Yo tout le monde ! Voici ma première fic' sur Undertale
Bon, pour prévenir déjà, cette histoire n'est pas le "début" puisque je me suis basée sur une fanfic qui existe déjà ! Passez donc la lire avant (je met le lien et le nom de la fic juste en bas ; I chapitres assez longs).
Pour les plus flemmards, voici un très rapide résumé :
Après plus de 10 ans passés à la surface, Frisk reviens dans le royaume d'Underground où elle retrouve tous ses amis et où elle noue une relation amoureuse avec Sans. On apprend ensuite qu'elle est revenue pour aider les monstres à briser la barrière. Ainsi, elle découvre que le fantôme de Chara, le premier humain d'Underground, est la clé, et le fait revenir à la vie avec d'énormes pouvoirs magiques. Celui-ci va faire en sorte que Flowey redevienne Asriel, enfant. On découvre par la même occasion que Chara et Frisk viennent de la lignée des sorciers qui ont enfermés les monstres. Après l'avoir détruite, Torel annonce qu'elle, Frisk, Asriel, Chara et Undyne partent pour le monde extérieur pour vérifier qu'il est sans dangers pour les monstres.
Pour ceux qui veulent savoir : Je développerais surtout le ship "Sans x Frisk (fille)", et un peu moins l'univers d'Underground. Je ne sais absolument pas combien je vais faire de parties, cela peut être long comme court.
La fanfic sur laquelle est basée celle là se nomme "Sa véritable famille", de Gwenaelle Nina
(ahah, je peux pas poster de lien.. ;o;)
Chara marcha vers la sortie, les mains dans les poches. Il s'arrêta sur le pas de l'arche et se retourna, les yeux rubis brillants. Il porta sa main gauche à son collier et sembla SAUVEGARDER la partie.
« Savoir que ma famille est de nouveau réunie m'emplis de DÉTERMINATION »
Frisk sentit le vent éclater sur son visage alors qu'elle sortait de cet endroit dans lequel elle était retenue depuis des mois. Elle observait Chara qui s'était arrêté pour admirer le paysage et qui se retournait vers les autres, faisant dos à la scène. À ses côtés, Asriel remontait avec sa mère Toriel tandis qu'Undyne fermait la marche derrière eux.
Chara semblait confiant face à ce nouveau monde qui s'ouvrait. Il serrait son collier dans sa main en observant le soleil au loin qui se couchait derrière la montagne majestueuse. Frisk lâcha un soupire de soulagement tout en jetant un regard sur l'horizon. Sa quête était finie, elle avait réussit à libérer les monstres. Désormais, il ne lui restait qu'une tâche ; Les aider à se développer dans ce monde hostile.
Toriel avait auparavant désigné les individus qui l'accompagnerait dans sa quête pour trouver un nouveau "chez-sois", une nouvelle maison où ils vivraient tous en paix et en sécurité. Dans son choix, elle demanda à son enfant Asriel et aux humains Chara et Frisk de l'accompagner, en plus d'Undyne sans doute pour leur sécurité.
L'humaine s'avança, traînant ses baskets abîmées dans l'herbe fraîche du soir. Au loin, le soleil si éblouissant emplissait la vallée d'une lumière orangée douce et chaleureuse.
Les trois monstres qui n'avaient jamais vu le soleil étaient aveuglés par la lumière qui jaillissait de l'étoile. Undyne prit la parole, cachant son émerveillement par de simples mots.
« Eh, c'est sympa dans le coin.
- C'est ça, le soleil ? » Murmura Asriel en se tournant vers les deux humains. Frisk acquiesça d'un signe de tête décisif.
Chara fut subjugué par l'émotion. Alors qu'il avançait, il se mit soudainement à pousser un cri en courant à toute vitesse dans l'herbe, les bras levés, sentant ce vent si fort qui le percutait et lui faisait siffler les oreilles. Il avait enfin l'impression d'être libre.
Sa mère sourit en pouffant doucement dans sa main tandis qu'Undyne, à côté, avait cette étoile d'admiration dans ses yeux.
Toriel leva la tête en observant le ciel étoilé qui se dessinait au dessus d'elle au fur et à mesure que le soleil disparaissait les pics.
« C'est magnifique, fit-elle remarquer alors qu'elle fermait les yeux.
- Bienvenue dans le monde d'au dessus » répondit Frisk en souriant.
L'humaine, non seulement scientifique mais aussi débrouillarde que d'habitude, avait construit des petites tentes en toile avec l'aide d'Undyne qui s'y connaissait aussi, tentes drapées des couvertures que la troupe avait rapportées avant de partir -car ils n'étaient évidemment pas partis sans prendre des sacs de provisions, de soins et de quoi survivre-.
Comme la lune montait dans le ciel, l'humaine avait conseillé aux autres de se reposer jusqu'au lendemain où ils marcheraient vers la ville des Humains, au pied de la montagne.
Ainsi, ils s'étaient répartis trois tentes : Frisk dormait seule dans une tente différente des autres tandis qu'Asriel et Chara restaient inséparables dans un seul abri, comme à leur habitude. Parallèlement, Undyne et Toriel dormaient à deux comme les deux plus jeunes.
Frisk était allongée dans sa tente qui était à peine assez grande pour qu'elle puisse s'étendre dans toute sa longueur. Alors qu'elle fermait les yeux pour s'endormir, elle poussa un soupire d'agacement au bruit de ces insupportables grillons qui ne cessaient de chanter, l'empêchant de trouver le repos.
Soudainement, elle tendit l'oreille en entendant quelqu'un rentrer dans la tente et essaya de relever la tête et d'ouvrir rapidement ses yeux, mais à la place une main presque glaciale lui couvrit la tête en lui cachant la vue alors qu'une masse s'asseyait sur son ventre pour la plaquer là. Elle sentit ce poid peser sur elle, si bien qu'elle ne pouvait plus bouger en cette position de soumission. Elle commençait à s'inquiéter.
Ce qui semblait être la tête de la personne en face s'approcha de son cou, et elle sentit une langue mouillée lui lécher lubriquement le creu de ce cou tout en descendant jusqu'aux clavicules, provoquant un frisson chez Frisk qui la remua toute entière. C'est alors que le murmure de la personne en face lui parvint aux oreilles..
« On dirait que tu es tombé sur un.. Os ~ »
Reconnaissant la voix de Sans, elle rit doucement en poussant sa main squelettique de son visage pour le regarder alors que lui semblait amusé des réactions de la brune, affichant un sourire en coin sur un visage obscène.
« Sans, qu'est-ce que tu fais là ? Dit-elle en chuchotant pour ne pas que les autres entendent, à côté.
- À ton avis, princesse ? »
À l'évocation de ce surnom, Frisk rougit alors que le squelette lui fit ouvrir la bouche pour enrouler sa langue à la sienne, comme lors de leur premier baiser, dans une danse charnel et brûlante où les deux corps se mêlaient.
