Bonjour tout le monde et bienvenue dans La Renarde et le Chien !

Disclaimer : Cette fanfiction est basée sur les romans Harry Potter, de JK Rowling, à qui appartient tout l'univers et les personnages de son cru. Ma contribution est celle d'une fan voulant apposer un peu de sa plume dans un univers qui m'a plu et auprès de personnages que j'ai aimé. Rien ne m'appartient à l'exception des personnages que j'ai créé et de l'intrigue développée ici. Tout ce qui recoupe l'histoire originale est de JK Rowling.

L'histoire : Amy McFlyer a toujours été convaincue d'une chose : qu'importe les obstacles qui lui barreront le chemin de la vie, elle finira par trouver l'amour. Après s'être fait rudement rejetée par le plus beau garçon de l'école, son adage semble moins sûr mais Amy ne désespère pas. Il lui faudra lutter, grandir, mais elle parviendra à ses fins. Foi de Gryffondor !

La fanfiction : La Renarde et le Chien fait partie intégrante d'une trilogie intitulée « La Renarde, la Louve et la Ghoster ». Ce sont trois histoires qui peuvent se lire indépendamment et dans n'importe quel ordre mais qui sont toutes liées les unes aux autres par les trois héroïnes (dans l'ordre chronologique : Amy, Annah et Melinda). Concrètement, La Renarde (de La renarde et le chien) se déroule de la 3e à la 7e année à Poudlard des Maraudeurs, La Louve (soit Le Pacte) se déroule de la 6e et 7e année des Maraudeurs et évoque aussi toute la scolarité d'Harry Potter sous forme de souvenirs, enfin la Ghoster (soit Ghoster's) se passe après la scolarité des Maraudeurs, quand ils entrent dans la vie active.

Chronologie : Un petit mot sur la chronologie de l'histoire. Je tiens à vous avertir que les dates sont complètement erronées vis-à-vis de l'oeuvre de JK Rowling. Malheureusement, quand j'ai commencé à écrire La renarde et le chien, j'ai fait un rapide calcul pour déterminer de la date où débuterait mon histoire mais je me suis complètement gourée... Ce qui fait que tout est décalé. Suivant la vraie chronologie de JKR, 1980 est l'année où Harry Potter vient au monde. Sauf qu'en 1980, selon ma chronologie, ses parents n'ont pas encore tout à fait quitté Poudlard. Ils sont encore en Septième Année... Je suis donc dans l'incapacité de respecter les dates prévues par JKR et je m'excuse envers vous pour ce décalage.
Bien que je n'ai pas du tout la prétention de respecter tous les moindres détails de la saga originale, j'aurais aimé pouvoir coïncider avec les dates mais tant pis. C'est un peu regrettable mais ça ne changera rien au fond à mon histoire ! Retenez seulement cette date : 1983, naissance d'Harry Potter.

Rythme de publication : Juste un mot à ce sujet pour que vous soyez prévenus. Je suis actuellement en train d'écrire et de publier deux fanfictions en même temps (La Renarde et le Chien et Le Pacte), aussi le délai de parution des nouveaux chapitres (à partir du 4e acte, donc une cinquantaine de chapitres après celui-ci !), du coup, j'ai été obligée de ralentir le temps de parution. La Renarde et le Chien sera publiée à raison d'un chapitre toutes les trois semaines. Vous voilà prévenus !

Spécial remerciement : à Haboccea (/u/2289856/), à PinkTurtle (u/3109273/) et à Sunday Vanille (/u/1132213/) pour leur aide précieuse !

Bonne lecture !

Acte 1 : Troisième Année

Scène 1

Toit, Tour d'Astronomie, Poudlard, 30 Juin 1975

Tout a commencé par une scène d'amour, une banale scène d'amour qui se décrit en quelques mots. Il y a d'un côté le beau gosse du collège, réputé pour ses nombreuses conquêtes (et quelles conquêtes !). De l'autre, il y a la fille maladroite qui ne sort pas du lot. Elle est un peu petite, a un peu de ventre, beaucoup de boutons et surtout des cheveux qu'elle ne coiffe pas vraiment et qui lui donnent l'air de porter une soucoupe volante sur la tête.

Elle sait très bien que ses chances sont nulles mais elle ne peut plus reculer. Si elle ne lui dit pas maintenant, elle va devenir folle. Cela fait trop longtemps qu'elle se donne le temps de se préparer. Sans compter que ses amis ne manqueraient pas de se moquer d'elle si elle abandonnait.

Voilà deux ans qu'elle ressent quelque chose pour lui. Cela a commencé par un coup de foudre alors qu'elle l'apercevait à travers la vitre de son compartiment. Elle est tout de suite tombée sous le charme et depuis son amour s'est renforcé en prenant une forme qu'elle imagine enveloppée d'un tissu de soie.

Un gros cœur bien rouge, un peu comme le sang.

