Disclamer : les personnages de Harry Potter ne m'appartiennent bien évidemment pas, mais bien à J.K. Rowling.
Disclamer 2 : Ceci est une SSHP, donc homophobes s'abstenir.
Disclamer 3 : J'aime les rewiews et commentaires, même si, à partir de maintenant je n'interviendrai plus: place à l'histoire !...
Pour répondre à plusieur reviews, je me suis trompée!!! Ceci n'est pas un sequel! Mais une sorte de reprise de la fic Le Calice de Severus Rogue à ma sauce...
Dimanche :
En ce jour de premier septembre, le jeune homme aux cheveux noirs, plié dans son placard à balais, se réveilla en sursaut : un nouveau cauchemar… Pourtant, il avait défait le Lord Noir, il aurait du être tranquille pour quelques décennies… Mais non, même par delà la mort, celui-ci persistait à lui voler ses nuits, l'inondant de rêves tous plus atroces les uns que les autres…
Et son cauchemar nocturne perdurait le jour puisqu'il était actuellement chez les Dursley, sur ordre de Dumbledore. Après tout, il avait évincé le Mage Noir, mais on ne change pas les bonnes vieilles habitudes !… Ses étés étaient condamnés à être un enfer, jusqu'à sa majorité. A moins que ce ne soit de sa santé dont se souci son Directeur et qu'il ait peur qu'il prenne quelques kilos au cours de l'année : ici, c'était stage intensif de régime… Et puis, les Mangemorts courraient toujours…
Mais aujourd'hui, son calvaire s'achevait enfin : c'était la rentrée ! Avec Hermione, il devait être le seul à en être heureux…
Sans un regard en arrière, Harry quitta le 4 Privet Drive tandis que toute la maisonnée dormait encore, retentissante des ronflements de Vernon et Dudley. Il prit le bus jusqu'à la gare, s'attirant les regards curieux des voyageurs avec sa chouette, mais aussi les regards intéressés de la part des hommes comme des femmes sur sa petite personne. Cependant, ceux-là, il ne les remarqua pas.
Comme à l'accoutumée, il retrouva ses deux meilleurs amis, monta dans le Poudlard Express et, malgré une malheureuse rencontre avec les Serpentards, le voyage se fit dans la bonne humeur, il écouta le récits des vacances de ses amis, intervenant peu : ses vacances à lui n'avaient pas été des plus réjouissantes…
Ce soir-là, il fut encore assaillit de cauchemars… Décidément, ses nuits n'étaient pas bleues, mais rouges… Il ne se plaignait pas : il était déjà vivant et cela était, en soit, un miracle. Alors il avait appris à vivre avec : chaque soir, un sort de silence autour de son lit, pour ne pas réveiller ses camarades, et le matin, il se promenait dans la fraîcheur du parc. C'était peu, certes, mais c'était le seul remède qu'il ait trouvé pour se vider de ses idées noires…
Lundi :
Il commençait par deux heures de Défense Contre les Forces du Mal. Cette matière était une de ses favorites, mais au vu de son professeur actuelle, il commençait à en douter…
Enfin la sonnerie retentit la fin de la première heure.
- Je vous accorde deux minutes de pause, déclara-t-elle avec un sourire feint, puis elle ajouta la voix chargée de mépris : Monsieur Malefoy, venez me voir je vous prie.
Tandis que la classe discutait avec animation de leur nouvelle professeur, Neville se retourna vers eux et demanda :
- Vous la sentez comment ?
- Pas commode, lança Ron en grimaçant.
- …Je ne la sens pas… fit Harry d'une voix lointaine.
En effet, Ombrage était leur nouveau professeur, et, à son avis, elle portait très bien son nom… Ombrageuse, sa personne recelait de zones d'ombre, d'hypocrisie, son attitude mielleuse cachait quelque chose de dangereux… Pour le moment, elle s'était conduite parfaitement normalement, à l'exception du faite qu'elle refusait catégoriquement de faire travailler la magie à ses élèves… Ce qui était pour le moins absurde, surtout pour une matière telle que la Défense Contre Les Forces Du Mal ! Non, il n'avait aucune confiance en elle : elle dégageait une aura mauvaise… « Méfiance ! » criait son instinct…
- Pourquoi demandes-tu cela, Neville ? interrogea Harry, revenant à la réalité.
