Hé hé hé… Bouchou has an idea… Bouchou va bien se marrer…

...Comme vous pouvez vous en douter, je ne suis pas M'sieur Oda (Merci, ô toi grand inspirateur des douces rêveries qui hantent mes moments solitaires... Que ferai-je sans One Piece...) donc les persos ne m'appartiennent pas.

C'est vrai que ça manque de fics One Piece dans le coin... Que font tout les méchants fans ? (Blue Nessae, c'est très mal, ce que tu fais. Ça ne se fait pas de faire souffrir les gens comme ça. Je me consume à petit feu en attendant la suite de ta fic. Et je suis sûre que je ne suis pas la seule. S'il te plait. Continue. /Se met à genou devant son ordinateur, des larmes de souffrance plein les yeux/ ...Ma pauvre... C'est du harcèlement...)

Bref, tout ça pour dire que j'apporte ma petite pierre à l'édifice.

…C'est parti.


Malédiction ?

L'équipage avait accosté cette île quelques jours auparavant.

Pourquoi cette île précisément ?

…Se demandait Zorro en faisant courir ses doigts dans ses cheveux verts et en soupirant désespérément.

Pourquoi ?

Il s'effondra sur la table de la cuisine, enfouissant sa tête dans ses bras et essayant d'empêcher les larmes de quitter le nid humide de ses yeux.

Et pourquoi avait-il fallut que ça lui arrive à lui ? Pourquoi pas à Sandy ? Ou à Luffy ? Ou à Pipo ?

Mais non, ça lui était arrivé à lui.

Tout ça parce qu'en arrivant dans les abords de cette île, ils avaient manqué de nourriture.

Et cet imbécile d'idiot de crétin fini de cuistot avait insisté pour qu'on s'y arrête.

On s'y était donc arrêté.

Dans le village, l'équipage avait trouvé un petit marché provincial, où l'on trouvait de tout, et où l'on avait donc acheté un peu de tout.

Les vendeurs étaient également très agréables, très sympathiques et très bavards.

TROP bavards.

Particulièrement l'un d'eux, qui, apprenant de la bouche de Nami qu'ils étaient des pirates, et lui répondant qu'ils étaient les bienvenus vu la matière dorée qui stagnait dans leurs poches, lui indiqua la route à suivre pour atteindre l'endroit où de sombres brigands gardaient un trésor fabuleux en empêchant quiconque d'approcher.

Si ça les intéressait…

Ça intéressait Nami.

La jeune fille, en temps que la garce lubrique et intéressée en laquelle elle se métamorphosait dés que le mot « trésor » tintait à ses oreilles, fila comme une flèche vers celles de Luffy pour lui susurrer les doux mots qu'elle venait d'entendre.

Luffy qui y vit aussitôt la possibilité que ce soit le One Piece.

…Ce n'est pas moi qui vous ferai part de son immense optimisme.

Ils partirent donc tous les sept (Luffy-Zorro-Nami-Pipo-Sandy-Chopper-Robin, Bouchou espère qu'elle n'oublie personne) à la recherche dudit fabuleux trésor voir One Piece.

Si l'escrimeur avait su ce qu'il lui arriverait, il serait très certainement resté à s'entraîner sur le pont, ce matin-là.

…flash-back…

Ils marchaient le long d'une plaine baignée par la lumière lourde d'un soleil de fin d'après-midi d'été. Du plus loin qu'on pouvait le voir, cette plaine était trouée d'une multitude de points d'eau dont le fond croupissant laissait deviner la noirceur d'un inconnu dense et inquiétant.

Un habitant du village les guidait, et leur conseillait de ne pas s'approcher trop près des trous d'eau, qui étaient, d'après lui, des sources ; elles étaient maudites, paraissait-il.

Paraissait-il.

Les lèvres de Sandy s'étirèrent en un rictus sournois.

Une source maudite.

Un imbécile aux cheveux verts entre ladite source et lui-même.

Une occasion pareille, ça ne se présente qu'une seule fois dans votre vie. S'il la laissait passer, il le regretterait jusqu'à sa mort.

Il s'éclaircit la voix avant d'adresser la parole à l'escrimeur qui marchait à ses côtés.