Profitant de sa position dominante, Sans caressa la joue de la fille avant de reculer son visage du siens pour la regarder dans les yeux un instant, hypnotisé par ce regard alors que sa langue bleue restait hors de sa mâchoire en pendant. Puis il replia ses doigts, ne gardant que l'index levé pour le faire glisser le long du visage de Frisk, la caressant ainsi jusqu'à son cou. Il descendit alors pour remonter le pull de la femme jusqu'au dessous de sa poitrine, et il se mit dans la tête l'idée de découvrir chaque parcelle de sa peau et de trouver tous ses points sensibles, un par un. Alors que Sans se mit à lécher son ventre, la fille ne put s'empêcher un gémissement de plaisir qu'elle tenta de retenir en se mordant la main droite, fermant alors les yeux pour ne plus voir Sans qui s'amusait avec elle et son corps.
« A-Arrête Sans.. »
Elle tenta vainement de le repousser avec sa faible force en le tirant, sans trop y donner de coeur cependant, alors qu'il s'y reprenait de plus belle pour s'amuser à titiller Frisk, drôlement faible et sensible face à lui.
Sans la caressa ainsi jusqu'à ce que les voix d'Asriel et de Chara purent s'entendre derrière la tente.
En effet, Chara et son frère avaient décidés de sortir de la tête pour observer la lune et se dégourdir les jambes. Ce fut Asriel le premier qui entendit des bruits étranges venant de la tente de Frisk, et qui s'en était approché pour voir ce qu'il se passait.
« Pourquoi Sans est-là ? » Avait demandé l'agneau de son habituel bien niais.
Mais Chara, comprenant ce qu'il se passait, avait attrapé le bras d'Asriel pour le tirer et pour qu'ils s'en aillent rapidement avant qu'ils ne soient démasqués.
Le squelette s'arrêta en tournant brusquement sa tête, coupé dans son élan, démasquant les deux autres à travers la tente. Frisk se sentit terriblement gênée alors que Sans sortit en se téléportant dans une flamme bleue, laissant la brune seule alors qu'il était déjà en face de Chara et Asriel.
« Eh, les gamins, vous devriez dormir ! Lança-t-il en riant.
- Tu faisais quoi avec Frisk ? » Lança Asriel en le regardant dans les yeux, curieux de ce qui avait bien pu se passer.
Un rougissement bleuté se marqua sur le visage de Sans qui détourna un regard vers la tente d'où Frisk était en train de sortir. Mais ce fut Toriel qui arriva avant que Sans ne put trouver une quelconque excuse, en jetant un regard noir sur le pauvre squelette.
« Oui, c'est vrai ça, que faisais-tu avec Frisk, Sans ? Fit Toriel en tapant doucement du pied sur l'herbe sous elle.
- Hum, je.. C'est que… Je ne pouvais pas la laisser seule ! On ne sait jamais, si elle se blesse, elle devra se faire ospitaliser ! Ahah, ahah… »
Il rit nerveusement en haussant les épaules avant de se tourner vers Frisk, glissant sa main sur son crâne d'un air tendu. La fille rit doucement -Non pas à la blague, mais à la situation dans laquelle il se trouvait-
« Tu étais censé rester en bas, Sans, vraiment… »
Toriel soupira en levant les yeux au ciel, secouant doucement sa tête.
« Sérieusement, je n'allais pas laisser cette déesse de la nature se faire abîmer dehors. Avec un sourire en coin marquant son visage, Sans offrit un clin d'oeil charmeur à Frisk avant de continuer sa phrase. De toute façon, elle ne pourrait pas se passer de moi, n'est-ce pas ? »
Chara s'approcha de Sans et lui donna une petite tape sur le ventre dans un geste joueur, avant de lever la tête vers lui.
« Quand même, ne t'amuses pas trop avec notre soeur quand on est dans les parages ! »
Toriel soupira -elle ne voulait vraiment pas savoir ce que faisaient Frisk et Sans dans leur dos- mais fut soulagée malgré tout que Sans soit pouvoir surveiller tout le monde en plus d'Undyne, elle n'y fit donc pas attention et pris la décision de retourner dans sa tente tout en disant aux autres de faire de même.
« Bon, avec tout ce bruit vous allez réveillez Undyne. Retournez tous vous coucher et tâchez de vous reposer, demain sera une longue journée. » Fit-elle de son ton habituellement protecteur et soucieuse de la santé de ses enfants.
Chara, sage, choisit de retourner à sa tente et fut rapidement rejoint par Asriel lui courant après. Ils n'avaient rien à faire là.
Cependant, au lieu d'écouter la Goat Mom, Sans avait attrapé la main de Frisk et l'entraînait un peu plus loin pour pouvoir lui parler sans gêne.
Dans la tente, Chara serrait son collier en forme d'étoile dans sa main droite. Il était emplis de DÉTERMINATION dans la quête de trouver une nouvelle maison. Il se tourna vers Asriel et le regarda dans les yeux.
« Cela me rassure de savoir qu'il y aura Sans avec nous, au moins Frisk ne sera pas en manque ! »
Il rit en tirant la langue, mais son ami ne semblait pas de la même humeur puisqu'il ronchonna, le dos appuyé contre la toile de l'abri.
« Moi je n'aime pas Sans, il ne m'inspire pas confiance.
- Asriel, on en a déjà parlé. Sans est notre beau-frère, tu devras t'y faire !
- Je n'en ai pas envie »
Asriel clôt la discussion avec cette dernière phrase, sans jeter un regard vers Chara en l'ignorant donc.
Chara abandonné l'idée de le résonner, et tourna son regard de l'autre côté de la tente. "Tant pis", pensa-t-il.
« Sans, qu'est-ce que tu fais ? »
Le squelette continuait de tenir la main de Frisk sans dire un mot, l'emmenant assez loin du campement, si loin que les tentes devenaient minuscules et que la fille commençait à avoir mal aux pieds à force de se faire traîner.
« Sans, arrête ! »
Elle balaya sa main sur le côté pour qu'il arrête de la retenir, et le squelette s'arrêta de marcher en restant pied joints, sans se tourner pour autant.
Comme à son habitude lorsqu'il était gêné, Sans pris de ses mains squelettiques la capuche dans son dos, et la ramena sur son crâne pour cacher son visage en se retournant, lequel était entièrement bleu par rougissement.
« Qu'est-ce qu'il se passe..? » Demanda Frisk en penchant sa tête sur le côté, le regard plein de questionnements..
Elle se doutait que s'il avait l'air aussi perturbé, c'est qu'il y en avait forcément une raison et qu'il n'allait pas tarder à la lui donner.
« Je.. Hum… Frisk… Fermes les yeux, s'il te plait. »
Elle obéit sans trop savoir pourquoi, fermant les yeux, lui faisant ainsi confiance.
