Une nouvelle fanfic yaoi et hétéro, couples à découvrir. (plusieurs chapitres)

Disclaimer : les personnages de Gundam Wing ne sont pas à moi ( et ne le seront jamais L)

Merci pour toutes ceux qui m'ont encouragé, j'espère que cette nouvelle fic va vous plaire !

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POV de Trowa

Cela fait quatre ans que la guerre est finie, et cela fait presque quatre ans que je ne t'ai pas vu. Nous ne sommes échangés que deux courriers. Un il y a un an, je le garde toujours sur moi, même si je ne suis pas sur que tu en sois l'auteur et le dernier, il y a un mois. Tu m'invites ainsi que toute la troupe pour une saison de représentations sur L4 qui a retrouvée son lustre d'antan. Je t'ai laissé des messages, des mails, j'ai un peu écrit mais je n'ai jamais eu de réponse jusqu'à aujourd'hui

Nous sommes arrivés hier matin, l'aire prévue est magnifique avec toutes les installations nécessaires, comme d'habitude ton organisation est parfaite dans les moindres détails. Le soir même j'ai eu un message mail, me demandant si je pouvait passer te voir le lendemain après midi à ton bureau. J'ai appelé au numéro indiqué et une voix douce et professionnelle m'a répondu. Ta secrétaire semblait informée et a pris la confirmation de ma venue. Elle m'a aussi précisé que les derniers documents pour l'installation était prêts. J'ai griffonnée l'adresse et quelques autres renseignements sur un bout de papier.

Je n'ai pas dormi de la nuit tellement mon cœur battait fort.

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POV de Trowa

Je ne suis pas arrivé à me concentrer correctement toute la matinée, j'ai même reçu quelques remarques à ce sujet, plusieurs m'ont fait savoir qu'ils en avaient marre de répéter X fois les mêmes questions. J'ai bien du mal à trouver une explication plausible, cela fait quatre ans que j'ai du mal à trouver une explication plausible…tout le monde dit que je suis un Pierrot lunaire, planant, détaché de tout… Comment faire autrement puisque les seules choses auxquelles je suis attachés m'ont été arrachées, même toi, irrémédiablement le temps t'as éloigné, si loin, si loin de moi…

J'ai loué une voiture pour mes déplacements, j'ai a peine fait attention à la marque et la couleur, je crois que j'ai mis à l'aise le vendeur. Que m'importe, les objets passent, quelles sont leurs valeurs, je ne possède presque rien, juste mes souvenirs et parce qu'on me les a volés une fois qu'en connaît la valeur.

Je conduit comme un automate à travers les rues de la capitale, ta capitale, guidé par le GPS, les gens vont et viennent, tout est plein de couleurs et de lumières et pourtant devant mes yeux c'est ma vie qui défilent, ses souvenirs longtemps enfouis, mes souvenirs de toi, mes souvenirs de ces quatre ans sans toi.

Je sais qui je suis, la mémoire m'est en grande partie revenue, le visage de mes parents, de mes proches, d'une vie banale mais heureuse puis de la guerre, de leur mort, de mon errance à travers les ruines, du voyage dans cette nuit qui a duré des années… De la guerre, et de toi qui entre dans ma vie sans frapper, tu as tout ouvert, tout bouleversé, puis le vide à nouveau et toi encore au bout du tunnel, et comme une histoire qui se répète encore, te perdre à nouveau, de nouveau la solitude, comment s'attacher aux êtres quand les seules personnes qu'on aime, qu'on a envie de garder vous sont enlevées?

Catherine et moi nous avons retrouver la tombe de nos parents, il a fallu assister à l'ouverture. Là gisait dans cette tombe anonyme des restes ressemblant à du papier noirci qui s'envolaient dans le vent. Rien que du noir. C'était comme le gouffre noir que je ne connaît que trop bien, encore une fois au bord.

Je ne possède que mes souvenirs et mon amour pour toi.

