Titre : En Passant par Le Square Phoebus

Auteur : KimieVII

Genre : Yaoi- Romance/Angst/Tragédie

Couple : Zack/Cloud ( pour changer x) )

Rating : M - ATTENTION : Le sujet évoqué dans cette fiction est -très- sérieux et tourne autour de la mort. Présence également d'un lime.

Source : Final Fantasy VII.

AU : Univers similaire au nôtre.

Bêta lecteur : Flammula

Disclaimer : Les personnages sont la propriété de Square Enix.

Il s'agit d'une histoire que j'écris pour mon propre contentement et dans le simple but de divertir. Je ne tente en aucun cas de m'approprier les droits d'auteurs ou de faire de l'argent sur cette fiction.

Notes : Encore une fic' !? C'est ce que vous devez vous dire... Eh bien oui. Mais j'ai déjà rédigé tous les chapitres de celle-ci au brouillon. Cette histoire ne traînera donc pas comme les autres. D'autant plus qu'elle ne comporte que quatre chapitres. J'ai... beaucoup hésité à l'écrire. Au début même, quand l'idée m'est venue, je ne voulais pas l'écrire du tout. Le sujet me semblait trop noir et trop sérieux pour moi... Pourtant je me suis mise à me pencher sur le premier chapitre et je me suis alors retrouvée plongée de passion pour cette histoire. Je me suis même prise à l'aimer malgré le fait que je savais que je ferai horriblement souffrir Zack et Cloud... Certains passages furent très difficiles à écrire car j'aime tant ces personnages que je culpabilisais beaucoup de ce que je leur faisais "vivre". Vous êtes donc prévenus, cette fiction n'est pas joyeuse du tout mais comporte malgré tout de nombreux passages que j'ai envie de qualifier de très tendres et très mignons. Peut-être un peu trop d'ailleurs mais je pense qu'ils font balance avec le reste. Cependant l'atmosphère de cette fiction est très particulière. Cela n'a vraiment rien à voir avec FFVII et je pense que certains n'accrocheront pas du tout.

Encore une chose. J'ai étudié le thème dont traite cette fiction pour l'écrire, mais il reste malgré tout très probablement un certain nombre d'erreurs. Je ne suis pas du tout familière avec le domaine sur lequel je me suis penchée pour cette histoire.


En Passant par Le Square Phoebus

xXx

Le temps d'une rencontre

-

Le parc public dénommé Le Square Phoebus vivait pleinement, bien animé, comme toujours durant les beaux jours d'été. Ce matin-ci offrait par ailleurs un ciel particulièrement ensoleillé. Une brise agréable glissait entre le vert tendre des majestueux châtaigniers et hêtres qui peuplaient le jardin, des enfants se couraient après en riant gaiement pendant que leurs parents discutaient entre eux sur des bancs et des couples se baladaient insouciants, main dans la main. On pouvait aussi voir certaines jeunes mamans surveiller leurs landaus, de vieilles grand-mères toutes pliées donner à manger aux moineaux et les canards profiter de la fraîcheur du lac. L'ensemble gorgeait alors l'air de joie, de rires et de sourires tandis que les sifflements mélodieux exhalés par les oiseaux ajoutaient leur touche finale à cette allègre symphonie. N'importe qui aurait songé là à l'image classique que l'on pouvait se faire d'un jardin public un jour d'été. De la joie et de la bonne humeur, un petit coin de verdure dans la poussière d'une ville, un petit paradis. A ceci près qu'un certain élément ne s'harmonisait pas au décor. Un élément qui faisait presque tâche, tout comme une larme sur un visage souriant, ou encore un trait de peinture noir sur une toile de fond rose. L'erreur glissée dans ce stéréotype du bonheur ne riait ni ne profitait du soleil, il semblait juste s'ennuyer dans son coin, sur un banc. C'était cet intrus dans le cadre général qui avait retenu son attention, ses yeux attirés d'eux-même sur le jeune homme perdu dans sa contemplation du sol. Comment, en effet, louper cet unique nuage en plein milieu d'un beau ciel bleu ? Le contraste qu'il offrait par sa seule présence dans ce jardin pourtant vaste sautait aux yeux au point qu'il lui paraissait impossible que l'attention de chacun ne se trouve pas dirigée vers lui. Pourtant, personne ne s'en souciait. A tel point qu'on aurait pu tout aussi bien dire qu'il ne se résumait qu'à un fantôme solitaire, oublié de tous.

