Quelque part dans le temps...

Chapitre 1

« Deux îles dans le brouillard »

Il y avait du brouillard dehors. C'était la veille du nouvel an. Elle était sur un paquebot et il y avait une soirée à l'occasion de la nouvelle année, mais elle venait de se réveiller en sursaut, après avoir fait un drôle de rêve. Il n'était pas très clair. Elle était seule dans la cabine, elle voyageait seule. Elle n'avait aucune envie de danser ou de célébrer la nouvelle année, car à chaque fois qu'elle faisait ce rêve, ça semblait si réel, et elle sentait... Incomplète. Parfois il lui arrivait de penser et de rêver éveillée. Elle s'habilla, il était presque minuit, elle allait aller sur le pont du bateau. Il y avait du brouillard. Elle portait une robe rose pale moulante et elle laissa ses cheveux tomber sur ses épaules, elle n'avait pas le temps de faire un chignon, elle était un peu lasse. Elle prit le châle assortit à sa robe et alla à l'extérieur sur le pont. Elle regardait l'eau bouger, elle essayait de se débarrasser de l'impression de tristesse. Le vent frais soufflait dans ses yeux et faisait couler des larmes.

Un homme sortit de la fête qu'il y avait sur le bateau, et alla sur le pont du bateau pour prendre un peu d'air, quelques minutes avant minuit. Il essayait d'éviter une femme qui s'était accrochée à lui et qui voulait passer le reste de la soirée avec lui... Jusqu'au matin dans sa cabine... Il avait aussi besoin d'air. Il regarda au loin il vit une femme accoudée qui regardait l'océan. Le vent soufflait, et ses cheveux bougeaient. Il ne pouvait pas ôter ses yeux d'elle, il était comme figé sur place en la regardant. Il s'avança doucement il vit qu'elle avait des larmes aux yeux. Il ne sait pas pourquoi, mais il sentit le besoin de la consoler. Le vent souffla plus fort et fit voler le châle qu'elle avait sur ses épaules dans sa direction. Il ramassa le châle et s'avança vers elle. Elle se retourna pour regarder où son châle était, et elle vit qu'il l'avait dans ses mains il était sur son trente et un en smoking et très très séduisant. Leurs regards se croisèrent et il eut un coup de tonnerre dans leur cœur. Ils eurent l'impression d'avoir déjà vécu cette scène, mais elle semblait perdue dans le brouillard...

Lui: Salut, Je ne connais même pas ton nom,

Mais j'espère que c'est tout comme
Que ceci est plus qu'un simple « salut »

Elle: Salut, Est-ce que je souris et je pars?

Non, Je crois que je vais sourire et rester
Pour voir ou ça peut aller

Les deux: Parce que la dernière fois que je me suis senti comme ça

Je tombais amoureux (se)
Je tombais et je sentais que je ne tomberai plus jamais amoureux ,
Oui la dernière fois que je me suis senti ainsi,

C'était il y a longtemps, avant que je sache
Ce que j'éprouve maintenant avec toi.

Il se décida de prendre la parole et briser le silence.

- Salut, c'est à vous ça je crois... dit-il

- C'est bien la couleur de ma robe, dit-elle

Il lui donna le châle et elle le prit, leurs mains se touchèrent pour quelques secondes. Elle eut l'impression de recevoir une décharge électrique et lui aussi.

- Merci beaucoup, dit-elle

- Vous allez bien ?

- Oui, pourquoi ?

- Vous avez l'air triste. C'est la nouvelle année, il faut célébrer... Pourquoi une si jolie frimousse comme la votre a-t-elle des larmes ?

- C'est le vent froid qui soufflait dans mes yeux...

- Oh... Vous avez des taches de son... Sur votre beau petit nez, elles sont adorables...