« Toc toc… »
Frisk soupira en offrant à Sans un petit sourire, basculant sa tête sur le côté dans un geste amusé.
« Sérieusement, Sans ? Bon… C'est qui ?
- C'est Veutu… »
Frisk pouffa doucement en glissant une de ses mains devant sa bouche.
« Mais ce n'est même pas un nom ! D'accord, d'accord… Veutu qui ? »
Elle entendit Sans se mettre à genoux, mais elle s'attendait à une blague un peu nulle comme Sans aimait bien en faire d'habitude. De son côté, Sans semblait étrangement très gêné par la situation, contrairement à la plupart du temps où il est complètement décontracté. Il fouilla dans sa poche pour chercher une petite boite rouge.
« V-Veux-tu… M'épouser…? »
Frisk sursauta en entendant ça, rouvrant soudainement les yeux. Elle trouva en face d'elle un squelette gêné qui tentait d'échapper au regard de la brune alors que son visage était teinté d'un bleu profond, lui tendant une petite bague en or d'un air timide. Des larmes montèrent rapidement jusqu'aux yeux tant elle fut émue sur le coup.
« Vraiment ? »
Le squelette, ayant toujours le visage caché dans sa capuche, acquiesça doucement d'un mouvement de crâne de haut en bas, faisant ainsi un sourire maladroit
« Je t'aime Frisk, veux-tu m'épouser ? »
Il le répéta avec plus d'assurance, attendant la réponse nerveusement.
L'idée du mariage lui était venu alors qu'il lisait des livres sur le monde humain, dans la librarby. Il paraît qu'en signe de grand amour envers quelqu'un, les humains se mariaient, et c'est cela que Sans voulait prouver à Frisk.
« T.. Tu.. Tu es un idiot.. »
La réponse figea Sans qui sentit son coeur éclater dans sa poitrine en petits morceaux. Il soupira en baissant la tête et ramena sa capuche de nouveau sur son visage.
« Désolée, c'était une idée totalement stupi…
- Bien sûr que je veux t'épouser ! »
Sans releva rapidement la tête en reprenant un grand sourire surpris, et alors qu'il se relevait Frisk se jeta dans ses bras. De petites larmes bleutées coulèrent sur les joues du squelette.
« Ahah, ça me rassure, j'avais peur que tu refuses, tu sais… Je me rongeait les os ! »
La fille rit doucement en resserrant son étreinte.
« Heureusement que tu es là, je ne sais pas ce que je ferais sans toi » murmura-t-elle en souriant.
Sans prit alors doucement la main de Frisk et glissa la bague à son doigt, les deux souriant toujours autant.
« Dis moi, Sans.. Tu l'as trouvée où, cette bague ?
- Ahah, euh… Je sais plus. »
Le matin arriva rapidement et après une longue nuit de sommeil et le démontage des tentes, La troupe se mit en chemin à travers la campagne. Au loin, Chara pointait du doigt une grande montagne ombrageuse et dont la surface était recouverte d'arbres qui semblaient à des millions de kilomètres.
« C'est là bas, l'entrée de Underground ; C'est au pied qu'il y a le village où je vivais quand j'étais jeune.
- C'est carrément loin, soupira Sans. Il va falloir marcher tout ça ?
- Comment cela se fait que ce soit aussi éloigné ? Demanda Toriel en se tournant vers Frisk, qui n'écoutait qu'à moitié en étant perdue dans ses pensées.
- Hmm.. L'Underground est grand, cela ne m'étonne pas. Après tout il y a plusieurs villes entières, des lacs, des grottes dessous ! »
Elle tourna également sa tête vers Toriel sans vraiment la regarder, continuant de marcher.
Voyant son état presque "absent", Sans attrapa doucement la main de Frisk. Ce contact certes squelettique mais réchauffé par la magie fit revenir la fille sur terre, qui sourit alors à son petit ami en rougissant un peu.
Peu après, tout le monde commençait à avoir mal aux jambes. Le soleil tapait haut dans le ciel, et ce fut Undyne qui proposa de s'arrêter la première. C'était évidemment celle qui souffrait la première de la chaleur puisqu'elle était un… Poisson.
Tout le monde fit donc une pause, et s'assirent à l'ombre d'un arbre à l'orée d'un petit bois à côté. Tous assis comme cela, Torel se tourna vers Frisk pour lui faire une requête.
« Dis Frisk… Et si tu nous racontait ce qu'il t'était arrivé, pendant ses quinze dernières années que tu as passées chez les humains ? Comment c'est, là bas ? »
Sans tourna la tête le premier vers la fille pour entendre l'histoire, suivit des autres. Frisk soupira et détourna le regard du côté inverse.
« Ah, il m'est arrivé un tas de trucs. Quand je suis partie, je me sentais.. Triste. Très triste. Sur le coup je m'étais évanouie et je m'étais retrouvée à l'hôpital. C'est l'endroit où l'on soigne les humains. Je me rappelle qu'en sortant de Underground, j'étais très mature. C'est drôle quand on y pense, j'avais même pas dix ans que j'avais l'impression de tout savoir, de tout connaître. »
Elle s'arrêta et jeta un regard plein de nostalgie sur chacun d'entre eux avant de continuer.
« J'avais connu la mort, l'amitié, l'amour, la haine, le desespoire, et ce en sept semaines. Ces sept petites semaines où j'avais disparu du monde d'au dessus, elles m'avaient totalement changée. Et honnêtement, je ne regrettes rien. Par la suite, on m'a mise dans un orphelinat -Même si je fuguais constamment pour retourner sur la montagne-. Vous me manquiez tellement, dans un monde où je n'étais qu'une personne parmis des milliards. Et je n'ai jamais cessé de penser à vous. C'est vers mes seize ans que je me suis mis le but de travailler dans les sciences pour trouver un moyen et vous sortir de là… »
Le silence régnait face à ce récit, et Frisk rougit puisqu'elle était gênée par tant d'attention de la part de tous.
Soudainement, Undyne brisa ce silence et se releva, toujours pleine d'énergie, avant de s'approcher de Frisk.
« Et alors gamine, racontes nous tes histoires d'amour ! Tu nous avais déjà dis que t'étais plus vierge ! »
Les joues de Frisk se marquèrent d'un rouge très profond alors que tout le monde soupirait quand Undyne remis le sujet sur le tapis - Hormis Chara et Asriel qui n'étaient pas présent ce jour là -.
« Comment ça, elle n'est plus vierge ? » Chara se redressa soudainement, assis sur un tronc d'arbre coupé à la base. Il ne s'attendait vraiment pas à ça de la part de celle qu'il considérait comme sa sœur.
Malgré cela, ils étaient tous un peu intéressés. Plus particulièrement Sans, qui se demandait ce qu'avaient ces humains pour qu'elle tombe amoureuse d'eux, et non de lui, même avant tout cela.
