Bonjour (ou bonsoir) à toi !

Quand tu traînes sur ff, tu te rends compte que tu peux parler avec pleins de gens à travers les forums et surtout, te lancer dans des défis improbables.

C'est comme ça que cette nouvelle histoire à germer dans mon esprit.

Les règles ? Ecrire une fic sur le pairing Fenrir/Lavande. Merci starck29 pour ce couple hors norme :3

Je tenais également à remercier EpsilonSnape qui a gentiment accepté de me relire et de me corriger avant la publication

Bonne lecture à toi,

Phyllida Crane


PASSE, PRÉSENT ET FUTUR

*La mission*

Lavande se regarda dans le miroir une dernière fois avant de partir au travail. Ses longues boucles blondes étaient attachées en une queue de cheval haute, son maquillage était sobre mais joli et son tailleur dessinait sa taille à la perfection. Elle lissa les derniers plis de sa jupe, pris son manteau et descendit au rez-de-chaussée pour saluer son mari qui, comme d'habitude, lisait son journal en buvant son café. Elle l'embrassa tendrement et lui sourit avec affection.

- N'oublie pas de réveiller Alisha avant de te mettre à écrire, se moqua-t-elle gentiment.

- J'ai l'impression que je n'ai pas fini d'entendre parler de cette histoire, soupira Anthony en lui jetant un regard moqueur. Il ne m'est arrivé qu'une fois de la laisser dans son berceau !

- Et jamais je ne te laisserais l'oublier !

Lavande lui sourit une dernière fois avant de disparaître dans les flammes vertes de la cheminée.
Elle réapparut dans le hall immense du Ministère de la Magie où une foule de sorciers affluaient pour commencer leur journée de travail. Lavande se faufila dans le flot et avança vers la fontaine de la Fraternité Magique où, au-dessus, trônait l'immense portrait de la nouvelle Ministre, Hermione Granger-Weasley. Ce visage lui rappelait tous les jours ses années d'études à Poudlard, avec ses joies et ses déceptions, ses combats et ses rébellions.
C'était à l'école que Lavande avait connu son véritable premier amour, Ron Weasley, mais c'était aussi avec lui qu'elle avait connu ses premières peines de cœur.
C'était à l'école qu'elle s'était réfugiée dans les bras d'Anthony Goldstein pour calmer ses sanglots et ses peurs et c'était avec lui qu'elle avait connu sa toute première fois.
C'était à l'école qu'elle avait combattu pour sauver son avenir et c'était aussi là-bas qu'elle avait reçu sa malédiction.
Lavande passa machinalement sa main sur sa nuque et s'engouffra dans l'ascenseur qui l'emmena jusqu'au département de la justice magique. Elle salua ses collègues un à un avec qui elle travaillait déjà depuis quatre ans et se dirigea vers son bureau qu'elle partageait avec Dean Thomas.

- Bonjour Dean, dit-elle avec enthousiasme. Comment vas-tu aujourd'hui ?

- Aussi bien qu'hier, répondit-il sur le même ton. Une note de service est arrivée pour toi tout à l'heure, je crois que ça vient du chef.

Une lettre du chef ? Que pouvait-il bien lui vouloir ?

- D'accord, merci beaucoup !

Dean se replongea dans la lecture d'un dossier complexe et Lavande déposa son manteau sur le dossier de sa chaise.
La note était bien là, au centre de son bureau. Elle la saisit et lut attentivement ce qui y était inscrit.

- Harry veut me voir le plus rapidement possible…, dit-elle songeuse.

- Ce n'est pas dans ses habitudes d'envoyer des bouts de papier pour convoquer des gens, rétorqua son collègue. D'habitude il vient nous chercher en personne.

- J'espère que ce n'est pas trop grave… Bon, à tout à l'heure, on se retrouve pour déjeuner ?

- Pas de soucis !

Elle referma la porte doucement derrière elle et se dirigea vers le bureau du chef desAurors. Lorsqu'elle arriva devant la porte, elle souffla un grand coup. Lavande sentit qu'il n'était pas seul et reconnut une deuxième odeur familière. Elle toqua trois fois avant d'entrer
Harry était assis sur son bureau, les mains dans les poches, en pleine discussion avec son adjoint. Lorsqu'ils la virent s'avancer, ils stoppèrent net leur discussion. Ron salua son ami et, avant de sortir de la pièce, posa une main amicale sur l'épaule de la jeune femme.
Lorsqu'ils ne furent plus que deux, Harry sourit à Lavande et l'invita à s'asseoir. Il contourna alors son bureau et prit place dans son fauteuil en face d'elle, les mains croisées devant lui.

- Ce que j'ai à vous demandé aujourd'hui n'est pas facile, Lavande, commença-t-il doucement. La mission que je vous demande d'effectuer n'est en rien une tâche facile et vous êtes la seule de mon service en qui je peux avoir pleinement confiance pour l'effectuer.

Les battements du cœur de la jeune femme s'accélérèrent d'un seul coup. Que pouvait-il bien lui vouloir ? Qu'avait-elle de plus que les autres ?

