Salut ! Ça va bien ? Lâchez ces tomates tout de suite, et écoutez mes explications. Sauf si c'est la première fiction que vous lisez de moi, auquel cas vous n'avez probablement pas une seule tomate dans la main, et c'est tout à votre honneur.
Avant de commencer, cette fiction est pour moi une façon de me défouler, donc si vous êtes facilement choqué(e)s par quelques « putain », « ta gueule », et j'en passe, ou encore par quelques absences de négation, passez votre chemin, parce que le style (oral) de cette fiction ne changera pas, peu importe les critiques à ce sujet. Pour celles et ceux qui me détestent d'ores et déjà parce que ça doit bien faire deux ans que je n'ai pas publié dans N'oublie Jamais, je suis en pleine phase de réécriture de cette dernière, parce que je ne la supporte plus du tout. C'est bourré de fautes, d'incohérences, y a même une putain de Mary-Sue. C'est dire. J'étais jeune et innocente, c'était ma première fiction, alors j'ai décidé de lui faire honneur en la réécrivant de A à Z. Ce que je fais en parallèle d'un projet qui me tient particulièrement à cœur, un UA assez imposant, mais qui s'annonce déjà comme mon bébé.
Celles et ceux qui lisent ma fiction sur Gintama, j'arrive, j'arrive mes loulous, laissez-moi un peu de temps.
C'est pour ça que j'accepterai toutes les critiques pour cette fiction, elles sont d'ailleurs les bienvenues vu que c'est un genre un peu nouveau pour moi, mais celles qui n'auront pour seule base que ma vulgarité n'auront pas de réponses. Je me donne à fond sur les deux autres, j'ai besoin d'un défouloir, et c'est exactement ce que c'est. Si les deux autres sont mes bébés, alors cette fiction, c'est un peu la meilleure amie avec qui on raconte de la merde.
Donc voilà, c'est le concept, des conneries, et quelques sujets plus sérieux, parce que je ne peux pas m'en empêcher. Mais surtout des conneries. Je n'ai pas de trame narrative, si ce n'est une fin vaguement dessinée dans la tête, donc elle pourra aussi bien faire cinq que trente chapitres. Enfin plus trente que cinq. On verra bien.
Au passage ! J'ai vraiment vraiment vraiment besoin d'un ou d'une bêta ! Je pense que mon niveau en langue s'est beaucoup amélioré depuis mes débuts sur FF, mais je dois comme tout le monde laisser passer des coquilles, et j'aimerais bien que quelqu'un puisse lire mon chapitre, et me dire clairement si c'est de la merde. Quelqu'un qui pourrait aussi potentiellement me donner un avis sur mes deux autres fictions, et qui saurait me faire me bouger le cul quand je passe un peu trop de temps à rien foutre. Enfin, si ça vous intéresse, envoyez-moi un MP, c'est gratuit, et je suis pas si méchante que ça.
Voili voilou.
Tout appartient à JK Rowling, of course.
J'espère que vous aimerez !
0 - Introduction à la couleur dans un monde manichéanisé,
Ou l'art d'introduire un néologisme compliqué d'entrée de jeu pour avoir l'air plus intelligente
C'est une histoire qui remonte à bien longtemps. Et par bien longtemps, j'entends des décennies avant qu'Harry Potter ne triomphe sur les ténèbres, et qu'il ne ponde trois gosses aux noms tout sauf originaux. Non mais c'est vrai ! S'il en avait fait un quatrième, il aurait dû chercher d'autres noms de personnes qu'il avait et qu'il respectait toujours. On a échappé à une catastrophe, moi je vous le dis, j'accuse, je dénonce ! Vous imaginez, vous, un quatrième bigleux appelé... je sais pas moi... disons... Dobby Aragog Potter ? Non vous ne l'imaginez pas. Je le fais pour vous. Un enfant perdu, qui se serait suicidé avant même d'être majeur.
Enfin. Qu'est-ce que je disais ? Ah oui...