« Ahah, euh… C'est compliqué, il y a eu quelques garçons, pas plus, je les ai beaucoup aimés mais… »
Sans tiqua et détourna le regard. Tout ce qu'il ne voulait pas entendre. Il fourra ses mains dans les poches de son sweat en soupirant, alors qu'Undyne posait encore des questions.
« Et tu les as rencontrés comment ? »
L'ex-leader de la garde royale s'assit brutalement sur le sol, en tailleur, écoutant avec attention la jeune fille.
« Hmm.. Mon tout premier amour ? Frisk rougit un peu avant de continuer. C'était à Underground, même si j'étais qu'une enfant, il y avait quelqu'un que j'ai toujours apprécié, je le trouvais fantastique. Il m'a beaucoup aidé dans ma quête. »
Tous restaient silencieux, sans vraiment se demander qui il était. La réponse en était évidente. Mais même si Frisk jeta un coup d'oeil sur Sans, celui-ci n'écoutait plus depuis longtemps et n'avait par conséquent aucune réaction.
Elle continua alors, en hochant les épaules.
« Ensuite, bah… C'était au lycée, il y avait un garçon vraiment mignon, mais j'étais beaucoup trop timide ! Frisk sourit nerveusement en glissant sa main sur sa tête, levant les yeux au ciel. Et puis… Il y a Clément, j'étais encore avec lui avant de partir vers Underground. Il était gentil, et il prenait bien soin de moi. On avait prévu pleins de trucs ensembles, par exemple une vie plus tard. Tous les matins, on allait à la pâtisserie au coin de la rue pour acheter des beignets, et on se parlait de tout et de rien, c'était vraiment génial.. Mais j'ai dû le quitter pour revenir vous chercher.. »
Undyne, pourtant si insensible, avait les larmes aux yeux en entendant cette dernière histoire, et elle se mit à pleurer comme une madeleine. Toriel, elle, était tout aussi émue et se rapprocha de Frisk en lui prenant doucement la main entre ses pattes.
« Tu as fais tellement de sacrifices pour nous Frisk ! Tu vas pouvoir le retrouver, ce jeune homme si merveilleux, et faire la vie que tu espérais avec lui ! »
Sans, derrière, s'appuya à l'arbre contre lequel il était assis et se releva d'un geste flemmard, revenant aux anciennes habitudes. Il avait entendu, et avait décidé soudainement de rebrousser chemin et de revenir à la grotte. "je suis de trop", se dit-il. Frisk le regarda faire, avant qu'elle ne se lève également.
« Je n'irais pas revoir Clément, car celui que j'aime est ici. »
Elle rougit en baissant un peu les yeux après cette affirmation osée mais qu'elle pensait sincèrement, voyant qu'au loin Sans s'était arrêté. Il glissa ses mains sur sa capuche et la remit sur sa tête, et Frisk sourit en le voyant faire, avant de se rasseoir.
« On compte se marier. »
Frisk avait lancé ça en offrant un grand sourire aux autres, et Sans rougit de plus belle dans son coin. Il se retourna rapidement, le bleu aux joues, alors qu'il se grattait le crâne avec sa main de cet air gêné ; Les autres n'avaient jamais vus le squelette dans cet état.
« T-Tu n'étais pas obligée de le dire maintenant ! »
Mais c'était trop tard, et déjà les yeux de Toriel et d'Undyne s'étaient mis à scintiller. Asriel, lui, semblait exacerbé par la nouvelle ; Il ne pouvait supporter Sans pour une raison inconnue.
« Vraiment ?! »
Frisk acquiesça en rougissant elle aussi, puis elle se leva -encore- pour s'approcher de Sans et passer ses bras dans le dos du squelette pour se serrer contre lui. Elle lui murmura quelque chose à l'oreille.
« Ce n'est pas parce que tu es un monstre que je ne peux pas t'aimer plus qu'un humain.. »
Il sourit un peu bêtement, avant de s'écarter pour revenir à sa place. Comme d'habitude, il détestait faire part de ses sentiments devant d'autres gens, et resta donc silencieux, enfouis au fond de sa capuche. Frisk le suivit du regard simplement avant de se retourner, pleine d'entrains et d'énergie.
« Bon, tout le monde, je pense qu'il faudrait se remettre à marcher vers la ville ! »
Aussitôt dit que tout le monde s'était relevé, oubliant rapidement ce qu'il venait de se passer.
À l'arrière de la petite bande qui marchait vers la montagne, Sans et Frisk restaient côtes à côtes, se tenant la main que la fille serrait fort. Elle rougissait un peu en baissant la tête, marchant bien en face d'elle. Sans prenait quant à lui cet air un peu balourd qu'il avait l'habitude de prendre, avant de tourner la tête vers elle.
« Il était bien, ce Clément ? »
Frisk releva la tête, surprise de cette question, et croisa le regard du squelette dans les yeux qui la fixait avec insistance. Choisissant de répondre honnêtement, elle soupira avant de serrer sa main un peu plus fort dans celle de Sans.
« Il était gentil. Si je n'étais jamais tombée dans ce trou, je pense que c'est avec lui que je serais allée. Mais bon… Je suis revenu pour vous tous, et j'ai réussi ce que je voulais faire depuis mes dix ans. C'est déjà ça, non ?
- Il ne t'as jamais faite souffrir ? »
Frisk resta silencieuse à cette question, en haussant simplement les épaules sans réponse.
La route se continua sans parler plus entre eux deux.
De son côté, Undyne bavardait avec Chara et Asriel.
« Vous savez les petits, la DÉTERMINATION c'est ce qu'il y a de plus important !
- Undyne, on est pas des petits, on a plus de deux-cents ans…
- La DÉTERMINATION, c'est ce qui donne votre force. Vous savez, j'ai vaincu des tas de méchants grâce à ma DÉTERMINATION !
- Undyne…
- Vous aussi, un jour, vous aurez une grande DÉTERMINATION, j'en suis sûre ! »
Chara leva la tête vers le ciel et colla sa main sur son visage dans un geste d'exaspération.
« Undyne, si tu continues, c'est pas ma détermination qui vas atterrir sur ton visage mais c'est mon poing. »
Toriel observait cela, à côté, ricanant doucement d'un air doux. Entre deux répliques d'Undyne, elle jeta un coup d'oeil rapide vers la grande montagnes au loin. "Plus si loin que ça", pensa-t-elle. Maintenant, on pouvait apercevoir le village au pied de ce mont ; C'était petit, et on y voyait d'ici quelques maisons en briques ou en pierres, toutes d'une couleur orangeâtre et vieillies par le temps sous un ciel bleu et illuminé.
Toriel craignait l'arrivée là-bas, et Chara remarqua cela à l'air grave que prenait Goat Mama sur le visage. Il s'avança vers elle, échappant par la même occasion aux discours fatigants d'Undyne, et pris la main de sa mère dans un geste se voulant conciliant pour la rassurer. Il lui sourit lorsqu'elle baissa la tête vers lui.
