Bonjour, bonsoir à tous ! Voici la première scène d'une tragédie en un acte que mes camarades classe de latin et moi-même avons écrite en 2014. Sur scène, dans la Grèce antique, Tantale, roi de Phrygieou de Libie dans certaines versions, et son fils, Pélops discute de la venue des dieux de l'Olympe, mais...
JE NE POSSÈDE PAS LE MYTHE DE TANTALE ! NI CE TEXTE, SEULE LA CLASSE DE LATINISTE DE MON LYCÉE LE POSSÈDE EN TANT QU'AUTEUR !
Tantale
Tragédie en un acte
Scène 1.
Tantale, Pélops
Pélops (tout excité) : - Père, Père, à quelle heure les Dieux arriveront-ils ?
Tantale, anxieux, faisant les cent pas, en aparté : - Comment vais-je faire ? Il n'y a plus rien à manger, à cause de cette terrible famine… Et les Dieux qui vont arriver d'un moment à l'autre…
Pélops : - Père, je meurs de faim… que mangerons-nous, ce soir, au banquet avec les Dieux ?
Tantale (en aparté) : - Mon cher enfant que j'aime tant… Pélops… Si je ne sers rien à manger aux Dieux, ils risquent de me bannir, ou même de me châtier… Plus une volaille, plus une miche de pain, plus une goutte de vin. Le peuple dépérit. Ma propre famille se meurt… Mais frappé de ce grand honneur de recevoir les Dieux, je ne peux les laisser le ventre vide…
Pélops (s'approchant) : - Qu'y a-t-il, Père ? Je vous trouve bien songeur, tout-à-coup !
Tantale (regarde fixement son fils) : - Eh bien… Pour commencer, il y a cette terrible disette qui s'abat sur notre contrée. Nous n'avons plus rien à manger, Fils. Les Dieux vont bientôt arriver et rien n'est prêt, rien n'est cuisiné.
Pélops : - Père… Les Dieux sont les invités suprêmes ! A votre place, je leur sacrifierai ce que j'ai de plus cher.
Tantale (hésitant) : - Tu as bien raison, mon fils. (Pour lui seul) Me tuer ? Si je me tue, cela ne changerait rien : ma famille subira les Furies, ou le foudre de Zeus, tout comme l'a été celle de Prométhée, dont le pauvre frère, un peu simple, Epiméthée, fut châtié aussi après le vol du feu sacré. Mais sacrifier la chair de ma chair, ce fils qui m'est si cher… Ce serait en quelque sorte une preuve de mon dévouement…
(Tout haut) – Je suis désolé. Je suis obligé de le faire… Sache que je t'aime et t'aimerai toujours. Adieu, mon fils.
Tantale prends la main de Pélops et l'emmène en direction de la cuisine. On entend des hurlements déchirants, puis plus rien.
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