Elle sourit intérieurement au compliment, mais elle ne voulait rien laisser voir. Elle n'avait aucune envie de s'encombrer d'un prétendant qui alla se coller à elle pour le reste de la soirée. Et puis il était beau, très séduisant, il avait certainement de la compagnie déjà. Tant mieux, car elle voulait aller dormir. Mais être en présence de cet homme... Elle ne savait pas ce que c'était, elle avait l'impression ... L'impression... Que tout devait se passer comme tel. Qu'elle devait rester en sa compagnie, elle se sentait bien en sa présence... Mais non, c'était quoi ça ? Elle devait retourner dans sa cabine... Mais elle ne bougea pas

Il était sorti sur le pont du bateau pour fuir une compagnie féminine envahissante et le voila devant une femme... Il ne voulait aller nulle part. Il voulait rester là avec elle, la voir fut comme dans un rêve, comme il avait toujours rêvé de rencontrer la femme de ses rêves... La femme de ses rêves ? Ça faisait quelques minutes qu'il venait de la voir, mais c'était comme s'il la connaissait depuis toujours. Et c'était quoi ça à propos des taches de son ? C'est tout ce qu'il a trouvé à lui dire ? Il ne parlait pas généralement ainsi... Taches de son ? Il ne sait pas d'où ça venait...

Taches de son ? Se dit-elle, il lui parlait de ses taches de son ? Eh bien c'était un grand changement par rapport à ses dragueurs habituels, qui lui disait crûment qu'ils voulaient la mettre dans leur lit. Il ressemblait à un adolescent maladroit et elle trouva ça tellement mignon. Elle décida de répondre.

- Mes taches de son sont adorables ? Dit-elle en souriant, vous avez trouvé ça tout seul ? Ou votre petit frère de 16 ans vous a aidé ?

Il eut l'impression d'être un adolescent de 16 ans en effet, en train de parler pour la première fois à une fille qu'il venait de rencontrer... Taches de son ? Mais elle souriait, alors ça avait l'air de marcher... A l'intérieur on entendit tout le monde crier : BONNE ANNEE !!!!!!!!!!!!!

- Bonne Année, Melle Taches de son..., dit-il en la regardant droit dans les yeux...

- Bonne Année, répondit-elle en souriant...

Ils continuaient à se regarder, sans pouvoir s'arrêter et sans savoir pourquoi. Il voulait ouvrir la bouche pour parler, quand il entendit ;

- Oh hé ! Dit la voix d'une femme, te voila ! Je te cherche partout ! Tu m'as abandonnée...

Il maudit cette femme pour son interruption. Son interlocutrice elle en profita pour partir.

- Votre compagnie vous manque, dit-elle je vais vous laisser...

- Non, attendez, comment avez-vous dit que vous vous appelez encore ?

- Je n'ai rien dit... Au revoir Monsieur, merci d'avoir attrapé mon châle..., dit-elle en s'éloignant...

Il voulut la retenir, mais la jeune femme de la fête était à son niveau et lui tenait le bras.

- J'ai trinqué la bonne année toute seule, sans toi ! Tu étais dehors tout seul !

- J'avais besoin d'air..., dit-il, mais je n'étais pas seul, j'étais avec...

- Je ne vois personne... Il fait froid ; retournons à la fête...

Il regarda et il ne la vit plus, elle avait disparu comme par enchantement. Etait-elle vraiment là ou l'avait-il imaginée ?

- D'accord, retournons à la fête, dit-il sans grand enthousiasme

Il retourna à la fête avec elle sans cesser de penser à la jeune femme aux taches de son.

La jeune femme retourna dans sa cabine et enleva ses habits pour se mettre au lit. Elle pensa à la rencontre qu'elle avait faite sur le bateau ; il était tellement beau et ses yeux bleus... Mais, non, ce n'était pas le moment de s'attendrir... Elle n'avait pas besoin d'une relation amoureuse pour le moment. Mais... Elle s'est sentie tellement bien pendant ces quelques minutes passées en compagnie d'un jeune inconnu... Enfin, elle allait dormir. Demain le bateau arrive au port et elle allait reprendre la routine.

