Titre: L'orge est un poison
Auteur: Naughty-Perfection
Disclaming: Les personnages sont de J.K Rowling. L'histoire est de Naughty-Perfection et prend la base deLa Belle et le Bêtede Walt Disney. La correction de Vetalas.
Pairing: DM/HP
Genre: Romance, Mystère, Drame
Rating: M (contiendra plus tard des descriptions à caractère sexuelle explicite)
Attention!!: Cette fic contiendra des rapport homosexuels explicite! Homophobe et non-interressé sont priés de passer leur chemin!
L'orge est un poison
Chapitre 1: Le sortilège.
POV Harry
Il ignorait depuis combien de temps le combat avait commencé et combien de fois il s'était défendu. Il avait riposté mais l'épuisement commençait à se faire sentir. Ses muscles étaient engourdis à force d'avoir encaissé les chocs et étaient fatigués d'être tendus à cause des effets du stress dû au combat. Si cela avait était le seul problème, il aurait pût s'estimer heureux. Mais une horrible migraine lui martelait la tête à force d'avoir cherché des sorts qui auraient fait découvrir son point faible. Mais, enfin, après maints essais, il avait trouvé et reprenait l'avantage sur le combat.
Voldemort était maintenant à genoux et essayait de reprendre son souffle après avoir été envoyé à plusieurs mètres du lieu où il se trouvait précédemment. Sa baguette était à deux doigts de se briser. Elle ne pouvait endurer plus de sorts et son ennemi guère plus. Quel sort allait-il choisir..? Il y réfléchissait tout en haletant puis leva les yeux sur Harry. Ses prunelles rouges le fixaient avec peine sous l'effet de la fatigue. Celui qui avait tellement terrorisé lui faisait aujourd'hui presque pitié.
Le survivant s'approchait lentement, sa baguette fixée sur Voldemort, prêt à parer le sort ultime. Mais alors qu'il ne se trouvait plus qu'à quelques pas de lui, il s'arrêta. A quoi jouait-il...? L'ennemi ne bougeait toujours pas et continuait de le fixer. On aurait dit qu'il fouillait l'âme de Harry. Au moment où celui-ci déglutit et arbora un regard inquiet, les yeux du mage noir se débloquèrent et il fit un sourire écoeurant.
-Eh bien Harry, qu'attends-tu?
Sa voix doucereuse remonta le long de l'échine de l'élu ce dernier essayant de masquer sa peur. Le sourire du mage noir s'accentua.
-Non Harry, ne me dis pas que tu as peur de moi...? Ou aurais-tu peur de simplement tuer quelqu'un? C'est vrai que tu ne l'as jamais fais mais tu vas voir, à la fin on y prend goût...
-Ta gueule! Je vais te tuer, ne t'inquiètes pas. Je vengerais tous ceux que tu as éliminés !
-Ouuuuh, en colère...! J'en frissonne presque...
-Expelliarmus!
Voldemort fut une nouvelle fois envoyé à une dizaine de mètres et son adversaire vint une nouvelle fois le rejoindre. En tentant de se relever, le seigneur des ténèbres cracha douloureusement du sang...Il était noir, comme sa magie.
-Je suis trop bon de t'achever.
-Dans ce cas, soit sadique et laisse moi vivre.
-Même pas en cauchemar.
Je tendis ma baguette vers lui et il retroussa ses lèvres comme l'aurait fait un chien...Un chien c'est exactement ce qu'il était: un chien pitoyable et soumis au moindre de mes sorts.
-Avada...il leva à son tour sa baguette à une vitesse à laquelle je ne l'en aurais jamais cru capable dans son état et siffla un sort...Kedavra.
Un éclair vert sortit de ma baguette, touchant de plein fouet le seigneur des ténèbres. Un cri affreux se fit entendre. Le sort produisit une lumière aveuglante puis elle s'éteignit tout d'un coup.
Je tombai à genoux, choqué.