« Ne t'en fais pas, tout vas bien se passer. »
Toriel sourit à Chara en acquiesçant d'un signe de tête de haut en bas. Il ne pouvait plus rien arriver de mal, maintenant.
Le silence régnait dans la place du village, comme souvent dans les environs ; Par cette chaleur caniculaire, personne n'osait sortir de chez sois, et c'était un avantage pour les monstres qui s'étaient assis au bord d'une grande fontaine circulaire pour se reposer. Toriel observait les environs d'un air inquiet malgré Chara qui tentait de la rassurer en posant sa main sur l'épaule de sa mère. Il semblait confiant, quant à lui.
À côté, Undyne avait plongé son visage dans l'eau de la fontaine pour se rafraîchir et fit un grand sourire en se redressant après avoir passé quelques secondes sous la source. Suite à cela, elle s'assit aux côtés de Toriel pour la regarder, elle et Chara, en plus d'Asriel qui s'était assis sur les genoux de sa mère en riant.
Plus loin, Sans et Frisk restaient côtes à côtes. L'humaine le regardait un instant dans les yeux, avant de détourner le regard en rougissant. Sans le remarqua aussitôt, et lui attrapa le bout du menton entre son index et son pouce pour la rapprocher de lui en la tirant doucement, la forçant ainsi à le regarder directement dans les orbites.
« Sans !
- Tu es aussi rouge que du ketchup. »
Il lui offrit un sourire malicieux alors qu'elle baissa la tête, gênée par une telle proximité alors qu'ils étaient en public.
« Que se passe-t-il ? T'as perdu ton.. Humérus ? »
« Mais qu'ai-je fait pour mériter ça ? »
Sans ricana de sa blague alors que Frisk soupira de désespoir, affichant un sourire amusé tout de même. Elle l'aimait, malgré ces jeux de mots ridicule, et finit par attraper la main du squelette dans la sienne pour la serrer.
« J'étais un peu inquiète. Pour nous, je veux dire… »
Il la coupa dans sa phrase.
« C'est vrai qu'il y a mieux qu'un squelette, comme petit ami..
- Ce n'est pas ce que je voulais dire ! »
Frisk détourna le regard, elle n'osait rien dire de plus, et Sans pris les devant en lâchant sa main pour l'entourer de ses bras, serrant le corps fragile de l'humaine contre le siens, et son coeur battre dans sa poitrine.
« Tu sais, je ne peux pas te retenir, fit Sans dans un soupir malheureux. Après nous avoir aidé, si tu veux rejoindre le monde des humains et refaire ta vie, je ne peux pas te retenir. Je ne veux pas t'influencer dans ton choix, tu feras ce qui te rendra le plus heureuse, d'accord ? »
Frisk sourit en poussant doucement Sans pour qu'il desserre son étreinte et la regarde dans les yeux, face à face. Elle posa sa petite main sur la joue du squelette.
« Ma famille est avec vous, les monstres, je n'ai rien à faire dans le monde des humains. »
Il acquiesça alors, soulagé. Il aurait été brisé si Frisk avait décidé de ne pas rester avec eux ; Et la tristesse ne lui allait pas du tout.
Finalement, l'humaine se retourna pour faire face aux autres et s'approcha d'eux, suivie par Sans de près.
« Bon. Je pense qu'avec Sans nous allons faire un tour chez moi, histoire de voir si je pourrais vous loger pour un temps indéterminé. Vous, restez ici et tâchez de vous faire discrets, essayez de ne pas être remarqués, d'accord ? Undyne, je compte sur toi s'il y a un soucis !
- D'accord gamine ! »
Undyne leva le pouce en l'air pour lui signaler que tout irait bien, et Frisk fut rassurée par ce symbole et cette vigueur digne de l'ex-leader de la garde ; La femme si compétente qui l'avait combattue auparavant devrait bien se débrouiller, même dans un lieu étranger comme celui ci.
Frisk tourna les talons et fit un signe de main à Sans pour qu'il la suive, et il obéit.
« Ma maison se trouve de l'autre côté de la ville, il va falloir marcher un peu. »
Frisk sourit à Sans en lui jetant un regard en biais, alors que l'autre ne répondait rien. Il avait baissé sa tête, et Frisk le détailla quelques instants. Plongé dans sa capuche "au cas où ils rencontreraient quelqu'un", le squelette restait bien silencieux. Sans doute était-il plongé dans ses pensées, ce que Frisk n'aimait pas spécialement ; Cela ne présageait jamais rien de bon, même si c'était relativement rare.
Alors que son regard était tourné vers son petit-ami, quelqu'un la bouscula sans qu'elle ne le remarque sur le passage. La personne ne s'excusant pas et passant sans même la regarder, Frisk se retourna et râla de plus belle.
« Eh, toi, tu pourrais pas faire un peu attention là où tu marches ?! »
L'homme qui l'avait bousculé se retourna lentement, jetant un regard de côté à la femme qui hoqueta de surprise en voyant son visage.
« Tiens donc, Frisk, comment on se retrouve ?
- C..Clément ? »
Sans, qui s'était arrêté sans pour autant se retourner, jeta un coup d'oeil vers l'homme au nom de Clément ; Celui que Frisk avait aimé "pendant longtemps" avant de repartir à Undertale.
« Cela fait un an que je ne t'ai pas vue, tu m'as beaucoup… Manquée. »
Sur des paroles se voulant gentilles, il arbora un ton presque menaçant en se rapprochant d'elle pour poser sa main et lui serrer l'épaule, au point qu'elle en eût mal et tenta d'échapper à cette étreinte en reculant d'un pas ; Mais il ne la laissa pas faire, se rapprochant également.
« Clément, lâches moi, s'il te plait... »
À côté, Sans observait la scène et décida d'intervenir lorsqu'il sentit la main tremblante de Frisk venir rencontrer la sienne pour chercher de l'aide. Il n'hésita pas une seconde de plus et son oeil gauche se mit à scintiller d'un bleu intense lorsqu'il attrapa l'homme par le col de son vêtement pour le soulever du sol. Sa capuche tomba de son crâne, dévoilant ainsi son aspect squelettique et un air menaçant qui défiait l'autre du regard. Celui-ci eut un hoquet de surprise et faillit crier d'effroi devant ce monstre.
« Elle t'as dis de la lâcher. »
L'homme obéit instinctivement et retira sa main de l'épaule de Frisk, qui recula rapidement de quelques pas pour se cacher derrière Sans alors que des larmes avaient commencées à couler sur ses joues.
Le squelette envoya d'un geste sec l'autre en avant pour le faire voler sur un petit mètre avant qu'il ne retombe brutalement sur le sol, se cognant le dos contre les pierres. Il se releva difficilement, et alors que Sans levait sa main pour le faire léviter et l'envoyer valser plus loin, Frisk lui attrapa le bras pour l'empêcher de lui faire du mal.