L'homme réussit à se débarrasser de sa compagnie envahissante et alla dans sa cabine. Il n'arrêtait pas de penser à la jeune femme aux taches de son... Mais ce n'était pas tout, c'est comme s'il avait déjà vécu ça... Mais on dit que c'est l'impression que l'on a lorsqu'on rencontre son âme sœur, on dit que l'âme sœur c'est notre âme, scindé en deux, que nous partageons avec notre autre moitié... Enfin, mais il n'avait passé que quelques minutes avec elle et... C'était comme s'il la connaissait depuis toujours... Elle avait refusé de lui donner son nom, elle jouait les difficiles... Il se coucha sur le lit en pensant à la demoiselle aux taches de son.

Le bateau accosta à New York et la jeune femme descendit avec ses bagages. Elle alla prendre un taxi qui devait l'amener dans son appartement de la 5ème Avenue. Les portiers amenèrent ses bagages au 3eme étage. Elle défit ses valises. Elle mit un jogging pour être plus à l'aise et alla chercher quelque chose à manger dans la cuisine. Elle écouta ses messages téléphoniques, il y en avait des tonnes des ses amies. Elle appela une de ses meilleures amies...

- Allo ? Patricia ? Bonne Année !

- Candice-Blanche ! Bonne Année !

- Pitié... Candy !

- Comment tu vas ? Tu viens d'arriver ?

- Oui, c'est bon de ne plus être sur l'eau... Et toi, comment tu vas ?

- Je vais bien, dit Patricia, au travail aussi, j'ai une nouvelle élève, fille de diplomate africain, elle parle tout plein de langues comme toi...

- Un des avantages de la diplomatie, le seule désavantage c'est les déménagements...

- Mais on dirait que tu n'arrêtes pas de voyager quand même...

- Je sais, à part être diplomate comme mon père, je voyage de temps en temps dans mon travail... C'est superbe...

- Ça devait être marrant d'arriver dans un pays ou on ne parle pas du tout la langue...

- Oui, apprendre une langue c'est fascinant...

- Tu es douée, il faut dire que tu le fais depuis que tu es petite...

- Oui, c'est normal pour moi, dit Candy en riant

- Alors ton charmeur, tu as des nouvelles ?

- Non, j'espère qu'il ne me trouvera pas dans ce nouvel appartement. On ne laisse personne monter sans mon autorisation... Et je leur ai donné sa photo pour qu'ils soient sur leur garde...

- Tu n'exagères pas un peu ?

- Non, Patricia, Daniel Reed est un obsédé... Il n'était pas mon patron, comme il ne travaillait pas dans la compagnie, alors je ne peux même pas l'attaquer en justice pour harcèlement sexuel...

- Mais il est plein aux as, et il est fou de toi...

- J'ai dû quitter mon emploi que j'aimais pour en trouver un autre... Et je me suis arrangée pour le patron soit un vieil homme...

- Mais certain vieux sont vicieux...

- Celui-ci est fidèle à sa femme et ne voit rien sans ses lunettes...

- Mais dis-moi pour quoi tu t'habilles mal pour le boulot...

- Je ne veux pas courir le risque ce soit un vieux vicieux, dit Candy en riant...

- Tu n'es pas possible Candy, dit Patricia en riant, je suis heureuse que tu sois de retour, j'adore tes histoires comiques...

- J'ai fait une rencontre sur le bateau...

- Ah oui ? Qui donc ?

- Je ne connais pas son nom... Je l'ai rencontré peu avant minuit hier soir...

- Peu avant minuit ? Minuit a sonné quand tu étais avec lui ?

- Oui...

- C'est l'homme qui t'est destiné...

- Quoi ?

- Oui, on dit que la personne avec qui tu te trouves à minuit, est la personne avec qui tu es sensée passer le reste de tes jours, ton âme sœur...

- Vraiment ? Et bien moi je ne crois pas à toutes ces croyances...

- Toi qui voyages tant ? Tu devrais être plus flexible à ce genre de chose.

- Bon disons, que je n'y fais pas trop attention...

- Il était comment ?

- Il avait des cheveux longs, des yeux d'un bleu profond, il était grand et il m'a parlé de mes taches de son...

- De tes taches de son ?

- Il a dit qu'elles étaient adorables...