Cette histoire remonte à bien avant la naissance de ce bigleux, de ce balafré d'Harry Potter. Une époque où Potter courait encore après Lily de façon pathétique à mes yeux, attendrissante aux yeux de ses amis, et insupportable aux yeux d'une certaine rouquine. L'époque où le futur ordre du Phénix et les futurs mangemorts se côtoyaient à chaque cours, et complotaient les uns contre les autres. C'était une belle époque dont j'ai pris plaisir à observer les tournants.
C'est l'histoire d'une fille. Une as du chantage, une connasse sarcastique, manipulatrice, blasée, égocentrique, et forte. Par un curieux concours de circonstances, cette fille se trouve à la tête de tous les trafics interdits dans l'enceinte de Poudlard. Ses affaires, elle les fait avec toutes les maisons, mais plus particulièrement avec la sienne, la maison Serpentard, et avec les maîtres de la connerie de Gryffondor, ceux que l'on appelait les Maraudeurs.
Par un autre curieux concours de circonstances, cette même fille, quelques années plus tard, la marque des ténèbres sur le bras gauche, tentera au prix de sa vie de sauver la vie d'un jeune couple nouvellement parent. Un couple de jeunes mariés portant le nom de Londubat. Enfin ça c'est mon point de vue, j'ai toujours tendance à rendre les choses épiques. Parce qu'à l'époque, quand on se souvenait encore d'elle, c'était quand même une mangemort. Et puis bon, je l'ai dit moi-même, une connasse égocentrique. Donc le coup du sacrifice, c'est un peu louche, mais passons. L'histoire ne retiendra pas cet acte, malgré son sacrifice, car Frank et Alice Londubat malgré ce sauvetage, échouèrent dans leur tentative de fuite. La suite, vous la connaissez. Un couple de fous à l'asile, James et Lily Potter morts, Sirius Black emprisonné, puis bien plus tard tué, bientôt suivi par Remus Lupin. Il n'y eut bientôt plus personne pour se souvenir de cette histoire. Enfin si, il y eut bien une personne pour lui rendre visite régulièrement sur sa tombe, mais c'était bien la seule. Et c'est une autre histoire qu'il ne m'incombe pas de vous raconter.
Que l'on se comprenne bien, je ne compte pas lui rendre justice. Je l'ai connu alors que nous n'étions encore que des bébés, mais ses parents ont insisté pour qu'elle arrête de me côtoyer. Quand à onze ans, nous avons toutes les deux intégré Poudlard, cette connasse m'avait oublié. C'était vraiment vexant.
C'est juste que parfois... Parfois... Vous savez quand vous parlez du bon vieux temps avec un ami, de votre scolarité, des conneries que vous faisiez, que les autres faisaient aussi, parfois le moment le plus difficile c'est quand on ne peut pas partager un souvenir tout simplement parce qu'il n'y a plus que vous pour vous en souvenir. Voilà. Tout le monde l'a oublié, alors je partage son histoire, parce que j'aimerais voir le même sourire nostalgique que le mien sur le visage de mes interlocuteurs quand je l'évoque. C'est tout. Je ne le fais pas pour elle, je le fais pour moi. Je suppose qu'on n'était pas si différentes que ça, en fait...
. . .
« On vous tient pas les couilles Potter. Soit tu nous dis qui a dessapé Alberic et l'a forcé à défiler dans la Grande salle, soit on balance tous tes petits secrets à Evans. Fais ton choix. »
« T'as rien Rosier. Que dalle. T'as vraiment cru que j'allais dénoncer un type de ma propre maison ? »
« Moi non, c'est vrai. Mais elle... »
On aura beau dire, mais les types de Serpentard, à cette époque, c'était quelque chose quand même. Surtout Rosier, enfin de mon point de vue. Un charme typiquement anglais, un nom typiquement français, et un talent inné pour la torture typiquement russe. Et par russe, j'entends Durmstrangien. Loin de moi l'idée de qualifier l'entière population russe d'experte en torture. Et puis il avait ce regard à la fois froid et amusé. Enfin plus amusé que froid quand même. Non parce qu'en creusant, c'était quand même le genre de type à rigoler comme une sombre merde à ses propres blagues. Mais passons. Tout ça pour dire : On pouvait lire à des kilomètres que ce type était un provocateur né. Bon c'était aussi accessoirement un obsédé, mais ça, ce sera pour plus tard.