« Dis-moi, Zorro… »

« Mmm ? »

« Tu as pris un bain, dernièrement ? »

« … ? Oui, pourquoi ? »

« Ben reprends-en un deuxième. »

Et le blondinet poussa vigoureusement l'escrimeur vers l'étang miniature qu'ils étaient en train de longer.

L'explosion assourdissante qui suivit fut digne du nombre de décibels du bruit d'un éclair tombant sur un chargement de dynamites. Et d'un des plus beaux plats de l'Histoire des Fanfics.

Toutes les têtes se tournèrent. Dont celle du guide.

« Hein… Mais… C'est pas vrai… »

Le pauvre homme, totalement affolé, se rapprocha nerveusement de la rive boueuse.

« Quelle horreur… Pauvre jeune homme… Je n'aimerai pas être à sa place… Non, vraiment pas… »

Robin se tourna vers le cuisinier d'un air fatigué.

« Sandy, c'est toi qui as fait ça ? »

« On ne peut rien te cacher, Robin d'amour. Tu es si douée... »

« ... »

« Ne me regardes pas comme ça, mon petit oiseau des îles, ce n'était que cet abruti d'escrimeur. Avec un peu de chance, il s'est noyé... Et puis, je n'ai vraiment pas pu m'en empêcher. »

« Mais pourquoi vous vous agitez comme ça ? Ce n'est que Zorro et de l'eau... » fit Luffy au guide d'un air placide.

« Mais cette source est maudite ! vous ne comprenez pas ? c'est la source de la... »

C'est à cet instant que Zorro émergea bruyamment de l'eau. Très bruyamment.

« SANDY ESPECE D'IMBECILE DEGENERE ! »

Le jeune escrimeur recracha l'eau noirâtre qui s'était infiltrée dans sa bouche et s'ébroua vigoureusement, ses longs cheveux verts fouettant chaque côté de son visage. Il n'y prêta pas attention.

« Tu trouves ça drôle ? Mais c'est pas possible d'être un crétin pareil ! T'es vraiment rien d'autre qu'un abruti fini ! Qu'est-ce que je t'avais fait, hein ? En tout cas tu vas me payer ça ! Tu vas morfl... »

C'est à cet instant qu'il réalisa que la majorité des personnes en face de lui le regardait comme si les yeux allaient leur sortir des orbites.

« Z... Zorro ? C'est toi ? » Articula faiblement la navigatrice.

« Mais non... Tu vois bien que c'est pas lui... » répliqua posément Luffy.

Pipo fronça les sourcils.

« Alors explique-moi qui c'est ? »

« C'est pas vrai... » Soupira Robin en enfouissant son visage dans ses mains.

« Hein ? Qui c'est ? Qu'est-ce qui se passe ? » Demanda Chopper, légèrement à la masse.

Sandy fixait l'escrimeur, la bouche ouverte sur un cri silencieux, visiblement submergé par la stupéfaction, tandis que le guide se lamentait péniblement.

Zorro plissa les yeux d'un air suspicieux.

« Quoi ? Qu'est-ce que vous avez ? »

Il vit avec horreur l'expression du cuisinier se modifier sensiblement. Avec horreur, parce que cette expression devenait... Comment dire ? Semblable à celle qu'affichait le blondinet lorsque Nami ou Robin portaient des vêtements un peu trop courts ou un peu trop moulants.

Le jeune escrimeur recula d'un pas, terrifié.

« Me... me regarde pas comme ça ! »

« Mademoiselle ! Vous êtes époustouflante ! Dîtes, vous n'auriez pas vu un imbécile aux cheveux verts (sans vouloir critiquer votre magnifique chevelure, c'est juste que lui ça ne lui va pas du tout) couler à pic quelque part par ici ? »

...QUOI ?

Il se fichait ouvertement de lui ?

« SANDY ! Appelle moi encore une seule fois comme ça, jette-moi encore un seul de ces regards, et je t'assure que je t'arrache les ongles un par un et que je te les fais BOUFFER ! »

Silence.

« POURQUOI EST-CE QUE MA VOIX EST AUSSI AÏGUE ? »

C'est durant le silence qui suivit son injonction qu'il s'aperçut que quelque chose n'allait pas. Que quelque chose n'allait définitivement pas.

Il se rendit désagréablement compte qu'il lui manquait quelque chose...

...Et... qu'il y avait quelque chose... de trop ?

Il se sentait soudain plus faible... plus... menu ?

