Bonjour à tous ! Me voici avec une petite fanfiction sans prétention, j'espère qu'elle vous plaira !
Disclaimer : L'univers appartient à Suzanne Collins mais presque tous les personnages sont issus de mon imagination.
Note : L'histoire se déroule environ 75 ans avant les Hunger Games que nous connaissons tous. Par conséquent, le Président Snow ici présent n'est autre que le père du Président Snow présent dans les tomes de Suzanne Collins. Pour éviter toute confusion, je précise. Aussi, étant donné que c'est le tout premier Hunger Games, je me suis permises quelques libertés au niveau des règles, notamment sur les personnes qui se portent volontaire.
Le commencement
District 1
Astree savait qu'elle n'était pas née au bon endroit, et ce, depuis sa plus tendre enfance. Tout ce luxe, cette richesse qui faisait du district 1 ce qu'il était, Astree n'était pas faite pour les produire, mais pour les consommer. Oui, définitivement, elle n'aurait jamais dû naître ici, sa place était au Capitole. Même son reflet dans le miroir ne faisait qu'affirmer cette théorie. Elle était, et de loin, la plus belle fille de son district. Des longs cheveux blonds tirant sur le blanc, des yeux bleus translucide, si magnifiques. Un teint pâle, un peau parfaite... Personne ne pouvait prétendre avoir sa beauté, pas même sa mère qui lui ressemblait pourtant trait pour trait. Cette dernière s'appliquait à rendre la coupe de sa fille plus incroyable que jamais, bien qu'elle n'en ait pas réellement besoin. Astree, quant à elle, était concentrée à appliquer une grande couche de mascara sur ses cils, de longs cils.
Aujourd'hui était un jour spécial, et pas seulement pour le district un. Tous les districts étaient concernés. C'était un jour qui allait marquer un renouveau, une ère de paix et d'amour, et tout cela grâce à la fabuleuse idée de leur Président Snow. Cet homme au charisme incroyable et qui dirigeait le pays de la meilleur manière qu'il soit. Astree ne rêvait que d'une chose, pouvoir régner au côté d'un homme pareil. Mais seulement, elle n'avait aucun moyen de se faire remarquer par le Président. La seule solution qu'elle avait trouvé était folle, presque invraisemblable, et pourtant, Astree était bien destinée à parvenir à ses fins. Pour ce faire, elle devait être vêtue de la plus belle façon qu'il soit.
- Il va être l'heure, Astree, déclara la voix tendue de son père.
Il était inquiet, cela se voyait à la grimace sur son visage. Son père n'était pas comme elle, il ne comprenait pas les idées du Président, ni ne les approuvait. Astree trouvait cela bien dommage d'ailleurs. Comment cet homme pouvait-il partager un quelconque lien de sang avec elle ? Lui avait été pour la révolution, alors que elle, elle avait été l'une des premières à se ranger dans le camp des gagnants, aux côtés du Capitole. Sa mère n'avait fait que l'approuver. Astree se leva avec une grâce qui la caractérisait parfaitement et sortit de sa maison pour rejoindre la Grande Place.
Tous les jeunes du district étaient rassemblés. Certains riaient, d'autres pleuraient. Quelques uns ne cachaient même pas la joie que ce nouveau jeu mis en place pour assurer la paix leur provoquait. Et Astree faisait partie de cette catégorie-là. Elle vit au loin quelques unes de ses amis et leur fit un vague signe de la main, préférant porter son intention sur l'estrade qui lui faisait face. Une femme d'une trentaine d'année portant une perruque grotesque mais si plaisante aux yeux de Astree donna trois coups dans son micro et pria les jeunes de se taire. Un silence agréable se mit en place. La femme expliqua la raison de ce jeu, promit que la paix reviendrait grâce à ça et commença le tirage au sort. Comme elle nous l'avait expliqué un peu plus tôt, nous pouvions nous porter volontaire si nous le souhaitions, à condition que la personne désignée accepte.
Elle débuta chez les jeunes hommes et tira au sort un nom :
- Hisham Dashner !
Une foule d'exclamation s'en suivit. Voilà, le premier nom venait d'être prononcé. Astree se mit sur la pointe des pieds pour apercevoir ce fameux Hisham. Une moue déçue déforma aussitôt son visage. Ce garçon ne ressemblait à rien. C'était un gringalet d'à peine treize ans dont les cheveux roux étaient indomptables et qui semblait impressionné par tout l'attention qu'on lui portait. Tout le contraire de ce qu'elle aurait été, elle, à sa place. Plusieurs demandes pour être volontaire se firent entendre, mais le garçonnet se contenta de croiser ses mains derrière sa nuque et d'affirmer qu'il voulait participer, le tout avec un grand sourire. Qu'il pouvait être désolant.