Ouais, alors avec mes conneries, j'ai complètement coupé l'action. Donc, Rosier a dit :
« Moi non, c'est vrai. Mais elle... » tout en donnant un coup de pied à un truc sous la table. Le truc sous la table le traite d'enfoiré. Puis plus rien.
Y a qu'à voir la gueule de Rosier pour savoir que les choses ne se sont pas passées comme prévu. C'est que c'est un amateur de théâtralité, alors quand on le rembarre, il apprécie pas trop.
Potter lâche un petit rire méprisant, puis répond.
« De toute façon, Deadwood a des affaires en cours avec nous, pas moyen qu'elle nous trahisse maintenant, elle a trop à perdre. »
Rosier s'apprête à sortir une remarque bien dégoulinante de sarcasme et d'arrogance, mais il est coupé avant même d'ouvrir la bouche par une furie blonde écrasant les paumes de ses mains sur la table et plongeant ses yeux droit dans ceux de Potter.
« ÉCOUTE MOI BIEN ESPÈCE DE PETIT ENFOIRÉ DE MERDE ! SI TU ME DIS PAS QUI A FAIT LE COUP, JE TE JURE QUE JE TE COUPE LA TÊTE ET JE TE CHIE DANS LE COU ! »
Et alors là vous me direz, c'est violent quand même, non ? Et vous me le diriez d'autant plus si vous pouviez voir à quoi ressemble ladite furie blonde. C'est-à-dire que Lyra Fawley est belle. Très, très, très belle. C'est là, c'est clair, net, et précis. Allez savoir pourquoi, certaines personnes naissent créées par les dieux eux-mêmes, alors que moi je me tape de la cellulite sur le cul depuis que j'ai quatre ans. Y a pas de justice. C'est pour ça que j'ai commencé une pétition sur le droit de faire un génocide des beaux. Bon, c'est vrai que Black devra y passer, et que j'aime bien mater son cul quand j'ai du temps libre, mais il faut savoir faire des sacrifices dans la vie. Donc je disais...
Ouais, donc elle est belle. En fait, c'est Narcissa Black nouvellement Malfoy, mais en mieux. Et c'est pas peu dire, parce que qu'on se le dise une bonne fois pour toutes, si Black femelle n°3 a mis le grappin sur Malfoy, c'est pas grâce au manque d'intérêt certain qu'elle suscite, ah ça non, mais plutôt parce qu'elle est bonne. Et peut-être aussi parce que c'est une sang-pur, et tout le blabla mais on s'en fout, on s'éloigne du propos. Tout ça pour dire que Lyra Fawley est encore plus belle que Narcissa Black. Mais bordel ce qu'elle manque de grâce. C'est bien simple, elle a le physique de la plus belle des femmes, le visage d'un ange, et la grâce du plus vulgaire des hommes. Le contraste est assez effrayant à vrai dire.
Donc, on disait. Ouais, donc je te coupe la tête, je te chie dans le cou, blablabla.
Le truc, c'est qu'on est dans la bibliothèque, et que pour le coup, elle a gueulé la Lyra, et pas qu'un peu. Et c'est dingue à quel point cette vieille chieuse de Pince peut être rapide quand il s'agit de dire à quelqu'un de la fermer. Du coup elles ont commencé à se gueuler dessus, et à la surprise de tous, celle qui gueulait le plus fort, c'était Pince, qui a donné des heures de retenues à la trouble-fête pour le reste de la semaine. Du coup la blonde s'est barrée en insultant tout ce qui se trouvait sur son passage, vivant ou inanimé.
Grand silence dans la bibliothèque, vous comprenez bien.
En tout cas, elles ont au moins eu le mérite de réveiller Black, qui bavait sur son livre de Défense Contre les Forces du Mal depuis le début de cette petite conversation.
« Qu'est-ce qu'elle a la blonde ? Je croyais qu'elle pouvait pas le voir, Greengrass ? » il lâche.