- Pour rien… marmonna celui-ci d'une voix peu convaincante. Il n'insista pas.
Durant la deuxième heure, trois coups secs furent frappés à la porte.
- Entrez, lança leur professeur, énervé d'être interrompu dans le long discours qu'elle leur tenait sur les règles de bienséance.
- La porte s'ouvrit sur Rogue.
- Que désirez vous ? cracha Ombrage.
- Potter, grinça-t-il.
« Oui, malheureusement, je désire Potter, dans tous les sens du terme… » pensa intérieurement l'homme en noir.
La voix de son professeur honnis était teintée de colère et Harry se demanda si elle était dirigée contre lui ou contre Ombrage. Puis il sortit de sa rêverie et se redressa légèrement : « Qu'ai-je encore fait pour qu'il vienne me chercher jusque ici ? »
- Nous sommes en cours, répliqua Ombrage, catégorique.
Rogue lui lança un regard polaire.
- Le directeur qui souhaite le voir. Il m'a envoyé le chercher.
« Il ne vont quand même pas se battre pour qui aura le droit de me torturer ?… Personnellement, j'aimerais rester éloigner autant de l'un, que de l'autre… »
Harry vit Ombrage poser sur lui ses petits yeux calculateurs et afficher un sourire méprisant. Il ne put s'empêcher de la comparer à Pétunia : ces deux harpies se seraient entendues à merveille.
- Bien sur !... Mais où avais-je la tête ? Allez y donc Potter…
Alors qu'il se levait pour partir, elle ajouta, d'une voix coupante :
- Et prenez vos affaires, il sera inutile de revenir ensuite.
Déconcerté, Harry prit son sac et sortit.
- Suivez-moi Potter.
Le jeune homme marcha derrière son maître de Potions tout en essayant maladroitement de ranger au mieux ses parchemins et ses livres de travail. Evidemment, il en fit tomber la moitié à terre et sa trousse se répandit au sol. Aussitôt, il s'agenouilla pour les ramasser, s'attendant à entendre un chapelet de reproches tomber sur lui. Mais rien de tout cela ne se produisit : à la place, son professeur soupira et marmonna :
- Vous êtes un cas Potter…
Soudain deux grandes mains blanches entrèrent dans son champs de vision et l'aidèrent. Lorsque tout fut sagement rangé dans son sac, ils se relevèrent et Harry murmura, mal à l'aise :
- Je… Merci.
« Il est mignon quand il est embarrassé… Ah, non ! S'il se met à se mordiller les lèvre, moi je ne répond plus de rien ! » Son professeur se détourna brusquement et ils repartirent à grandes enjambées vers le bureau du directeur.
L'incident n'avait duré que quelques instants, pourtant, il laissa le jeune homme songeur : avait-il rêvé ou son professeur détesté venait-il de l'aider ?
Avant qu'il n'ait eu le temps de répondre à cette question existentielle, il se rendit compte qu'ils étaient arrivés.
« Le voilà essoufflé maintenant. Harry Potter, pourquoi faut-il que tu sois si désirable et si haïssable ? Tu m'es un supplice, Harry… Un doux supplice…»
- Ah ! Harry, te voilà, s'exclama Dumbledore avec sa bonhomie habituelle.
- Bonjour Monsieur.
« Mauvais signe : il ne m'a pas proposé de bonbons aux citron, il doit être préoccupé. »
- Je t'en prie, assieds-toi, j'ai à te parler.
Harry s'exécuta et Rogue vint s'asseoir à côté de lui. Trop près à son goût, mais il ne fit aucun commentaire. Dumbledore avait la mine fatigué, il déposa les coudes sur la table et joignit ses mains, toujours silencieux. « Que de mauvais augures… »
- Il y a un problème ?…
C'était plus une affirmation qu'une question.
- Ma foie… Je crains fort devoir te répondre que oui, Harry, il y a un problème… Je dois également t'avouer que, pour le moment, je n'ai pas de solution à te proposer…
- Qu'y a-t-il ? Un nouveau Voldy a éclôt ?