« Sans, arrête, il ne mérite pas que tu gaspilles de ton pouvoir comme ça... »
Sans, sans détourner le regard de l'humain, soupira et le laissa alors courir dans le sens inverse, sans l'amocher plus que cela. Il l'entendit, au loin, crier quelque chose à Frisk.
« Tu es malade de trainer avec un gars pareil ! C'est… C'est un monstre ! »
Il tiqua à la prononciation de ce dernier qualificatif, et Frisk lui sourit gentiment avant de soudainement se blottir dans ses bras. Il fut d'abord surpris, mais finit par la serrer contre lui.
« Je n'aimes pas quand tu me vois comme ça…
- Merci. »
« Je me demande si c'était vraiment une bonne idée, que les monstres viennent ici. »
Dans la petite maison mal isolée, Frisk s'était assise sur son lit et haussa doucement les épaules à la remarque de Sans. Elle se leva ensuite pour déplier quelque chose de sous son lit -ce qui semblait être un matelas-, et changea de pièce en se dirigeant dans le salon, soupirant en voyant son petit canapé devant une table basse en bois.
« Est-ce qu'il y aura assez de place pour tout le monde..?
- Tu m'écoutes ? »
Sans suivit Frisk jusque dans le salon et s'assit lassement dans le sofa, en posant sa tête sur le bord pour se reposer, tout en gardant un orbite ouvert sur Frisk qui s'était appuyée contre le mur.
« Tu disais quoi ? Finit-t-elle par demander.
- Je disais que c'était peut-être dangereux pour nous, le monde des humains. Tu as bien vu la réaction de ton copain tout à l'heure, il a dit que je suis un monstre… Et il a raison. Ici, nous ne sommes pas fait pour vivre normalement
- Ce n'est pas mon copain, idiot.. »
Elle sourit en jetant un coup d'oeil sur l'unique fenêtre de la salle, croisant les bras sous sa poitrine. Elle songea à ce qu'il venait de dire. Et il n'avait peut-être pas tort ; Les Humains ont peur des monstres.
Elle mordit sa lèvre inférieure par reflex en pensant à tous les problèmes qui pouvaient se poser maintenant que la barrière s'était ouverte.
« Tu as raison, lâcha-t-elle. Maintenant, les monstres ne sont plus faits pour vivre parmi les humains.. C'était logique, je ne vois pas ce qu'il m'a pris de penser l'inverse. »
Sans se releva et s'approcha de Frisk pour poser sa main sur sa tête et lui frotta les cheveux dans un sourire moqueur.
« Ne t'inquiète pas autant gamine, si jamais les monstres ne s'intègrent pas dans la ville il suffira de construire notre propre campement !
- Je suis pas une gamine ! »
Ils ricanèrent tous deux, puis le téléphone de Frisk sonna soudainement, coupant l'ambiance. Elle s'écarta de Sans pour décrocher et s'assit sur le canapé, portant l'appareil à son oreille.
Sans reconnu la voix sortant de l'appareil ; C'était la même que lorsqu'il s'étaient retrouvés et que quelqu'un l'avait appelée au téléphone. Sans doute l'amie de Frisk, celle qui s'appellait Sarah.
« Allo ? Sarah..?
- Salut Frisk. J'ai croisé Clément dans la rue, il m'a dit que tu étais de retour en ville.
- Ah, ça n'a pas mis beaucoup de temps à se faire savoir… »
Alors que Sans s'approcha de Frisk pour s'asseoir à côté, il posa sa main sur son épaule. Un silence pesant se faisait sentir provenant de l'appareil.
« Il m'a dit que tu étais avec quelqu'un de bizarre, il a de sales blessures dans le dos, mais je crois qu'il est juste tombé et qu'il s'est imaginé des trucs... Tu sais, il ne vas pas très bien depuis ton départ.
- Ah oui ? Il m'avait pas l'air "très bien", effectivement. »
Sans tiqua à côté. Lui savait pertinemment qu'il n'était pas bien du tout ; S'il n'avait pas été là, Frisk aurait morflé, elle qui était si faible dans le monde des humains.
« Tu sais quoi ? Je m'en moque d'avec qui tu traînes, ce qui comptes c'est que tu sois de retour en ville !
- Ce ne sera pas pour longtemps. »
Frisk lâcha ça en baissant la tête, et jeta un coup d'œil vers Sans qui haussa les épaules. Sarah se tût un moment, derrière l'appareil.
« Sérieux ? »
Sans soupira d'agacement avant de retirer l'appareil des mains de Frisk d'un geste rapide pour le porter à ce qui pourrait être son oreille en temps normal. Frisk cria sur Sans de lui rendre rapidement le téléphone, mais le squelette ignora.
« Tu es Sarah, c'est ça ? Lança Sans au téléphone. Écoutes, Frisk se prépare et vous allez allez au café où vous aimez bien aller toutes les deux. »
Frisk soupira en voyant qu'il n'allait pas lui rendre le téléphone, et pesta en détournant le regard.
« Qu'est-ce que tu essayes de faire, Sans ? »
Le squelette ne répondit pas, et raccrocha l'appareil. Il se tourna ensuite vers la brune et lui rendit son téléphone.
« Tiens, tu vas sortir, et moi je vais m'occuper de tout, comme un os ! »
Il pouffa doucement dans sa main, puis la poussa pour qu'elle sorte de la pièce dans un geste familier.
« Bon, vas te changer, cela fait longtemps que tu es dans la même tenue, et ça schlingue un peu si tu veux mon avis ! »
Frisk lui lança un regard noir mais obéis. De toute façon elle n'avait plus le choix, et bien qu'elle s'inquiétait encore un peu pour les monstres elle savait que Sans pouvait gérer. Quoi qu'il était un peu étourdis, parfois, il a souvent tendance à se précipiter..
Elle alla se changer en évitant de penser à cela.
Sans partit chercher les autres après le départ de Frisk pour aller se changer les idées et parler avec son ancienne amie. Sur le chemin, il regardait le ciel. La sensation de n'avoir rien au dessus de lui, de n'avoir aucun plafond sur sa tête, cela lui donnait encore une étrange impression, un frisson d'excitation qui le parcourait dès qu'il levait le crâne pour observer ce bleu si chatoyant qu'il avait oublié, depuis les centaines d'années qu'ils étaient emprisonnés dans Underground.
Il arriva rapidement à la place où les autres l'attendait, et il s'approcha d'eux, arborant ce visage si familier lorsqu'il était confiant.
« J'ai demandé à Frisk d'aller retrouver une de ses amies, en attendant on va devoir se débrouiller sans elle. Bon, vous venez ? »
Sans se retourna aussitôt pour repartir dans le sens inverse, et les autres ne mirent pas longtemps à le suivre. Toriel, inquiète, se rapprocha de sans dans un air soucieux.
« Il est arrivé quelque chose, pour qu'elle parte si soudainement ?