Zack s'estimait un jeune homme qui aimait la vie, qui la respirait, s'en assouvissait. Il aimait profiter de chaque moment, en particulier ceux qui, comme celui-ci, possédaient un petit quelque chose différent des autres. Sereins et joyeux, il fallait savoir y goûter et s'en délecter, en garder la saveur le plus longtemps possible pour la graver dans sa mémoire et faire siennes des sensations qui ne se présentaient pas à soi tous les jours.

Ce dimanche matin là, il était sorti profiter du beau temps, ce en se promenant par les délassantes allées de cette place qu'il fréquentait souvent, car elle avait cet avantage non négligeable de se trouver à quelques pas de chez lui. Il avait donc marché un moment sur les chemins soignés quand son regard s'était posé sur le seul point qui semblait chagriné au coeur de ce lieu pourtant plaisant. Un adolescent aux cheveux blonds illuminés par les rayons qui traversaient l'éclatant feuillage au-dessus de sa tête, et surtout aux plus beaux yeux bleus qui ne lui avait encore jamais été donné de voir. Cadeau qui lui avait été offert lorsque le jeune homme avait relevé un instant la tête dans sa direction, probablement en se sentant observé. Intrigué par cette mystérieuse personne isolée, Zack décida de faire connaissance. Il ne s'agissait pas d'une conduite exceptionnelle ou d'un acte bien difficile, très ouvert et réputé sociable, le jeune homme ne ressentait jamais aucune gêne à aller à la rencontre d'inconnus pour discuter avec eux. Sans pour autant importuner ou se montrer collant et inquisiteur, sa gentillesse naturelle expliquait qu'il se liait facilement d'amitié avec beaucoup de monde.

En arrivant auprès du banc sur lequel était toujours assis le jeune blond, il posa sa main sur le dossier et demanda :

« Je peux m'asseoir ? »

Visiblement surpris qu'on lui adresse ainsi la parole, celui à qui la question venait d'être posée leva de nouveau la tête sur l'autre homme et haussa les épaules pour seule réponse. Zack en conclut que cela ne le dérangeait pas et s'assit donc à côté de lui. Ils restèrent ainsi en silence pendant quelques minutes, le jeune blond s'appliquant à ne regarder désormais plus que ses mains. Finalement, il semblait que la présence de l'homme lui déplaisait tout de même un petit peu ou le rendait mal à l'aise, et Zack comprit bien vite sa contrariété. En dépit de cette attitude décourageante, il tenta d'amorcer une discussion.

« Il fait beau aujourd'hui, c'est agréable. ... Tu ne trouves pas ? »

« Oui. »

La réponse dissimulait mal une certaine indifférence qui tirait même sur l'agacement. Silencieusement, l'homme se traita d'idiot. Ne pouvait-il vraiment rien trouver d'autre que de parler de la pluie et du beau temps ? Il savait ce sujet des plus communs mais n'avait pas trouvé comment engager la conversation autrement qu'en prenant pour appui cette banalité. Sans laisser le courage l'abandonner, il se reprit un peu, réfléchit et poursuivit.

« Tu aimes le soleil ? »

« Non. »

Il lui avait été donné là une réponse pour le moins surprenante à laquelle il ne s'était pas attendu et qui le déstabilisa énormément pendant un instant. Allant d'échec en échec, il pouvait déjà sentir que l'autre supportait de moins en moins sa compagnie et qu'il n'allait certainement pas tarder à se lever pour le laisser en plan ici. Néanmoins, Zack ne voulait pas lâcher l'affaire. Le jeune homme semblait triste et il voulait savoir pourquoi. Absolument. Possédé depuis le berceau par ce vilain défaut que l'on nommait « curiosité », il avait toujours renfermé au fond de lui un profond intérêt pour les autres. Il ignorait cependant pourquoi, mais en ce qui concernait cet adolescent, le désir de le connaître mieux était bien plus fort. Trop fort. Habituellement, lorsqu'il savait qu'il fourrait son nez trop loin dans les affaires des autres, ou qu'il cherchait à savoir des histoires qui ne le concernaient pas, il se retenait. Loin de lui l'envie de se faire passer pour un fouineur mal élevé. Mais cette fois-ci, la tentation se montrait indomptable et il souhaitait comprendre à tout prix, au point qu'il lui semblait même qu'il s'agissait presque d'une question de vie ou de mort. Alors, sans se laisser démonter par les froides réponses du jeune homme qui, et c'était le moins qu'on puisse dire, ne s'avérait vraiment pas bavard, il chercha à toute vitesse comment se relancer sur un sujet. Une tâche difficile après la surprise qu'il avait reçue un peu plus tôt. Fait positif cependant, le garçon lui répondait. La parole se révélant bien plus encourageante que l'ignorance et le silence, il se lança de nouveau, revigoré par ce constat.