- Et bien pour quelqu'un qui ne t'est pas destiné tu l'as plutôt bien décrit, il t'a marqué on dirait. Tu l'as bien regardé en tout cas...

- Mais non..., dit Candy

Elle ne l'avait pas si bien regardé que ça... Ou l'avait-elle bien observé... ? Mais non, elle l'avait à peine vu. Mais comment connaissait-elle tous ces détails jusqu'à la couleur de ses yeux ? Il n'y avait pas beaucoup de lumière sur le pont tu bateau.

- C'est bizarre..., dit Candy il ne faisait pas si clair, il y avait du brouillard...

- Je sais que tu ne portes pas de lunettes comme moi, mais d'après ce que tu me dis, tu ne devrais pas l'avoir si bien vu que ça...

- Mais comment est-ce que j'ai pu te donner autant de détails ? Maintenant je commence même à douter de moi-même...

- Je te l'ai dit, il est ta destinée... Tu dois l'avoir connu dans une vie antérieure...

- Ne sois pas ridicule Patricia...

- Mais il était beau, il t'a marqué... Tu te vois avec lui ?

- Je...

Elle eut un flash en train de danser avec lui... Mais est-ce elle ? Ou était-ce son imagination ? Son esprit, était en train de lui jouer des tours... Non, son imagination travaillait trop...

- J'en sais rien, dit-elle après un silence... Enfin parlons d'autres choses, cette histoire me rend confuse...

- D'accord,dit Patricia, tu ne devineras jamais ce qui s'est passé en classe l'autre jour...

Elles se mirent à parler de leurs boulots, elles parlèrent de leurs vies, elles regardèrent un film à la télévision.

Avant qu'elle aille au lit, elle reçut on coup de fil de sa mère.

- Allo chérie ?

- Maman !

- Tu vas bien ?

- Oui, je vais bien... Comment va Bangkok ?

- Très bien et toi New York... ?

- Toujours pareil. C'est toujours ma ville favorite...

- N'oublie pas, tu peux venir ici quand tu veux

- Je sais, maman. Mais j'ai mon travail que j'aime

- Ton charmeur te laisse tranquille ?

- Il ne sait pas où j'habite et s'il le sait, il ne passera pas la porte d'entrée en bas...

- Chérie, tu n'exagères pas un peu ?

- Maman, l'attention de cet homme est un supplice je t'assure, il ne veut rien entendre ! Il m'a fait fuir un travail que j'aimais... Et je n'éprouve absolument rien du tout pour lui...

- Le jour où tu tomberas amoureuse, je vais aller célébrer au restaurant !

- Tu viendras me chercher j'espère..., dit Candy en riant

- Je vais envoyer un jet privé te chercher ! Dit sa mère en riant

- Comment vont les autres ? Et Papa ?

- Tout le monde se porte bien. Bonne nuit, bébé

- Bonne nuit maman...

- Et Voila ton père...

- Papa ?

- Ma petite grande fille ! Dit son père

- Comment vous portez-vous Votre Excellence... ?

- Très bien merci... Et toi ?

- Je suis bien arrivée et j'ai hâte de retourner travailler

- Tu sais je peux te trouver du boulot avec moi, comme ça on sera toujours ensemble...

- On va t'accuser de favoritisme...

- Je me fiche de ce que les gens disent tu es ma fille et je veux te garder près de moi...

- Il faut bien que je vole de mes propres ailes papa...

- Tu as toujours été une forte tête... Je plains ton futur mari...

- Papa !

- Je vais te laisser dormir, bonne nuit chérie

- Bonne nuit papa, à demain...

Elle raccrocha le téléphone en souriant. Elle parlait à ses parents tous les jours. Georgie et Laurent Grey. Laurent était Ambassadeur de la Grande Bretagne en Thaïlande pour le moment. Elle avait grandi en changeant de pays presque tous les ans. Elle adorait voyager, comme ses parents. Elle alla se coucher, mais pas sans avoir pensé au jeune homme qu'elle avait rencontré sur le pont du bateau.