- Non, c'est juste moi qui lui ai demandé d'aller se changer les idées. »
Sans tourna la tête vers Toriel en fourrant ses mains dans les poches de son sweat d'un air décontracté avant de continuer à parler.
« Il s'est passé beaucoup de choses à Underground, j'ai juste pensé que cela lui ferait du bien de sortir avec une de ses amies. Ne t'en fais pas Tori, je gère tout ! »
Rassurée, Toriel sourit avant que Chara n'arrive à ses côtés d'un pas pressé. La grande tourna la tête vers lui pour le regarder.
« Je ne pense pas que la ville soit un endroit pour les monstres, fit Chara d'un air songeur. Auparavant, les monstres et les humains habitaient ensemble, c'était normal ! Mais maintenant ce n'est plus du tout la même chose… Les Humains pensent que les monstres font partis du folklore, seuls les plus jeunes y croient. Vous savez, ici, les enfants ont peur des "monstres cachés", moi-même je demandais chaque soir à mes parents de regarder s'il n'y en avait pas sous mon lit -Avant de vous rencontrer, bien sûr-. »
Chara se tût un instant, et baissa la tête pour regarder ses pieds avancer au même rythme que ceux de Toriel. La reine, elle, semblait désolée. Elle avait fondé de si grands espoirs dans une relation entre les monstres et les humains, une relation pacifiste où ils vivraient en harmonie.
Sans pris la parole.
« Malheureusement, tu as juste. Tout à l'heure nous avons rencontré Clément, l'ancien copain de Frisk, et il a mal pris qu'elle traîne avec moi. »
Sans coupa court dans sa phrase un instant et ricana en repensant à la grimace de terreur de l'humain lorsqu'il avait vu le squelette littéralement vivant.
« C'était drôle, quand il a crié de peur et que je l'ai envoyé valser à quelques mètres!
- Sans, ce n'est pas bien ! »
Toriel croisa les bras sous sa poitrine sans pour autant s'arrêter de marcher, et agita sa tête dans un geste de contradiction.
« Ce n'est pas bien de martyriser les humains. Ici, ta force physique est plus puissante que la leur, et il ne faut pas que tu en profites ! Cela ne fera que nuire à notre réputation.
- Il l'avait mérité » siffla simplement Sans entre ses dents, vexé qu'elle lui fasse ainsi la morale ; Mais il s'arrêta de râler en apercevant la maison de Frisk donnant directement sur la rue principale et indiqua aux autres que c'était ici qu'ils s'arrêteraient.
Après avoir laissé Toriel, Chara, Asriel et Undyne en leur priant de ne pas faire trop de remu-ménage dans l'appartement de l'humaine, Sans choisit de disparaître dans une flamme bleue pour se téléporter près du café où Frisk et son amie buvaient quelque chose et parlaient ensemble. Sans, qui n'avait pas encore été remarqué, choisit de s'asseoir contre un mur à même le sol du trottoir et à peine quelques mètres plus loin, pas trop près pour que Frisk ne puisse pas le voir ; Mais pas trop loin pour qu'il puisse entendre la discussion.
Frisk semblait gênée de retrouver sa vieille amie en face d'elle, assises sur une table à la terrasse du café. Elle leva les yeux vers le ciel en soupirant.
« Tu sais, ça fait plaisir de te revoir. »
Sarah avait pris la parole en coupant court au silence qui commençait à devenir malaisant. Frisk sursauta presque, et baissa la tête pour la regarder dans les yeux, lui offrant ainsi un sourire embarrassé.
« ça me fait plaisir à moi aussi. Tu sais, j'ai été sacrément occupée ces derniers temps… J'étais très loin d'ici, et du coup…
- Je n'ai pas besoin d'explications, tu sais. »
Sarah haussa les épaules en soupirant à son tour, longuement, avant qu'elle ne continue sa phrase d'un ton un peu plus grave, détournant son regard sur le côté.
« ça m'a fait bizarre ; On était tellement complices avant. Je savais que tu devrais partir un jour, tu me l'as toujours dit. Mais je pensais qu'on était suffisamment amie pour que tu décides de rester.
- J'avais une mission. »
Frisk baissa la tête vers une petite tasse de chocolat chaud qu'elle tenait dans ses mains depuis le début -celle qu'elle avait acheté seulement quelques minutes auparavant-, avant d'en boire timidement une gorgée. Sarah repris la parole pour la questionner.
« Quelle mission ? Tu parles comme si c'était une quête ou je ne sais pas trop quoi tout droit sorti d'un jeu vidéo ! On est dans la vie réelle, Frisk ! »
Cette remarque fit sourire la brune, qui pensa en elle même "si tu savais" tout en soutenant le regard de son amie.
« Tu ne me croirais pas si je te le disais.
- Frisk, tu ne me fais pas confiance ? Tu peux tout me dire, je te croirais. »
Finalement, Frisk se pencha en arrière sur sa chaise, la faisant basculer, tout en tournant la tête vers Sans qui, elle le savait, ne se trouvait pas loin derrière elle. Quand il remarqua qu'elle l'avait démasqué, il eu un sursaut et ramena sa capuche sur sa tête pour se "fondre dans la masse", peine perdue maintenant.
« Je dois y aller, finis par lâcher Frisk en se levant de sa chaise, concentrant son regard sur son ancienne amie. N'essaye plus de me contacter, je vais m'en aller vivre avec des amis très loin, et cette fois je ne reviendrais jamais. »
Elle lui sourit tristement avant de se retourner, laissant là la tasse de chocolat chaud qui n'avait pas été bien entamée. Sarah resta plantée là, ne comprenant pas très bien. Frisk finit par marcher vers la direction de Sans. Une fois à son niveau elle s'arrêta en gardant la tête baissée.
« On doit y aller » lui dit-elle avant qu'elle ne continue sa route sans prêter attention à s'il la suivait ou non.
En parallèle, Sans s'était rapidement remis sur pieds et avait jeté un coup d'oeil vers l'autre femme, qui les regardait tous les deux. Elle recula de quelques bons centimètres sur sa chaise en observant le visage squelettique de Sans ainsi que ses deux orbites noirs ; Ce dernier n'y prêta guère attention et rejoins rapidement Frisk pour lui attraper la main au passage, se penchant vers elle qui n'avait pas levé la tête.
« Eh, Frisk, ça va ? »
Elle ne répondit pas en continuant de marcher, serrant simplement la main du squelette dans la sienne.
Arrivés chez elle, Frisk partit rapidement s'asseoir sur le canapé sous le regard des autres monstres, et Sans la suivit sans rien dire, s'appuyant sur l'accoudoir de ce sofa.