Dumbledore eut un petit sourire amusé face à la gaieté que manifestait son élève pour dédramatiser la situation. Cette gaieté qu'Harry avait toujours gardé, malgré la noirceur des années passées. Le Directeur l'admirait pour avoir conservé cette candeur, cette joie, au travers de la Guerre. Harry était quelqu'un de particulier. Il fascinait, attirait les regards et les réactions de tous, qu'elles soient bonnes ou mauvaises… Même Séverus, qui n'affichait jamais que froideur et insensibilité, éprouvait des sentiments forts pour le jeune homme. Lui qui voulait toujours dominer ses émotions, avait faillit perdre le contrôle de nombreuses fois en sa présence…
- Non, rassures-toi, pas de cela en vue. Mais le Ministre de la Magie nous pose problème.
« Fudge… » La colère gronda en lui :
- Que veut-il encore ? N'a-t-il pas aimé le discours que je lui ai tenu lors du procès de Croupton ?…
Dumbledore eut un léger sourire.
- En effet, il n'a pas vraiment apprécié qu'un adolescent lui dise ses quatre vérités et ce, en plus, en public… Depuis, il ne te porte pas dans son cœur…
- J'avais cru comprendre. Mais, maintenant Ombrage est là. Il devrait être rassuré.
Le directeur se redressa légèrement, surprit :
- Qu'entends-tu par là ?
- Je sais que, indirectement, Fudge l'envoie… Elle est ses yeux et ses oreilles. Elle surveille. Elle observe. Et elle m'espionne.
- C'est à dire ?…
- Elle me regarde. Constamment. Elle analyse mes moindres faits et gestes. Elle calcule. Ce n'est peut-être qu'une impression, mais quelque chose de malsain se dégage d'elle, elle n'est pas franche, elle se cache…
- Je vois que tu as beaucoup réfléchi à son sujet. Tes intuitions m'étonneront toujours Harry…
Il s'interrompit quelques instants, semblant méditer sur ce dernier point, puis il reprit :
- Je pense en effet que la nomination de Madame Ombrage au poste de professeur de Défense Contre Les Forces du Mal, (qui m'a été imposé, je te le précise), est une manipulation du Ministère dans le but de te surveiller. J'en suis d'autant plus convaincu puisque Cornélius Fudge s'est invité dans mon bureau, il y a moins d'une heure.
- …Et elle sait, murmura Harry, pour lui-même.
- Pardon ?
- Elle sait. Ce que Fudge est venu vous dire.
« Et je suppose que ce n'est pas bon pour moi vu le sourire qu'elle m'a lancé… A la fois satisfait, malveillant et fourbe… Brrrr… »
Dumbledore soupira :
- Bien. Voici la situation Harry : Fudge ne veut rien entendre de l'inaction du Ministère dans la chute de Voldemort. Il ne peut pas l'accepter et pour rien au monde il ne le confirmerait auprès de la Communauté Magique. Donc il nie tout en bloc et va même jusqu'à essayer de prouver l'inverse : Voldemort n'est jamais revenu, tu ne l'as pas anéantis.
Un silence tomba. Deux des personnes présentes attendaient la réaction de la troisième, qui ne tarda pas :
- …Comment ose-t-il dire cela ?… Comment ose-t-il mentir à tous ?
- Harry…
Mais ce dernier s'était levé et ne l'écoutait plus, plongé dans sa colère :
- A-t-il touché le portoloin ? Non ! A-t-il été au cimetière !? Non ! A-t-il vu Cédric se sacrifier ?!
Brusquement il s'assit et se pris la tête dans les mains :
- …Non. Il n'était pas là. Personne n'était là… « A part moi. Et moi je n'ai rien fait pour le sauver. J'ai agi trop tard. »
- Calmes toi. Nous te croyons. Cédric sait que tu as fait de ton mieux.
« Mais cela n'a pas suffit… Il est mort, en héros peut-être, mais il est mort. Et ils ne veulent même pas le reconnaître. »
Harry releva la tête mais évita de croiser le regard des deux adultes : il avait une saleté de poussière dans l'œil…
- Je suis désolé, je ne sais pas ce qui m'a pris… marmonna-t-il.
