billy éclata de rire. « C'est pour ça que tu t'es levé si tôt et que t'as passé quasiment cinquante minutes dans la salle de bain ? »

« Hé ! » gémit Freddy, frappant le bras de Billy avec son poing. « Et ne me fais pas croire que t'as chronométré. »

Est-ce que... est-ce que Billy était en train de rougir ?

Billy ne dit rien, se contenta de renifler et tourna sa tête de l'autre côté, regardant par la fenêtre. Ses oreilles étaient toujours un peu rouges. Freddy réprima un sourire. Vrai ou pas, Billy avait noté qu'il avait pris une douche. Malgré le regard étrange que lui lançait Eugene depuis le siège à côté, Freddy se tassa davantage sur la banquette, glissant de manière faussement accidentelle vers Billy. C'était suffisant pour que leurs bras se touchent et pour que Billy puisse sentir son odeur de savon.

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« Je ne peux pas croire que tu m'aies fait faire le sale boulot ! Encore ! » siffla Freddy après qu'ils aient quitté le bureau du principal. Il essaya d'avoir l'air énervé mais ne put empêcher un sourire carnassier d'étirer ses lèvres en repensant aux visages décomposés de Brett et Burke voyant l'énorme benne à ordures sur leur voiture. « Et je ne comprends pas comment ils ont pu croire que je pouvais soulever ce truc, qui est en plus dégueulasse… genre vraiment. Je ne toucherai jamais un machin pareil. »

« Depuis quand tu fais attention à ce qui est hygiénique ou pas ? » demanda Billy alors qu'ils se dirigeaient vers les casiers pour récupérer leurs affaires avant de reprendre les cours.

Depuis que le printemps est arrivé, que je ne mets plus de bonnet et que tu as pris l'habitude de m'ébouriffer les cheveux à chaque fois qu'on a fini de s'en prendre aux tyrans du bahut - et que tu me laisses en porter le chapeau d'ailleurs. Et je m'en fiche... parce que j'aime bien ça. Je t'aime bien Billy.

Mais Freddy ne dit rien. Non. Il sourit juste et leva les yeux au ciel, boitant à côté de son meilleur pote, essayant de suivre ses longues enjambées car il savait pertinemment ce qui allait se passer.

Et cela arriva, encore.

Billy tendit la main et ébouriffa ses cheveux. Freddy se baissa et sourit en regardant sa paire de baskets. Les moments comme ça ne duraient jamais très longtemps, mais si c'était tout ce qu'il pouvait avoir alors il le chérissait d'autant plus. Cette fois, pourtant, Billy mit plus de temps à retirer sa main. Plus que les trois secondes d'affection fraternelle habituelles. Il continua de faire courir ses doigts dans les cheveux indisciplinés. Freddy s'arrêta net et se tourna vers lui pour le regarder d'un air étrange.

« Tes cheveux sont si doux ces derniers temps, tu sais. » dit Billy, arrêtant enfin le mouvement apaisant de sa main pour la glisser sur la nuque de Freddy.

« Ah ? » répondit ce dernier, le souffle court. Bon Dieu, pourquoi devait-il toujours respirer aussi difficilement dans ces moments-là ? Il déglutit avec peine, la gorge nouée, scrutant les alentours pour voir s'ils étaient seuls dans le couloir. Quand il eut fini de vérifier, il tendit la main pour toucher le poignet de Billy, dessinant distraitement des petits cercles avec ses doigts sur la peau du garçon. « Tu m'ébouriffes les cheveux souvent en ce moment, tu sais. »

Billy parut surpris. Il retira sa main rapidement avant la fourrer dans la poche de son jean malgré la chaleur ambiante. Il se détourna et continua d'avancer vers les casiers, laissant Freddy qui réprima un sourire en voyant à quel point les oreilles du châtain étaient devenues rouges.

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C'était l'été et ils étaient à la piscine quand Freddy reçut son premier baiser.

Darla avait crié de joie et jeté ses bras minuscules autour de Rosa lorsque elle et Victor étaient sortis de la cuisine les bras chargés de bouées colorées et de flotteurs pour piscine. Freddy en revanche n'avait pas été vraiment ravi par la perspective d'aller nager.

« Je ne me souviens pas de la dernière fois où je suis allé dans une piscine. » déclara Billy, se tenant debout au bord de l'eau, mains sur les hanches.

Freddy était en train de se courber sur lui-même discrètement, essayant de se faire invisible. Bon sang, pourquoi devait-il être aussi maigrichon ? Il devait être horrible dans son short de bain. Il leva les yeux vers Billy en entendant sa déclaration. Ce n'était pas surprenant à vrai dire. Billy avait passé toute sa vie à chercher sa mère, il n'avait sûrement jamais eu l'opportunité dans ses familles d'accueil précédentes d'aller à la piscine.