« Qu'est-ce que tu aimes alors ? »

L'adolescent haussa une nouvelle fois les épaules.

« Les glaces ? »

« Oui... »

Aussitôt que fut gagnée cette réponse affirmative tant attendue, Zack se leva et se dirigea vers le marchand de glace qui tenait son stand à quelques mètres du banc où ils étaient assis. Il revint avec deux cornets, tous deux couronnés de trois grosses boules de couleurs, et en tendit un au blond.

« Tiens, c'est pour toi. » Lui sourit-il gentiment.

Le garçon à l'attitude morose releva la tête dans la plus parfaite confusion, encore incertain que l'homme aux longs cheveux bruns aussi hérissonnés que les siens venait bien de lui payer une glace. Après la réponse qu'il n'avait donnée que dans le seul but de lui faire plaisir, espérant ainsi qu'il le laisse enfin tranquille, il avait de quoi être surpris. Mais quel genre de personne était donc cet homme ? Alors qu'il ne le connaissait pas, il lui achetait quelque chose ? Très ostensiblement gêné, il accepta malgré tout la crème glacée, ce qui accentua le sourire du brun.

« M... Merci. » Bafouilla-t-il, toujours aussi abasourdi.

« Mange-la vite, elle va fondre. » Lui sourit-on en retour.

Glissant quelques coups de langue sur sa glace, l'adolescent rougit un peu. L'autre homme s'était rassis à ses côtés et le regardait. Comment ne pas se sentir embarrassé ? En toute sincérité, il priait pour ne pas être tombé sur un pervers qui s'intéressait à lui pour une toute autre raison que celle de vouloir lui parler en toute innocence, car l'homme lui paraissait sympathique et ne lui semblait pas malfaisant ou poussé par quelque motif très peu honorable. Il était aussi vrai qu'on lui avait appris à ne pas se fier aux apparences, mais malgré tout, il percevait comme un petit quelque chose d'indescriptible qui n'engageait pas à la crainte dans la présence de cet étranger.

« Tu es venu seul ici ? »

Le jeune homme déglutit difficilement. Peut-être l'avait-il jugé trop rapidement finalement ?

« Non. »

« Avec qui ? »

« Avec ma mère. »

« Oh... »

Rêvait-il ou était-ce bien du soulagement qu'il avait cru percevoir dans la voix du brun à sa dernière réponse ? Le loisir de réfléchir d'avantage à la question ne lui fut pas donné quand l'autre homme reprit de nouveau.

« Tu veux te promener un peu avec moi dans le parc ? »

« Je ne sais pas... Ma mère va me chercher... » Répondit le blond, un peu hésitant.

« Où est-elle partie ? »

« Récupérer des documents... »

« En te laissant ici ? »

« C'est moi qui voulais rester ici. »

« Et elle va revenir bientôt ? »

« Dans vingt minutes je pense... »

« Voilà qui nous laisse largement le temps, » s'enthousiasma Zack, « tu viens ? » L'invita-t-il ensuite à le suivre alors qu'il se levait déjà, une main tendue vers lui.

Le second garçon balançait encore un peu entre l'envie d'accepter et la méfiance, indécis. Mais finalement il se leva et attrapa la main qui lui était destinée. Pour une fois qu'on lui offrait un peu de compagnie de cette manière, sans avoir rien demandé, il trouvait cela plutôt agréable tout compte fait. Il en vint même à étirer ses lèvres en une légère courbe alors que le brun l'entraînait gentiment vers le lac. Ils s'arrêtèrent au bord de celui-ci et Zack fouilla dans l'une de ses poches de pantalon. Il en ressortit un petit sac qu'il ouvrit délicatement et qu'il tendit au blond.