« Ah ça c'est sûr qu'elle peut pas le voir. Pas du tout même. En cinquième année, je l'ai même vu le tabasser dans un couloir. Et puis tout le monde sait qu'elle se tape Parkinson. C'est juste qu'elle a appris cet été qu'elle devait l'épouser. Bon du coup, c'est vrai qu'elle a encore plus la rage. Mais elle veut choper le coupable et lui infliger quelque chose de pire pour que les gens oublient que Greengrass est une victime, et qu'elle soit pas vue pour le restant de ses jours comme la femme d'un faible. Voilà. »
Tout le monde se retourne vers moi, et observe mon mètre cinquante-quatre et demi reprendre son souffle. Ouais, parce qu'il faudrait pas oublier que j'y étais, hein. Mary Phillips, septième année de gryffondor de mon état, narratrice à mes heures, pour vous servir.
« Qu'est-ce qu'elle fout là elle ? » crache Rosier.
Ah, et née-moldue aussi. J'ai oublié de le préciser. D'où l'animosité de Rosier, vous comprenez...
« Lâche-moi Phillips... » souffle mon Remus adoré, appuyé contre une des étagères un peu en retrait du groupe, un livre de potion dans les mains. Ah, qu'est-ce que je l'aime Remus. Bon, c'est vrai qu'il a pas la classe d'un Black, le charisme d'un Potter, ou encore l'humour d'un Pettigrow. Il est même plutôt banal en surface. Il se démarque par son intelligence, c'est certain, mais il n'est pas spécialement beau, ni même drôle. D'ailleurs il a l'air constamment triste, c'est bizarre de mon point de vue, m'enfin... Mais il dégage un truc, vous voyez... Comme si le calme qu'il affiche cachait quelque chose. Comme s'il cachait un monstre derrière cette façade. D'ailleurs, toutes ses cicatrices lui donnent un air de bad boy, et j'adore les bad boys. D'où le fait que je mate le cul de Black. C'est quand même le roi des bad boys quand on y pense.
Et puis il est profondément gentil. Pas le gentil qu'on utilise pour trouver une qualité à quelqu'un, qu'on balance, et qui devient plus une insulte qu'autre chose. Non. Remus Lupin est gentil, fondamentalement gentil. La bonté incarnée, je vous dis.
Donc, là, à cet instant précis, je suis accrochée à sa jambe. Ne me demandez pas pourquoi. C'est fou ce que l'amour peut nous faire faire. Il commence à me traîner sur plusieurs mètres pour que je lâche ma prise, mais que nenni. Tant qu'il ne m'aura pas rendu mon amour, je resterai collée à sa jambe comme une groupie à son Black.
Mais je suis pas très sportive, et je dois avouer que plus les secondes passent, plus je me sens basculer, sous le regard exaspéré des autres. Et celui dégoûté de Rosier. D'ailleurs, vous vous rendrez vite compte que c'est souvent comme ça qu'ils me regardent tous.
« Pete ! Aide-moi ! » Je lance à Peter, occupé à construire un avion en papier au bout de la table où ils sont tous installés. Il le regarde, puis me regarde, hausse les épaules, l'air de dire 'Je peux pas t'aider sur ce coup-là ma vieille.'
Parce que Peter m'aide à faire tomber Remus sous mon charme. C'est un type bien vous savez. Mais il le fait en coulisses, parce que Remus doit pas savoir. Il pourrait se faire de fausses idées s'il savait qu'on passe tant de temps ensemble. Il croirait qu'il se passe quelque chose entre Peter et moi et ça briserait son cœur. Alors que notre relation est strictement amicale. Il m'aide à mettre le grappin sur Remus, et je lui donne des cours particuliers d'Étude des moldus. Un échange de bons procédés quoi.
« Hé, Rosier, t'aurais pas vu Woodie ? » lâche un grand mec assez intimidant qui arrive en cours de route, en bousculant Remus sans ménagement, et donc moi aussi par la même occasion.
Écusson des serpentards, cravate défaite, petite tâche de sang sur sa chemise froissée, chemise bien sûr pas rentrée dans son pantalon, ainsi que les jointures constamment abîmées à force de cogner sur tout ce qui bouge. À croire que Corvus Parkinson n'a jamais appris à utiliser sa baguette. Alors que contre toute attente, ce petit ange est d'une redoutable efficacité lors d'un duel magique.
