ASCENSION
Après l'arrêt de la série, j'ai eu envie d'écrire une fanfic qui marquerait le retour d'Elizabeth Weir, donc voilà. Si des fans de la série viennent à passer par là, laissez-moi un petit commentaire :)
Chapitre 1 :
La cité d'Atlantis était calme, ce qui s'avérait rare en ces temps de trouble où la menace des plans de domination de Michael planait comme une ombre mortelle au dessus des humains de cette galaxie. Aucun bruit ne résonnait dans les couloirs où patrouillait l'équipe de nuit. Toutefois, en tendant l'oreille, on pouvait entendre les échos des bâtons s'entrechoquant. En effet, Sheppard et Ronon enchaînaient coups et feintes en tout genre. John mettait un soin tout particulier dans chacune de ses attaques mais cela n'empêchait pas son adversaire, qui était rompu à l'art du bâton de bambou, d'avoir le dessus. Le Satedien frappa Sheppard à l'arrière du genou, le faisant basculer en avant.
- Vous manquez de concentration Sheppard.
Le Colonel, qui se relevait lentement en se massant le genou, ne répondit pas.
- John ? Ca va ?
- Ouais, ouais… Il est tard, j'aurais déjà du rendre mon rapport à Woosley, il va me passer un savon.
- Un savon ? s'étonna Ronon.
- C'est une expression terrienne. Ca veut dire qu'il va me… euh, laissez tomber. Je dois y aller.
Ronon le regarda quitter la pièce, intrigué par l'étrange comportement de son ami.
John arriva devant la porte vitré du bureau. Mais au lieu d'y trouver le Doc Weir travaillant encore, il vit Richard Woolsey, lisant un rapport de mission.
- Colonel.
- Je viens vous rendre mon rapport.
- Parfait. Mettez-le ici.
Sheppard posa le dossier sur le bureau et sortit rapidement de la pièce. Même si le Colonel avait dut se montrer fort pour la cité après la disparition de leur première leader, il lui était plus dur de ne pas craquer quand il se retrouvait seul. Cela faisait maintenant un an et il se remettait lentement. C'était d'autant plus difficile qu'il se savait responsable de la… disparition d'Elizabeth après toutes les épreuves qu'ils avaient traversé ensemble, il n'avait pas été capable de la sauver des Réplicateurs. Quand l'équipe avait appris sa mort et que tout espoir eut été perdu, John avait tenu à rassembler tous ses effets personnels et à les envoyer à la mère d'Elizabeth.
Perdu dans ses sombres pensées, John s'appuya contre la rambarde d'un balcon, celui à côté de la salle de contrôle. Chaque fois que John se réfugiait ici, il s'attendait à ce qu'Elizabeth passe la porte à tout moment. Justement, elle pivota et Rodney passa le seuil.
- Sheppard ! Je vous cherchais, j'ai besoin de vous pour…
- Pas ce soir, Rodney.
La douleur le lassera et le désespoir l'envahit. John regagna ses quartiers.
Ce n'était pas elle, ce ne serait plus jamais elle.
A
- Activation non programmée, lança Amélia. C'est une transmission vidéo du Major Lorne, ajouta-t-elle à l'intension de Woolsey et Sheppard qui venaient d'arriver.
Woolsey lui adressa un signe de tête et la technicienne pressa un bouton. Le militaire apparue à l'écran.
- Major Lorne.
- M. Woolsey, Colonel, il y a quelqu'un ici qui voudrez vous parler. Ca va vous surprendre.
Il tourna l'objectif de la sonde vers sa droite et tous furent abasourdis de voir une personne qu'ils ne pensaient plus jamais revoir le visage d'Elizabeth Weir emplissait tout l'écran.
- Bonjour, leur dit celle-ci.
Toutes les personnes présentes dans la salle de contrôle fixaient leur ancienne leader avec appréhension et suspicion. En effet, ils avaient perdu le compte des fois où ils l'avaient crut bien vivante sans que ce ne soit elle.
- Vous avez des doutes sur mon identité, continua-t-elle. Mais je peux vous assurer que c'est bien moi. J'ai des informations importantes à vous communiquer et ça ne peut pas attendre.