- Depuis la fin de la bataille de Poudlard notre service recherche activement les dernières poches de résistance Mangemorts à travers tout le globe grâce à la coopération magique de chaque pays. Seulement, l'une d'entre elle, la plus difficile à localiser et à intercepter, se trouve sur notre territoire et nous avons besoin d'un agent double pour pouvoir stopper leurs actions.

Oh non, pitié, pas cette bande-là…

- Lavande, je vous demande donc d'intégrer la meute du tristement célèbre Fenrir Greyback et de nous donner régulièrement des informations sur leurs déplacements et leurs agissements.

La sorcière ne répondit rien. Elle était figée, les membres raides et le regard effrayé. Depuis combien de temps n'avait-elle pas entendu ce nom ? Celui de l'être qui lui avait volé une partie de sa vie et qui hantait chacun de ses cauchemars depuis des années.

- Je comprendrais si vous refusiez ce travail, renchérit Harry dans le plus grand calme. Cependant, votre condition fait de vous la meilleure candidate de notre service pour le mener à bien.

Pour seule réponse, Lavande ouvrit la bouche sans pouvoir dire quoi que ce soit. Elle fixait les yeux verts de son chef qui attendait sa réaction mais rien ne sortit d'entre ses lèvres.
Par sa condition elle était la seule à pouvoir faire cette tâche… Mais elle avait lu le dossier de fond en comble, elle savait que même de simples sorciers en faisaient parti. Alors pourquoi elle ? Pourquoi pas Ron ou Dean ? Ils faisaient eux aussi du très bon travail en tant qu'Auror !

- Puis-je avoir la journée pour y réfléchir ?, articula-t-elle avec difficulté.

- Bien entendu, prenez votre temps. Je sais que vous avez une famille et que vous ne voulez pas la mettre en danger mais cette action pourrait permettre de ramener le calme dans le pays et ainsi, promettre sérénité et sécurité au peuple sorcier du Royaume-Uni.

Lavande acquiesça et salua Harry avant de sortir du bureau. Son cœur battait à ses tempes et elle se précipita dans les toilettes pour se passer un peu d'eau sur le visage.
Une fois calmée, elle posa ses yeux sur le reflet de sa nuque et effleura ses cicatrices du bout de ses doigts. Sa malédiction qui la suivait jour et nuit était désormais perçue comme un outil auprès de son service ? Qu'allait en penser Anthony, lui qui était si protecteur envers elle ?
Les pensées se bousculèrent dans la tête de la jeune sorcière toute la journée. Elle n'arrivait pas à se concentrer sur ce qu'elle faisait ce qui la rendait dingue. Plus d'une fois elle dut reprendre la lecture d'une enquête parce que son esprit n'avait que survoler chaque mot du parchemin.
La pause déjeuner avait été une bénédiction pour elle. Dean l'avait retrouvé dans un pub pas très loin du Ministère et ils avaient grignoté quelques frites tout en parlant de la pluie et du beau temps dans le pays. Son ami savait comment lui remonter le moral et pendant une bonne heure elle avait pu oublier ses soucis et se laisser aller aux rires.
Pourtant, la fin d'après-midi arriva plus vite que prévu et c'est après avoir pris une grande inspiration que Lavande entra d'un pas sûr dans le bureau d'Harry Potter.

Lorsqu'elle arriva chez elle, elle ôta son manteau qu'elle jeta sur le dossier du canapé et elle s'assit sur celui-ci en soupirant. A ses pieds, sa fille à peine âgée de un an s'appuyait comme elle pouvait contre les barreaux de son parc pour réussir à marcher ne serait-ce que de quelques pas.
Comme d'habitude, Anthony lui avait noué un ruban rose autour de la tête qui faisait ressortir ses petites mèches blondes. Il lui avait même enfilé la robe qu'ils avaient récemment achetée dans un magasin moldu que Ron leur avait conseillé.
Lorsqu'elle vit sa mère, Alisha ouvrit un peu plus ses immenses yeux bleus et un large sourire vint se dessiner sur son visage. Elle lâcha les barreaux et s'avança en chancelant vers sa mère. Mais un cube qui traînait devant elle la fit chuter et elle se retrouva face contre terre en deux secondes.
Lavande se leva aussitôt et vint prendre sa fille dans ses bras. Alisha ne pleurait pas, elle riait. Avec elle, on avait l'impression que rien n'allait mal. Même Parvati la lui enviait, elle qui avait déjà trois enfants tous plus teigneux les uns que les autres !
La jeune mère embrassa tendrement la petite joue rose de la fillette ce qui la fit éclater d'un rire aiguë. Ne voulant pas arrêter ce moment de complicité, Lavande mit alors son nez sur le ventre d'Alisha et souffla dessus ce qui redoubla les rires de l'enfant.

- On peut savoir ce qu'il se passe ici ?, demanda Anthony, qui venait d'entrer dans le salon.

- Ta fille veut jouer à l'aventurière. Tu ne la surveille donc jamais ?, rétorqua Lavande, un sourire en coin.

- J'étais simplement parti aux toilettes, elle pouvait très bien attendre que je revienne pour faire ses escalades.