« Je me rends tous les dimanches dans ce parc et j'ai l'habitude de donner des miettes de pain aux canards. Tu veux le faire aussi ? »

Le jeune homme regarda avec attention le petit sachet qui lui avait été confié, manifestant alors une soudaine fierté vis-à-vis de cette mission qui lui avait été attribuée. Non seulement ceci mais il éprouva également de la joie, de s'adonner ainsi au loisir que cet homme désirait partager avec lui. Il s'agissait là d'une expérience unique pour le blondinet qui n'avait encore jamais connu une occasion de s'amuser avec quelqu'un d'autre; de ne pas être rejeté mais au contraire invité et même retenu par une personne d'environs son âge. Il hocha faiblement la tête et plongea ses doigts dans le tissu de jute. Il en ressortit une petite poignée de miettes qu'il lança dans l'eau. Bientôt, la mission se révéla plutôt être un jeu très amusant et Zack fut plus que récompensé par son initiative quand il entendit l'adolescent rire doucement en regardant les canards se ravir de cette nourriture qui leur été proposée. Il fut d'autant plus agréablement surpris que le jeune homme avait vraiment une mélodieuse manière d'exprimer sa joie. Son rire, qui reflétait bien sa timidité, s'élevait doux et léger dans les airs pour rejoindre avec délicatesse ses oreilles. Tel une gentille berceuse, il lui rappelait le son de ces petites boîtes à musique au timbre carillonnant, et il aurait souhaité l'entendre encore et encore accompagner les éclats de gaieté des enfants comme il aurait aimé le sentir filer entre les branches qui exposaient leurs extrémités verdoyantes au parc.

« Cloud ! » Appela soudain une voix chargée d'angoisse de l'endroit où les deux hommes s'étaient trouvés un peu plus tôt.

En se retournant brusquement, ils virent alors une charmante femme blonde se diriger en courant vers eux, et Zack pu noter un léger affolement à l'inquiétude qui se lisait au fond des ses yeux, agrippés à la forme du blond.

« Maman ? »

« Cloud, je te cherchais ! Viens, on rentre maintenant. »

Elle lança un regard un peu méfiant en direction du brun et, en retournant à l'adolescent, elle put constater avec surprise que les coins de sa bouche étaient recouverts d'une légère crème qui sentait le sucre. Elle sortit une serviette et la lui tendit.

« Essuie ta bouche, mon cœur. Tu as mangé quelque chose ? »

« Oh... Oui... C'est cette personne qui m'a payé une glace... » Répondit le dénommé Cloud d'une voix un peu coupable tout en essuyant honteusement les quelques traces de glace qui étaient restées autour de sa bouche.

La femme désignée comme la mère du jeune homme s'alarma aussitôt.

« Quoi ? »

« Je suis désolé... Je n'aurais peut-être pas dû mais votre fils avait l'air triste alors je lui ai payé quelque chose qui lui ferait plaisir... » Intervint alors Zack en se frottant un peu à son tour le coin des lèvres au cas où il aurait lui-même laissé quelques tâches.

« Oh, vraiment ? Merci, c'est très gentil à vous. » Le remercia la jeune femme, néanmoins sans cacher un brin de méfiance. Puis elle retourna à son fils. « Cloud, attends-moi dans la voiture s'il te plaît. J'arrive tout de suite. »

Cloud hocha alors la tête et offrit à l'homme qui l'avait abordé un petit au revoir de la main avant de s'éloigner dans la direction d'où était apparue sa mère. Une fois la tête blonde disparue, la femme se retourna vers l'inconnu.

« Vous connaissez mon fils ? »

« Pas exactement... »

Zack se frotta un peu la nuque, se sentant accusé d'avoir approché l'enfant de cette femme.

« Il était seul sur son banc, alors je suis venu lui parler un peu... » S'expliqua-t-il.

« Je vois... »

L'homme l'entendit soupirer et se posa quelques questions mais elle reprit bien vite la parole.