« Sous la table... » soufflent Potter, Black, Pettigrow, Remus, et Rosier, apparemment blasés par les perpétuelles coupures de leur conversation.
Parkinson s'accroupit, et se retrouve face à Deadwood, plongée dans son livre de métamorphose.
« Woodie ? » il fait.
« Hmmm ? »
L'air peu intéressé qu'elle revêt prouve bien qu'il l'importune, mais si vous voulez mon avis, si vous veniez sauver la vie de Deadwood coincée au milieu d'un incendie, vous auriez l'air de l'importuner, alors bon...
« Tu sais ce qu'elle a Lyra ? »
Rosier se tape le front du plat de la main. Si Parkinson est là, c'est qu'il a dû comprendre qu'il s'est passé quelque chose dans la bibliothèque, mais il n'a pas l'air d'avoir conscience que n'importe qui à cette table est en mesure de lui répondre. C'est vrai que Parkinson a depuis longtemps imprimé que Deadwood sait tout ce qui se passe dans le château, sait tout sur tout le monde. En fait pour Parkinson, Deadwood sait tout sur tout, c'est aussi simple que ça.
« Ses règles, probablement. »
« Hein ? »
« Ou un cas de constipation avancé. »
« Quoi ? »
Rosier soupire, d'ores et déjà exténué, apparemment. En même temps avec la maison d'abrutis finis qu'il se paye...
« Elle est en colère parce que Potter ne veut pas nous dire qui a fait défiler sa victime de futur mari dans la Grande salle. » finit par répondre Rosier, à la place de Deadwood.
« Et vous pouvez toujours courir pour que je vous dise quoi que ce soit ! Hinhinhin. »
Potter, et ses tentatives vaines d'avoir l'air cool. Même Black le regarde bizarrement. Le genre de regard qui dit 'Tu me fais honte, James.'
« La ferme Potter. » crache une voix sous la table, bientôt suivie du bruit sec d'un livre refermé brutalement.
Deadwood décide donc de sortir de sous la table, avec ses longs cheveux bruns, et son petit corps, et ses petits seins, et sa vieille cicatrice sur la tempe gauche, puis agrippe Parkinson par le bras.
« Potter te dira rien Rosier, pour la simple raison qu'il ne sait pas qui a fait le coup. Et tu sais pourquoi il ne sait pas ? »
« Parce que c'est pas le coup d'un Gryffondor ? » je propose.
« Bravo Mary. T'auras beau dire Rosier, mais sur un plan intellectuel, tu te fais démonter par ces sangs-de-bourbe d'Evans et Phillips. »
Héhéhé. Merci, merci. J'ai toujours eu beaucoup de talent en ce qui concerne les devinettes.
« D'ailleurs, si vous étiez tous plus intelligents, vous seriez peut-être pas venus me faire chier pendant que je faisais ma sieste journalière et vous auriez su tout de suite que celui qui a fait le coup, c'est Parkinson. »
Rosier s'étouffe, et les gryffondors regardent le coupable, l'air de ne rien comprendre du tout.
Oh, au passage, la « sieste journalière », c'est juste un prétexte. Elle révisait, mais elle voulait pas que quiconque la voit, donc elle le faisait sous la table parce qu'elle veut que tout le monde pense que son intelligence est tout bonnement innée, alors que vraiment, comme tout le monde, elle a bossé pour obtenir que des O à ses Buses. Black fait pareil. Ils sont de ceux pour qui le travail ne glorifie pas l'intelligence, au contraire.
« Mary... » souffle Deadwood.
Oui parce que du coup, je suis un peu son assistante. C'est-à-dire que quand elle a la flemme d'expliquer quelque chose, c'est à moi de le faire. Parce que je suis une petite futée, voyez-vous.
Du coup, bon bah je m'exécute, sans pour autant lâcher la jambe de Remus.