« Faut en profiter au maximum alors. » déclara Freddy, tournant la tête vers les autres membres de la famille qui s'éclaboussaient les uns les autres. C'était cliché, comme dans les films.

« Oh mais c'est ce que je vais faire ! » dit Billy avant de passer soudainement un bras autour des épaules de Freddy et de l'entraîner dans la piscine.

Quand ce dernier remonta à la surface, il crachota de l'eau par la bouche et le nez.

« Espèce d'enfoiré. » siffla-t-il à Billy qui riait comme un fou, sans doute parce que Freddy avait l'air d'un petit chien mouillé. Ses cheveux étaient plaqués partout sur son visage, ses yeux étaient gonflés et de l'eau sortait de son nez. « Heureusement pour toi, ma jambe ne m'empêche pas de flotter ou tu aurais été reconnu coupable de meurtre par noyade sur ton soi-disant meilleur pote. »

« Et pourtant, j'ai toujours fait attention à toi, non ? » Billy haussa les épaules en souriant. Mon Dieu qu'il avait bonne allure dans son short de bain, quand on pouvait voir la plupart de sa peau mise à nue. Même son sourire avait l'air encore plus étincelant. Et c'était vrai cette histoire comme quoi un beau garçon était encore plus beau quand il était ruisselant d'eau. Même s'il était dans la piscine, la gorge de Freddy devint soudainement très sèche.

Avant qu'il ne s'attarde à détailler trop longtemps son corps, et qu'il ne se ridiculise en ayant une potentielle érection, il se jeta sur Billy, l'attrapa et les entraîna tous deux au fond de la piscine. Quand ils refirent surface, ils rirent en chœur. Le corps entier de Freddy frissonnait au souvenir de la peau de Billy contre la sienne. Sa tête le tourna un peu et il mit cela sous le coup du soleil qui tapait au-dessus de leurs têtes.

Quand il alla dans les vestiaires pour prendre une douche, il y avait tellement de monde que même le corps mince de Freddy avait du mal à se frayer un chemin jusqu'à une cabine. Billy l'avait laissé seulement après trente minutes à jouer dans la piscine. Il ne savait pas si cela voulait dire que Billy n'aimait pas la piscine ou qu'il n'aimait pas y être avec lui. Après tout, Freddy avait du mal à nager, alors il n'était pas de la meilleure compagnie qui soit pour s'amuser dans une piscine.

Distraitement, il se traîna dans une des cabines et se figea, confus, lorsqu'il réalisa qu'il y avait déjà un garçon dedans.

« Je suis tellement tellement désolé, le verrou était sur vert et je pensais que c'était vide et - » il babilla lamentablement en essayant de ressortir.

« Viens ici. » répondit le garçon dont la voix était familière. Freddy leva les yeux et souffla un « Oh. » réalisant que c'était Billy. Bon sang, il était nu. Et non, ce n'était pas juste 'Billy', c'était 'Billy, ce putain de garçon pour lequel il avait un béguin phénoménal'.

« Oh mon Dieu, je suis vraiment désolé. » Il se confondit en excuse à nouveau et tenta de se faufiler en dehors de la cabine mais Billy lui attrapa le poignet et le tira à l'intérieur.

« Le verrou est cassé. » Billy s'éclaircit la gorge, saisissant une serviette et se séchant rapidement. Freddy se pressa davantage contre la porte, aussi loin possible de Billy, évitant à tout prix de le regarder.

« J'ai fini, tu peux l'utiliser maintenant, mais fais gaffe avec le verrou. » Billy ricana avant d'enfiler ses vêtements.

Freddy était toujours immobile contre la porte. Quand Billy s'approcha de lui, - hm non – quand il s'approcha de la porte, il ébouriffa ses cheveux.

« Maintenant est-ce que tu peux te pousser pour que je puisse sortir ? » dit Billy en souriant tendrement alors que sa main caressait de nouveau les cheveux emmêlés de Freddy. Ce dernier rougit si fort qu'il baissa rapidement la tête pour cacher son visage complètement rouge.

« Oh. » dit Freddy stupidement avant de s'éloigner de la porte. Il aurait dû faire un pas sur le côté mais le fit vers l'avant et son visage s'écrasa contre les clavicules de Billy.

Billy éclata de rire et posa ses deux mains sur les épaules de Freddy pour le repousser. Cela aurait dû être blessant, mais il le fit si doucement que Freddy leva les yeux vers lui pour observer sa réaction.

« T'as une sale tête dis donc. » Billy fronça légèrement les sourcils mais ses yeux souriaient toujours.

« Ah ouais ? » Freddy répondit en haletant. Dieu qu'il avait besoin d'aide.