Harry reprit peu à peu conscience d'où il était. Autour de lui, un paysage dévasté et sombre, et devant, des cendres noires qui se confondaient avec la boue. Il n'y restait que la baguette de Voldemort, brisée en deux. Ca y était, la guerre, qui avait durée toutes ces années finissait. Tous ceux qui avaient étés sa famille avaient disparus. Même Poudlard avait été totalement détruit avant la fin de sa septième année par des mangemorts. Le vent fit peu à peu s'envoler les cendres. Harry s'écroula sur le sol froid.
Quand il commença à se réveiller de son profond sommeil de plusieurs jours, une migraine affreuse le tenaillait et une douleur aiguë étreignait son coeur, comme si on lui en avait arraché un morceau. Sa gorge était sèche. Il ouvrit la bouche pour demander à boire. Mais un gémissement sortit à sa place et il s'évanouit.
A son second réveil, les diverses douleurs s'étaient estompées lui permettant de s'intéresser à l'endroit où il se trouvait, à la raison pour laquelle il s'y trouvait et depuis quand il y était.
La question qui le préoccupait le plus était surtout « Qui suis-je ? ».
Cette dernière fut facilement résolue. Les réponses aux autres restèrent cependant étrangères à son esprit. Il tenta d'avaler sa salive mais sa bouche était toujours aussi sèche qu'à son premier réveil. Il entreprit d'ouvrir les yeux mais dès qu'un filet de lumière pénétra dans sa rétine, il lui meurtrit violemment les dits yeux et il les referma immédiatement après. Il avait peut-être fixé la barre trop haute. Il fit alors appel à son sens du toucher. Apparemment, il était étendu dans un lit confortable. Un oreiller derrière la tête et une couverture sur lui. Mais cela ne lui indiquait pas grand chose sur le lieu où il se trouvait...Il tenta d'articuler quelque chose qui se transforma rapidement en gazouillis piteux. Mais quelqu'un courut rapidement prêt de lui.
-Harry?! Harry tu es réveillé?! Ca va? Dit quelque chose!
Un autre gémissement aigu se fit entendre. Lui-même était incapable de répondre aux différentes questions de...de qui d'ailleurs? Cette voix, il la connaissait. Une voix de fille...
-Her...,il gazouilla, mione...?
L'effort surhumain fut récompensé par un étranglement.
-Harry, Harry tu nous as tellement fait peur!
Elle partit en courant et il entendit les cris comme lointains d'Hermione qui disait « Harry s'est réveillé! » Tout cela ne changeait rien au fait qu'il était incapable de bouger.
Quelques minutes plus tard, un troupeau déboula dans sa chambre et un méli-mélo de mots à demi audibles l'assaillit. Jusqu'au moment où quelqu'un eu la bonté de faire le silence.
-Est-ce que ça va Harry?
La voix était douce et bienveillante. C'était sûrement la mère de Ron.
-Soif...
Aussi rauque que fut sa voix, il eu la bonne surprise de sentir couler de l'eau fraîche dans sa bouche jusqu'au plus profond recoin de sa gorge.
-Harry il faut que tu te repose.
C'était Arthur Weasley qui avait pris la parole.
-Potion...
Moins rauque que la fois précédente grâce à l'eau, Harry avait lui-même du mal à reconnaître sa voix.
-Non, les potions ont fait leur part des choses. Répondit-il. A toi maintenant de reprendre le dessus. Je crains que seul le temps puisse y faire quelque chose et dès que tu seras assez fort, tu pourras recommencer à manger par toi même.
En effet, il n'avait pas remarqué la transfusion plantée dans son bras. Il finit par sourire légèrement. Cela faisait plaisir de savoir qu'ils étaient tous là.
-Tu nous as manqué.
La voix de Ron soulagea Harry. Cette question aussi l'avait rongé: est-ce que Ron était toujours en vie...? La fatigue reprit le dessus, il finit par s'endormir et pour la première fois depuis son réveil, il se dit qu'il était en vie et qu'il avait finalement réussi à battre le plus grand ennemi du monde des sorciers sans en avoir payé le prix fort. Celui qui était de perdre ses amis et ça il s'en rappellerait toute sa vie.