L'homme arriva dans son appartement pour y déposer ses bagages. Il devait prendre l'avion pour l'Europe encore dans quelques jours. Il ne faisait que voyager... Son travail l'amenait partout dans le monde. Son appartement était vide, c'était le jour de l'an ; la femme de ménage n'était pas là. Il se changea et s'assit au salon et alluma la télévision pour regarder les nouvelles. Après les nouvelles, il y avait une pièce de théâtre ; « Roméo et Juliette ». Il se souvint avoir joué Roméo à l'école. A l'époque, il rêvait de devenir acteur, mais il avait dû reprendre les affaires de famille quand son père s'est retrouvé malade après un infarctus du myocarde. Son projet de devenir acteur avait été mis en attente définitivement... C'est peut être pour ça qu'il sortait souvent avec des actrices... Karina Blake, Susanna Mann... Mais maintenant qu'il y pensait, c'était des futilités... Des passe-temps... Sur le bateau il avait rencontré une jeune femme, aux taches de son qui ne lui avait même pas dit son nom, mais il avait eu l'impression de la connaître depuis toujours. Elle ressemblait à une fille à laquelle il pensait depuis qu'il était petit, des cheveux blonds ondulés, des taches de son. A chaque fois qu'il se dessinait à l'école, il dessinait aussi une petite fille aux taches de son... Sans savoir pourquoi. C'était son rêve et il avait rencontré son rêve, mais il l'avait perdu. Pendant les quelques minutes où il était avec elle sur le pont du bateau, il s'est senti tellement bien, comme si les choses devaient être telle quelle... Tout avait un sens... Mais où allait-il la trouver, elle ne lui avait pas donné son nom, alors il n'avait rien, que l'image dans sa tête. Il appela sa mère.

- Allo maman ? Bonne Année !!!

- Terrence Philippe Richard ! Bonne Année mon chéri !

- Tu adores m'appeler par mes 3 prénoms, c'est pas trop long pour toi ?

- Bien sur que non, mon chou. Comment vas-tu ?

- Je vais bien, je viens d'arriver...

- Tu repars quand ?

- Dans 3 jours...

- Tu n'arrêtes pas... N'en fais pas trop...

- Ne t'en fais pas, si je me surmène je vais m'arrêter et me reposer...

- Comment va ta vie amoureuse ?

- Je... Ne sais pas...

- Tu ne sais pas ? Tu es tombé amoureux ?

- Maman, tu te souviens comment je me dessinais petit à l'école ?

- Oui, tu avais toujours une petite fille avec des cheveux blonds ondulé... Avec des yeux verts...

- Tu as une bonne mémoire...

- Tu la dessinais pratiquement sur tous tes croquis... Je n'ai jamais su pourquoi... Pourtant il n'y avait aucune petite fille qui lui ressemblait dans ta classe...

- Je sais, elle était dans ma tête, dans mes rêves et je m'amusais toujours avec elle, elle savait grimper aux arbres...

- Oh, c'était la fille de tes rêves que tu reproduisais dans tes dessins, quoi... Ton amie imaginaire...

- Je ne sais pas si elle était imaginaire...

- Comment ça, elle était réelle ?

- Dans ma tête oui... Dans mes rêves...

- Alors de quoi veux-tu parler ?

- J'ai rencontré une jeune femme sur le pont du bateau hier soir peu avant minuit. Il y avait du brouillard, je suis sorti prendre l'air et je l'ai vue... Elle avait des cheveux blonds ondulés des yeux verts et des taches de son sur le nez...

- Tu dis qu'il y avait du brouillard, mais comment as-tu fait pour la décrire aussi bien ?

- Je...

- Ou tu décris ton amie imaginaire que tu voyais dans tes rêves ?

- Tu me fais douter de moi-même...

- Elle t'a dit ton nom ?

- Non, elle a disparu dans le brouillard

- Tu l'as peut être imaginé...

- Tu me fais douter de moi-même, elle a disparu quand ma compagne nous a interrompu, comme pas enchantement...

- Ton imagination est en train de te jouer des tours, mon chéri...

- Probablement, car je ne m'étais jamais senti aussi bien, que quand j'étais avec elle...