« Bon alors... Si j'ai bien compris, tout le monde a l'air en rogne que Greengrass se soit fait humilier, sauf qu'avant ça, y avait aussi Fawley et Parkinson qu'étaient en rogne contre Greengrass parce qu'il allait épouser Fawley. Elle s'est plus au moins faite à l'idée, avec la grâce qu'on lui connaît, et tant qu'à faire elle aimerait bien ne pas se taper l'affiche le reste de sa vie, donc elle évite de l'humilier, et elle aimerait bien que Poudlard tout entier fasse de même. Mais Parkinson, lui, il a la rage parce que si elle épouse l'autre, il pourra plus la sauter. Avec du recul, c'est vrai que Parkinson casse la gueule de Greengrass tous les jours depuis qu'on est revenus à Poudlard, donc depuis dix jours. Du coup il a dû penser qu'en le ridiculisant, les Fawley feraient en sorte que leur fille ne l'épouse plus, mais il a pas compris qu'il en fallait bien plus. Et puis je dirais qu'il a jamais essayé de s'en cacher, c'est jusque Rosier a mis un point d'honneur dès le départ à accuser les gryffondors. Parkinson était même pas au courant que les serpentards ne savaient pas que c'était lui, je suppose, vu qu'il est toujours à côté de la plaque. »
Tout le monde regarde Parkinson, qui lui semble passablement ennuyé.
« Et ? » fait Deadwood, pour m'inviter à reprendre.
« Et Potter a fait semblant de savoir qui était le coupable depuis le début, parce que le fait que les serpentards se soient fait humilier, c'est déjà bien, mais s'il pouvait se raconter que c'est par les gryffondors, c'est encore mieux. »
« Merci ma petite Ryry. »
« Mais de rien Riri, de rien. »
« Allez viens Parki, on va faire une sieste dans le parc. »
« Mais fallait pas que je dessape Greengrass alors ? »
« C'est pas une question de pouvoir faire ou de ne pas pouvoir faire, mon petit Parki. Laisse libre cours à tes pulsions, ces abrutis ne peuvent pas comprendre. »
. . .
« Wood ? »
Allongée dans le parc, Parkinson lui-même couché la tête sur son ventre, Deadwood profite du soleil. Parce que du coup, il faut pas non plus croire qu'à chaque fois qu'elle parle de sieste, ça veut dire révisions. C'est seulement le cas quand elle « fait une sieste » sous une table de la bibliothèque. Le reste du temps, quand elle magouille pas, cette fille passe son temps à dormir ou à rien foutre, c'est dingue.
« Mini Black ? » elle dit d'une voix ensommeillée.
Il s'assoit à côté d'elle et regarde le lac.
« Six deuxième année sont venus me demander le sujet d'histoire de la magie de la semaine prochaine. Ils ont payé d'avance, donc j'ai pris mon pourcentage. »
« D'accord. Tu sais où sont les sujets, pas la peine que je te guide. »
Elle s'attend sans doute à l'entendre se relever et s'en aller. Faut dire que Regulus Black, c'est pas le mec le plus causant de la terre, qu'on se le dise. Et c'est vrai que même si Deadwood passe son temps à l'appeler Mini Black (ce qui ne lui a pas plu pendant très longtemps, mais il a fini par se résigner), bah il faut le dire, Regulus c'est un peu l'opposé de son aîné. À part peut-être pour son succès avec les filles. Et c'est marrant parce que Black version serpent, c'est un peu un des types qui dominent la maison, mais bizarrement, c'est aussi un assistant de Deadwood. En y pensant, on pourrait être potes. Bon après, c'est clair que certaines broutilles empêchent notre amitié. Genre le fait que mon sang ne soit pas « pur ». Des broutilles je vous dis. En tout cas, je sais pas comment Deadwood a réussi à trouver un terrain d'entente avec lui, mais on peut dire que Regulus, c'est un peu celui qui organise ses affaires. C'est même le vice-président de son club de sieste. Oui, parce qu'elle a créé un club de sieste il y a quatre jours. Il y a trois membres pour le moment. Deadwood, Parkinson et Black n°2. Mais vu que cette fille règne en maître sur Poudlard, je vous parie qu'à la fin de l'année, la moitié de la population Poudlarienne en fait partie.
Enfin bref, Black reste assis là, et c'est pas son genre. Et si c'était pas un serpentard, et un sang-pur de surcroît, il serait sans doute en train d'arracher nerveusement l'herbe autour de lui.