Cela faisait quelques semaines que Harry s'alimentait tout seul, marchait, courrait et se battait parfois contre les jumeaux Weasley. Récemment, il avait même réussi à faire un sortilège. Un petit, certes, mais cela signifiait que la magie ne l'avait pas abandonné et que, peu à peu, il pourrait retrouver sa force d'avant.
Après une longue journée d'été passée sous un arbre à se reposer, à écouter les criquets et les oiseaux chanter, à discuter un peu avec Ron, ils décidèrent que le soleil perdait beaucoup d'intensité au point d'en faire rougir le ciel et rentrèrent au Terrier. A l'intérieur, l'odeur de la nourriture fraîchement préparée mis l'eau à la bouche des deux compagnons.
-On mange quoi? Questionna Harry avidement.
-Du poulet et des pommes de terre.
La réponse satisfaisait parfaitement le survivant qui se tourna vers Ron avec un petit sourire.
-C'est moi qui prend la cuisse.
-Quoi? Mais non c'est moi qui la prends!
-Et en quel honneur je te prie? C'est moi qui l'ai dit en premier.
-Parce que...Je suis allergique au reste! Se défendit-il
-Ah oui et depuis quand?
Sur ces mots, Harry se jeta sur Ron qui finit par abdiquer avec regrets en voyant s'éloigner de lui la belle cuisse juteuse.
-Eh bien tu as eu le temps de reprendre des forces à ce que je vois. Mme Weasley les regardait en souriant comme toujours. C'est bien, tu vas pouvoir m'aider en cuisine et pour le ménage.
Sur ces mots, Harry se leva et se passa les mains dans les cheveux.
-Je suis fatigué, je crois que je suis encore un peu faible...Je vais aller me coucher.
Il dit cela d'un pas pseudo pesant en se dirigeant vers l'escalier. Ron était en train de brailler que ce n'était pas vrai et que Harry pouvait très bien faire le ménage avec un sac de vingt kilos sur les épaules.
Alors qu'il s'apprêtait à gravir les escaliers, il se retrouva nez à nez avec Hermione. Il se recula un peu pour voir qu'elle faisait la moue. Il s'apprêtait à lui demander ce qu'il avait fait mais elle l'arrêta d'un geste de la main et prit son air si habituel de « mademoiselle je-sais-tout » Quoi qu'est-ce qu'elle sait encore que je ne sache pas?
-Un poulet possède deux cuisses...répondit-elle simplement.
Le repas se passa, comme à son habitude, de manière agitée, mêlant des discussions polémiques telles que « est-ce qu'un aveugle peut jouer au tennis? » ou encore « Est-ce que le nouveau chef d'état est un dictateur sans foi ni lois (surtout pour les immigrés) ?». Puis vint le dessert : fraises sauce chocolat vanille qui, selon les dires est un dessert particulièrement aphrodisiaque, pouvant mettre en émoi la moindre petite hormone d'adolescents...
La seule chose qui tracassait fortement le brun, c'était le fait qu'Hermione n'avait pas ouvert la bouche une fois (sauf pour manger) pour dire ce qu'elle pensait sur tel ou tel sujet. Ce qui est, venant de sa part, très étonnant. Elle semblait plongée dans ses pensées et quand ses yeux n'étaient pas posés sur son assiette, ils étaient posés sur Harry. Ce dernier commençait d'ailleurs à se vexer en se disant qu'il devait ressembler à une assiette.
Une fois que tout fut débarrassé, elle se dirigea vers Harry un rien boudeur.
-Harry, je pourrais te parler?
Sa chambre était bien rangée. La seule chose qui la dérangeait, c'était les trois grandes étagères bourrées de livres. Et puis, depuis quand s'était-elle installée ici? Il ne s'était jamais posé la question. Quant à elle...? Elle le regardait inquiète.
-Assieds toi sur le lit s'il te plait.
Il le fit puis elle lui tendit une petite feuille où était écrits différents noms.
-S'il y a un seul nom que tu ne connais pas, dis le moi.
Tous ces noms, il les connaissait très bien. Des amis plus ou moins lointains. Ses parents et même sa famille adoptive. Il quittait la feuille des yeux pour les reposer sur son amie.
-Quoi c'est un test?
-Tu les connais tous?
-Oui bien sûr, pourquoi?
