Description : UA. Lors de la bataille au Ministère déroulant vers la fin de sa quatrième année, Ginny apprend qu'en réalité, elle est la mère de Harry et qu'elle doit retourner dans le temps pour rencontrer le père de celui-ci et donner naissance au sauveur potentiel du monde sorcier, le garçon de qui elle éprise et qui elle vénère. Acceptera-t-elle la tâche avec laquelle on la charge ? Et plus important encore, sera-t-elle capable de relever le défi ?

Note d'lauteur : Je tiens à préciser que je ne suis pas francophone d'origine donc si j'écris quoi que ce soit en français c'est dans l'unique but d'améliorer mon niveau. Si vous repérez des fautes dans mon texte, n'hésitez-pas à me les faire signaler ! Sur ce, j'aimerais aussi vous dire que j'espère sincèrement que vous allez aimer l'histoire même si elle contient des fautes. Laissez-moi savoir vos opinions dans un review ! Bonne lecture !

Ce chapitre a été corrigé par Racoonims.

Chapitre Un

« Avada Kedavra! » s'écria Bellatrix Lestrange, brandissant sa baguette, son visage blanc comme marbre se contorsionnant avec un plaisir malsain en voyant la lumière verte que son arme lançait frapper son cousin en pleine poitrine.

Le temps sembla se ralentir, mais Ginny n'arriva pas à digérer ce qui se passait, son cerveau ne cessait de lui répéter qu'il s'agissait d'une illusion, qu'un grand homme dans le genre de Sirius ne pourrait être tué, que la mort n'était pas censée s'acharner sur sa famille, ses êtres chers…

Elle se mit à courir pile au moment où le sortilège atteint Sirius, et il fut bien trop tard pour le sauver. L'espace d'un instant, elle se demanda ce qu'elle aurait fait si elle avait été capable de se mettre à l'action lorsque c'était encore possible, et elle se rendit compte du fait qu'elle aurait bien sacrifié sa vie pour la sienne. Pour Harry. Elle aurait tout fait pour Harry, ce pauvre héros tourmenté et incompris, qui n'a jamais connu d'autre que la souffrance, un orphelin sans racines dont Sirius était la seule famille…

Ginny se précipita pour alléger les derniers moments de souffrance de Sirius. Harry était ailleurs : au moins, se dit-elle, le sort l'aurait été épargné de ce spectacle funeste. Il méritait mieux que de voir le corps inanimé de son cher parrain tomber dans la poussière. Mais quand Ginny et Lupin l'atteignirent, et se mirent aux genoux, Sirius tremblait légèrement, toujours en vie, jonché au sol mais toujours en vie, se battant contre la mort…

« Sirius ! Mais comment ça se fait que… ? demanda Ginny, les yeux écarquillés.

- Ce sortilège ne marche sauf si on a véritablement l'intention de tuer la victime.

- Et elle ne voulait pas te tuer… ? Lupin sembla incrédule.

- Peut-être elle n'est pas aussi puissante qu'on le croit… tout ce que je sais, c'est ce que je suis toujours en vie… pour l'instant…

Lupin essaya plusieurs sortilèges dans une tentative désespérée de sauver son meilleur ami, mais rien ne marcha et ses yeux se remplirent de larmes, lui perdant sa voix.

- Non, ne dit pas de telles bêtises ! supplia Ginny, des larmes coulant sur ses joues porcelaines.

- Le sort a été lancé, et même si je ne suis pas mort pour l'instant, je le serais dans quelques minutes… S'il vous plait, Lunard, Ginny, écoutez-moi avant que je parte…

Subitement, Sirius se tourna vers Ginny et son regard s'adoucit pour révéler les émotions qu'il éprouvait pour elle, dont elle ne l'aurait jamais soupçonné : c'était comme s'ils étaient des vieux amis, ou encore plus... Elle fut prise de court, au dépourvu, et son cœur se mit à battre la chamade. Elle se sentit légèrement mal à l'aise en voyant la tendresse dans les yeux gris d'un homme qui aurait pu être son père et de l'autre côté, elle se blâma pour éprouver un sentiment de dégout envers un homme mourant.