« Qu'est-ce qui se passe ? » demande la grosse feignasse.
« Je suis allé à un dîner mondain chez les Malfoy cet été. » il répond.
« Oulah, grosse ambiance, elle s'exclame, vu l'ennui du truc, ça m'étonne pas que t'aies été traumatisé, mais je suis sûre que ça va passer, t'es un type fort Mini Black, je vois ce genre de choses au premier regard. »
Il soupire. C'est vrai qu'il y a jamais moyen d'en placer une avec elle. Et même si elle vous en laisse l'occasion, elle en a rien à foutre alors bon, c'est même pas la peine d'essayer.
« J'ai croisé Lucius Malfoy. »
« Cet enfoiré me doit quinze gallions, elle crache, j'espère que tu l'as humilié comme tu le fais si bien. Alors, remontage de slip jusqu'à écrasage complet des burnes ? Éclatage de tête dans l'assiette ? T'as quand même pas baisé Narcissa ? » elle finit par demander, de l'espoir se ressentant dans sa voix.
« Ta gueule. On parle de Lucius Malfoy, j'imagine même pas ce qu'il me ferait subir si je baisais sa femme. Et puis c'est ma cousine, merde ! »
« Alors quoi ? »
« Alors il m'a proposé un travail à la sortie de Poudlard. »
Si vous voulez mon avis, le fait que le mot travail soit écrit en italique indique que quelque chose cloche.
« Quoi ? Il a engrossé l'autre blonde et veut un précepteur ? Il est pas gêné lui ! Je t'arrête tout de suite Mini Black, à la sortie de Poudlard, tu bosseras avec moi au ministère, et on magouillera comme des rois. »
Il baisse les yeux et déglutit. Pas à cause de ce qu'a dit Deadwood hein, je veux dire, bon là on dirait pas comme ça, parce que c'est plutôt convivial, mais Black n°2, demandez-lui de cracher à la gueule de Deadwood, il le fait sans soucis. S'il y a bien un type à Poudlard qu'a pas peur d'elle, c'est lui. Du coup, je dirais que cette déglutition vient du fait qu'il a du mal à cracher le morceau. À dire ce qu'il veut dire depuis le début de cette conversation quoi.
« Aries... Tu penses quoi de Tu-sais-qui ? »
La mention de son prénom la pousse à ouvrir les yeux. C'est vrai que c'est rare pour elle. Entre les gens qui restent formels et l'appellent par son nom de famille, ceux qui comme moi n'en ont rien à foutre et l'appellent comme ils veulent (c'est-à-dire moi, Parkinson et Black n°2, respectivement Riri, Woodie, et Wood), et ceux qui ayant été, comme elle, bercés dans le milieu des sang-purs, et la connaissant depuis toujours, l'appellent Bèl (Rosier, ou Black n°1 entre autres), bah ça fait plus grand monde pour l'appeler Aries.
« Tu-sais-qui qui ? »
En même temps, paye ton prénom. Le mien est peut-être banal, mais alors le sien... Il pue la merde, voilà, je l'ai dit.
« Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom... »
Ah oui, du coup vous vous demandez sûrement pourquoi la surnommer Bèl ? Bah ça a un rapport avec la signification à chier de son nom. Parce que Aries, c'est le nom latin de la constellation du Bélier.
« Pourquoi ? »
« Pourquoi quoi ? »
« Pourquoi on ne doit pas prononcer son nom ? Dis-moi directement qui c'est qu'on en finisse. »
Vous l'avez ? Bèl, Bélier. Bélier, Bèl. Enfin, je suis d'avis que pour Rosier, ça aurait plus tendance à s'écrire Belle, vu comme il rêve de la baiser depuis des lustres. Je vois pas trop ce qu'il lui trouve, mais passons.
« Tu fais chier ! Le Seigneur des Ténèbres ! Voldemort ! Tu peux arrêter de jouer à la conne pour une fois ? »
« Aaaaaaaaah, Voldetruc ! Bah fallait le dire tout de suite aussi ! »
Remarquez, elle a pas le nom le plus nul de la famille. Sa sœur aînée s'appelle Virgo. Virgo. Virgo. VIERGE. Les blagues qu'elle a dû se prendre dans la gueule celle-là.