Avec appréhension, il baissa lentement la tête vers son propre corps.

Le hurlement suraigu qu'il poussa couvrit les explications que le guide était en train de donner sur la source maudite de la jeune fille noyée.

Et fit s'envoler des myriades d'oiseaux vers le ciel bleuté.


...Et à présent, il était là, dans la cuisine du Vogue-Merry, à attendre qu'on lui apporte de l'eau chaude.

Jamais l'équipage ne s'était autant marré. Et jamais il ne s'était senti aussi désespéré et humilié.

En soupirant douloureusement, il posa ses pieds sur la table, laissa ses bras pendre derrière le dossier de sa chaise, et renversa la tête en arrière tout en fermant les yeux pour essayer d'oublier les GROS problèmes qui avaient dernièrement surgis dans sa vie.

C'était difficile. Il sentait ses longs cheveux lui caresser doucement le bout des doigts.

...Quelle sensation désagréable que celle d'être une fille.

« Zorro, une jeune fille convenable ne se tient pas comme ça... On voit ta poitrine par transparence... » ricana une voix quelque part devant lui.

Le jeune homme (?) ouvrit les yeux, une expression de rage déformant son visage, pour découvrir une Nami on ne peut plus souriante.

« Toi, tu fermes ton clapet, espèce de garce. »

« Oh, je me demande laquelle de nous deux est une garce... Vu les regards que les garçons te jetaient quant on a retraversé le village, il y a fort à parier que ce ne soit pas moi... »

« Je t'ai dit de la fermer. »

« OK, OK... »

La jeune fille (Nami) laissa son regard errer vers le hublot.

« Pourquoi tu fais cette tête ? »

Zorro la fixait suspicieusement.

« Quoi ? »

« Tu fais une tête bizarre. »

« ... »

« T'es... jalouse ? »

Le sourire éberlué de Zorro était très humiliant.

Il a plus de poitrine que moi.

« Hein ? Absolument pas. »

« Mmmh... Et mon eau chaude, ça vient ? »

« C'est Sandy qui te l'amène. »


Le cuisinier tenait un seau rempli d'eau chaude en essayant de ne pas trop en renverser et se dirigeait avec appréhension vers la cuisine.

Pourquoi avec appréhension ?

C'est un mec c'est un mec c'est un mec... C'est un mec... C'EST UN MEC ! Bon sang, il a un corps de déesse, il ressemble à une créature de rêve, mais c'est un mec ! Au fond de lui, il reste le même escrimeur borné et stupide... Ce n'est que cet imbécile de Zorro ! Je n'ai pas à m'en faire autant, ni à me sentir troublé par sa présence, puisque c'est un mec. Oui... c'est un mec... Malgré... ses cheveux longs et soyeux, d'un vert brillant et profond... Ses beaux yeux sombres et intenses... Sa peau bronzée qui a l'air si douce... Ses hanches courbées... Son visage délicat... Ses mains fines... Ses lèvres si tentantes... Sa poitrine...

C'EST UN MEC !

C'est un mec c'est un mec c'est un mec...


La porte de la cuisine s'ouvrit sur le blondinet accompagné d'un seau d'eau chaude

Malgré la remarque de Nami, Zorro était resté dans la même position, se contentant d'attendre son eau chaude en silence.

...Ses vêtements encore mouillés soulignaient clairement la forme de sa poitrine et sa tête renversée en arrière permettait d'admirer une gorge parfaite.

« Gyaaah ! Tu sais que t'es trop mignonne quant t'es comme ça merde t'es un mec t'es un mec t'es un mec... »

Et le pauvre cuisinier se détourna lamentablement de la vision enchanteresse (qui avait bondit sur ses pieds et semblait prête à l'écorcher vif) tout en tendant le seau à la rouquine qui s'en empara et aspergea l'escrimeur avec enthousiasme.

« AAAH ! MAIS ÇA VA PAS ! FAIS GAFFE ! C'EST BRÛLANT ! »

Le jeune homme posa ses mains sur sa gorge, réalisant qu'il avait retrouvé sa voix habituelle.

« Bon sang ce que ça fait du bien d'être à nouveau soi-même... »

« C'est bon, Sandy, tu peux le regarder, maintenant... »

Le cuisinier, qui cachait toujours ses yeux derrière l'écran de ses doigts, soupira avec soulagement et se tourna vers ses compagnons.