Billy ne dit rien et secoua simplement la tête. Il souriait toujours alors que l'espace entre eux se rétrécissait progressivement. Puis il embrassa Freddy sur les lèvres. C'était léger, contrairement à tout ce que ce dernier avait pu imaginer dans ses fantasmes les plus profonds. Parce que oui, il aimait Billy au point de vouloir faire des choses perverses avec lui… et pourtant il haleta. Les lèvres de Billy étaient tendres et humides et sa langue était douce. Mais avant que Freddy ne puisse y goûter davantage, Billy s'était éloigné et avait disparu derrière la porte qu'il venait d'ouvrir – chose que Freddy, trop choqué, n'avait même pas remarquée.

Freddy resta là pendant Dieu sait combien de temps. Quand il eut fini de prendre sa douche, il sortit sur le parking pour retrouver le reste de la famille qui était déjà là, l'attendant. Il aurait dû se sentir gêné de rougir autant, mais quand il s'assit derrière Billy et ses oreilles rougeâtres il ne put que se sentir fier de lui. Il sourit largement à tous les membres de la famille qui les regardaient bizarrement.

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« Pourquoi tu m'as fui ce matin ? » demanda Freddy alors qu'il était allongé sur son lit, levant les yeux vers celui du dessus où se trouvait Billy. Billy, le garçon pour lequel il en pinçait et qui en pinçait pour lui aussi apparemment.

Il n'eut que le silence comme réponse. Il commençait à se dire que Billy s'était sûrement endormi quand il entendit des bruissements provenir du lit du dessus. Son cœur battait la chamade. Billy était toujours réveillé.

« J'ai eu une érection, tu sais. » La voix de Billy était calme, presque inaudible, pleine d'embarras.

Freddy s'étouffa. Donc il n'avait pas été le seul.

« Alors, euh, on fait... quoi maintenant ? » Se demanda-t-il à haute voix quand il eut assez de courage pour parler à nouveau. Est-ce que leur amitié allait changer ? Est-ce que les choses allaient devenir bizarres entre eux au point où ils n'arriveraient plus à se regarder dans les yeux ? Et pourquoi est-ce qu'il était si préoccupé par toutes ces questions sentimentales ? Bon Dieu, il était vraiment foutu. C'était vraiment un désastre d'être tombé amoureux de cet idiot de Billy Batson.

Le silence s'installa à nouveau. Freddy tritura l'ourlet de son T-shirt. Il n'aurait jamais dû lui demander ça, pas vrai ?

« Tu es ma famille, mon meilleur ami, et, si tu le veux, mon petit ami. » chuchota Billy. Il n'était pas très doué pour exprimer ses sentiments, Freddy le savait. Et l'entendre dire ça, lui donnait des papillons dans le ventre. Une sensation si forte, si chaude… il n'avait jamais ressenti cela auparavant.

« Oui. » dit Freddy à nouveau, son souffle coupé par la nervosité. Cette fois-ci, il ne pesta pas, parce qu'il savait qu'il avait toutes les raisons du monde pour respirer si difficilement.

Billy ne dit rien. Un instant plus tard, Freddy leva les yeux pour le voir descendre de son lit et venir tirer sa couette pour se faufiler à ses côtés.

« Oui. » Billy respira contre le cou de Freddy, et Freddy rigola comme l'idiot amoureux qu'il était.

« Depuis combien de temps ? » demanda-t-il. Il savait qu'il n'avait pas besoin d'élaborer davantage la question et que Billy comprendrait.

« Depuis le jour où tu m'as engueulé, devant le monde entier, quand j'ai attrapé ce bus. » dit Billy d'une voix amusée. « Tu as dit que tout ce que tu faisais était une manière de te faire remarquer… et j'ai réalisé que je le faisais, je le fais tout le temps, te remarquer. »

« Mon Dieu, je devais vraiment avoir l'air d'un raté, non ? » gémit Freddy, se couvrant le visage avec ses mains.

« C'est ce que j'ai aimé chez toi. » Billy lui tapota l'estomac. « Je sais que tu as commencé à essayer de paraître plus cool et à sentir meilleur pour moi, mais tu sais que tu me plais quoi qu'il en soit, n'est-ce pas ? Je me fiche que tes cheveux soient toujours en pétard, ou que parfois, hm, tu sentes la transpiration, ou même que tu baves quand tu t'endors en lisant tes trucs de super-héros. »

Freddy sentit son visage chauffer contre ses paumes de main. Il grogna encore. Bon Dieu, Billy savait. Il savait combien il avait essayé.

« Même si j'apprécie que tu te brosses les dents deux fois par jour, comme ça, t'embrasser est plus supportable. »

« Espèce d'enfoiré. » souffla Freddy. Il tapa Billy dans les côtes avec son coude. Ce dernier gémit et se serra le ventre.

Et malgré son cœur qui s'emballait et les papillons dans son ventre, il se pencha et embrassa Billy, encore et encore.

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À suivre

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