Elle s'assit en soufflant à côté de lui.
-Durant ton « sommeil », tu n'as pas arrêté de répéter une formule: « Oblitare Cordis ». Cela m'a étonné, je ne comprenais pas très bien d'où tu avais pu sortir un tel sort car, moi-même, j'en ignorais totalement l'existence. Alors j'ai fait des recherches et j'ai fini par le trouver. Ce sort veut dire littéralement « Coeur Oublier ». Ca ne signifie pas grand chose comme ça mais, en cherchant un peu plus près, j'ai vu que c'était de la magie noire très ancienne.
-Et..?
-Elle consiste à faire oublier à la personne qui est visée, celle qui est la plus chère à son coeur. Enfin du moins à la cacher tout au fond de son âme. C'est une sorte d'oubliette.
-Maintenant que tu me le dis...Je me rappelle que pendant le combat final, juste avant de mourir, Voldy a prononcé un sort...Ca devait être lui...
-Mais alors comment se fait-il que tu n'aies oublié personne?
-Voldemort était très affaibli. Il est possible qu'il ait raté son sort. Ou, vu que j'ai envoyé le mien en même temps, qu'il ait été paré...
-C'est probable...elle souriait un peu, mais tristement.
-L'important, c'est que je ne vous aies pas oubliés. Mais il y a toujours quelque chose que je ne percute pas...Pourquoi m'aurait-il jeté ce sort?
-Car c'est une douleur effroyable d'oublier quelqu'un, autant pour celui qui est oublié que pour la personne qui oublie..
-Mais il n'a pas réussi. Et il est mort. Tout va être tranquille et comme avant.
Quelqu'un tambourina la porte, c'était Ron.
-Eh! Qu'est-ce que vous faites là-dedans?! Ouvrez moi! Ca vous dit une partie de bellotte?
Harry partit et Hermione resta un instant.
Bien sûr que Voldemort n'a pas raté son sort. Mais alors qui Harry a-t-il oublié?
Elle alla les rejoindre.
4ans plus tard
-Ron! A quoi tu joues? Viens!
Harry se tenait devant la forêt noire, forêt qui était non loin du Terrier et dont il avait toujours veillé à ne pas s'approcher. Mais le destin en avait décidé autrement. La façon dont commençait brutalement le bois, par de grands et vieux arbres, l'avait toujours effrayé, même à vingt et un ans. De plus, même en été, à midi durant une journée très ensoleillée, les rayons avaient du mal à passer entre les arbres.
Ron l'avait tanné depuis un an pour y aller car il avait soit disant trouvé un château...en plein milieu de la forêt.
Malgré l'aspect peu rassurant, il décida de s'engager sur le sentier. Il avait tout de même battu le seigneur des ténèbres, ce n'était pas une forêt qui allait l'intimider.
Le chemin était recouvert d'épines de pains, ce qui lui donnait une odeur particulièrement agréable. Harry continuait d'avancer de plus en plus difficilement à cause des ronces et des fougères qui grignotaient allègrement le passage. Il cria le nom de son meilleur ami et entendit un vague réponse. Il devait encore être loin et le murmure des feuilles couvrait ses cris. Il fut pris d'une panique soudaine, tout devenait oppressant en ce lieu. Il se mit alors à courir, courir le plus vite possible, n'ayant que faire des épines qui lui tailladaient les jambes. Et puis, tout s'arrêta d'un coup. Il se trouvait dans une clairière où Ron se tenait devant lui et lui souriait.
-Eh bien t'as vu un fantôme?
Le brun reprit son souffle et s'approcha de Ron qui regardait en face de lui. Il fit un petit mouvement de tête comme pour montrer quelque chose.
-Regarde Harry.
Je me tournais alors et mes yeux se levèrent peu à peu. Qui aurait cru...qu'un magnifique château se trouverait ici? De grandes grilles fermaient l'entrée au parc de l'immense demeure. Tout paraissait irréel. Le château était noir et les gargouilles monstrueuses lorgnaient avec malveillance. Rien dans ce bâtiment ne pouvait vous rassurer. Pourtant, Harry et Ron en restaient émerveillés. Le roux brisa le silence.