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POV de Trowa

Je me gare devant l'élégant building qui abrite le siège de ta compagnie. Le hall clair et spacieux est décoré de plantes, sur le mur du fond une impressionnante chute de marbre rouge sur laquelle glisse de l'eau assourdit les bruits des personnes qui parlent. Je reconnaît le symbole de ta famille, un lion stylisé puisqu'il est interdit de le représenter, surmonté du croissant de lune. De jeunes secrétaires m'accueillent en souriant et semblent être informées de ma venue puisqu'elles m'indiquent immédiatement un spacieux ascenseur qui me conduit directement au dernier étage où se trouve ton bureau.

Quand les portes se referment je me retrouve face à moi-même dans le miroir. Je porte un costume strict noir avec une chemise vert foncé, une couleur que tu aimes, que tu m'a dis aimer sur moi, il y a longtemps déjà. Mes cheveux sont plus courts désormais et ne cachent plus mes yeux. Je tiens ma veste sur le bras car il fait chaud sur L4.

Mon cœur bat si fort, il semble résonner dans la cabine pendant que l'ascenseur monte sans bruit vers toi.

L'arrêt se fait en douceur et les portes s'ouvrent.

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Sur un espace immense, qu'aucun mur ne vient limiter, les baies vitrées donnent une illusion d'horizon. La moquette blanche étouffe mes pas. Il y a peu de meubles, un seul bureau en verre et ton fauteuil, sinon juste l'espace…

Tu te tiens de dos regardant l'horizon, puis tu te retournes, et mon cœur bat, bat si fort.

Tu as tant changé, en quelques années, les résultats de ton cocktail génétique, tu es très grand, plus d'1m90, tu as une musculature puissante que ne cache pas ton costume blanc qui doit coûter une fortune. Tu as laissé pousser tes cheveux que tu retiens en queue de cheval basse, sur toi cela n'a rien d'androgyne, ton visage a perdu ses rondeurs, s'est affirmé, tes lèvres sont pleines, et tes yeux toujours si clairs, si purs…

Tu souris discrètement, me faisant sortir de ma contemplation. Tu t'approches doucement tendant la main, mais je me méprend sur ton geste, tu me prends dans tes bras, en rigolant, m'écrasant dans ton accolade virile. Comme un trop plein qui s'échappe, je me mets en rire en te serrant à mon tour, qu'il est bon de te revoir, même si n'est qu'en tant qu'ami… Tu m'as t'en manqué.

Le téléphone sonne. Tu me fais une grimace de connivence, et tu décroches. J'entent la secrétaire te dire que tes collaborateurs t'attendent depuis un bon moment déjà. Tu réponds d'une voix froide et dure que je ne te connais pas, si loin des quelques mots que tu as prononcé quand je suis arrivé. Tu me regardes intensément, je me sens si vivant quand tu me regarde ainsi. Tu me demandes si je suis disponible dans les prochains jours.

Les représentations ne commenceront que dans une semaine, je suis donc libre quand tu le souhaites. Tu m'invites pour passer le WE dans ta maison. J'accepte sans hésiter. Tu me dis combien tu es heureux de me revoir, je te dit que cela est réciproque, je te tait combien cela me bouleverse.

Tu me raccompagne à la porte, nous hésitons sur la manière de nous dire au revoir, un serrement de mains est trop formel, se reprendre dans les bras un peu louche…il me gratifie d'une tape dans le dos, à me déboîter l'épaule, il rit de ma stupeur, il me confirme que le cocktail génétique a fonctionner à plein régime. Il me dit cela de sa voix grave qui sais être douce et maintenant qui sais être sensuelle.

Je descends dans l'ascenseur, les sens en bataille, les émotions sur le point de me submerger. L'image que me renvoie le miroir est si impassible, elle ne montre rien des torrents qui me traversent, des torrents de lave, des incendies.

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POV de Trowa

Je rentre en état second dans ma roulotte, fuyant toute possibilité de rencontre, m'enfermant avec moi-même.

Je repense au quatre d'avant, au quatre de maintenant, qui ressemble à un prince mais un seigneur Wiking,, le garçon timide a disparu et pourtant dans mon cœur je sens que c'est lui qui j'ai serré dans mes bras.

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Dans trois jours il va le rejoindre, pour peut-être se brûler les ailes, mais il ne pense déjà qu'à cela. Il s'endort dans le souvenir de lui, de son odeur, de sa force, de sa chaleur.