« Ouh ! La vache ! T'as intérêt à éviter l'eau froide, toi ! Parce que je supporte pas cette situation ! »

« LA FAUTE A QUI ? QUEL EST L'IMBECILE QUI A EUT LA GRANDE IDEE DE ME POUSSER DANS CETTE SOURCE, HEIN ? JE TE RETIENS, TOI ! ET A L'AVENIR, JE T'INTERDIS DE ME REGARDER COMME SI J'ETAIS NAMI OU ROBIN OU N'IMPORTE QUELLE AUTRE PETITE GARCE EN TRAIN DE SORTIR DE SA DOUCHE ! SINON JE T'EBORGNE ! C'EST CLAIR ? »

« ÇA VA, ARRETE DE HURLER ! C'est pas ma faute si moi, j'apprécie les jolies filles. Et puis c'est pas compliqué, t'as qu'a bannir tout ce qui consiste l'utilisation d'eau froide. Comme ça t'es tranquille. »

« Ça risque d'être difficile », remarqua insidieusement Nami. « Nous vivons actuellement dans un bâtiment en bois qui flotte sur une immensité liquide d'eau froide... Nous sommes entourés de toutes parts par de l'eau froide, qui s'étend jusqu'à l'infini... On doit essuyer des tempêtes quatre ou cinq fois par mois, avec d'immense lames d'eau froide qui s'abattent sur le navire avec violence, inondant jusqu'au fond des chambres... Il peut se mettre à pleuvoir n'importe quant, une pluie drue d'eau froide qui s'infiltre sournoisement sous vos vêtements... Et puis... »

« ÇA VA, on a compris ! »

« Bref : bonne chance, Zorro. »

L'escrimeur croisa les bras et se renfrogna. Ça allait être difficile...

Le cuisinier n'avait pas l'air plus rassuré. S'il allait falloir qu'il évite ne serait-ce qu'effleurer Zorro du regard à chaque fois que celui-ci entrerait en contact avec de l'eau froide, de peur de perdre le contrôle de lui-même, ça n'allait pas être de la tarte.

Quelle galère... Pensèrent-ils de concert.

« Je vous souhaite bien du courage, les garçons ! fit Nami d'une voix radieuse. »

...Elle avait vraiment l'air de se réjouir de leurs malheurs.


« AAAAAAH ! »

Le cri bref et aigue était né dans les entrailles du navire, quelque part du côté des chambres.

Chacun des pirates suspendit son geste, se demandant ce que ça pouvait bien être. Sauf Luffy qui, profitant de l'inattention générale, vida un petit peu de chacune des assiettes dans la sienne.

« Qu'est-ce que c'était ? »

« Luffy, rend-moi ma cuisse de poulet... »

« Rend son poulet à Nami-chérie ! »

Tout l'équipage était présent, mis à part Zorro, qui, après s'être entraîné tout l'après-midi, avait été sommé par Nami d'aller prendre une douche.

Des pas rapides, légers et précipités se firent entendre dans le couloir.

La porte de la cuisine s'ouvrit sur un... une Zorro, les cheveux trempés plaqués contre ses tempes, les yeux furibonds et juste une /très/ courte serviette de bain enroulée autour de son corps et ne laissant plus grand chose à l'imagination.

Sandy déglutit péniblement.

« VWAAAH ! Qu'est-ce qu'elle est... »

Il se détourna aussitôt.

« C'est un garçon c'est un garçon c'est un garçon... » chuchota t-il en laissant sa tête tomber avec fatalité sur l'épaule de Robin qui lui tapota gentiment le dos.

« POURQUOI personne ne m'a dit qu'il n'y avait plus d'eau chaude ? » grinça le jeune escrimeur.

Nami posa sur lui (?) de doux yeux naïfs et innocents.

« Oh, excuse-moi, j'ai oublié de te dire que le chauffe-eau ne marchait plus... Je suis dé-so-lée... »

(Bouchou se questionne : il y a un chauffe-eau à bord ?)

Zorro la foudroya du regard.

Nami lui fit un grand sourire.

« Tu sais, tu ne devrais pas rester dans cette... tenue, dans une pièce bourrée de garçons... »

Sandy avait toujours la tête enfouie sur l'épaule de Robin. Il n'osait pas lever le regard.