« Ce n'est pas une ville faite pour les monstres, lâcha finalement Frisk dans un soupir profond. Nous devrions rapidement partir, et vivre dans un campement. »
Toriel soupira une nouvelle fois devant ce verdict. Venant d'abord de Chara et de Sans, c'était maintenant Frisk -sans doute celle qui aurait pu le mieux juger- qui avait décidé de ne pas rester. La reine se sentit abattue, mais repris rapidement courage en se disant que désormais, ils étaient tout de même libres, c'était le plus important.
Nous devons partir maintenant.
« Que faisons nous, maintenant ? »
Après être partis de la ville et se retrouvant en pleine nature, Asriel s'était avancé vers Frisk d'un air penaud en levant les yeux vers elle de part sa taille d'enfant. L'humaine le regarda quelques instants avant de se tourner vers Toriel. C'est elle qui devrait prendre la décision. Après tout, c'était elle la reine et non Frisk, elle n'était là que pour les aider à sortir.
« Toriel, je pense qu'on devrais retourner à Underground et prendre le matériel nécessaire pour construire de petits camps. Combien il y a de monstres, dans toute la population souterraine ?
- Environ 300 monstres, répondit-elle en souriant d'un air préoccupé. Des camps ? Quels sortes de camps ? »
Frisk croisa ses bras sous sa poitrine tout en montrant un air déterminé sur son visage, comme si elle était en train de résoudre une nouvelle énigme d'Underground.
« Je pense que les monstres pourraient se répartir sur le territoire et sur le monde, dans des camps de dix à vingts individus. Dans de grandes tentes communes, cela devrait être réalisable si tout le monde y participe. »
La brune sourit en imaginant les monstres se développer dans ces campements, enfin libres, ils iraient où ils veulent pour fonder leur foyer. Peut-être même qu'un jour cela se transformerait en villages, en villes.
Toriel semblait du même avis que Frisk puisqu'elle soutint son regard un moment avec espérance.
« Cela me semble être l'idée la plus adaptée à la situation, finit-elle par dire de ce ton calme qu'elle arborait toujours. Retournons à Underground pour l'annoncer aux autres. »
Toriel s'avança face à l'assemblée de monstres qui était réunie dans la dernière salle où la barrière avait été détruite.
Le groupe avait mis deux jours et trois nuits pour revenir à Underground, et déjà la population s'était réunie en attendant le verdict de leur reine, leur liberté qui n'était qu'à quelques pas. MTT Resort filmait la scène qui était redistribuée sur toutes les chaînes de télévision pour que chacun puisse connaître leur sort ; Mais très peu étaient restée devant leur TV puisque la plupart s'était retrouvée dans cette salle qui était pour ainsi dire pleine d'agitation.
La reine, accompagnée de ses compagnons, se gratta la gorge pour instaurer le silence parmi la foule, et tous se turent.
« Nous sommes allés dehors, commença Toriel en souriant. Nous avons vu l'herbe, les arbres, le ciel et le soleil. Mais ce n'est pas tout, car nous avons marchés.. »
Elle fit une pause et se tourna vers Frisk en l'invitant à avancer à son niveau, ce que l'humaine fit sans rechigner bien qu'elle soit un peu gênée par ce monde.
« Frisk ; Vous la connaissez tous désormais, puisque c'est elle qui nous a sauvée ; Nous a montré sa ville, là d'où elle venait, son monde et donc celui des humains. Mais malheureusement ils ne nous ont pas bien accueillis et nous avons été contraints de partir. »
Derrière, Chara baissa la tête de frustration. Il était aussi un humain, c'était aussi son monde, pourtant personne ne le remarquait jamais. À côté, Asriel posa doucement sa patte sur l'épaule de Chara qui la repoussa d'un geste de rage, instinctivement, alors que Sans guettait tout cela du coin de l'orbite.
« Ce n'est pas seulement grâce à moi… »
Frisk essaya de placer une phrase en pensant à Chara qui était toujours mis de côté, mais Toriel la coupa pour continuer à parler au peuple sans y prêter attention.
« Nous avons donc décidés ensemble que les monstres seraient séparés dans des groupes, des camps, des villages construits à différents endroits du monde où ils vivraient à jamais libres. »
Toriel sourit à son peuple et un brouhaha d'exaltation les fit tous trembler. À côté, Frisk pris une mine inquiète en se tournant vers Chara, mais celui-ci surpassa sa colère et releva le visage pour lui faire un sourire maladroit, que lui renvoya la brune.
Suite à cela, Frisk s'avança encore d'un pas vers l'assemblée et leva les bras pour faire taire l'assemblée.
« Vous savez tous que cela va être dur. Dur de s'intégrer au monde, dur d'y vivre et d'y survivre, dur de s'y développer. Mais si tout le monde s'y met, vous pourrez être sûr que la liberté ne sera non plus un but, mais une réussite ! »
Elle sourit en prononçant cette phrase pleine de détermination pour motiver les monstres ; Mais elles n'en avait pas eu besoin. Tous étaient prêts à faire d'énormes sacrifices pour leur indépendance.
Finalement, l'humaine se retourna et s'avança vers la sortie pour la deuxième fois. Elle observa le ciel qui se colorait d'un orange pâle alors que le soleil se levait loin derrière les montagnes.
« Savoir que les monstres sont enfin libres m'emplis de DÉTERMINATION. »
Voilà la première partie de finie, et je me sens vraiment fière de moi ! J'ai l'impression d'avoir bien réussi à garder le caractère de personnage, quitte à en laisser un peu d'autres de côté :/ J'ai adoré écrire ce début en reprenant une autre fanfic. Gwenaelle Nina m'a beaucoup inspirée quand j'étais tombée par hasard sur son récit ; Et honnêtement je ne regrette rien. Peut-être que ça va être du blabla inutile, mais j'ai toujours imaginé Chara comme une fille, alors "la" voir en garçon, ça m'avait fait bizarre, mais j'avais trouvé amusant ses sentiments pour Frisk. J'espère avoir satisfait les fans de la fanfic "Sa véritable famille" et qui en demandaient une suite, par ce récit ; J'avais un peu peur que le texte ai l'air bâclé, du coup j'ai réécris certains passages au moins dix fois avant de les trouver "parfaits" ! Sinon, je n'ai plus qu'une chose à dire. "SPAGHETTI AND PUZZLES NYE EH EH !" 3
Si vous n'avez pas lu sa fic, je vous conseille d'aller la voir, elle est vraiment excellente et donne une profondeur aux personnages, notamment pour Chara qui y est mis en avant vers la fin de son récit !
Au final, je me demande encore si j'aurais du lui développer ce sentiment d'amour dans mon histoire, ou faire comme j'ai écris, c'est à dire garder un amour uniquement fraternel. Mais je pense qu'une histoire d'amour entre Frisk et Chara n'aurait pas mené à grand chose..
Pour les avis, je voudrais simplement savoir si vous préférez que je développe plus l'histoire entre Frisk et Sans, ou si je devrais développer l'histoire des monstres o/
(oui, ceci n'avait aucun sens, j'adore juste imaginer Papyrus dire cette phrase)