-C'est là que je veux habiter avec Hermione.
Depuis la fin de la guerre, ils vivaient tout deux un amour (presque) parfait.
-Ah vraiment? J'en ferais plutôt une attraction appelée « château hanté »
-Roh, qu'est-ce que t'es rabat-joie! Avec quelques coups de pinceaux, il sera parfait!
-Donne moi ton budget peinture pour voir...
Ron s'approcha des grilles.
-Quoi, mais qu'est-ce que tu fais encore?!
-Elles ne sont pas fermées et ce château est sûrement abandonné...Je vais faire le tour du propriétaire. Tu viens?
-Pas question! Nous n'avons pas le droit, c'est une violation de domicile!
-Et tu crois que les araignées vont porter plainte? Tant pis. Moi j'y vais. A tout !
-Mais je croyais que tu avais peur des araignées?!
Ron s'était déjà trop éloigné pour entendre cette dernière réplique. Harry décida de rentrer au Terrier en bougonnant que Ron était vraiment sans gêne et que quand il rentrerait en pleurant parce qu'il aurait une araignée dans les cheveux, il ne faudrait pas lui demander de la lui enlever car il l'aurait prévenu.
Cela faisait bientôt une semaine que Ron avait disparu. Il n'était pas rentré au Terrier depuis qu'il avait eu la bonne idée d'aller visiter le château. Tout le monde commençait sérieusement à s'inquiéter sauf Harry qui faisait mine de lui en vouloir encore ne pas l'avoir écouté.
-Le parquet devait être fragile et il a cédé...Ou alors, en rentrant, une horde de loups sanguinaires et affamés s'est jetée sur lui.
-Ils devaient vraiment être affamés...
Hermione se tourna vers le brun. Cela faisait quelques jours qu'Hermione ne cessait de faire les cents pas tout en essayant de trouver des scénarios plus catastrophiques les uns que les autres. Harry, lui, restait assis à la regarder et à donner un avis constructif sur ses hypothèses.
-Hermione, c'est bon, il va revenir. Et puis, si ça se trouve il est tombé amoureux d'une araignée a décidé de vivre sa vie avec elle...
-Au lieu de dire des idioties grosses comme Dudley, tu devrais partir à sa recherche sur le champ!
Et c'est après une discussion un peu agitée qu'Harry se retrouva pour la deuxième fois en marche pour la forêt. Il la vit peu à peu apparaître, au fur et à mesure qu'il montait une petite colline. Cela ne lui plaisait guère d'y retourner mais s'il pouvait retrouver son ami, ce serait rassurant, enfin de le retrouver en un seul morceau serait rassurant...
Déjà, il se trouvait devant le mur d'arbres et regarda une petite pancarte en bois où « Forêt Noire » était inscrit. Ce nom lui donna faim...
Il reprit quand même le chemin de la dernière fois et se maudit de n'avoir pas pris de quoi se couvrir chaudement. En effet, l'été touchait à sa fin et le vent du nord commençait à rafraîchir l'atmosphère.
Arrivé devant le château, il avala avec difficulté sa salive. La première fois, il y avait Ron, ce qui l'avait un peu rassuré. Mais là, il était seul face au mastodonte de pierre. Il appela plusieurs fois son ami, sans succès et il se décida alors à pénétrer dans le bâtiment. Voilà à quoi l'amenait les imprudences de son meilleur ami.
Le grillage grinça désagréablement puis Harry se dirigeât vers les grandes portes de bronze. Tout autour, il y avait un jardin qui paraissait relativement bien entretenu. Il leva la tête. Le château le toisait de toute sa hauteur et Harry préféra continuer son chemin plutôt que de décrire précisément son style gothique.
La porte s'ouvrit sans difficultés, n'émettant qu'un grincement plaintif. Des chandelles étaient accrochées sur les murs permettant de distinguer les tableaux et l'énorme tapis rouge.
Me voilà revenu au Moyen-âge...
-Ron!! T'es là?!
Sa voix se répercuta sur les parois, mais aucune réponse ne lui parvint.