Il ne regarde pas dans sa direction mais c'est elle qu'il attend. Ne l'a-t-il pas entendu approcher ? Il ne l'a sans doute jamais remarquée. Elle ne sort du lot que par ses maladresses répétées. Ce qu'il pense d'elle ? Impossible à savoir : elle ne lui a jamais adressé la parole. Et puis, ce qui compte surtout, c'est ce qu'elle pense de lui.

Ses mains moites tremblent en tripotant nerveusement sa jupe. Il faut sérieusement qu'elle songe à arrêter cette manie.

Plus que quelques pas et elle sera face à lui. Plus que quelques pas et son sort sera scellé. Son cœur flageole mais elle ne recule pas. Elle se mord la lèvre inférieure de ses dents mal arrangées.

Elle n'est vraiment pas jolie. Du temps où elle était encore là, sa mère lui répétait sans cesse qu'elle la trouvait mignonne à croquer elle n'en croit pas un mot. Elle se sait dénuée de toute beauté. Malgré les mots rassurants de ses meilleurs amis, elle n'a pas besoin d'un miroir pour voir les bourrelets de son ventre étirer le bas de sa chemise un peu trop moulante. Sans évoquer la culotte de cheval que sa jupe camoufle à peine. Quant à ses seins, elle en a plus qu'il n'en faut. Et de bien moins beaux que ceux des filles des magazines.

Elle s'arrête d'avancer. Ça y est. Elle est juste devant lui. Il ne la regarde pas mais ses sourcils se froncent. Son nez se plisse. Malgré tout, elle le trouve beau. Qu'importe les expressions de son visage, elle le voit dans ses meilleurs jours. Même mécontent, même pensif, elle adore entrevoir ses yeux sombres se perdre au loin tandis que ses pensées vagabondent on ne sait où.

L'amour rend aveugle. C'est ce que lui répètent sans cesse ses deux meilleurs amis. Et pourtant, elle ne peut s'empêcher de l'aimer.

Dans sa tête, elle se prodigue les derniers mots d'encouragements et se répète les conseils de ses loyaux confidents. « Sois cool, détends-toi et surtout articule ! » Elle mâche les consonnes quand elle est stressée et ce n'est pas le moment de paraître ridicule.

— Euh…

Ça commence mal ! Elle noue ses doigts derrière son dos. Elle est si tendue !

Elle déglutit alors que les yeux du bellâtre se tournent enfin vers elle et la dévisage. Elle se sent rougir comme une pivoine tandis que ses yeux noirs l'observent, les sourcils légèrement relevés.

— Quoi ?

Son ton est pressé, comme s'il voulait en terminer au plus vite.

— Je…

Elle hésite encore. « Tu y es presque ! » pense-t-elle avec force. Mais ses jambes la trahissent et se mettent à flageoler de plus belle. « Courage Amy ! »

— Je t'aime !

Enfin les trois mots quittent ses lèvres frémissantes. Elle ose lever les yeux et croiser son regard. Elle est complètement terrorisée.

L'étalon soupire pas un sourire ne se glisse sur ses lèvres cruelles. Il a détourné les yeux comme si les environs étaient bien plus intéressants. Il grogne — oui, il grogne. Elle est tétanisée devant le temps qui s'étire, s'étire, s'étire jusqu'à ce que son cœur cesse de battre totalement.

— Je ne suis pas intéressé.

Elle écarquille les yeux puis comprend que son esprit vient de lui jouer un sale tour. Comment a-t-elle pu ne pas entendre la négation, cette si glaciale négation ? Elle voit comme elle s'est fourvoyée quand il prend un air à la fois ennuyé et dégoûté.

Non, il n'y a aucune chance pour que Sirius Black ne tombe sous le charme de la pauvre Amy McFlyer.

Elle recule d'un pas et veut s'en aller mais ne réussit qu'à trébucher et à s'écrouler pitoyablement à terre. Elle n'essaie pas de se relever : elle en est incapable pour le moment. Le choc n'est pas si grand — elle s'y attendait — mais la douleur n'en est pas moins vibrante.

— Pathétique, commente le beau Sirius Black avec méchanceté.

Ainsi s'est fendu le cœur d'Amy. Elle a pris son courage à deux mains pour lui dire ces trois mots fatidiques et voilà comment il lui a répondu.

Deux ombres ont alors jailli à ses côtés et ses deux amis l'enlacent dans leurs bras, tantôt injuriant Sirius Black de tous les noms et tantôt lui glissant des paroles réconfortantes, mais bien vaines. Et ce, alors même que le cruel bellâtre se dirige tranquillement vers les escaliers, bientôt suivis par trois garçons chahuteurs.

Tout a donc commencé par une scène d'amour qui se décrit en quelques mots à peine. La petite godiche du collège a vu son cœur piétiné par un Apollon en acier bien trempé, voilà toute l'histoire. …Vraiment ?