Sirius murmura un nom qu'elle n'entendit pas, mais avant qu'elle puisse l'interroger, il se tourna vers son meilleur ami.

- Lunard… souffla Sirius sans force, crachant du sang. Tu sais ce qu'elle doit faire… explique-lui tout… elle doit le faire pour sauver le monde… On compte sur toi, Ginny…

- Pardon ? Moi ? Qu'est-ce que j'ai à faire ? demanda-t-elle, prise par une panique vive. Il était impossible qu'elle réussisse là où des hommes dans le genre de Sirius Black et Remus Lupin avait échoué ! Elle avait déjà peur.

- Le futur du monde repose sur tes épaules, jeune fille, dit Sirius d'un ton râpeuse, ses yeux injectés de sang.

- Je ne comprends pas. Je ne comprends pas. De quoi vous parlez ?

Ginny chercha les regards des deux hommes, mais leurs yeux étaient tournés l'un vers l'autre. Ginny avala et son cœur se mit à battre avec plus de force. Elle pouvait à peine respirer. Elle ressentit la gravité de la tache peser sur ses épaules mais elle ne savait encore de quoi cette tache inconnue s'agissait, ce qui l'inquiétait davantage. Elle n'était pas un héros comme Harry ! Elle pouvait jouer le rôle de soutien, mais jamais le rôle principal. Elle avait déjà peur d'échouer, de décevoir l'homme qui était en train de pousser ses derniers soupirs à ses genoux.

- Tu dois revenir en arrière et retrouver Cornedrue. James. Le père de Harry.

- Pour quoi faire ?

- Pour donner naissance à son fils. Le sauver du monde sorcier. Harry Potter.

Et sans un mot de plus, les yeux de Sirius se figèrent et avec un dernier soupir, il libéra son âme de sa cage charnelle. Sirius Black n'était plus. A sa place ne restait qu'un cadavre dont l'expression reflèterait pour toujours l'inquiétude qu'il ressentait en mourant.

- NON ! Sirius !

Le hurlement à glacer de sang de Ginny retentissait dans le Ministère, incitant à son tour le rire maléfique de Bellatrix Lestrange.

- On s'en va. Tout de suite ! Donne-moi ta main ! s'écria Remus, ses yeux remplis de larmes ; les mêmes larmes qui avaient déjà coulé sur sa joue avaient laissé une trace de netteté sur le visage maculé de sang et de poussière. Il était l'image même de la misère. Il venait de perdre son meilleur ami.

Sans lui laisser de temps pour réagir, Lupin prit sa main maigre et fragile et la transporta, aussi que le cadavre de Sirius, dans le Terrier. Après être arrivée, il fallut quelques instants pour Ginny de digérer ce qui venait de se passer.

May 4- On a laissé nos amis tous seuls ! Ramène-moi au Ministère ! Ramène-moi cet instant ! s'écria-t-elle, fébrile, enragée.

- Pour que tu puisses mourir toi aussi ?

- Mais Harry ! Et mon frère ! RAMÈNE-MOI ! Elle brandit sa baguette dans la direction générale de Remus, ses traits se déformant tellement elle était furieuse.

- Ton père et les autres membres de l'Ordre vont s'occuper de Harry. Mais peu importe s'il meurt cet instant s'il n'a pas de mère pour lui donner la vie.

- Quoi ?

- Toi. Tu es la mère de Harry. Tu es Lily Potter.

Ginny resta bouche bée le regardant comme s'il était fou.

- C'est impossible ! Tu as perdu l'esprit.

- Non. Bien au contraire. C'est un des secrets les mieux gardés de tout le temps.

- Pourquoi Dumbledore n'est pas au courant alors ?

- Dumbledore est bien au courant, et il ne tardera pas à arriver.

- Et comment ça ?

Lupin montra sa montre du doigt. Ginny comprit tout de suite qu'il s'agissait d'un outil pour le contacter dans la pire des circonstances. Elle n'en demanda pas davantage.

- Nous avons nos moyens.