Il continua à avancer, tourner, appeler, mais le château restait désespérément vide. Jusqu'à ce qu'il entende, non loin de là, le léger grincement d'une porte. Il s'y rendit immédiatement et s'aperçut la pore était entrouverte. Elle donnait sur un escalier de pierre en colimaçon. Harry l'escalada avec curiosité jusqu'à tomber sur une porte elle aussi entrouverte.
-Ron? C'est toi?
La voix était devenue plus hésitante. Son coeur battait si fort qu'il avait l'impression que ses vibrassions se répercutaient contre les murs.
-Harry?
La voix venait de la pièce, elle était enrouée et craintive. Le brun s'y précipita.
-Ron! Où es-tu?!
Une main dépassait d'entre des barreaux. C'était un cachot...Humide et froid..
-Ron! Que fais-tu ici?!
Il attrapa la main froide et le regarda à travers les barreaux. Il était si pâle...
-Tu es malade?!
-Harry vas-t'en d'ici tout de suite! Il...
Ron n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'Harry fut envoyé contre un mur.
-Que fais-tu ici?!
Sa voix, il ne l'avait jamais entendue. Elle était fluide mais on sentait dans son ton une terrible la colère.
-Je...
Il avait l'esprit encore embrumé par le choc de sa tête contre le mur.
-Tu n'aurais pas dû venir ici..!
Harry secoua la tête pour remettre ses esprits en place.
-Je suis venu chercher mon ami!
-Ton ami?!
Sa voix ne se trouvait jamais au même endroit et l'obscurité de la pièce empêchait de le discerner.
-Oui, il est malade, laissez nous nous en aller!
-Il est mon prisonnier.
-Harry! Vas t'en!
-Non je ne peux pas te laisser ici dans l'état dans lequel tu es!
Il se remit sur ses pieds et se tint droit.
-Prenez-moi à sa place!
Il continuait à fixer la pénombre, il avait l'impression d'être un lapin aveugle face à un faucon.
-Toi?! Sa voix était devant. Mon prisonnier? Elle se trouvait derrière.
-Qui êtes-vous?!
Le ton qu'avait pris sa voix était doux mais inquiet.
-Montrez-vous...
Il vit quelqu'un s'approcher du puit de lumière situé au milieu de la pièce. Il découvrit peu à peu un visage. La lumière venant du plafond lui donnait un aspect encore plus sévère. Harry détourna immédiatement les yeux. Il ne voulait plus le voir.
-Tu sais qui je suis maintenant...
Il était encore plus énervé qu'avant.
-Non.
-Quoi?!
La question à l'unisson de Ron et de l'inconnu interloqua Harry.
-Comment voulez-vous que je le sache?!
-Ta réponse?!
-Oui, je serai votre prisonnier...
La fin fut happée par les ténèbres.
-Soit, il en sera ainsi...
-Non Harry! C'est Dr...
Un bruit sourd se fit entendre dans la cellule de Ron puis plus rien.
-Que lui avez-vous fait?! Vous aviez juré de le libérer!
-Je ne lui ai rien fait! Il sera chez lui sous peu. Maintenant suivez-moi!. Je vais vous conduire à votre chambre.
Sa voix n'avait vraiment rien de doux.
-Ma chambre...?
-Quoi?! Vous préférez le cachot?!
Harry suivit l'ombre svelte sans parler. Il tenait une chandelle dans sa main droite qui permit au brun de voir qu'il portait un long manteau noir et qu'il avait de longs cheveux presque blancs, attachés en queue de cheval par un ruban rouge.
Il s'arrêta devant une porte qu'il ouvrit. Une lumière chaude sortit de la pièce. Il se dégagea et porta la chandelle à hauteur de sa tête. Pour la première fois, Harry pût détailler son visage. Il était fin avec des traits tout aussi fins. Tout était fin chez lui, son nez, sa bouche, ses sourcils froncés en ce moment...Aucune émotion ne transparaissait. Les flammes des bougies qui dansaient devant lui firent apparaître son teint extrêmement pâle et ses yeux gris...
-Comment vous appelez-vous?
-Draco Malfoy...
A suivre...
N-P: Vous avez aimé? Ce n'est que le début!
