Aaaaah... Reichenbach. Un mot synonyme de malheur et dépression pour tout bon Holmesien/Sherlockian qui se respecte. Avec la fin de la saison 2, ça a pas loupé, j'ai pleuré un paquet de fois. Et je ne pouvais rester inactive. Pour retrouver un semblant d'quilibre mental (déjà qu'à la base, c'est pas terrible) il me fallait absolument écrire un post-Reichenbach.

En voici donc le prologue.

Je vous préviens y aura du angst (mais bon, rangez les cordes, hein !), un poil de violence sur la fin (d'où le rating T) et c'est une romance également (bien que je ne compte pas m'étendre en longues confessions, c'est de Sherlock dont nous parlons après tout !). Je tiens à préciser que (bien qu'étant une fan de la première heure de tout ce qui touche de près ou de loin à Sherlock Holmes), c'est ma première fiction pour ce fandom. Pourquoi n'oser que maintenant ? Pour la bonne raison qu'à mon sens Sherlock est un des fandoms sur lesquels il est le plus "compliqué" d'écrire en évitant le OOC. Mais diable, cela reste de la fiction après tout ! Il faut savoir y aller :)

Vous m'excuserez pour le titre, je n'avais pas d'idée, alors j'ai un peu pompé sur une certaine nouvelle du canon.

Sur ce, c'est parti !

Disclaimer : Aucun personnage ne m'appartient (hélas... Si ils ne veulent plus de Sherlock ou de John, je veux bien les en débarrasser), blablablablablablabla habituel, aucun profit, blablablablablablabla habituel. Référez-vous donc à Steven Moffat et Mark Gatiss ainsi qu'à Sir Arthur Conan Doyle.


Prologue

Il y avait déjà des saisons que cela ne se produisait plus chaque nuit. Désormais, il ne le subissait plus que quelques fois par mois, comme un bête pêcheur surpris par la marée. Une marée violente, et inéluctable, que l'on aimerait oublier au lendemain mais dont la puissance finissait par vous noyer de nouveau quand enfin vous pensiez émerger de l'eau glaciale.
Dix-huit jours depuis la dernière crise.
Le cauchemar était toujours le même. Affreusement répétitif, mais pire que tout, terriblement réel, comme une sentence implacable appliquée sans fin.
Il se tenait là, debout sur un toit de granit, la vision rendue floue par un épais brouillard dont il ne pouvait expliquer l'origine. Il regardait toujours ses mains en premier, s'assurant qu'il s'agissait bien des siennes. Puis sa vue se clarifiait lentement en même temps que le soleil lui perçait impitoyablement la rétine. Devant lui apparaissait alors une silhouette sombre, si proche et pourtant si diablement éloignée de lui. Au-delà de l'homme, l'horizon gris donnait à la scène un aspect monochrome, renforçant le sentiment affreux que le monde avait perdu toute couleur. Ses yeux ne pouvaient se détacher de lui, son cœur lui hurlait de se lancer à sa rencontre, mais ses jambes restaient clouées sur place. Une brise glaciale balaya le toit, creusant un trou béant dans sa poitrine alors qu'il se retournait dans sa direction pour le fixer de son inoubliable regard autrefois azur.
« Bouge » une petite voix lui hurlait. Mais il demeurait immobile.
Une panique glacée lui pétrifia le cœur alors qu'il levoyait doucement articuler des mots qu'il ne pouvait entendre. Qu'il ne voulait pas entendre.

« Au revoir, John. »

Non. Pitié, non.

Son bras se tendit dans sa direction, sa main grande ouverte pour se saisir de cette ombre qu'il ne pouvait atteindre, ses doigts se referment sur le vide qui lui perçait la peau comme des millions d'aiguilles.
Sourd, il n'entendit pas son propre hurlement qui déchira l'air lorsque ce corps chuta sans qu'il ne puisse le retenir.

Mon Dieu, non. Pas ça !

« SHERLOCK ! »

Son corps se redressa dans un sursaut de terreur incontrôlable, ses membres tremblants et couverts de sueurs. Les yeux grand ouverts, il revivait la scène un nombre incalculable de fois avec une netteté effroyable en l'espace d'une seule seconde, la gorge sèche et la respiration haletante, avant de prendre conscience qu'il était bien là, dans sa chambre de Baker Street et non sur ce maudit toit de St Barts.
Son souffle erratique se calma, mais chaque nouvelle inspiration devenait plus difficile et douloureuse. Ses tremblements ne firent que redoubler.

Toujours le même cauchemar.

Ses poings se refermèrent sur ses draps alors qu'il laissait reposer son front sur ses genoux repliés. Sa mâchoire se serra.

Toujours la même réalité cruelle.

Il ne dormit plus de la nuit.

Hop et voilà :) C'est juste un court prologue, mais nécessaire pour l'ambiance, n'est ce pas ? (allez, on va tous se remater la fin de Reichenbach avec nos paquets de mouchoirs !)

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