« Merci... d'être venu lui parler. Cloud n'a jamais eu d'amis, alors quand je l'ai vu en train de rire avec vous tandis que je le cherchais tout à l'heure, j'ai été incroyablement surprise. C'est tellement exceptionnel, je n'en revenais pas... » Sourit-elle sincèrement.

« Il n'a jamais eu d'amis... ? » Répéta lentement Zack en s'attardant bien sur chacun des mots pour considérer leur lourde signification.

« Oui... Vous voyez... Cloud est un enfant timide de nature mais il est surtout... gravement malade... » La mère aux longs cheveux aussi ensoleillés que ceux de son fils prit un temps d'arrêt avant d'inspirer profondément pour poursuivre. « Son cœur est très fragile et par conséquent, il a une vie un peu différente des autres ce qui, inévitablement, l'a exclu encore bien plus qu'il ne l'était déjà. Il lui a été interdit de sortir trop souvent, de faire toutes ces choses que les autres enfants de son âge avaient le droit de faire... Sa timidité et sa maladie l'ont donc naturellement isolé des autres... »

De telles raisons se répercutèrent avec violence contre le cœur de Zack. Ce fut un choc pour lui. Si ces explications éclaircissaient beaucoup de ses interrogations, elles n'en restaient pas moins très difficiles à digérer et il osa à peine certifier ce qui venait de lui être dit.

« Votre fils a... des problèmes de cœur ? »

« Oui... Sa maladie a été découverte il y a quelques années et il subit actuellement un traitement pour diminuer ses insuffisances cardiaques... Mais ces derniers temps, le traitement agit de moins en moins et il semble que la transplantation d'un cœur soit désormais la seule solution... Cela devient pressant à présent, s'il ne peut bénéficier d'une greffe dans les deux ans à venir, il...» La mère s'arrêta de nouveau un instant, incapable de poursuivre.

Sa voix était devenue tellement faible sur ses dernières paroles qu'elle avait fini par murmurer et Zack comprit bien les quelques mots restants qui n'avaient pu être prononcés. Effrayée de se mettre à pleurer, elle se reprit néanmoins et secoua la tête en s'excusant.

« Ah, mais pourquoi je vous parle de ça... Excusez-moi... Je dois vous laisser, mon fils m'attend. Bonne journée. »

Sur ce salut un peu tendu et précipité, elle s'éloigna rapidement dans la direction qu'avait prise le jeune homme un peu plus tôt.

Zack était resté perturbé, un flot d'émotions diverses traversant et déchirant chaque parcelle d'un organe dont il n'avait encore jamais réalisé l'importance à l'intérieur de sa poitrine. Il regarda un moment la triste maman s'éloigner tout en restant planté là où il se trouvait. Il ne voulait pas croire ce qui venait de lui être dit. L'énoncé s'en trouvait tellement cruel. Pour la mère comme pour son enfant, tout cela était même trop cruel. S'il ne s'était pas trouvé dans une place publique, il aurait probablement lancé un juron et frappé son poing dans un mur ou quelque chose du genre. Le destin pouvait se montrer si dur avec certaines personnes que cela le révoltait. Il aurait souhaité pouvoir faire quelque chose pour les aider. Mais que pouvait-il faire ? Il restait encore deux ans à ce jeune Cloud, il demeurait donc possible que d'ici là, il reçoive un greffon, ce qu'il espérait de tout coeur. En attendant ce jour fortuné, il pouvait peut-être continuer d'apporter d'autres rayons de soleil dans la vie de ce jeune homme et il en prit alors la résolution avec détermination.

« Maman...? »

« Qu'est-ce qu'il y a, Cloud ? »

« J'aimerais retourner au parc dimanche prochain... »

« Tu veux le revoir, hein ? Il est gentil ? »

« ... Oui. »

« Tout dépendra de ton état de santé mais si c'est possible, je veux bien même t'emmener tous les dimanches au parc. »

Devant une vitre au travers de laquelle défilaient tout un tas de bâtiments et de ternes trottoirs, un faible sourire illumina le visage d'un jeune blond.

« Merci. »


Merci à Flammula pour son aide et sa correction ainsi qu'a Lenaleska pour ses encouragements !