- C'est une enfant, Antho, à quoi tu t'attendais ?, fit remarquer la sorcière.

Anthony s'avança vers elles et embrassa tendrement sa femme. Alisha attrapa et tira les cheveux de la nuque de son père ce qui le fit hurler de douleur.

- Pourquoi elle ne fait ça qu'avec moi ?, s'offusqua-t-il. Pourquoi elle ne réserve les câlins qu'à toi ?

- Entre filles on se comprend, c'est tout, répondit Lavande d'un air sournois.

Anthony sourit, déposa un doux baiser paternel sur le front d'Alisha et caressa la joue de sa femme.

- Laisse-moi m'occuper d'elle et va prendre une douche, ça te fera du bien. Je te sens tendue ce soir.

Et il y avait de quoi !
Lavande l'embrassa une nouvelle fois et s'en alla vers la salle de bain. Lorsqu'elle enleva ses vêtements, ce fut pour elle comme une bénédiction et quand l'eau chaude coula sur sa peau, ses muscles se détendirent et elle put enfin se relaxer après cette journée de travail interminable. Elle défit sa queue de cheval et laissa ses boucles descendre le long de son dos.
Lavande observait les vapeurs qui s'échappaient de la douche autour d'elle. Comment allait réagir Anthony lorsqu'il apprendrait sa décision ? Si elle lui avait demandé conseil, que lui aurait-il dit ? C'était lui le plus sage du couple, pas elle. Son courage lui dictait toujours l'inverse de ce que sa tête décidait. Elle n'était pas une lionne pour rien !
Au bout d'un gros quart d'heure, elle coupa l'eau et s'emmitoufla dans une serviette propre d'où s'échappait une odeur douce et réconfortante, celle d'un foyer. Elle s'essuya rapidement et enfila un pyjama des plus confortables avant de rejoindre son mari et sa fille.
Elle ne se manifesta pas tout de suite et prit le temps de les observer jouer ensemble. Anthony savait comment éduquer, Lavande savait comment amuser. Elle avait dû lui apprendre à jouer avec Alisha tandis que lui, lui expliquait comment faire apprendre à un enfant. Depuis, Alisha devenait la petite fille la plus précoce de leur entourage.
Lavande était si fière d'elle. Elle ne faisait parti de sa vie que depuis onze mois mais elle avait l'impression qu'elle était ici depuis déjà quelques années. Alisha était sa perle, elle lui donnait envie d'avancer dans la vie et d'oublier le malheur de ce monde. Et elle savait qu'elle ferait tout pour rendre son enfant heureuse.
Elle passa succinctement sa main sur sa nuque et alla s'agenouiller en leur compagnie. La fillette essayait de faire rentrer un cube vert en bois dans un rond et Anthony essayait tant bien que mal de lui faire comprendre que ce n'est pas en forçant qu'elle y arriverait. Les billes azurs de l'enfant croisèrent celles de sa mère et Lavande prit alors le cube dans sa main.

- Regarde Alisha, dit-elle en dessinant du doigt les bords de l'objet. Le carré ne rentre pas dans le rond. Il va à sa place, ici.

Lavande déposa alors le cube au-dessus du carré et le laissa glisser à travers. Folle de joie d'avoir vu sa mère réussir, Alisha s'extasia et rit de bonheur en essayant de reproduire ce que Lavande avait fait.
Anthony prit alors sa femme dans ses bras et lui caressa l'épaule avec douceur.

- Qu'y a-t-il qui te préoccupe tant, ma chérie ?, demanda-t-il doucement.

- On ne peut rien te cacher à toi, n'est-ce pas ?, fit-elle en lui souriant avec amour.

- Surtout pas quand il s'agit de ma famille, répondit-il.

Lavande hésita un instant avant de lui répondre. Elle ne savait pas comment amener le sujet, malgré le fait qu'elle y avait réfléchis toute la journée.

- Je vais devoir m'absenter un moment pour le travail, dit-elle enfin. C'est une mission confidentielle qui recommande mes services.

- Et elle ne peut être confiée à personne d'autre ?

- Je suis la seule de mon service à avoir les compétences requises pour ce genre d'intervention. Ça ne devrait pas être trop long, j'espère quand même être de retour pour l'anniversaire de notre fille.

Anthony embrassa alors le front de son aimée.

- Fais attention à toi, ma chérie, murmura-t-il au creux de son oreille.

Faire attention. Si seulement il savait ce qui l'attendait les prochains mois il aurait refusé qu'elle y aille. Surtout s'il savait qu'elle y serait seule, lâchée au milieu de ces dangereux malades.
Lavande se pelotonna un peu plus dans les bras de son mari et ferma les yeux, écoutant les rires d'Alisha et appréciant l'amour que lui offrait sa famille.


Fin du premier chapitre !

Pour l'instant tu te dis "Mais pourquoi elle a mis un rating M ? Cette fic ne mérite pas plus qu'un K !"

C'est vrai que ce chapitre reste mignon tout plein, mais le reste ne l'est pas du tout !

Sinon, qu'en as-tu pensé ? Es-tu pressé de lire la suite ? J'ai hâte de lire ton avis/ta critique ;)

Phyllida Crane