- Avec la personne qu'on imagine, tout est toujours parfait...

- Peut être, maman. Mais ce que j'ai éprouvé imaginaire ou pas, je ne l'avais jamais éprouvé ça depuis...

Il s'arrêta de parler. Depuis... Qu'il était avec la fille aux taches de son dans ses rêves...

- Depuis mes rêves...

« La dernière fois que je me suis senti comme ça..., se dit-il dans sa tête, la dernière fois que je me suis senti comme ça , je tombais amoureux, je tombais et je sentais, que je ne tomberai plus jamais amoureux... »

Mais qu'allait-il penser là ? Il ne s'était jamais senti comme ça ! Mais...

- Oh... Et bien mon chéri, tu ferais mieux de revenir sur terre... Dans le vrai monde avec de vrai femmes réelles. Comment se porte tes petites actrices ?

- J'en sais rien maman...

- Tu penses en épouser une ?

- Non... Pas du tout... ça ne m'a même pas traversé l'esprit...

- Terrence, tu dois te marier et fonder une famille

- J'ai tout mon temps et étant donné que je ne compte me marier qu'une seule fois, je dois choisir minutieusement...

- Bien sûr chéri... Tu ne veux pas finir comme ton père...

- Faire une fusion de compagnies au lieu d'un mariage d'amour... Très peu pour moi... Je vais te laisser maman et continuer à regarder « Roméo et Juliette »

- Tu aurais voulu devenir acteur n'est-ce pas ?

- Papa avait besoin de moi...

- Je t'ai toujours dit, quand tu trouveras le temps, prend un petit congé et viens au théâtre, pour t'amuser ça détend de faire ce que l'on aime...

- D'accord maman, je vais y penser. Merci.

- Je t'aime mon chéri

- Je t'aime maman... Bye

- Bye chéri...

Il raccrocha et continua à regarder Roméo et Juliette à la télévision. Comment aurait été sa vie s'il avait fini par devenir acteur ? Il ne le saura peut être jamais. Il pensa encore une fois à sa rencontre sur le pont du bateau avec la jeune femme blonde aux taches de son. Elle était parfaite, comme il l'avait toujours imaginé dans ses rêves... Sa mère avait raison, ça devait être le fruit de son imagination. Il ferma les yeux et son amie imaginaire aux taches de son revint dans ses rêves et il se sentait bien et il ne voulait pas se réveiller.

Je t'ai rencontré par hasard, je n'ai pas réalisé

Que ma vie allait changer pour toujours

Je t'ai vu debout là-bas

Il y avait quelque chose de spécial dans l'air

Les rêves, sont ma réalité

La seule sorte de vraie fantaisie

Les illusions, c'est commun

J'ai essaye de vivre dans les rêves

Ça semblait être écrit ainsi

Les rêves sont ma réalité

Une différente sorte de réalité

Je rêve d'aimer la nuit

Et aimer semblait si juste

Même si c'est seulement une fantaisie

Si tu existe chérie ne me résiste pas

Monte-moi une nouvelle façon d'aimer

Dis-moi que c'est vrai


Montre-moi ce qu'il faut faire

Je sens quelque chose de spécial en toi

Les rêves, sont ma réalité

La seule sorte de réalité

Peut être que ma folie est passée

Je vois comment la vraie chose peut être

Les rêves sont ma réalités


Un monde merveilleux ou je voudrais être

Je rêve de te tenir toute la nuit

Et te tenir semble si juste

C'est peut être ma réalité
Je t'ai rencontre par hasard, je n'ai pas réalisé

Que ma vie allait changer pour toujours

Dis-moi que c'est vrai

Les sentiments nouveaux

Je sens quelque chose de spécial en toi

Les rêves sont ma réalité

Un monde merveilleux ou j'aime être

Les illusions sont communs


J'ai essaye de vivre dans les rêves

Même si ce n'était qu'une fantaisie

Les rêves sont ma réalité

J'aime rêver de toi près de moi

Je rêve de t'aimer la nuit

Et t'aimer semble si juste

C'est peut être ma réalité