Lorsque que ce fut au tour des jeunes filles, c'est le nom d'Eleonor Swan qui fut tirer. A nouveau, une multitude de demande se fit entendre. Astree s'autorisa un mince sourire en voyant l'air effrayé d'Eleonor qui affirmait vouloir laisser sa place. Aussitôt, Astree leva sa main le plus haut possible et s'exclama d'une voix forte :
- Je me porte volontaire !
Elle vit au loin son père tressaillir et sa mère verser des larmes de joie. Toutes les filles s'étaient tues. Aucune n'oserait s'opposer à sa décision, qui sait ce qu'il pourrait leur arriver autrement. Astree s'avança la tête haute vers l'estrade, un sourire froid au visage. Elle espérait de tout cœur que de là où il était, le Président Snow la verrait et se rendrait compte de son courage et de sa valeur. La femme à perruque pria les deux premiers tributs de cet Hunger Games à se serrer la main, ce que fit Astree avec dégoût.
- J'espère que nous serons alliés dans le jeu, mam'zelle !
Compte là-dessus, gamin, pensa avec amusement Astree en retirant sa main de la poigne forte de l'enfant.
District 3
- Je ne veux pas y aller, Pry... Tout ça me fait peur...
Priam leva la tête vers sa meilleure amie, son tournevis coincé entre ses lèvres. Il aurait vraiment aimé pouvoir la rassurer, lui dire que ce n'était que la première fois, le coup d'essai, et qu'il n'y avait que peu de chance de voir son nom tirer au sort. Mais il savait qu'en général, lorsqu'on disait ce genre de chose, le contraire se passait le plus souvent. Alors, Priam se contenta de poser une main rassurante sur celle de son amie et retourna finir sa bombe. Décidément, il était bien plus doué avec des explosifs que des personnes. Sonia arriva en courant dans l'atelier de Priam, se jetant au cou de son frère.
- Mama dit que c'est l'heure, g'an frère !
Priam sourit à sa sœur en la soulevant dans l'air et en la faisant tournoyer autour de lui. C'était peut-être la dernière fois qu'il la voyait, et rien que cette pensée lui brisa le cœur. Quand il vit le regard larmoyant de Lina, il se dit que sa meilleure amie venait d'arriver à la même conclusion que lui. Priam porta sa sœur d'un bras et prit la main de Lina de l'autre avant de se diriger vers le salon. Sa mère faisait peur à voir, avec ces cernes noires et la cicatrice qui lui barrait le visage, preuve de sa contribution à la révolution. Elle se leva rapidement en les voyant arriver et pris le visage de son fils entre ses deux mains :
- Oh mon bébé, mi hijo. Je t'en prie, si tu deviens tribut, survis, je t'en supplie !
- Mama, tout ira bien, je te le promet. Ne crains rien.
- Il ne faut jamais promettre sur le hasard, hijo. Tu en connais les conséquences. Vas, mon fils, et reviens-moi. Nous t'attendrons, tu hermana et moi.
Il enlaça sa mère avec force pour empêcher ses larmes de couler. Il venait de commettre une faute, il venait de promettre sur le hasard. Et maintenant, soit le hasard allait être contre lui, soit il allait lui laisser une chance. Après un dernier au revoir à sa famille, Priam s'en alla en compagnie de son amie.
- Priam Alenzo !
Bien, le hasard était apparemment contre lui à ce qu'il pouvait voir. Il rejoignit l'estrade en grognant, le cœur en morceau. Plus jamais il ne reverrait sa mère, plus jamais il ne reverrait Sonia. Et pour Lina... Le regard de la jeune fille laissait apercevoir un chagrin immense et une douleur intense. Il aurait aimé avoir eu le courage de lui avouer ses véritablement sentiments à son égard avant sa mort, mais il savait cela impossible. Il se contenta de lui lancer un petit sourire rassurant, ce qui ne marcha évidemment pas. Contrairement à ce qu'il avait pu voir des sélections dans les districts 1 et 2, aucune personne ne souhaitait se porter volontaire et, Dios ! Qu'il les comprenait ! Qui pourrait être assez fou pour vouloir se conduire lui-même à la mort ? Sûrement pas lui en tout cas. La femme chargée de tirer les noms des tributs prit place devant l'urne des filles et piocha un papier qu'elle déplia avec lenteur. Priam ne voulait qu'une chose, faire bouffer cette sale perruque à sa propriétaire pour qu'elle en finisse au plus vite ! Mais si Priam devait se souvenir de quelque chose, c'est de ne jamais réclamer que mal soit fait à une personne, au risque que ça se retourne contre lui. Ça, l'adolescent le comprit bien, à cet instant là.
- Lina Frey !
Pourquoi tant de malheurs lui tombaient dessus ?