Les yeux de Zorro lancèrent quelques derniers éclairs à la navigatrice avant que le jeune homme (?) ne se décide à claquer violemment la porte et à s'éloigner dans le couloir d'un pas vif.

« Hé, Zorro ! » cria la rouquine. « Si tu veux des vêtements, je peux t'en prêter ! »

Tout le monde entendit clairement l'escrimeur étouffer un hurlement de rage et se mettre à courir vers le quartier des garçons.

« C'est bon, je peux relever la tête ? » murmura faiblement le cuisinier, sa voix étouffée par le tissus de la veste de Robin.


« Sandy, il était délicieux ce poulet rôti à la sauce au gingembre ! » Vraiment exquis !

« On te fait confiance, Luffy. Mais on aurait quant même bien aimé pouvoir y goûter un peu... »

Les quatre garçons venaient de finir de manger et, après avoir (été forcés d')aider Sandy à faire la vaisselle -MAIS NON, je ne demanderai pas à Nami chérie ou Robin d'amour ! Pas question qu'elles abîment leurs mains si délicates , se dirigeaient vers leur chambre, ou tout du moins la salle où était accrochés leurs hamacs.

Salle dans laquelle Zorro version fille boudait dans un coin, tout en nageant dans des vêtements désormais trop grands pour lui.

« Bah ! Elle boude dans son coin, la petite fille ? » ricana Pipo.

« BAKA ! J'boude pas dans mon coin. »

Le garçon au long nez s'agenouilla devant l'escrimeur et pris un air plein de compassion.

« On est toute tristounette ? Qu'est-ce qui se passe, il y a quelque chose qui ne va pas ? On s'est fait plaquer par son petit copain ? On s'est pris un râteau ? »

Pipo avait à peine eut le temps de noter la lueur dangereuse qui s'était allumée dans les yeux de Zorro que déjà celui-ci s'était relevé et caressait la gorge de l'adolescent du bout de son sabre.

« Fais gaffe, Pinoquio, chuis vraiment pas d'humeur... siffla t-il sourdement. »

/gloups/

Chopper bondit sur ses pieds (pattes ?), visiblement affolé.

« Eh ! fais attention ! Le blesse pas ! Je vais être obligé de le soigner, moi, après... »

« Je peux faire en sorte que t'ais plus jamais besoin de le soigner... »

/gloups/

« Tu vois, c'est pas parce que je me suis transformé en... fille (le mot lui écorchait la gorge), que je suis plus capable de manier une épée... Alors fais gaffe... conclut l'escrimeur en rangeant le sabre dans son fourreau d'un geste fluide. »

Hochements de tête précipités et affirmatifs.

« Mais, Zorro, pourquoi tu restes en fille ? Pourquoi tu te retransformes pas en garçon ? »

L'interpellé posa sur son capitaine un regard glacial. Qui aurait fait fuir loin, très loin de l'escrimeur, Bouchou elle-même. Mais pas Luffy.

« Luffy, il me faut de l'eau chaude pour ça, et je me permets de te rappeler que le chauffe-eau ne marche plus... »

Sa voix se perdit dans un murmure atrophié par la souffrance.

Ses yeux se voilèrent, ses épaules s'affaissèrent, et il s'écroula contre un mur en soupirant douloureusement.

« J'en peux plus... J'en peux vraiment plus... Aidez-moi, quelqu'un... »

Un silence compréhensif suivit sa supplique.

Sandy, qui, depuis qu'ils étaient entrés dans la pièce, se concentrait avec difficulté sur la beauté d'une magnifique fissure courant au plafond, eut bien du mal, en entendant cette voix si faible, si désespérée et si terriblement féminine, à ne pas se précipiter sur l'escrimeur pour le serrer dans ses bras dans le but de l'apaiser.

...Bien du mal.

Oh, qu'elle est belle, cette fissure... Tiens, là elle se sépare en deux... C'est bien, une fissure... Ça n'a pas besoin d'être une fille ou un garçon, une fissure...

Mais Zorro n'était pas homme à se morfondre sur son sort (ou du moins à laisser les autre voir qu'il se morfondait sur son sort) plus de cinq minutes. (même si là il n'était pas homme tout court.)

« Bon, ben, moi je vais me coucher, hein... » marmonna t-il en abandonnant l'appui du mur.

Et -instinctivement- il commença à enlever son T-shirt.