- C'est encore douloureux… constata simplement le Directeur.
Il y eu un moment de silence, puis Harry, mal à l'aise, choisit de changer de sujet :
- Pourquoi ? Pourquoi ce mensonge ?
- Parce que cela serait tellement mieux : son petit monde parfait n'aurait jamais été troublé. Le Ministère n'aurait jamais été mêlé à tout cela, à la magie noir. On ne pourra pas l'accuser. Il fera en sorte que la Communauté Magique oublie les incidents de ces derniers mois. Il n'aura pas à affronter la panique, la peur… Il est tellement plus simple, tellement plus rassurant de nier… Cependant, s'il veut le faire croire, il faut qu'il s'occupe d'un problème conséquent…
- Quel problème ?
- Toi, Harry. Tu es la seule personne à l'avoir vu vivant et à l'avoir vu mourir. Le seul et unique témoin. De plus, il sait que tu diras haut et fort ce que tu sais et ce que tu penses. Que tu n'hésiteras pas à le critiquer. Il a peur de perdre sa place…
« …de perdre son petit pouvoir, de perdre son petit statut. Il me fait pitié. »
- Par contre, s'il se débarrasse de moi, problème réglé, n'est-ce pas ?
- En quelque sorte, répondit Dumbledore. Heureusement, on ne t'évince pas si facilement : ta célébrité joue en ta faveur…
« Cela sera bien la première fois… » pensa amèrement Harry.
- Et qu'a-t-il prévu ?… demanda-t-il, soudain las, ayant hâte que cet entretien se termine.
- Il veut t'envoyer en centre spécialisé, lâcha Dumbledore.
A l'expression interrogatrice d'Harry, il s'expliqua :
- Il voudrait que tu ailles à Azily, un centre de formation magique en Allemagne, dépendant du ministère. Un professeur particulier te formerait. Fudge sait que tu est puissant… Il a bien conscience qu'une attaque directe serait impossible, tu sais trop bien te défendre. Alors il agit en manipulant, dans l'ombre…
« Ombrage… »
- Ce centre est sous la juridiction du Ministère ?… L'interrompit Harry, dont l'esprit carburait à cent à l'heure. Dans ce cas, il vont me mettre dans ce centre spécialisé en apparence, dans une prison en réalité. Leur formation sera du bourrage de crâne, ils m'inculqueront leur principes. Peut-être iront-il jusqu'à essayer de me brider, de me contrôler… Il ne me relâcheront pas. A moins que je ne répète leurs mensonges, comme un parfait perroquet. Vous m'avez parler d'Allemagne ?… Je ne serais donc plus en Angleterre. Et loin de mes amis… Je ne pourrais plus m'exprimer librement. La voix gênante du jeune Potter s'éteindra, comme si… Je disparaissais, acheva-t-il funestement.
- Exactement.
- Il y a quelque chose d'illogique dans son raisonnement : s'il veut faire croire que je mens, que Voldemort est une chimère, qu'il ne s'est rien passé, comment masquera-t-il mon départ pour ce soit disant centre de formation ?
- Harry, ce matin, une loi a été votée au Ministère. Elle était proposée par Ombrage.
Dumbledore lui tendit un parchemin :
Réglementation sur la puissance magique :
Chaque sorcier, considéré comme supérieur au niveau magique « dix » et qui sera jugé comme inapte à contrôler sa magie sera dans l'obligation de se présenter devant les Autorités Publiques. Ceci afin de recevoir une formation adéquate pour l'aider au contrôle de sa magie. Cette mesure a un simple but de sécurité publique ainsi que de prévention afin d'éviter tout débordements.
Le jeune homme resta pensif un long moment, puis il finit par demander faiblement :
- Professeur, quel est mon « niveau magique » ?
- Harry, il n'y a que trois sorciers dont le niveau est supérieur au rang « dix », comme ils l'appellent.
- Qui ? Fit-il, fuyant le regard de son directeur et se doutant déjà de la réponse.