District 4
S'il y a bien une chose que la pêche avait appris à Forty, c'était la patience. Là, assis au sol à surveiller sa canne à pêche, il attendait depuis plus d'une heure qu'un poisson morde à son hameçon. Heureusement pour lui, Forty était plutôt en agréable compagnie. Allongé à ses côtés, un ange brun somnolait. Ses lèvres s'ouvraient et se fermaient au rythme de sa respiration et Forty ne souhaitait qu'une chose, embrasser ces lèvres si tentantes. Seulement, il savait que si on le surprenait à faire ça, tout serait rapporté aux oreilles de son frère et qui sait comment il réagirait face à son homosexualité, sujet tabou dans la famille. Il se doutait que Cassiopée, sa superbe jumelle, n'y verrait aucun inconvénient à cela, ne souhaitant que le bonheur de son frère, mais son grand frère était une toute autre paire de manche.
- Je sens les rouages de ton cerveau chauffer à des kilomètres, Forty.
- Je pensais que tu dormais, Isaac, répondit le plus jeune en caressant les cheveux de son copain.
- Non, je réfléchissais...
- Un exploit pour toi ! Et à quoi réfléchissais-tu, si ce n'est pas trop indiscret, très cher ?
- Je sais réfléchir tu sais, se vexa Isaac en frappant gentiment Forty, que dirais-tu que nous nous marrions ?
- J'ai quatorze ans, tu en as seize. Par conséquent, je suis dans l'obligation de refuser. »
Forty savait qu'Isaac n'était pas sérieux avec cette idée, qui lui paraissait de toute manière bien trop incongru. Mais cette idée de mariage en ramenait bien souvent une autre, bien plus réalisable : s'enfuir. C'était le seul souhait de Forty depuis sa rencontre avec Isaac, son seul objectif. Partir à l'autre bout du monde, loin de ces révoltes, loin de cette paix factice qui ne reposait que sur la mort d'adolescents. S'il n'ignorait pas que le Président Snow était un homme dépourvu d'humour, il aurait pris l'annonce des Hunger Games comme une blague énorme. Forty avait la prétention de ne pas être pauvre, mais depuis la mort de ses parents, son frère, sa sœur et lui avaient de plus en plus de difficultés à se nourrir à leur faim. C'est pourquoi, quand on lui avait proposé d'inscrire son nom plusieurs fois dans l'urne en échange de nourriture, il n'avait pas hésité une seule fois, et il savait que Cassiopée en avait fait de même. Hélas, cela ne faisait que renforcer leur malchance de devenir tribut.
- Si nous ne sommes pas choisi, partons dès la fin du premier jeu, quand dis-tu Isaac ?
- Et qui emmènerions-nous ? Par quel moyen vivrions-nous ? Y as-tu déjà pensé Forty ?
- Nous emmènerions ton frère et ma sœur, on se débrouillerait ! Je sais pêcher, Cass' sait chasser, nous n'aurions aucune difficulté pour nous nourrir. Et puis, pour le reste, nous improviserons !
- Aaah, toi et tes idées utopistes. Mais c'est d'accord, peu importe où tu iras, je te suivrais. »
Il ponctua sa phrase d'un léger baiser sur les lèvres du jeune adolescent, empourprant au passage ses joues. Forty vérifia que personne ne les avait vu et retint un soupir de soulagement en voyant que ce n'était pas le cas. Il sentit sa ligne frémir et sourit en la ramenant vers lui, un poisson accrocher à l'hameçon.
- Wow, Cass' tu es... Sublime.
Forty attendait sur la grande place depuis maintenant un quart d'heure que sa sœur daigne enfin le rejoindre. Il avait aperçu au loin son petit-ami qui avait tenu à assister au tirage au sort. Dans deux jours, ce serait au tour de son district, le numéro cinq. Forty avait longuement prié pour que son petit-ami ne soit pas tiré au sort.
Il fixa sa sœur d'un œil émerveillé. Elle portait la robe préférée de leur mère et abordait une couronne de tresse qui mettait en valeur son visage rond et sa bouille d'enfant. Contrairement à lui, elle resplendissait malgré la noirceur de cette journée. Les pacificateurs les séparèrent pour prendre leur identité et les rangèrent par sexe, comme s'ils n'étaient que du bétail qu'ils allaient abattre d'un instant à l'autre. L'avantage avec sa sœur, c'est qu'ils avaient longuement étudié le langage des signes pour pouvoir parler de leur frère dans son dos, et par conséquent, ils pouvaient en cet instant communiquer.
Tu as peur ?
Oui, beaucoup. Mais tu es là, donc ça va. Je t'aime petit frère.
Je t'aime aussi Cass'.
Elle lui offrit un fin sourire avant de détourner son regard vers la scène et d'inspirer profondément. L'heure était enfin venue de savoir qui allait participer à ce jeu morbide qu'était le Hunger Games.
Deux noms sortirent ce jour-là. Personne ne savait si c'était un coup du hasard ou un coup de malchance. Mais une chose est sûre, les jumeaux s'en souviendraient tous les jours de leur courte existance. « Forty Closs » et « Cassiopée Closs ». Voici les deux tributs du district 4.