Là c'était trop. Ne pas profiter d'une occasion aurait été vraiment trop stupide.

Le regard du cuisinier se posa avec rapidité sur son ami aux chevaux verts.

« Heu... Zorro... » murmura Luffy en fixant respectueusement un point à l'opposé de l'escrimeur. « Tu es sûr que... Enfin... tu... tu... enlèves ton T-shirt ? »

« Quoi ? Ben ouais, je dors toujours torse nu, la nuit, pourquoi ? » fit-il en lissant le T-shirt posé sur son bras.

Il était torse nu. Le problème étant que dans son état, on ne pouvait plus vraiment dire « il ».

Luffy fixait toujours un coin à l'opposé de Zorro. Chopper comptait les grains de poussières sur le sol. Pipo avait pris la relève de Sandy en ce qui concernait la fissure. Et le cuisinier transperçait l'escrimeur d'un regard bouillant tout en trépignant sur place.

C'est en interceptant ce regard que Zorro compris le /léger/ problème que sa vue posait à ses compagnons.

« TOI ME REGARDE PAS COMME ÇA ESPECE DE SALE PERVERS OBSEDE ! » hurla t-il en réenfilant sa chemise du plus vite qu'il le pouvait.

« Tu sais, Zorro... pour cette nuit, tu ferais peut-être bien d'aller dormir avec les filles... suggéra Pipo d'une voix prudente. »


/Toc toc/

« Mais qu'est-ce qu'ils nous veulent ? » grommela Nami en finissant de boutonner sa chemise de nuit.

« Moi je devine... »

La rouquine alla ouvrir la porte, son visage modelant à l'avance l'air le plus exaspéré qu'il soit capable d'exprimer, histoire de faire fuir les indésirables.

« Salut ! On a un colis pour vous ! »

Pipo et Chopper les gratifièrent d'un large sourire bourré d'hypocrisie avant de pousser dans la chambre une Zorro toute renfrognée et qui fixaient le bout de ses chaussures avec la plus grande attention. Les deux zouaves n'attendirent pas de salves d'applaudissements pour leur grand acte de bravoure et se carapatèrent plus vite que la lumière.

« Quoi ? Mais... Attendez ! »

« J'avais deviné. »

Silence.

L'escrimeur, les mains derrière son dos et la tête toujours baissée, ne semblait pas très pressé de fournir des explications à la navigatrice.

« ...Zorro ? »

« Mmmh ? »

« Qu'est-ce qu'il se passe ? »

« ...Ils disent que tant que je suis une fille, il vaut mieux que je dorme avec vous. »

« Avec Sandy dans les parages, c'est parfaitement compréhensible, renchérit Robin. »

« Quoi ? Mais... Il reste un garçon ! Et il n'y a que deux lits, ici ! Pas question que je dorme avec un garçon ! »

L'escrimeur releva lentement la tête.

« Me confondrais-tu avec cet obsédé de cuistot ? »

« Ça n'a pas de rapport ! Enfin je veux dire... Tu es un garçon ! Et pour n'importe quel garçon, c'est normal de... Enfin, voilà, quoi... »

« T'as pas confiance en moi ? »

« Mais je te dis que c'est pas ça ! Je te dis juste que pour un garçon... »

Le jeune homme (!) la fixait d'un regard renfrogné et vexé.

Nami soupira et se passa une main sur le visage. Qu'il était long à la compréhension.

Elle stoppa son geste, soudainement pensive.

Zorro nota avec appréhension la lueur indéfinissable qui venait de s'allumer dans les yeux de la jeune fille.

« Ah... Je vois... Evidemment, je suis bête de ne pas l'avoir compris plus tôt, excuse-moi...

Dans ce cas, c'est bon, y'a pas de problème, ajouta t-elle avec un grand sourire, tu peux dormir ici ! »

« Quoi ? Mais de quoi est-ce que tu parles ? »

Robin pouffait dans son coin.

« ...Au fond, ça doit plutôt t'arranger, ta situation... Ça t'ouvre plein de perspectives... »

« Quoi ? »

« Ça va, ça va, calme-toi... T'as pas à en avoir honte, tu sais... Ça arrive, ce genre de choses... »

« QUELLES CHOSES ? QU'EST-CE QUE TU INSINUES ? »

« Oh, et bien, mais que tu préfères les g... »

« ÇA VA ! J'AI COMPRIS ! JE VAIS DORMIR SUR LE PONT ! »

Et l'escrimeur, bouillonnant de fureur, sortit de la pièce en courant et en claquant la porte derrière lui.