- Voldemort, toi et moi. En ce qui me concerne, je ne suis pas jugé inapte à contrôler mes pouvoirs. Voldemort est mort. Il ne reste plus que toi.
- Il ne peut pas m'obliger à y aller.
- Là est le cœur du problème : c'est la loi. On ne peut s'y opposer. Même moi, je ne peux pas intervenir. Je ne peux rien faire.
- Vous aller les laisser m'y envoyer !?
- Si nous ne trouvons pas de solution, oui, malheureusement. Je ne peux rien faire, répéta le Directeur, affligé.
- Et n'ai-je pas mon mot à dire la dedans !? C'est tout de même de ma vie dont on parle ! Je n'en ai que faire de leur formation !
- La loi est la loi, et Fudge s'en fiche. De plus, il va en informer rapidement le monde sorcier, ce qui risque de nous compliquer encore la tâche… Si tu dis non, tu désobéiras à la loi… Pire, tu sera considéré comme dangereux…
- Dangereux !? Dangereux vous-même ! Et pourquoi pas le prochain Seigneur des Ténèbres tant que vous y êtes !? Moi, j'ai déjà donné dans les Lords Noirs ! J'y ai laissé mes parents… Cédric… Maintenant, j'aimerais qu'on me foute la paix…
Sa voix vibrait. A moins qu'elle ne trembla ? Il ne savait plus.
- Je suis désolé, Harry.
Ce dernier soupira, pour évacuer la colère et les remords qui menaçaient de le submerger.
- Bien… Que se passe-t-il maintenant ? Finit-il par demander.
- Il annoncera la nouvelle par communiqué dans la Gazette demain.
Un nœud se noua dans son estomac. Dumbledore poursuivit :
- Et tu dois partir samedi.
Cette fois ci, il cru qu'un cube de glace était tomber au fond de son ventre.
- Samedi… Samedi qui vient !? Mais c'est dans à peine cinq jours !…
- Oui, répondit Dumbledore d'un air grave.
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Quelques minutes plus tard, Harry sortit du bureau, lasse, inquiet, pensif. Il alla se réfugier près du lac, laissant ses larmes contenues couler loin des regards. A l'heure du déjeuner, il se força à se rendre à la Grande Salle, sachant pertinemment que ses amis devaient se faire un sang d'encre :
- Harry ! On était fou d'inquiétude ! Où étais tu passé ?! s'écria Hermione avant même que le jeune homme ne soit arrivé à la table des Griffondors (ce qui lui valu le regard de la moitié de l'école…)
- Ça va Harry ? Tu fais une tête d'enterrement, remarqua Ron une fois son ami assit près de lui.
- Non, ça ne va pas, murmura-t-il en repoussant son assiette.
Ron prit dans ses mains trois pommes et se leva :
- Viens, on va dehors.
Tous trois quittèrent la Grande Salle sous les murmures et les regards. Harry leur raconta.
Ron resta silencieux mais ses joues se colorèrent de colère et il serra les poings.
- Et Dumbledore ne peut vraiment rien faire ? Il a de l'influence tout de même ! s'exclama Hermione.
- C'est la loi.
- Contactes la Gazette toi aussi ! Dis-leur que Fudge veut se débarrasser de toi ! finit par exploser le garçon.
- On ne s'attaque pas comme cela au Ministre de la Magie, Ron, surtout qu'Harry n'a aucune preuve… fit remarquer la jeune fille. C'est jouer avec le feu et cela ne ferrait qu'envenimer la situation… Ils seraient capable de l'envoyer en prison.
Harry soupira : la prison, l'Azily… Pour lui c'était du pareil au même. D'un côté il y avait les Détraqueurs, de l'autre les formateurs. D'un côté il y avait la cellule noire et sale, de l'autre un chambre blanche, impersonnelle, qui était une autre sorte de cellule… Il regarda le parc, la forêt, les montagnes au loin. Voilà ce dont il avait besoin : d'espace, de liberté pour laisser aller sa magie parfois, le soir, lorsque tous dormaient. Puis il regarda ses amis. Comment de temps tiendrait-il sans eux pour le faire rire ?… Il ne tiendrait pas, tout simplement. Il sombrerait.