« Alors ? »
« M'en fous. Je suis une sang-pur. Pas mon problème ce genre de trucs. »
Enfin vous me direz, ça forge une femme ce genre de choses. Sept ans de foutage de gueule, et à la sortie, c'est elle qui vous regarde avec le regard le plus sadique, et c'est elle qui vous éclate la gueule à grands coups de batte de Quidditch.
« Tu t'en fous ? Même s'il y a des disparus ? Des morts ? Et quand McGonagall entre dans ta salle, appelle un nom, lui demande de prendre ses affaires et de la suivre ça te fait rien ? »
Ah ouais. C'est arrivé plusieurs fois depuis la rentrée, et pourtant, c'était il y a tout juste dix jours. En général, quand la porte se ferme après que l'élève soit sorti, on entend des sanglots. C'est la merde dehors, alors pas besoin d'être doué en divination pour savoir que le pauvre gamin a perdu quelqu'un de sa famille.
« Peut-être qu'elle veut juste se faire un bowling... »
Il est marrant ce petit à avoir l'air outré. Déjà parce qu'on parle de Deadwood quand même, bien sûr qu'elle va pas se mettre à pleurer la mort d'un inconnu, elle le ferait même pas pour sa propre mère. Et puis bon, c'est plutôt évident que Malfoy lui a proposé de rejoindre les mangemorts, et s'il est venu parler à l'autre connasse, c'est sûrement pas parce qu'il a envoyé bouler Malfoy, ah ça non. Il est marrant à lui faire la morale. N'empêche qu'elle, elle s'en fout des histoires de sangs. À la fin de leur scolarité, moi je vous le dis, il y en aura un seul des deux avec la marque des ténèbres sur le bras, et ce sera sûrement pas elle.
Voilà ! Aloooooors ? Vous en pensez quoi ? Je suis nouvelle dans le monde de la connerie écrite, donc svp, soyez indulgents...
Petites précisions, maintenant. Certains ont peut-être été perturbés par Mary Phillips qui dit une chose au début du chapitre, et dit l'opposé à la fin. C'est un peu tout pété mon truc de toute façon, mais imaginez qu'elle vous fait son speech d'introduction à l'histoire, et qu'ensuite elle vous passe le film de cette histoire. C'est pour ça que tout est au présent. Si elle se contentait de narrer depuis le futur, j'aurais tout mis au passé, mais dites vous juste que la meuf fait la narration dans sa tête, et la Mary du futur vous passe l'enregistrement de cette narration. Ce qui fait que certaines de ses certitudes de cette époque se sont avérées fausses par la suite. Vous me suivez ? Parce que moi non figurez-vous, mais j'espère que c'est un peu clair quand même.
L'autre précision. Il y a une chose qui me dérange, qui me fait arrêter de lire une fic en plein milieu tellement ça m'agace. Le cas Peter Pettigrow. Si vous avez une haine viscérale envers lui, passez votre chemin, parce qu'il va tenir un rôle dans cette fiction, et non, ce ne sera pas le rôle du connard. C'est ça qui m'énerve. Peter Pettigrow qui soit disparaît tout bonnement, personne ne sait où il est, et tout le monde s'en fout, mais il n'est plus là, soit devient l'affreux connard de service. Je pense que vous avez lu les livres comme moi : Peter Pettigrow est un maraudeur. Un membre d'un groupe regroupant quatre meilleurs amis. Alors oui, je suis certaine que lui-même se donnerait envie de vomir s'il voyait quel enfoiré de traître il devient par la suite, mais durant sa scolarité il était un ami loyal et fidèle. Je ne changerai pas ça. Je ne ferai pas de lui un bouc-émissaire porteur de tous les maux de la terre. Ça n'était certainement pas le cas à cette époque.
Voilà, j'en ai fini pour les précisions.
N'hésitez pas à laisser une review ou un MP pour savoir ce que vous avez pensé de ce chapitre, ou votre avis sur la question Pettigrow par exemple. Bisouuuuuuus ! :)