- Je ne comprends pas ! Comment pourrais-je être la mère de Harry ? Je suis plus jeune que lui !

- Oui. Mais voyons, la vrai Lily Evans est morte peu après son quatorzième anniversaire.

- Non, c'est impossible ! Alors qui avait donné naissance à Harry ?

- C'était toi, Ginny. Tu as révélé ta véritable identité à Dumbledore avant ta mort pour t'assurer que ton fils, le sauveur du monde, soit né.

- Mais dans la ligne de temps d'origine, pourquoi serais-je retourné en arrière ? Je n'aurais eu aucune raison…

- Si. Cette conversation. Le temps n'est pas totalement linéaire, Ginny. Le temps est une magie que même la plupart des sorciers ne comprennent pas, mais une chose est certaine : il n'est pas uniquement linéaire. Le passé, le présent, et le futur existent en même temps, même si on n'en expérimente qu'une à la fois.

- Ça ne fait aucun sens !

- C'est difficile à digérer, certes.

- Et même si c'était vrai, pourquoi devrais-je remonter dans le temps maintenant ?

- Parce que c'est ce que tu as dit à Dumbledore, que tu es revenue en arrière dans le temps à l'âge de 15 ans après la mort de Sirius.

- Donc Sirius est venu au Ministère… sachant qu'il allait mourir ?

- Oui, dit Lupin sur un voix doux, détournant les yeux.

Ginny se sentit coupable tout a coup sans savoir pourquoi : elle n'arrivait pas à croire ce que Lupin lui racontait, mais en même temps, elle savait qu'il disait vrai… ou au moins, ce qu'il croyait être vrai.

- Mais pourquoi ne s'est-il pas abstenu ? Ce n'est pas normal, on aurait pu éviter sa mort…

- Tu raconte des conneries, Ginny, parce que tu es jeune, dit Lupin, perdant sa patience, levant sa voix. (Ginny avala sa propre colère, sachant qu'un argument ne les avancerait guère.) Mais les adultes savent qu'on n'est pas censé changer le passé : ça entretiendrait des conséquences graves.

- Donc il est mort à cause de moi…

- Il est mort pour le monde sorcier, donc si tu veux honorer son sacrifice, aussi que le risque que tes amis et ta famille courent pour sauver le monde, fais ta part des choses ! Parce que sans toi, on ne serait même pas en mesure de se sacrifier, parce qu'il n'y aurait même pas un monde sorcier tel qu'on le connait. Voldemort aurait déjà tout gagné, écrasant même le peu d'espoir qui nous anime actuellement. Harry. Donc s'il te plait, Ginny, écoute-moi et fais ce que je te dis.

- Mais c'est de la folie ! Moi, la mère de Harry ? Ou est Dumbledore, donc ?

Tombant à pic, le directeur se matérialisa devant leurs yeux, l'air exténué, les yeux témoignant d'une certaine folie chez lui. Il était empressé, c'était évident.

- Je suis là, mademoiselle Weasley. J'espère que ma présence vous assurera de la véracité des propos de Professeur Lupin. Remus, j'ai apporté le Retourneur de Temps. Il faut que j'aille au Ministère maintenant pour achever la bataille entre Harry et Voldemort, comme vous nous avez déjà parlé par le passé, Mademoiselle. (Et, comme si de rien n'était, il lui fait un clin d'œil avant de disparaitre aussi vite qu'il était apparu.)

Les rouages dans le cerveau de Ginny tournèrent à la vitesse supérieure mais elle n'arriva toujours pas à digérer ce qui lui avait été révélé. Elle voulait surtout ne rien comprendre. Le rôle qu'on lui demandait de remplir était trop grand pour ses jeunes épaules faibles. Elle espérait toujours que quelqu'un lui révèlerait qu'il ne s'agissait que d'une blague. Elle voulait aider ses amis et sa famille dans le présent et pas les abandonner pour se réfugier dans le passé.

Le Retourneur de Temps à la main, Remus réorienta son attention sur elle en disant d'un air grave :

- Donc, Lily Evans, est-tu prête à sauver le monde ?