Deux secondes passèrent.

La porte se rouvrit.

« T'ES TAREE D'IMAGINER DES CHOSES PAREILLES ! C'EST FAUX ! »

Et il reclaqua derechef violemment la porte.

La rouquine se tourna vers sa colocataire, qui étouffait un petit rire discret.

« « Comment expulser un garçon de sa chambre : la meilleure manière, règle n°1.» » expliqua t-elle posément.


« Et ben, Zorro... T'en fais une tête... » Remarqua Luffy avant de s'avaler un énorme croissant recouvert de confiture de prune.

(...Bouchou faim...)

« Tiens donc ? J'ai l'air comment ? fatigué ? Ça t'étonnerai si je te disais que c'est parce que vous m'avez viré de votre chambre et que j'ai donc dû aller passer la nuit sur le pont ? Sans compter qu'il s'est mis à pleuvoir ! Crétin. »

Luffy fronça les sourcils et arrêta de manger, preuve tangible de son manque de compréhension.

« Bah ? T'as pas dormi avec les filles ? »

Zorro le regarda par-dessus son bol de café fumant. Longuement. Et d'un air pas très joyeux.

« Non. Prononça t-il d'une voix lugubre. »

« Bah pourquoi ? »

« ...Je ne veux pas le savoir. Et toi non plus. »

Luffy hésita à faire un autre commentaire, puis décida qu'il y avait des problèmes autrement plus urgents à régler que ceux de son escrimeur : ceux de son estomac. Qu'il remplit d'une énorme platée de crèpes.

L'œil de Zorro quitta son capitaine pur venir se poser, glacial, sur Nami qui se marrait toute seule au bout de la table.

Toi, tu ferais bien de te dépêcher d'arrêter de rigoler si tu ne veux pas que tes entrailles se répandent sur la table du petit-déjeuner...

La navigatrice saisit parfaitement le message qui frémissait rageusement dans le regard de l'escrimeur et lui tira la langue.

Zorro baissa les yeux sur le liquide brûlant qui trônait dans son bol, trop fatigué pour provoquer un conflit avec la rouquine.

Le liquide brûlant.

Du café brûlant.

De l'eau brûlante.

Bref, de l'eau chaude.

... Une petite minute...

« SANDY ! SALE BÂTARD ! TU PEUX FAIRE CHAUFFER DE L'EAU DANS TA CUISINE ! »

Une tête blonde apparut par la porte qui reliait les fourneaux à la cuisine. (ou la cuisine à la salle à manger... comme vous préférez... Bouchou connaît très mal l'agencement des pièces du bateau...)

« Hein ? Ben ouais, sinon comment veux-tu que je cuisine ? »

« T'AURAIS PU ME LE FAIRE REMARQUER PLUS TÔT ! hurla le jeune homme en se levant brusquement. »

« DIS-DONC ! T'AURAIS PU Y PENSER TOI-MÊME ! T'AS UNE CERVELLE, FAIS LA FONCTIONNER ! J'AI PAS À REFLECHIR POUR TOI, C'EST TES PROBLEMES ! ÇA PROUVE BIEN À QUEL BIEN TA CRETINERIE EST ILLIMITEE ! »

...Voilà ce que Sandy, en temps normal, lui aurait répondu.

Et voilà ce qu'il lui répondit :

« ... »

Avant d'aller faire chauffer de l'eau dans une grande casserole.


Voilà voilà... Premier chapitre...

Mmmh... Ceux qui ne connaissent pas Ranma ½ n'ont pas très bien dû comprendre l'histoire de la source maudite... Je devrais faire un petit résumé, mais... J'ai pas le courage... Bouchou méchante... (M'enfin, tous les amateurs de mangas connaissent Ranma ½ ! Non ? Non... Zut...)

Et toutes mes excuses à Zorro pour le calvaire que je lui fais subir. (Je t'aime, mon amour.)

Heu, j'avais prévu de faire du Z/S... Ce sera pour le prochain chapitre.

Ah, oui, Bouchou c'est aussi moi, vous l'avez compris... J'ai deux surnoms... (je ne sais pas moi-même pourquoi.)