- Qu'avez-vous à nous dire ? questionna Woolsey.
Elizabeth sourit, ils ne comprirent pas pourquoi.
- Il s'agit de Michael.
Tous grimacèrent à l'évocation du Wraith.
- Je suis consciente que vous ne faites que suivre le protocole Richard, pourtant ce dont je dois vous parler est bien trop important et long pour pouvoir le faire par caméra interposée.
- Si je comprends bien, intervint McKay une fois le choc initial passé, vous voulez venir sur Atlantis ?
- Exactement.
- Je crains que ce ne soit pas possible.
- M. Woolsey, défendit Teyla de sa voix posée. Nous devrions peut être reconsidérer la question.
Le dirigeant la dévisagea, puis de tourna de nouveau vers l'écran.
- Major Lorne.
- Oui.
- Comment l'avez-vous trouvé ?
- En fait c'est elle qui est venue à nous, comme si elle savait exactement où nous serions.
McKay sursauta légèrement à la nouvelle. Peut-être que…
Woolsey sembla réfléchir, il se tourna vers Sheppard mais celui-ci restait obstinément silencieux.
- Major, amenez là ici mais ouvrez le feu au moindre mouvement suspect.
Lorne hocha la tête et mit fin à la transmission. L'équipe restait silencieuse, dans l'attente d'un ordre du leader. Cependant il ne dit rien, et retourna simplement dans son bureau.
A
Une demi-heure heure plus tard, toute l'équipe était là pour accueillir le Major Lorne et ses hommes, qui gardaient leurs armes braquées sur Elizabeth placée au milieu d'eux. Sheppard garda le silence pendant le bref échange qui suivit. D'abord choqué puis septique, le militaire se demandait s'il s'agissait bien d'elle cette fois, c'était peut-être un Réplicateur. Il avait déjà crut la retrouver par deux fois…
Le Docteur Weir scruta les alentours : la Porte des Etoiles, la salle d'embarquement, son ancien bureau… Elle était tout aussi anxieuse qu'heureuse de retrouver cet environnement familier.
- C'est bon de vous revoir, leur dit-elle.
Bien qu'elle s'adresse à tous, son regard se porta sur John, ce qui le troubla. C'était tellement… elle.
- Bienvenue, dit Woolsey.
Elizabeth hocha la tête, attendant la suite des évènements.
- J'ai demandé au Docteur Keller de vous faire passer plusieurs tests, j'espère que…
- Je comprends tout à fait, le coupa-t-elle. J'aurais étais aussi méfiante à votre place.
Sa voix était exactement la même, à la fois posée et autoritaire, ce qui lui valait le profond respect du Colonel depuis le tout début.
- Conduisez-la en salle d'isolement.
En traversant les couloirs de la cité flanquée de quatre marines, Elizabeth se demanda si elle n'aurait pas du écouter les Anciens finalement, et ne pas revenir… Cependant, il fallait qu'elle les prévienne du grand danger qu'ils couraient l'expédition d'Atlantis, mais aussi toute cette galaxie.
A
Keller sortit de la chambre d'isolement.
- Je lui ai fait tous les tests possibles : scan, prise de sang, elle est à cent pourcent humaine. Et l'ADN correspond : il s'agit bien du docteur Weir.
L'ahurissement se peignit sur le visage de John avant qu'il n'affiche une expression plus neutre. Rodney, lui, ne cacha pas sa stupeur et Teyla sourit. Ronon ne dit pas un mot, comme à son habitude.
- Elle voudrait nous parler de quelque chose d'important, c'est la raison pour laquelle elle est là.
- Savez-vous de quoi il s'agit ?
- Non, elle n'a rien voulu me dire.
- Bien. Briefing dans une demi-heure.
- Mr Woolsey, l'interpella John alors qu'il s'éloignait déjà.
Le Colonel le rejoignit en courant.
- Je ne pense pas que les gardes soient encore indispensables…
- Vous avez raison Colonel. C'est pour cette raison que j'ai déjà donné l'ordre qu'elle ne soit plus entourée de marins.
- Oh… D'accord.
- N'arrivez pas en retard au briefing Colonel.
